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15/04/2008

Faire et défaire… C’est toujours travailler…

1470633909.jpgMa grand-mère me disait toujours qu’il valait mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler pour éviter de dire des bêtises.

J’ai repensé à ceci en entendant la semaine dernière, la cacophonie concernant la possible suppression de la « carte famille nombreuse ».

Rien de mieux que de reprendre les faits : une proposition intégrée, début avril, dans les 166 propositions du Président de la République lui-même pour faire des économies, une proposition défendue donc de fait par les ministres faisant valoir que la S.N.C.F devait assumer ses choix et que l’état ne pouvait continuer de prendre à sa charge ces avantages « sociaux » et un volte face devant le tollé général.
Et c’est alors, toujours à contre courant, qu’on amorce un débat, pour mieux reculer ensuite. L’Elysée a tranché. On oublie qui avait commencé.

Certains ont même parlé de mise sous conditions de ressources: Jean-François COPE et Jérôme CHARTIER se sont même exprimés en direct sur RMC. Surprise, je l’ai été devant autant de langue de bois. Pourtant, le titre du dernier livre de Jean François COPE était « Promis, j’arrête la langue de bois », surprise aussi du peu de réalisme de Jérôme CHARTIER, sur le salaire des Français lorsqu’’il affirme qu’il est favorable à une mise sous conditions de ressources « Vous comprenez, une famille avec trois enfants, qui gagne 15.000 euros par mois, n’a pas besoin de cette carte !!!! ».
Je suis d’accord, mais quelle blague. Combien sont-ils les français qui gagnent plus de 15.000 euros par mois ?

Cela me rappelle les échanges vifs que j’ai eu au conseil de Paris pendant de nombreux mois, afin d’essayer d’assouplir la volonté de la ville de Paris dans sa décision de mettre la carte Paris famille sous conditions de ressources dans l’octroi des 300 euros annuels accordés sur une facture de cantine, de centre de loisirs, d’association culturelle ou sportive.
La mairie…. Socialiste…. n’a rien voulu entendre, pas même une pondération en fonction d’une part, du nombre d’enfants, et d’autre part, du montant des charges pour se loger ( loyer ou remboursement d’emprunts…) puisque personne ne peut ignorer les coûts très discriminatoires du logement à Paris, et les difficultés de plus en plus grandes, notamment pour les familles nombreuses.
A Paris, avec des revenus de plus de 5.000 euros, une famille de trois enfants ou plus est riche.

Et bien voilà, la « carte de famille nombreuse » continuera à exister. L’Etat paiera et je trouve cela normal, car il s’agit là d’une mesure familiale et économique et non d’une mesure sociale.

En effet, il ne faut pas oublier l’importance d’avoir encore en France des familles dîtes nombreuses, c’est à dire de trois enfants ou plus, afin de prévoir un renouvellement des générations. Avoir des enfants est une vraie richesse, un bonheur immense et pour autant, c’est une charge pour les parents et une chance pour notre société. Ne l’oublions pas, restons fermes sur notre projet d’exiger une vraie politique familiale.

Hier, pour économiser 70.000.000 d’euros on voulait supprimer cette carte et aujourd’hui, on veut l’étendre aux familles monoparentales et aux familles à revenus modestes de moins de trois enfants. C’est la dénaturer.
Quand arrêterons-nous de jouer à ces jeux démagogiques qui décrédibilisent les responsables de notre société et les élus.

Car demain, les 70.000.000 d’euros, qui étaient déjà de trop, doubleront, voire tripleront… La mise sous conditions de ressources sera immédiate et la carte famille nombreuse, n’aura plus que le nom, on cherchera les enfants…

Dominique BAUD