Echos du marché Saint-Charles, vendredi 16 mars 2007,

Affluence ce jour là. Le ministre candidat s’annonce simplement au nombre inhabituel de militants présents sur ce marché de semaine.
L’exercice de la démocratie semble plus difficile pour certains que pour d’autres.
Et pourtant, nous nous retrouvons ce jour là, sur un espace public, dans un pays de liberté, le nôtre, la France.

«Ah, celle là… » clame une militante à qui l’on tend l’un de mes tracts.
« Celle là, elle est derrière vous madame » lui répond t-on.
La dame furieuse traverse et demande à ce qu’on la prévienne lorsque « Jean-François sera là…»
Cette dame, en d’autres temps, me félicitait pour mon assiduité et mon travail… Les temps changent…

Un monsieur m’interpelle sur la situation de la circonscription et me dit : «  Qu’il ne comprends pas le choix de l’UMP … Ni même dans l’autre circonscription d’ailleurs… ».
De nombreux échanges toujours cordiaux avec la population, échanges ne voulant pas dire toujours adhésion, mais le dialogue s’installe normalement.
Mais c’est sans compter sur ceux ou celles, toujours les mêmes, ceux qui ont toujours raison, face aux autres qui ont toujours tord…
A quelqu’un qui explique son soutien à ma candidature un membre de l'équipe « adverse » déclare avec vivacité :
« D’abord, c’est une dissidente… »
« Ensuite, elle n’a pas le droit de mettre UMP »
« Enfin, elle va faire le jeu de la gauche »

Je réponds à cette personne qui nul doute se reconnaîtra :

« Oui, je suis dissidente au sens où je maintiens ma candidature en dehors de la décision unilatérale et arbitraire du parti politique auquel j’appartiens. Mais je ne serai ni la première, ni la dernière. M. René GALY DEJEAN l’a été (Municipales 2001), M. Philippe GOUJON l’a été (Sénatoriales 2004) et Mme Françoise De PANAFIEU aussi (législatives 2002). Est-ce si grave ?
De plus je rappellerai à cette interlocutrice, soutien inconditionnel de Nicolas SARKOZY, combien pourtant objectivement, ma candidature correspond à ses discours. »
Quelques extraits choisis :
« Il me paraît aujourd'hui essentiel que notre société soit représentée par des députés qui soient de véritables élus de terrain, plus jeunes, plus présents, plus actifs et que nos responsables politiques renoncent aux «parachutages» qui n'ont plus de sens  pour nos concitoyens.»
« Les personnalités et les tempéraments dans notre famille sont en nombre. Au lieu de chercher à les éliminer, je n’ai qu’une ambition : qu’ils soient le plus nombreux possible pour que vous ayez le choix et qu’un jour la relève soit prête.»
« J’aurai failli à ma tâche de président de l’UMP si je n’arrivai pas à promouvoir, à encourager, à faire émerger de nouveaux talents et de nouveaux visages. »
« Assumer ses idées, laisser tomber le politiquement correct au profit de ses convictions, ne pas avoir peur d’en « faire trop », ne pas regarder ni écouter ceux qui essaie de vous déstabiliser par jalousie, continuer à croire que le travail de terrain, de proximité reste le seul vrai travail d’un homme ou d’une femme politique.»
« J’ai toujours été étonné par ceux qui me conseillaient de prendre le temps. Comme si celui-ci nous appartenait et que l’on pouvait à sa guise le moduler. A la vérité, je n’ai jamais écouté ceux qui me conseillaient d’attendre. A leurs yeux, c’était toujours trop tôt pour moi, avant sans doute qu’il ne soit trop tard ! J’en ai tellement vu qui, à force d’attendre, n’ont rien fait du tout, que leur exemple m’a inspiré de faire exactement le contraire. »
« Je préfère risquer en osant, que regretter de ne pas avoir su saisir l’occasion qui se présentait»

« Pour rappel, je suis candidate aux législatives, et toujours Conseiller UMP de Paris », donc je n’usurpe aucun titre.
Enfin, je présente ma candidature, car élue de l’arrondissement depuis 6 ans, très active et très présente, je l’habite aussi depuis plus de 20 ans. Je le connais et connais bon nombre de ses habitants, pas tous bien sûr, mais qui pourrait le prétendre, nous sommes plus de 230.000. Et je veux aujourd’hui mettre en plus, mon expérience et mes convictions au service de mon pays. Les parisiens ne veulent pas de parachutages, Philippe GOUJON et Françoise de PANAFIEU l’ont récemment rappelé dans la presse. ».

C’est donc aussi une alternative que j’ose proposer aux habitants de notre circonscription.
J’ose même croire que je peux gagner avec eux et grâce à eux.
Et gagner, ce serait être en tête devant tous les candidats dits « de droite » dans notre circonscription, car ensuite, je gagnerai avec l’aide de tous au 2ème tour, devant ANNE HIDALGO, mon adversaire.
Et si les électeurs faisaient un choix différent, je saurai me retirer.
Que chacun prenne le même engagement, en digne représentant de notre démocratie.
Et que les ragots cessent, ils sont contre-productifs.
En ce qui me concerne, je ne reviendrai plus sur ces sujets. »

Dominique BAUD