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09/04/2013

On est sauvé!!!!!

J’ai regardé « Mots croisés », écouté avec attention et pris des notes.

On est sauvé… Sûr qu’après cette émission, le score de 77% des français qui considèrent que les élus sont plutôt corrompus va s’améliorer.

Sans compter la cacophonie qui a pris le dessus durant tout ce débat.

Y participaient, Marielle de Sarnez (Député Européen Modem), Nadjat Valaud-Belkacem (ministre PS), Laurent Vauquiez (député UMP), Pascal Durand (Secrétaire National EELV), Louis Alliot (FN), François Delapierre (parti de gauche).

Cherchez les auteurs de ces paragraphes, je reviendrai sur ce post avec les réponses et mes commentaires dans quelques jours.

1- Une rupture, voilà ce qu’il nous faut aujourd’hui pour essayer de reconstruire un début de confiance. Déclarer son patrimoine, oui mais ce n’est pas suffisant. Il faut tout de suite, le non cumul des mandats, une vraie représentativité politique, et pour cela un changement des modes de scrutin. Il faut un référendum pour restaurer la confiance. Il faut réduire le nombre de parlementaires. Il faut mettre du fond dans le projet de loi de la moralisation des partis politiques. Si les parlementaires le votent, c’est parfait, mais à défaut, il faut faire un référendum pour y arriver. Celui qui n’a pas le courage de prendre le risque de demander son avis au peuple n’a pas sa place. Il faut ajouter une dose de proportionnelle pour éviter l’accaparation du pouvoir par deux partis politiques. L’automaticité du retour du député est mauvaise. Au fond, l’affaire Cahuzac retentit autant car elle arrive plusieurs décennies d’affaires et un ras le bol des français. Il faut que le président de la république prenne des mesures à la hauteur de la situation, qu’il ne donne pas le sentiment d’agir, mais qu’il agisse réellement et tout de suite.

2- Un gouvernement doit d’abord avoir une majorité, or celui que nous avons n’arrive même pas à s’unir sur la loi sur le cumul des mandats. Suite à l’affaire Strauss Kahn et à l’affaire Cahuzac, on a une vraie crise de représentativité. L’UMP et le PS se partagent le pouvoir depuis 30 ans, en toute connivence politique. Il faut ajouter une dose de proportionnelle pour éviter l’accaparation du pouvoir par deux partis politiques. Il faut une démocratisation de la vie politique française pour redonner confiance aux français. Des présidents de régions condamnés sont toujours en place…. Jérôme Cahuzac, chef de l’administration fiscale, pensait être au poste clef pour être protégé puisque c’était lui qui était chargé de juger les fraudes fiscales des autres. On pourrait par exemple retenir le paragraphe qui traite du conflit d’intérêt dans le rapport Jospin. Il faut agir sur les conflits d’intérêts mais ne pas oublier que lorsqu’un haut fonctionnaire s’arrête 5 ans, il retrouve son poste, mais que si un avocat quitte son poste pendant 5 ans, c’est plus compliqué pour lui de se refaire une clientèle.

3- Je réclame des excuses, un méa culpa (affaire Cahuzac, Trésorier de campagne de François Hollande). Aucune des mesures présentées ne répond au problème posé par l’affaire Cahuzac. Comment faire pour empêcher à un Cahuzac d’atteindre le poste de ministre. Il faut faire des investigations. Il faut mettre des mesures sur la table pour enrayer la corruption des élus face à l’argent, il faut une autorité chargée de vérifier la véracité des déclarations faites. Il n’aura aucun état d’âme à voter des mesures dans ce sens. Un autre souci est celui du conflit d’intérêt. Tout le monde doit balayer devant sa porte. « Vous avez nommé une crapule au ministère du budget… ». Il faut un référendum sur la question de la transparence, un rapport des politiques à l’argent. En fonction du résultat du référendum, François Hollande devra ou non quitter le pouvoir. Selon vous, toute personne qui vient du privé serait interdite de faire de la politique…. Il ne faut pas faire une république de fonctionnaires. Ce sont des propositions que j’ai déjà exprimées avant que le gouvernement ne les mettent à la sauvette sur la table. Il reproche le non méa culpa du gouvernement même s’il avoue que plein de choses auraient du être faites et ne l’ont pas été du temps où il était au gouvernement. Vous appartenez à un gouvernement qui vient de générer une crise comme jamais. On a changé d’époque. Il y a un cap à passer et cela vaut pour tous les partis. Il faut plus de transparence. C’est un devoir pour une nouvelle génération. Il faut basculer sur une démocratie intègre.

