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26/07/2010

« Faut pas avoir honte ! ».

On se souvient des campagnes d’information, de soutien, lorsqu’Ingrid Betancourt était toujours entre les mainsdes Forces armées révolutionnaires de Colombie.

On se souvient de sa libération…et de toute la publicité qui en a suivi. A cette époque déjà, … en voyant à la télé, cette femme « bien mise », boucles d’oreilles en perles, gilet rose…souriante… on avait du mal à s’imaginer que 48h avant, elle était prisonnière dans les conditions affreuses qui avaient été racontées. On avait même le droit de se poser des questions, même s’il était aussi difficile d’imaginer un autre scénario.

Mais lorsqu’on apprend, que depuis des mois, après tous les risques humains, de sécurité publique, économiques, financiers, qu’elle a fait prendre à d’autres, elle se battait pour obtenir une indemnisation auprès du Fonds de garantie des victimes, qui, soumis à quelques pressions semble t-il, lui aurait proposé 450.000 €, il y a de quoi avoir s’insurger et dénoncer l’indélicatesse et le manque de reconnaissance de cette dame.

« Depuis des mois, en toute discrétion, Ingrid Betancourt, en parallèle de sa démarche en Colombie, bataillait pour obtenir une indemnisation de la France. Selon le Journal du Dimanche, le conseil d'administration du Fonds lui aurait proposé 450.000 euros. Une somme insuffisante aux yeux de l'ancienne otage des Farcs. Le Fonds avait prévu de se réunir une nouvelle fois en septembre pour en débattre ».

On apprend aussi, que cette demande d’indemnisation avait été précédée d’une autre, fin juin, auprès du Gouvernement Colombien et ce de près de huit millions de dollars.

Et, ce serait finalement pour éviter que la vague d'indignation que cela a déclenché en Colombie, l'opinion publique n'hésitant pas à parler d'«ingratitude» et de démarche «honteuse», qu’elle aurait finalement renoncé aussi à sa demande d’indemnisation en France, de peur de déclencher des réactions similaires, plus que justifiées.

Devrait-on la remercier, car ne l’oublions, pas le Fonds de Garantie des victimes est alimenté par une cotisation obligatoire prélevée sur les contrats d'assurance à responsabilité civile, donc payé en partie par nous mêmes.

Une nouvelle économie par ces temps de crise, et qui rentrant au crédit des comptes de l’état devrait lui permettre de renoncer à certaines mesures récemment annoncées et qui sanctionneraient financièrement les familles françaises à la rentrée, de façon tout à fait injuste.

Dominique Baud

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