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18/05/2010

Tout sauf innocent… ce volcan.

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Il y a plus de 200 ans, un volcan est entré en éruption en Islande, bouleversant le monde, économiquement, environnementalement et politiquement, pour les années, voire les siècles à venir. Petit voyage dans le temps.

Des milliers de passagers bloqués aux quatre coins du monde maudissent le volcan Eyjafjallajokull, qui, depuis quelques jours, crache vers l'Europe son nuage de cendres. Et, au fur et à mesure, que les jours de blocage se succèdent les conséquences du nuage de cendres se font connaître : pertes énormes pour le secteur aérien, impacts économiques également pour d'autres secteurs, menaces de pénurie de certains biens...

Ce qui apparaissait au début comme un petit événement ne concernant qu'une île perdue au milieu de l'Atlantique fait finalement frémir le monde entier. Et ce n'est peut-être pas fini...

D'une éruption...

Un petit retour dans l'histoire de deux bons siècles nous en apprend beaucoup sur les éruptions en Islande et leurs conséquences.

Ainsi, le 8 juin 1783, en début de matinée, la terre s'est ouverte sur une longueur de 25 kilomètres dans le sud de l'Islande, formant une fissure baptisée volcan de Laki. Ce volcan a déversé pendant les huit mois suivants 15 kilomètres cubes de lave et a libéré des tonnes et des tonnes de gaz dans la couche inférieure de l'atmosphère.

Le nuage toxique ainsi créé a fait son chemin vers le continent européen. Les témoignages rapportaient à l'époque la présence d'un nuage épais, sentant le soufre. De nombreuses personnes sont mortes en inhalant cette nuée empoisonnée.

Des circonstances météorologiques particulièrement défavorables et plusieurs autres éruptions du Laki ont installé une sorte de brouillard sur l'Europe jusqu'à l'automne. Les gaz libérés retombant peu à peur sur terre ont eu des conséquences terribles sur les cultures et les élevages islandais, et au-delà. Près d'un quart de la population de l'île est morte de faim.

... à la Révolution française

En Europe, l'été 1783 a été exceptionnellement chaud. Les hivers suivant ont été, eux, particulièrement froids. Les années suivantes l'éruption, c'est le monde entier, des Etats-Unis au Japon, qui a connu des dérèglements.

Dérèglements qui ont provoqué des phénomènes, comme des inondations ou de la sécheresse, et ont causé des pertes de récolte et la famine, l'une des causes principales du déclenchement de la Révolution française en... 1789.

Bien sûr, le monde est sorti du Moyen-âge depuis longtemps et le nuage de cendres libéré par le volcan Eyjafjallajokull n'est pas la nuée toxique libérée par le Laki. Il n'empêche, cela fait un peu froid dans le dos.

RTBF.be: le site de la Radio Télévision Belge Francophone

22/04/2010

Qu’auraient-ils dit si un avion était tombé ?

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Ce nuage de cendres représentait, je n’en doute pas, un vrai risque pour les avions et donc leurs passagers.

J’ai trouvé choquant d’entendre des voix s’élever contre un soi-disant abus du principe de précaution. Il serait irresponsable de croire qu’alors que les pays Européens sont toujours plongés dans une crise économique et financière qui dure, ils décideraient sans raison majeure, et à l’unanimité, de fermer à tour de rôle leurs aéroports et donc d’assumer des pertes financières importantes sans raison.

Qsont-elles face à des vies humaines ? L’essentiel pour certains (tant qu’ils ne sont pas concernés par un crash) et peu de chose pour les autres, heureusement

qui constituent la majorité.

Certes, il y a certainement eu des erreurs et des absences de communication regrettables : consulats fermés, accueil minimal, silences pesant des compagnies…

Il y a aussi certainement eu des abus, billets de substitution proposés à des tarifs inabordables, surenchères de certaines propositions de retour…

Mais personne ne peut nous faire croire qu’avec le nombre de jours de congés dont nous disposons en France, un salarié risque sa place en ne se présentant à son travail le jour prévu, du fait d’un tel évènement.

Pas plus d’ailleurs que l’absence d’un élève pour les mêmes raisons, pourrait avoir des conséquences irrémédiables sur sa scolarité, surtout quand on sait combien d’enfants manquent la classe le vendredi précédant les vacances, parce que leurs parents veulent éviter les embouteillages ou payer moins cher un billet d’avion !!!

Dominique Baud