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28/09/2013

Paris

« On » reparle de l’échec de la candidature de Paris pour les JO de 2012…. « On » revient sur celle de Tokyo en 2020 et « on » évoque une nouvelle candidature de la capitale française pour 2024 (JDD.fr 9 septembre 2013)…

Les français auront-ils la mémoire courte ou vont-ils se souvenir ? Qui était ministre des sports en 2004. Quelle a été l’énergie déployée  pour que Paris gagne ou…. perde.

Ce qu’on lit aujourd’hui voudrait faire croire que tout ce qui était possible de faire pour gagner a été fait. En lisant la presse où les journalistes et les interviewés ne disent bien que ce qu’ils veulent, difficile que ce soit autrement. Et pourtant, la vérité est ailleurs.

Car en effet, une candidature aux JO et son succès ne s’obtiennent pas sans rien faire et sans le vouloir vraiment. Cela demande de la volonté, de l’énergie, du courage, du travail, du temps et de l’investissement pour réunir tant les finances nécessaires que tous les acteurs indispensables, publics, privés, et bien sûr sportifs.

 Mais au-delà de tout cela, et dans cet article, une phrase m’a fait réagir….

«La politique n'a rien à voir dans la désignation de Londres, face à Paris, pour les JO 2012.»

Mais c’est faux.  « On » ne voulait pas que Paris gagne, car « on » ne voulait pas que cela puisse être mis au crédit du Maire de Paris.

Alors honnêtement, j’aimerai comprendre comment aujourd’hui, les mêmes… Qui plus est ceux qui étaient aux commandes à l’époque, peuvent sans honte se permettre de donner leur avis sur l’avenir alors même qu’ils ont savonné les planches du passé. Surtout quand on lit, Lyon, ou Marseille… pourquoi pas     « je ne suis pas fermé à cette possibilité », …. Mais « Paris reste la mieux placée et, surtout, peut mieux supporter le coût d'organisation et d'infrastructures ».

N’était-ce pas le rôle d’un ministre en exercice que de parler ainsi et non celui d’un ex.

Mais aujourd’hui, 9 ans après, à la veille des municipales, personne n’ose contester ces glauques explications sur l’échec.

Je vous laisse apprécier explications et contradictions …et plus encore!.(extraits JDD.fr 9 septembre 2013)

« Que cette dernière ne doit pas être présidée par un responsable politique, qui ne serait plus présent - car non réélu - au moment du déroulement des JO. C'était la grande force de la candidature de Londres 2012. Elle était menée par Sebastian Coe, à la fois ancien sportif et politique, qui a su personnaliser le dossier y consacrant 100% de son temps contrairement à un politique ou un entrepreneur….

Pour mémoire, en 2003, la candidature londonienne était complètement au fond du trou. Le dossier était alors géré par la femme d'affaires Barbara Cassani et on évoquait même un retrait de la capitale anglaise de la course aux JO. Sebastian Coe l'a remplacé, il a inversé la tendance et Paris est passée de favorite à challengeuse. La politique n'a rien eu à voir là-dedans ».

Où sont sincérité, crédibilité, altruisme, amour de Paris et de notre pays ?

A l’époque de la candidature de Paris, j’étais élue conseiller de Paris. Mes collègues étaient tous contre (ou presque). Seule au sein du groupe UMP dont je faisais partie à l’époque, j’affichai ouvertement mon soutien à la candidature de Paris. Je dis bien à la candidature de Paris, pour ma ville, pour mon pays, ce qui diffère d’un soutien  au Maire de Paris.

Le jour de la réception donnée dans les salons de l’hôtel de ville pour connaître la ville gagnante, tout le monde était là. Mais je suis la seule à qui il n’a pas été besoin d’accrocher un pin’s de soutien à la boutonnière…« Ah oui, toi, tu l’as déjà, tu es vraiment pour depuis le début…. »

Pendant des mois, j’ai entendu arguer qu’il fallait être contre la candidature de Paris pour ne pas que le Maire de Paris en tire bénéfice en cas de victoire et que cela facilite sa réélection en 2008. Mais voilà, Delanoë a été réélu sans cela et Paris n’a pas eu les jeux.

Que va donner 2014, si on croit qu’avec les mêmes, les choses vont changer ?

Dominique  Baud

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