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07/04/2012

Une nuit dans un tunnel

Nombreux sont les articles ou les interventions qui se sont suivies suite à la panne d’un TGV Nice-Paris, ce mardi 4 avril en fin de journée.

Au départ de Cannes pour ma part, malgré une vingtaine de minutes de retard, rien ne laissait apparaître que notre arrivée à Paris, quant à elle, ne serait effective qu’avec plus de 10h de retard.

J’ai pris l’habitude de regarder ma montre lorsque, voyageant par le train, j’entends un contrôleur annoncer un arrêt sur la voie… Ce mardi 4 avril, c’est à peine à plus de 21h que nous avons entendu cette première annonce. Nous étions sous un tunnel… Mais où, personne ne nous a jamais rien dit…

Pas d’info, sinon une confirmation de la panne vers 22h…. Panne électrique, puis vers 22h30… un technicien aurait entrepris « de lire la notice… »

Vers 23h, l’ambiance a commencé à se dégrader, car bon nombre de fumeurs se sont entassés entre deux wagons pour fumer, alors que dans le même temps, d’autres (dont un contrôleur), particulièrement sous tension, passaient leur temps à traverser les wagons et donc à ouvrir les portes et à laisser diffuser les fumées et odeurs de cigarettes.

Puis on nous a annoncé qu’on serait tractés jusqu’à Lyon, ou jusqu’à Marseille. Sans savoir quand, sans connaître la suite des évènements.

Puis une annonce nous a appris que les portes allaient être ouvertes afin de donner un peu d’air frais dans les wagons

Mais, on a aussi appris, au hasard d’une conversation entre contrôleurs, que finalement à l’extérieur, il aurait fallu environ 2 heures pour qu’à l’extérieur, on soit au courant de cette pannC’est ainsi d’ailleurs que, à ceux qui nous attendaient sur le quai, la seule réponse de la SNCF a été « on ne sait pas », « il y a un problème », « les voyageurs seront normalement à Paris à 6h demain matin ».

C’est sur internet, ensuite, que nos familles ont appris qu’en fait nous étions bloqués sous un tunnel près de Marseille. Aucun opérateur ne fonctionnait… Sauf à sortir du train et à marcher sur plusieurs centaines de mètres, ce que des voyageurs ont fait mais non les représentants de la SNCF.

L’impression qu’on a eu, pendant, et la certitude qu’on a eu après, c’est un défaut total de prise de responsabilité et de décision des agents présents, soit débordés par l’évènement, soit manipulés par leur direction.

Finalement, on nous a annoncé un train pour minuit et demi. Nous devrons quitter le nôtre et embarquer dans un autre train, direction Marseille. On nous donnera un ravitaillement, puis nous irons nous reposer… où ?... Avant de reprendre un autre train pour Paris.

Puis, à une heure du matin, on nous annonce que finalement, un train quitte seulement Marseille pour venir nous chercher.

Des pompiers sont là, mais à 2h du matin, les voyageurs n’ont toujours pas quitté le train en panne. Nous ne quitterons notre wagon que vers 3h30, marcherons pour sortir du tunnel (2km environ), traverserons la voie, puis enfin, nous installerons dans un nouveau train et ou nous pourrons enfin boire un peu d’eau…. Il n’y en avait plus dans le train précédent depuis l’annonce de la panne et rien en réserve. En montant dans le nouveau train, on a trouvé des tas de petites bouteilles chaudes… On pouvait se servir…

Vers 4h, on nous annonce le départ pour Marseille. Fausse alerte. Nous ne partirons qu’à 4h30 et à peine dix minutes après, nous étions à Marseille.

Ahurissant que depuis 21h, aucune autre solution n’ait été trouvée, alors même que nous étions si près de Marseille.

Arrivés à Marseille, nous apprenons que les passagers pour Paris doivent finalement rester dans le train. Mais pour avoir « une collation », il faudra aller la chercher sur le quai….Des boîtes dont certains passagers ont dit qu’elles étaient périmées, et contenant, une boîte de pâté aux olives, une boîte de thon saupiquet à la tomate, une boîte de taboulé, deux biscottes, une compote et une bouteille d’eau. Sans commentaire… A moins de 5h du matin….

On nous annonce un départ vers 5h30, pour une arrivée à Paris 3 heures plus tard. En fait, nous ne partirons vers 6h et n’arriverons à Paris que 3h30 plus tard, à 9h30, après plusieurs arrêts.

Inadmissible le comportement de la SNCF, entre silences et informations erronées, tant envers les passagers qu’envers ceux qui nous attendaient sur le quai à 23h14.

Inadmissible le traitement des passagers… Pourquoi devrait-on être compréhensif quand on voit comment se comporte la SNCF dans d’autres circonstances (interpellation méprisante, répétitive et à haute voix quand un passager a bien payé son billet mais a imprimé la mauvaise feuille, refus de la SNCF de rembourser le billet à quelqu’un qui a eu un accident de ski quelques heures avant son départ, et qui de fait, n’a pu modifier son billet avant son départ….)

Alors oui, on nous annonce le remboursement du double de notre billet…. Mais ne doit-on pas cette annonce à la présence de tous ces journalistes, « gens » de la télé en si grand nombre dans le train, du fait de leur retour d’un grand salon à Cannes…

A quand la concurrence….

Dominique BAUD

 

23:13 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sncf, panne, tunnel, nice, paris, retard

Une nuit dans un tunnel

 

 

 

Nombreux sont les articles ou les interventions qui se sont suivies suite à la panne d’un TGV Nice-Paris, ce mardi 4 avril en fin de journée.

