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29/10/2011

J’aurai aimé me tromper…

Il y a de nombreuses semaines déjà, j’émettais les plus grandes réserves sur l’optimisme ambiant, voire même l’autosatisfaction de bon nombre de responsables politiques face aux évènements qui se sont déroulés tour à tour en Tunisie, en Egypte, en Lybie…

Ce que j’exprimais était ce que je craignais, à savoir que l’émancipation des peuples tunisiens, égyptiens et libyens, risquait de voir une montée en puissance de l’islamisme dans le milieu politique de ces pays.

Et que constate t-on aujourd’hui, si ce n’est que les chutes de Ben Ali, de Moubarak et Kadhafi, en Libye, ont permis aux partis islamistes de revenir sur le devant de la scène politique.

En Tunisie, il n’y a qu’à regarder le résultat des élections de ce mois d’octobre 2011…

En Egypte, Les Frères Musulmans ont maintenant un parti légal. Que veulent-ils d’autre que faire renaître l’Islam au cœur de la vie politique ?

En Lybie, la charia, la loi musulmane, va constituer la principale source d’inspiration du droit libyen…

On leurre ces peuples qui ont souffert de tant de dictature, en leur donnant les repères dont ils ont besoin : un retour à l’ordre moral, à l’ordre politique, à l’importance de la place de la famille, à un droit au travail…Bref, ce à quoi ils aspirent, ce dont ils ont besoin. Sauf que…

Bien sûr, il fallait combattre ces régimes. Il était temps. Pour autant, je ne suis pas convaincue que leur avenir soit meilleur demain.

Quant aux conséquences, on peut les imaginer… et les craindre dès maintenant.

Dominique Baud

 

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