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29/05/2006

Crèche du Quartier Saint-Lambert

2006-FPE-063: Autorisation donnée à M. le Maire de signer une convention de fonctionnement avec l’association « Crèche du Quartier Saint-Lambert » gestionnaire d’une crèche collective située au 13 bis rue d’Alleray, à Paris 15ème. Attribution d’une subvention de fonctionnement au titre de 2006 audit établissement pour un montant total de 308.655 euros.

M. le Maire, chers collègues,

Je voterais bien entendu cette délibération, comme toutes celles attribuant les subventions indispensables au fonctionnement des crèches de notre ville, quelles soient collectives, associatives, parentales ou autres.
Néanmoins, et après la parution des chiffres du comité de suivi des places en crèches, je souhaite profiter de cette délibération, pour évoquer les problèmes récurrents des crèches depuis plusieurs semaines, à savoir, le mouvement de grève des crèches parisiennes.
Je ne dirai pas que ce mouvement m’étonne. Ce qui me surprend, c’est plutôt qu’il n’arrive que maintenant.
Les 35 heures, des augmentations d’agrément non relayées par des créations de poste, des personnels moins qualifiés, donc devant être formés « sur le tas », des directrices inquiètes des conditions d’accueil des enfants, des conditions de sécurité, des conditions de travail des personnels, de leur démotivation, de leur absentéisme plus important, tant de choses que j’ai dénoncé depuis 5 ans et pour lesquelles je n’ai pas été entendue.

 


Le bien-être de ces enfants gardés en collectivité, qui ont entre 3 mois et 3 ans nécessite un personnel motivé et passionné.
Mme TROTSIANSKY me reconnaît au moins « de la suite dans les idées ». Elle a raison, j’en ai et surtout lorsqu’il s’agit de veiller aux bonnes conditions tant matérielles que psychologiques, d’accueil de la petite enfance.
Lorsque la municipalité s’est donnée comme mission la création de 4.500 places en crèches.
Même si je m’emploierai à vérifier la véracité des chiffres dans chaque arrondissement, mon propos n’est pas là aujourd’hui.
Le problème essentiel et nous en voyons tous les effets aujourd’hui, sont le manque de réflexion, quant au personnel nécessaire pour assumer ces ouvertures, ces augmentations d’agrément ou que sais-je encore.
Le personnel est démotivé, épuisé et ne reçoit pas la reconnaissance qui lui est due compte- tenu de l’importance de leurs fonctions.
Ce malaise crée de l’absentéisme, augmente les difficultés des personnels présents, aggrave la responsabilité des directrices dans l’accueil des enfants.
Le résultat, c’est la grève, qui plus est une grève soutenue par les familles qui sont pour autant les plus gênées.
De ce fait, on est loin, dans les structures municipales du respect des promesses de la ville dans le cadre du « bureau des Temps », qui consistait notamment à adapter les horaires aux besoins des familles parisiennes et sur une proposition somme toute très raisonnable d’un simple décalage d’une demie heure de moins le matin, pour une demie heure de plus le soir.
Quoi qu’en dise la ville aujourd’hui, les seuls aménagements horaires ont été mis en place dans les crèches associatives. On peut même dire que c’est une des conditions aujourd’hui du soutien de la ville
Quant aux crèches de l’assistance publique, elles sont dans ce schéma depuis bien avant 2001 et ce ne sont pas les quelques places offertes à la population parisienne qui peuvent suffire, à améliorer le fonctionnement des crèches.
Quant aux familles, en aucun cas elles ne ressentent de l’amélioration.
En effet, de 1 enfant sur 5 ou 6 accueilli en 2001, dans le 15ème arrondissement notamment, nous en sommes actuellement à 1 sur 9
Il faut trouver sans tarder des solutions qui permettent aux crèches et à leur personnel de d’exercer leur rôle dans de meilleures conditions et notamment de répondre sur le recrutement des personnels qualifiés manquants
Il est anormal que ce soient les familles, lorsqu’elles n’ont de place ni en crèche, ni auprès d’une assistante maternelle, qui doivent financer et inciter la personne embauchée à domicile à un minimum d’heures de formation.
Je renouvèle donc à ce titre notre proposition de création d’une école de formation parisienne.
En effet, à raison de un an de formation pour les auxiliaires de puériculture, nous pourrions ainsi régler assez rapidement le problème de la pénurie de personnel et par ricochet, l‘implication des plus anciens en valorisant leur fonction

Réponse de Mme TROTSIANSKY, adjointe au Maire de Paris chargée de la petite enfance et de la famille :
Mme BAUD veut que je lui réponde sur le mouvement de grève.
En fait, il n’y a pas de malaise. Le nombre de grévistes est très faible, à peine 100 agents sur 6.000.
Selon les normes du décret d’Août 2000 (fait par Ségolène ROYAL), il y a suffisamment de personnel dans les crèches parisiennes.
Les organisations syndicales contestent les normes, mais elles doivent alors s’adresser à l’Etat. Le décret d’Août 2000 n’oblige qu’à 50% de personnel qualifié. La ville fournit du personnel qualifié à 100%
Certes, il y a des tensions conjoncturelles, un absentéisme de fait.
Un recrutement saisonnier est nécessaire pour pallie à la pénurie.
Le problème est de savoir gérer les 59 jours de congés annuel des personnels.
En juin, ( encore un nouveau délai, c’est comme cela depuis 5 ans… ), une réunion est prévue avec les organisations syndicales.
Elle défie qui que ce soit de prouver qu’il n’y a pas assez de personnel, que les enfants sont accueilles hors des normes de sécurité.
Tout est fait pour améliorer la qualité du service public  et le bien être des enfants.

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