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23/07/2010

Mme Bachelot réfléchit à des salles de shooting…



Dans cet article, elle cite même Paris…

Comment vont réagir certains élus parisiens que je connais bien, et qui pourtant semblent  opposés  à de telles décisions de l’exécutif Parisien.

Surtout, si comme on peut le penser, cette déclaration a l’aval du Président de la République.


Mme Bachelot est ministre dans ce gouvernement…et défend pourtant plus qu’à son tour des idées spécifiques de société, revendiquées par la gauche et rejetées à juste titre par la vraie droite. Cherchez l’erreur. Je crains que l’on retrouve toutes les conséquences de cela lors des prochaines élections.


J’en profite pour réitérer mon hostilité à ce genre de mesure.


Dominique Baud


« Le figaro.fr 22 juillet 210

Les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse, notamment d'héroïne, mais aussi de toutes sortes d'autres produits, sont particulièrement menacés par des infections chroniques, hépatite C, B, sida. Malgré une politique active de réduction des risques menée en France depuis 1987 (vente libre des seringues, programmes d'échanges, traitements de substitution) la situation reste problématique. Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, a annoncé ce lundi, lors de la 18e conférence mondiale sur le sida qui se termine demain à Vienne, qu'elle allait engager une concertation sur ce que l'on appelle communément les «salles de shooting». «L'Inserm (Institut national de la santé et la recherche médicale, NDLR) a émis une recommandation favorable à la mise en place expérimentale de ce qu'il faudrait mieux appeler des centres de consommation supervisés, a-t-elle déclaré. Nous allons prendre en considération cet avis et engager une concertation avec tous les partenaires concernés, et notamment les collectivités locales. Je sais que Paris et Marseille ont entamé, de leur côté, des réflexions sur le sujet. Ces dispositifs n'ont pas pour but de dépénaliser l'usage de drogue. Il s'agit ici, avant tout d'un enjeu sanitaire…»

Réclamé de longue date par certaines associations, ce projet, qui n'en est qu'au stade de la réflexion, suscite d'ores et déjà de multiples questions : quels sont les bénéfices attendus ? Quels sont les risques? Quel message symbolique sera entendu par les groupes vulnérables? Quel effet sur la consommation de drogues? La déclaration de la ministre suscite déjà beaucoup de réactions.

Début juillet, l'Inserm a rendu publique une expertise collective sur la réduction des risques chez les consommateurs de drogues. Il y aurait en France entre 210.000 et 250.000 «usagers problématiques de drogues» longtemps appelés toxicomanes, utilisant héroïne, cocaïne, amphétamines… Il s'agit d'une population aux trois quarts masculine, souvent affectée de troubles psychiatriques, et en difficulté sociale. Le risque de décès dans ce groupe est cinq fois plus élevé que pour la tranche d'âge équivalente. Près de 60% de ces «usagers» seraient concernés par l'hépatite C, 11% par le virus du sida, 8% par l'hépatite C. Le partage de matériel lié à l'injection constitue le risque majeur - mais pas le seul - de transmission d'infection. Si l'expertise collective de l'Inserm (réalisée par un collectif de psychiatres, épidémiologistes, addictologues…) examine toutes les stratégies possibles pour réduire les risques, elle analyse en particulier l'impact des centres d'injections supervisés (CIS).

«Les centres d'injection supervisés sont des structures où les usagers de drogues par injection peuvent venir s'injecter des drogues - qu'ils apportent - de façon plus sûre et plus hygiénique, sous la supervision d'un personnel qualifié , expliquent les experts de l'Inserm. Ces centres poursuivent des objectifs de réduction des risques pour les usagers et la communauté, dans les domaines de la santé publique et de l'ordre public.» Historiquement, de tels centres ont vu le jour en Suisse il y a dix ans, du fait de l'augmentation de la consommation de drogues par injection, de l'épidémie de sida et d'hépatites, et du nombre croissant de consommateurs en grande précarité, s'injectant des drogues dans l'espace public. Huit pays autorisent de tels centres : l'Allemagne, l'Australie, le Canada, l'Espagne, le Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, la Suisse.