 

Au départ de Cannes pour ma part, malgré une vingtaine de minutes de retard, rien ne laissait apparaître que notre arrivée à Paris, quant à elle, ne serait effective qu’avec plus de 10h de retard.

 

J’ai pris l’habitude de regarder ma montre lorsque, voyageant par le train, j’entends un contrôleur annoncer un arrêt sur la voie… Ce mardi 4 avril, c’est à peine à plus de 21h que nous avons entendu cette première annonce. Nous étions sous un tunnel… Mais où, personne ne nous a jamais rien dit…

 

Pas d’info, sinon une confirmation de la panne vers 22h…. Panne électrique, puis vers 22h30… un technicien aurait entrepris « de lire la notice… »

 

Vers 23h, l’ambiance a commencé à se dégrader, car bon nombre de fumeurs se sont entassés entre deux wagons pour fumer, alors que dans le même temps, d’autres (dont un contrôleur), particulièrement sous tension, passaient leur temps à traverser les wagons et donc à ouvrir les portes et à laisser diffuser les fumées et odeurs de cigarettes.

 

Puis on nous a annoncé qu’on serait tractés jusqu’à Lyon, ou jusqu’à Marseille. Sans savoir quand, sans connaître la suite des évènements.

 

Puis une annonce nous a appris que les portes allaient être ouvertes afin de donner un peu d’air frais dans les wagons.

 

Mais, on a aussi appris, au hasard d’une conversation entre contrôleurs, que finalement à l’extérieur, il aurait fallu environ 2 heures pour qu’à l’extérieur, on soit au courant de cette panne.

 

C’est ainsi d’ailleurs que, à ceux qui nous attendaient sur le quai, la seule réponse de la SNCF a été « on ne sait pas », « il y a un problème », « les voyageurs seront normalement à Paris à 6h demain matin ». C’est sur internet, ensuite, que nos familles ont appris qu’en fait nous étions bloqués sous un tunnel près de Marseille. Aucun opérateur ne fonctionnait… Sauf à sortir du train et à marcher sur plusieurs centaines de mètres, ce que des voyageurs ont fait mais non les représentants de la SNCF.

 

L’impression qu’on a eu, pendant, et la certitude qu’on a eu après, c’est un défaut total de prise de responsabilité et de décision des agents présents, soit débordés par l’évènement, soit manipulés par leur direction.

 

Finalement, on nous a annoncé un train pour minuit et demi. Nous devrons quitter le nôtre et embarquer dans un autre train, direction Marseille. On nous donnera un ravitaillement, puis nous irons nous reposer… où ?... Avant de reprendre un autre train pour Paris.

 

Puis, à une heure du matin, on nous annonce que finalement, un train quitte seulement Marseille pour venir nous chercher.

 

Des pompiers sont là, mais à 2h du matin, les voyageurs n’ont toujours pas quitté le train en panne. Nous ne quitterons notre wagon que vers 3h30, marcherons pour sortir du tunnel (2km environ), traverserons la voie, puis enfin, nous installerons dans un nouveau train et ou nous pourrons enfin boire un peu d’eau…. Il n’y en avait plus dans le train précédent depuis l’annonce de la panne et rien en réserve. En montant dans le nouveau train, on a trouvé des tas de petites bouteilles chaudes… On pouvait se servir…

 

Vers 4h, on nous annonce le départ pour Marseille. Fausse alerte. Nous ne partirons qu’à 4h30 et à peine dix minutes après, nous étions à Marseille.

 

Ahurissant que depuis 21h, aucune autre solution n’ait été trouvée, alors même que nous étions si près de Marseille.

 

 

 

Arrivés à Marseille, nous apprenons que les passagers pour Paris doivent finalement rester dans le train. Mais pour avoir « une collation », il faudra aller la chercher sur le quai….Des boîtes dont certains passagers ont dit qu’elles étaient périmées, et contenant, une boîte de pâté aux olives, une boîte de thon saupiquet à la tomate, une boîte de taboulé, deux biscottes, une compote et une bouteille d’eau. Sans commentaire… A moins de 5h du matin….

 

On nous annonce un départ vers 5h30, pour une arrivée à Paris 3 heures plus tard. En fait, nous ne partirons vers 6h et n’arriverons à Paris que 3h30 plus tard, à 9h30, après plusieurs arrêts.

 

Inadmissible le comportement de la SNCF, entre silences et informations erronées, tant envers les passagers qu’envers ceux qui nous attendaient sur le quai à 23h14.

 

Inadmissible le traitement des passagers… Pourquoi devrait-on être compréhensif quand on voit comment se comporte la SNCF dans d’autres circonstances (interpellation méprisante, répétitive et à haute voix quand un passager a bien payé son billet mais a imprimé la mauvaise feuille, refus de la SNCF de rembourser le billet à quelqu’un qui a eu un accident de ski quelques heures avant son départ, et qui de fait, n’a pu modifier son billet avant son départ….)

 

Alors oui, on nous annonce le remboursement du double de notre billet…. Mais ne doit-on pas cette annonce à la présence de tous ces journalistes, « gens » de la télé en si grand nombre dans le train, du fait de leur retour d’un grand salon à Cannes…

 

A quand la concurrence….

 

Dominique BAUD

 

23:12 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sncf, panne, tunnel, nice, paris, retard