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26/09/2010

Budget 2011

Si je regrette un réel déficit de communication qui aurait peut-être pu contribuer à calmer les esprits sur la réforme des retraites que somme toute tout le monde, à droite comme à gauche, riche ou pauvre, sait qu’elle est inévitable (si j’osais, je dirai même qu’on ne va pas encore assez loin car je suis malheureusement persuadée que dans un avenir proche, il faudra encore prendre de nouvelles mesures), il n’en demeure pas moins qu’elle devrait s’accompagner de vraies mesures d’économies et donc au-delà de la suppression des aides fiscales diverses (aides à domicile, assurances vie, jeunes mariés, mesures d’économie d’énergie…).
Ce d’autant que certaines de ces suppressions vont à l’encontre de décisions prises dans un passé très récent et que d’autres sanctionnent ceux qui font l’effort d’épargner pour assurer l’avenir de leurs enfants et leurs compléments retraite.
Mais que rien dans le budget 2011, n’ait prévu une réforme en profondeur des retraites des députés et sénateurs (on est crédible lorsqu’on montre l’exemple) et que rien dans le budget 2011 n’annonce une révision du bouclier fiscal….il y a de quoi mettre mal à l’aise le plus fidèle des soutiens du président de la république tant le silence (qui ne dit mot consent) ou le vote qui suivra, va mettre en péril son siège aux prochaines élections législatives.
Et sans vouloir en rajouter sur Mme Bettencourt, dont je suis sûre qu’elle a été abusée par ses conseillers, il est déconcertant de savoir qu’un montant important de son patrimoine non déclaré n’a pas été soumis à l’impôt pendant des années et que demain, elle touchera de l’état sans doute un des plus gros chèque de remboursement au titre du bouclier fiscal.
Comment le français moyen pourrait-il accepter de faire des efforts sans réagir.
Dominique Baud

Le figaro.fr 26 septembre 2010 . « En dépit des contestations qu'il suscite à gauche comme à droite, le gouvernement est décidé à préserver le bouclier fiscal dans le budget 2011 qu'il présentera mercredi prochain.
C'est une courte majorité mais c'est une majorité. Dans un sondage réalisé par TNS-Sofres pour i-TELE, Europe 1 et Le Monde, 54% des Français se prononcent en faveur de la suppression du bouclier fiscal. Cette mesure emblématique du budget - dont François Baroin présentera la version 2011 au Conseil des ministres mercredi - est sérieusement contestée, aussi bien à gauche qu'à droite. De l'aveu même de Gilles Carrez, rapporteur UMP du budget à l'Assemblée, «le bouclier est devenu emblématique d'une certaine forme d'injustice fiscale».
Les opposants à cette mesure rappellent également que l'efficacité du bouclier, censé retenir, voire faire revenir en France les riches contribuables qui fuient à l'étranger des impôts jugés confiscatoires, reste à démontrer. Aucun chiffre n'atteste une inversion de tendance depuis sa création.
En dépit de ces nombreuses contestations, la droite ne veut pas lâcher sur une mesure à laquelle tient beaucoup Nicolas Sarkozy. Invité mercredi dernier du talk Orange-Le Figaro, le ministre du Budget François Baroin insistait «sur la nécessité d'une stabilité fiscale. Le bouclier fiscal est un élément qui répond à un principe simple, à savoir que l'impôt ne doit pas être confiscatoire ni dissuasif.»
Aménagements marginaux
Ce qui n'empêche pas le gouvernement d'envisager quelques aménagements à la marge. Notamment la possibilité, comme le rappelait au début du mois le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, que les contribuables les plus aisés soient davantage sollicités pour investir dans les petites et moyennes entreprises. Par ailleurs, les bénéficiaires du bouclier n'échapperont pas aux hausses d'impôts provoquées par le coup de rabot à certaines niches, ni à la surtaxe pour les tranches supérieures de l'impôt sur le revenu annoncée dans le cadre de la réforme des retraites.
En 2009, 18.764 contribuables ont bénéficié du bouclier fiscal, ce qui a coûté à l'État 679 millions d'euros, des chiffres en nette hausse par rapport à l'année précédente. Cette manne est essentiellement destinée aux plus aisés, puisque 6% des bénéficiaires se sont partagé 62% du magot, avec un chèque moyen de 362.126 euros chacun. Selon des chiffres publiés au printemps, les dix premiers bénéficiaires ont même empoché une restitution moyenne de 7,7 millions d'euros. Un montant qui peut être encore bien supérieur puisqu'en 2008, Liliane Bettencourt, une des premières fortunes de France, avait obtenu 30 millions au titre du bouclier ».

23:52 Publié dans Finances | Lien permanent | Commentaires (0)

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