Des centres très fréquentés à proximité des lieux de «deal»

L'analyse de la littérature scientifique évaluant ces centres montre qu'ils sont très fréquentés lorsqu'ils se trouvent à proximité des lieux de rencontre des sujets et de «deal» et qu'ils offrent une large couverture horaire. «Ils permettent une intervention rapide en cas d'overdoses. Aucune overdose mortelle n'a été enregistrée dans un CIS malgré des millions d'injections pratiquées, peut-on lire dans le rapport de l'Inserm. Les CIS assurent une promotion de l'hygiène, la mise à disposition de matériel stérile et également une supervision de l'injection, parfois l'enseignement de techniques plus sûres.» Par ailleurs, les usagers de ces centres entreraient plus souvent ensuite dans un traitement pour leur dépendance. Aucune conclusion ne peut être tirée sur l'influence de ces centres sur le taux d'hépatites ou de HIV, du fait du manque d'études pour l'instant. Aucune donnée ne permet de dire si de tels centres augmentent ou diminuent la consommation de drogues. «La mise en place des CIS a presque toujours donné lieu à des débats et souvent à des oppositions, de la part des commerçants, de riverains ou de la police, notent les rapporteurs. Dans la plupart des cas, ces problèmes s'atténuent avec le temps…» À défaut de guérir les drogués, faut-il les accompagner? Telle est la question à laquelle la concertation devra répondre. »


Commentaires

Je vous disais bien que cela allait encore jeter le trouble. Qui va trancher? Qui devra céder?
A suivre

Dominique Baud

27/07/2010 Nice Matin
Drogue : Mariani et la Droite populaire contre les "salles de shoot" de Roselyne Bachelot

Mariani Bachelot En marge de la conférence de Vienne (Autriche) sur le sida, l'Observatoire du parlement rapporte que Roselyne Bachelot s'était montrée favorable à l'expérimentation en France de salles de consommation à moindre risque pour les toxicomanes. Une préconisation de l'Inserm qui a d'ailleurs remis à la ministre de la Santé un rapport détaillé sur la réduction des risques des usagers de drogues. Cette décision a fait vivement réagir Thierry Mariani et les membres du Collectif de la Droite populaire qui s'élèvent contre l'ouverture de ces "salles de shoot".

"Mais pourquoi Roselyne Bachelot, pourtant ministre de la santé et toujours prompte à lutter contre le tabagisme, s'est elle laissée aller en se disant plutôt favorable à la création de salles de consommation de drogue ?" écrit le collectif sur la page Facebook de Thierry Mariani. "Comment peut-on parler de « salles de consommation à moindre risque » quand on connait les ravages provoqués par les drogues?"

Pour le député du Vaucluse et ses collègues de la Droite populaire rejoint par Jean-François Lamour, ancien ministre des Sports, cette décision est très inquiétante. "Comme si le fait de se droguer dans un local aseptisé rendait la drogue plus douce et moins dangereuse!" Les parlementaires rappellent que "l'an dernier, la Ville de Paris a très généreusement alloué une subvention de 26 000 euros à l'association Elus, santé publique et territoires (ESPT) pour mettre en place une réflexion, expertise sur les salles de consommation à moindres risques pour toxicomanes. Cette initiative de Jean-Marie Le Guen (député PS de Paris) avait été déplorée par l'opposition municipale qui avait très justement souligné que le signal donné par la ville de Paris en permettant l'ouverture de "salles de shoot" et en facilitant ainsi la consommation de drogue était extrêmement nocif." Thierry Mariani et ses collègues sont convaincus que "sortir les jeunes de la drogue, ce n'est pas leur permettre de la consommer, c'est mettre en place une véritable politique de prévention et de sevrage."

"Se défendant d'être "rétrogrades", les membres du collectif de la Droite populaire rappellent que "l'usage de la drogue est toujours illicite,(...) mais il se banalise à cause des discours permissifs qui tentent d'en minimiser les dangers. Réglementer l'usage de drogue pour mieux la combattre est une utopie lourde de conséquences."

Les signataires de ce texte sont : Jean-Paul Garraud, Jacques Remiller, Thierry Mariani, Sauveur Gandolfi-Scheit, Daniel Mach, Christian Vanneste, Lionnel Luca, Brigitte Barèges, Jacques Myard, Bernard Debré, Jean-Pierre Decool, Philippe Meunier, membres du Collectif Droite Populaire et Jean-François Lamour Philippe Goujon

Écrit par : dominique baud | 28/07/2010

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