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21/01/2012

Leçon de courage

Les croisières Costa étaient « l’image d’un luxe abordable ». Ces croisières où pendant des années, des parents, des grands parents, pouvaient emmener en vacances de rêve, leurs enfants ou petits enfants de moins de 18 ans, logeant dans leur cabine, et ce gratuitement, jouant sans doute en partie sur le nombre….Un des drames du Costa Concordia.

Des personnels à priori dévoués à la clientèle, ayant certainement pour la plupart reçu une formation pour assurer la sécurité des passagers, mais dont  la limite restera la faille humaine. Car jamais aucun exercice de simulation ne remplacera la triste réalité d’un accident. Sauf que là, ce sont les personnels qui ont assuré, et le commandant qui a failli.

Un comportement fautif du commandant de bord (enregistrements à l’appui) qui a abandonné passagers, personnels et navire.

Un comportement doublement fautif car il semble être aussi responsable du naufrage, du fait de son passage à une trop grande proximité des côtes.

Un comportement triplement fautif, du fait il n’ait même pris la peine d’expliquer la gravité de la situation à l’équipage de façon à lui permettre la meilleure réactivité

Mais on peut tout de même se poser des questions sur le désistement total que s’accorde la direction de la société Costa en lui retirant tout protection juridique, lui imputant la totale responsabilité du naufrage, comme si cette dernière pouvait être disculpée de tout, en tant qu’employeur, employeur l’ayant pourtant recruté pour ses compétences et l’ayant promu commandant en 2006.

Les tests de capacité à gérer une telle situation sont sans doute à revoir, même si rien ne sera jamais parfait. Car semble t-il ce commandant était connu pour certains traits de caractère qui aujourd’hui expliquent quelques causes de ce drame. Des excès de zèle, de la provocation, un manque de discernement, un désir d’apparaître, de se faire remarquer, de se singulariser, qui lui a manifestement fait prendre des risques dont il n’a pas su se dégager à temps et dont il n’a pas assumé la responsabilité devant les conséquences dramatiques qui en ont résulté.

Il faut saluer, selon de nombreux témoignages, le courage du personnel, notamment  celui de nombreux marins philippins, voire même de serveurs, de cuisiniers, qui eux, au risque de leurs propres vies, se sont efforcés de sauver celle des passagers. Un courage et une conscience très certainement inversement proportionnels à leurs salaires…

Une belle leçon de courage de ceux dont on ne parle jamais…

Dominique Baud