4- L’UMP a eu toute possibilité de faire voter des mesures de transparence au moment de l’affaire Woerth, cela n’a jamais été fait. Et, citant un des participants à l’émission : « il n’a jamais été plus vertueux que depuis qu’il n’est plus au gouvernement ». Il y a 15jours le groupe UMP faisait une proposition de loi d’amnistie fiscale. Le président quant à lui, s’engage à l’exemplarité, à avoir des institutions qui travaillent en toute indépendance. Pourquoi avant l’UMP n’a-t-elle pas fait plus de référendum, puisqu’elle en réclame aujourd’hui. Les élus doivent être mis devant leurs responsabilités. Faire un référendum, c’est se défausser de ses responsabilités envers le peuple. Il faut définir les conflits d’intérêts car ce n’est pas prévu dans la loi française. La particularité du droit français est que n’est constitué le conflit d’intérêt que lorsque le problème se pose. Il faut rendre incompatible une fonction de députés avec celle d’avocat, de chef d’entreprise….Ce n’est pas un vice d’avoir une fortune bien acquise. Il faut diversifier la représentativité des assemblées.

5- On ne peut vouloir faire croire que ce problème démarre avec l’affaire Cahuzac. Il y a eu un conflit d’intérêt : faire enquêter l’administration française sur le cas Cahuzac. Cette crise est une perte de confiance en la classe politique qui doit s’occuper des intérêts des français. Selon lui, si un ancien membre du gouvernement (présent à l’émission), avait voté les propositions de son parti en 2011, plutôt que de les annoncer siennes aujourd’hui, cela aurait été mieux. Il y aurait moins de problèmes s’il y avait moins de décalage entre la parole des politiques et leurs actes. Il faut qu’on puisse être sûr qu’il n’y a pas eu d’enrichissement des élus sur le dos des français pendant leurs mandats. C’est plus important que le patrimoine avant d’être élu. Il faut réfléchir à savoir comment redonner du sens et des valeurs à la politique. Faisons en sorte que le parlement vote les bonnes lois. Ce débat montre l’incapacité de discuter et trouver des solutions à des questions sérieuses. Il faut donner un vrai contenu au référendum, sinon il est instrumentalisé par les partis dans un esprit partisan. Il veut de la proportionnelle et du non cumul. Si un avocat devient député, il doit mettre entre parenthèses son métier mais cela s’applique aussi à d’autres professions. Mais en plus, on s’aperçoit que lorsqu’on quitte un ministère, on peut exercer une profession en lien avec ses précédentes activités. Cela porte un coup à l’intérêt général, on le voit dans l’affaire Cahuzac.

6- Le président de la république s’est trompé, c’est la faute du système. Qu’on arrête de dire « réglons cela entre nous ». Le système ne fonctionne pas normalement. La preuve, c’est l’abstention. Les propositions pleuvent : tout le monde doit publier son patrimoine, on fait des enquêtes, on rend les résultats publics…. Mais, la seule réelle force en démocratie, c’est le peuple. Par exemple, les électeurs devraient pouvoir refuser le retour de Jérôme Cahuzac. Mais ces gens là… Les élus… Les ministres… ne sont responsables devant personne. Les institutions de la Vème république ne prévoient pas que le peuple puisse se saisir du problème si le parlement ne le fait pas. Le problème est celui de la responsabilité des gouvernants et représentants du peuple

Si l’urgence de la moralisation de la vie publique est réelle, c’est tout simplement parce qu’on ne peut pas dire aux gens, faîtes des efforts, faîtes des économies, et tout et tout… et se comporter ainsi à la tête de l’état en toute impunité.

Le comble serait le retour de M. Cahuzac à l’Assemblée Nationale. Mais qui a voté ce texte de retour automatique d’un ministre se présentant pour être député, puis laissant sa place à son suppléant pour rester ministre et lui demander de lui rendre son poste quand on a plus de portefeuille (quelles qu’en soient les raisons…), si ce n’est les parlementaires.

Alors oui, donnons la parole au peuple si le parlement n’est pas capable de prendre les décisions qui s’imposent dans son intérêt.

 

Dominique Baud