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16/12/2008

Extrait du «Monde.fr»

 

 

Environ un millier de militants UMP parisiens sont appelés à se rendre aux urnes, demain. Enjeu du scrutin : la présidence de la fédération de Paris. Sans surprise, le contrôle du parti présidentiel, dans la capitale, reviendra à Philippe Goujon, député et maire du 15e, candidat à un troisième mandat à la tête de la "fédé". L'édile avait pourtant promis de mettre un frein au cumul des mandats et de laisser la fédération à un(e) autre. Toutefois, le président de la République l'aurait "convaincu" de se présenter pour un nouveau mandat, le temps de mettre de l'ordre dans un parti ébranlé par une succession de défaites électorales. Et surtout de reporter à plus tard, les appétits discordants de Rachida Dati, Garde des sceaux, maire du 7e, et Christine Lagarde, ministre de l'économie et élue du 12e.

Déjà malmené dans son arrondissement lors des dernières municipales par Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, le maire du 15e voulait un "plébiscite". Cela risque de rater. Un ancien lieutenant de Françoise de Panafieu, Jérôme Dubus, vice-président de l'UMP au Conseil de Paris et patron du Medef Île-de-France a posé sa candidature...contre le choix présidentiel. Goujon voit rouge : "Dubus ne représente personne d'autre que lui même", assure-t-il. Un point de vue, que ne partage pas complètement Thierry Coudert, président du comité de soutien de Philippe Goujon, qui voit dans la candidature Dubus un "coup" de Claude Goasguen, député et maire du 16e, avec le soutien d'élus du 17e, proches de Françoise de Panafieu. Inconnu des Parisiens comme des militants de son parti, le candidat Dubus se met en quête de publicité.

Le 21 novembre, dans un courrier adressé au président de la fédération UMP, il réclame, auprès de son adversaire et président, une égalité de traitement dans "les moyens financiers, matériels et humains" mis a la disposition des candidats. Réponse outrée de Philippe Goujon qui voit dans la lettre de Jérôme Dubus une suggestion "d'arrangements douteux", "notamment financiers" et transfère le courrier aux instances nationales. C'est à Patrick Devedjian, alors secrétaire général de l'UMP, et à Robert Pandraud, président de la commission d'Organisation et de contrôle des opérations électorales, de recadrer les ambitions de Dubus. La réponse de l'ancien bras droit de Charles Pasqua, lorsque ce dernier était ministre de l'intérieur, ne se fait pas attendre. Dans un courrier du 9 décembre, Robert Pandraud somme Jérôme Dubus, qui a envoyé plusieurs courriels aux militants UMP, de mettre fin à toute communication postale ou électronique sous peine d'"invalidation" de sa candidature. Au cas où le message ne serait pas parfaitement clair, il ajoute que "l'UMP se réserve le droit de poursuivre en justice toute personne utilisant abusivement ces fichiers."

Certains s'étonnent de l'emploi de cette artillerie lourde pour une candidature sans ambition de victoire. Ils y voient une certaines fébrilité de la droite parisienne. "Un poisson rouge ferait 25% contre Philippe Goujon", estime Thierry Coudert, "Dubus ne dépassera pas les 30, au dessus de 32, on peut s'inquiéter." Les résultats seront connus demain soir.

Eric Nunès

 

"Intéressant cet article.

 

Déjà, il s’inscrit dans un mépris total des promesses de la campagne municipale au cours de laquelle il assurait qu’il se consacrerait à ses mandats de député-maire, au service des habitants du XVème arrondissement, qu’il démissionnerait sitôt élu, de son poste de Président de la Fédération UMP de Paris, puis qu’il ne se représenterait pas… Et voilà qu’il est à nouveau candidat, pour mettre de l’ordre ! (3ème mandat)

 

Et parce qu’il n’est pas LE SEUL candidat, les injures fusent…"Dubus ne représente personne d'autre que lui même" (des propos que je connais bien)

 

Enfin, il serait intéressant de connaître les vrais moyens de chacun des candidats lors de sa campagne. Et je sais cela laisse peu de chance à celui qui n’est pas sortant ou choisi par le sortant.

 

Alors je souhaite bonne chance à Jérôme DUBUS, et espère que les électeurs, militants de l’UMP, membres du comité départemental, par leur vote, exprimeront la sortie d’un conditionnement particulièrement dangereux pour la démocratie."

 

Dominique BAUD