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18/04/2012

Si on parlait du permis de conduire…

Si on parlait du permis de conduire…

Loin de moi de vouloir souscrire à la mode du moment, mais des évènements récents me conduisent aujourd’hui à vous faire partager ce post.

Il y a 3 ans, ma fille aînée obtenait son permis de conduire. Inscrite à 17 ans en conduite accompagnée, elle avait finalement manqué de temps et suivi le cursus normal. C’est ainsi que mon assureur a justifié l’augmentation de ma prime, m’expliquant que, si elle avait suivi la « conduite accompagnée », il n’y aurait pas eu d’augmentation.

Forte de cette information, lorsque ma deuxième fille a eu 16 ans, je lui ai proposé de préparer son permis en conduite accompagnée, insistant sur la nécessité de son assiduité.

Elle s’y est engagée, a respecté ses engagements et a obtenu son permis la semaine dernière.

Très sereinement hier, j’ai expliqué la situation à mon assureur, m’attendant purement et simplement à l’ajout de son nom sur mon contrat, en sa qualité de conducteur de ma voiture.

Et bien non, mauvaise surprise…surprime…. Devant mon étonnement, il m’a expliqué que cette mesure n’existait plus depuis 2 ans et demi, juste le temps qu’il m’a fallu pour ne plus pouvoir en bénéficier.

Voilà comment on se fait avoir tous les jours par des promesses non tenues et par des mesures qui n’ont, dès leur mise en place, aucun avenir.

Quand respectera t-on les usagers ? Quand imposera t-on une durée d’application minimum à un texte de loi ou autre mesure gouvernementale.

Bref, quand respectera t-on les électeurs, tout simplement. C’est pourtant d’actualité.

Dominique Baud

 

11/04/2012

Venez vous faire une opinion

Conférence débat

Philippe Manière

"Le pays où la vie est plus dure"

Mercredi 11 avril à 19h30
Au Café de Flore

 Bogdan Calinescu dans Contrepoints :

De toute évidence, Nicolas Sarkozy n’a pas lu le dernier livre de Philippe Manière. Dans sa Lettre aux Français, les premières pages sont entièrement consacrées aux « ravages de la mondialisation » et aux « graves conséquences de l’ouverture des frontières ». Il accuse aussi l’Europe d’avoir mené cette politique d’ouverture à l’égard du monde. Le président se trompe et pour comprendre pourquoi, il faut lire l’ouvrage de Philippe Manière. Accuser les autres – les Américains, l’Europe, les Chinois… – a toujours fait partie des sports préférés des Français. Comme d’ailleurs le spleen économique. En 2010, plus de sept Français sur dix estimaient que la France était en déclin. Concernant la mondialisation, seulement deux Français sur dix considèrent que la France est porteuse de nouvelles opportunités. Le bouc émissaire est tout désigné.

Pourtant, en regardant attentivement les chiffres et les statistiques, on s’aperçoit que les malheurs de la France sont plus anciens, bien avant la vague de la mondialisation. Le problème du chômage – la principale préoccupation des Français – est beaucoup plus grave chez nous que dans la plupart des autres pays développés. Nous sommes à la sixième place pour ce qui est du taux de chômage sur 34 pays membres de l’OCDE. Et nous sommes deuxième pour ce qui est des dépenses publiques (56,6 % du PIB). Depuis 30 ans, notre taux de chômage a toujours été supérieur à la moyenne de l’OCDE. Et aussi supérieur à la moyenne européenne (sauf sur une période de 5 années). Les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, la Suisse, l’Allemagne ou les Pays-Bas ont affiché durant cette période un taux de chômage souvent deux fois inférieur au nôtre. Et ces pays sont bien plus mondialisés que le nôtre : les échanges internationaux représentent 130% du PIB pour les Pays-Bas, 90% pour la Suisse, 60% pour l’Allemagne et… 40% pour la France.

Le paradoxe c’est que nos grandes entreprises se sont, pour la plupart, adaptées à la mondialisation. Elles investissent un peu partout dans le monde et créent des emplois. Si elles préfèrent délocaliser c’est parce que le coût du travail est extrêmement élevé en France. Il faut réformer le droit du travail – le principal ennemi de l’emploi en France – et baisser les coûts et nous aurons des milliers d’emplois créés ici aussi. Les ouvriers allemands ou néerlandais ne sont pas moins protégés que ceux français. Et néanmoins, dans ces pays il y a presque le plein emploi malgré la mondialisation !

On peut aussi se demander où sont les belles entreprises françaises nées de la mondialisation ? Où sont nos Google, Facebook, Zara, Ikea, Nokia ou SAP ? Les grandes entreprises qui font la gloire de la France dans le monde sont toujours les plus anciennes : Oréal, Total, Accor… en France, il n’y a pas de « bébé de la mondialisation », écrit justement Philippe Manière. La cause ? De trop nombreux patrons issus des grandes écoles (ENA, X…) et aucun qui ait gravi les échelons de l’entreprise, rigidité et réglementations, peur de la fiscalité… Peur de trop réussir et d’être stigmatisé plus tard. Et aussi le retard pris dans le domaine de l’innovation (nous sommes classés onzième en Europe).

Face à la désinformation économique ambiante, lire un ouvrage de Philippe Manière fait toujours du bien.