20/10/2010
Cette réforme est nécessaire et sera même vite insuffisante,
Mais…
1-Une partie de ceux qui bloquent notre pays sont soumis à un régime spécial de retraite et donc, non concernés par la réforme. Ils paralysent notre pays, attisent la violence, fragilisent voire condamnent notre économie et donc notre pays et donc notre avenir et celui de nos enfants… De ces jeunes pour lesquels bon nombre expliquent ces mouvements !!!
2-Et, pour être plus crédible, il faut savoir donner l’exemple. C’est pourquoi, une réforme des retraites, décidée par un gouvernement et votée par les parlementaires ne peut se faire, en faisant l’impasse sur la réforme de leur propre régime particulièrement favorable.
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Extrait de capital.fr
Retraite des parlementaires :
Rendement imbattable, possibilité de cotiser double, pension de réversion sans condition de ressources.
Un seul mandat de cinq ans permet aux députés de percevoir une retraite de 1.550€ ce qui correspond, à ce que touche, en moyenne, un salarié du privé, après 40 années de travail.
Le régime de retraite des députés fonctionne par répartition, mais leur caisse n’est alimentée qu’à hauteur de 12 % par des cotisations. Le solde du financement est assuré par une subvention votée par les… parlementaires et payée par l’Etat, donc les contribuables. Le régime des députés coûte aux Français la bagatelle de 52 millions d’euros par an, sur les 60 millions de prestations versées.
Autre avantage: ils peuvent cotiser double pendant 15 ans, puis 1,5 fois les 5 années suivantes. Ils auraient tort de s’en priver puisque le rendement de leur régime est imbattable : pour un euro cotisé, un député touchera 6 euros à la retraite, contre 1 à 1,5 euro pour un Français lambda. Ainsi, en seulement 22,5 années un député validera l’équivalent d’une carrière pleine, soit quarante annuités.
De 1.550€ par mois, à partir de ses 60 ans, pour un mandat, on passe à 3.096€ pour deux mandats, 4.644€ pour trois mandats et cette somme augmente ainsi, proportionnellement, jusqu'à un plafond de 6.192€.
Les sénateurs peuvent aussi cotiser double et le rendement de leur régime est équivalent à celui des députés. Leur caisse fonctionne en partie, par capitalisation. Les cotisations couvrent 43% des dépenses, le reste est financé par les intérêts de leurs placements. Leur régime a le mérite d'être bien géré puisque fin 2008, leur caisse était excédentaire de 575 millions d’euros, ce qui leur permet d'assurer 23 années de prestations.
Autre avantage de ces élus: en cas de décès, le veuf ou la veuve reçoit 66% de la pension du défunt, sans condition de ressources. Or, dans le privé, les conditions pour recevoir une pension de réversion sont tellement drastiques que le conjoint survivant ne perçoit rien du régime général dès lors que ses ressources personnelles dépassent 1528 euros par mois.
Il y a un autre motif de grief : les allocations chômage. Un député battu aux législatives pourra pourtant bénéficier pendant 6 mois d'un "revenu de transition" équivalent au traitement mensuel qu'il touchait sur les bancs de l'Assemblée (5.400€ environ). Un montant dégressif qui atteint toujours 20 % de cette somme au bout de 4 ans. Et si, pendant cette période, l'ancien député retrouve un emploi moins bien payé, un différentiel lui sera versé.
Ainsi, et en fonction du nombre de mandats effectués, la retraite moyenne d'un sénateur est de 3.085€ et celle d'un député de 2.192€.
Et pourtant, le 9 septembre dernier, L'Assemblée nationale a rejeté l'amendement 249 sur la réforme des retraites... des parlementaires !
Dominique Baud
23:35 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réforme retraite, parlementaires, amendement 249
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