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19/06/2009

Le score s’est inversé dans la nuit….

plantu_sanstitre.jpgC’est un titre que j’ai lu après l’annonce des résultats en Iran.

Dans la nuit de vendredi dernier, la commission électorale aurait informé Mir Hossein Moussavi de son succès.

Et voilà que l’annonce officielle des résultats est tout autre. Mahmoud Ahmadinejad a eu plus de 63% des voix.

Difficile à croire pour les analystes. Ce d’autant plus que même dans leurs régions d’origine ses opposants seraient annoncés perdants, alors même que les solidarités ethniques l’emportent souvent, et que par contre, il serait donné gagnant dans la capitale, alors même que les tendances progressistes sont plus importantes.

De nombreux facteurs de fraude  sont révélés: pas d’isoloirs, des bulletins de vote manquants dans certaines grandes villes, des fermetures anticipées de certaines urnes, l’interdiction de contrôle des opérations de dépouillement… sans parler du fait que les voix des femmes et des jeunes, qui étaient absents des urnes en 2005 auraient du profiter à Moussavi.

Bref, le score s’est inversé dans la nuit…

 

C’est en Iran …. Tout cela est très lourd de conséquences, on le constate aujourd’hui où on compte les morts et les blessés.

Mais se battre pour la liberté et la probité des élections est à l’honneur de ceux qui osent et à l’honneur de la politique.

 

Et bien sachez qu’en France , les fraudes existent aussi, de manière bien plus insidieuse, il y aurait aussi beaucoup à dire.

Mais en France, et en matière électorale, on ne sanctionne les coupables que s’ils ont suffisamment triché, et si cette triche , bien entendu prouvée et consignée, est de nature à changer le résultat du vote…

 

D’ailleurs les paroles prononcées par le président de la république française en attestent. Il ne dénonce pas la fraude, mais « l’ampleur de la fraude »…

 

Ce titre m’a rappelé une semaine de juin 2007, juste avant le premier tour des élections législatives, dans la 13ème circonscription de Paris. Comme vous le savez, ignorée par l’UMP et sa commission d’investiture qui en fait ne reçoit pas les candidats et en désaccord avec le parachutage d’un ancien ministre en mal de se trouver une circonscription à acquérir sans trop de difficultés, j’ai décidé de présenter tout de même ma candidature. Tous les médias m’ont ignoré pendant la campagne, seul mon bilan de conseiller de Paris, la force de mes convictions et le soutien de mes amis, m’ont permis de faire une campagne dynamique de qualité.

Et voilà que moins de 8 jours avant le premier tour, un sondage « secret » estimait que je pourrais me retrouver devant le candidat officiel. A un point tel qu’un mode opératoire était déjà envisagé pour le dimanche soir en fonction de celui qui serait devant l’autre…

Pour corroborer cela, le jeudi, 3 jours avant le premier tour, FR3 me conviait sur le plateau de télévision, ce même dimanche soir.

Qui convie t-on sur un plateau, le soir du 1er tour des élections législatives ?

Quelqu’un qu’on a ignoré pendant de nombreux mois ? Non.

On convie les personnalités ou les surprises !!!

Et voilà que, le résultat est tombé le dimanche soir, j’avais obtenu 3,26%.

Que s’est-il passé ?

Il me faudra du temps pour reconstruire le puzzle, mais j’y arriverai et on verra bien alors qui se moquera de qui.

 

Dominique BAUD