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21/05/2013

Et je trouvais cela plutôt bien.

Mais voilà, très vite, on est loin de l’exemplaire…

Rien qu’en lisant les derniers remous de l’affaire Cahuzac, on se rend compte de ce vœu pieu. Car voilà, M. Cahuzac pourtant « condamné » par la classe politique entière et notamment par ses amis pour ses déclarations mensongères les unes après les autres, ses aveux pathétiques, ses demandes de pardon, serait redevenu « quelqu’un de bien » depuis qu’il a annoncé renoncer à se présenter à la législative partielle.

En effet, le temps a passé, et il est venu tâter le terrain en se promenant sur le marché de Villeneuve sur Lot. Content de l’effet qu’il a produit et des inquiétudes qu’il a suscitées (on dit que le PS aurait fait faire un sondage qui l’aurait donné présent au second tour à la place du candidat officiel s’il avait annoncé sa candidature), il vient d’annoncer qu’il ne se présenterait pas.

Mais il annonce aussi qu’il va rembourser sa dette, donner le solde, s’il y a à des œuvres caritatives…. Rien de tel pour penser qu’il pourrait essayer de reconquérir son fauteuil de maire en mars 2014.

Vous avez dit « moralisation » de la classe politique !

Dominique Baud

11/04/2013

La phrase du jour

« Il n’y a rien à reprocher à Jérôme Cahuzac au niveau de ses valeurs de gauche ». C’est un de ses amis, le député PS du Val d’Oise Dominique Lefebvre qui a tenu ses propos en direct ce jour sur BFMTV.

Alors, j’ai fait des recherches, car j’avoue ne pas trouver dans le « modèle » Cahuzac, les slogans longtemps rabattus par la gauche : égalitarisme, fraternité ; solidarité, progrès, insoumission, le partage des richesses…

Contre bien sûr des horribles valeurs dites de droite, l’autorité, l’identité nationale, l’ordre social, la sécurité, la tradition, les racines culturelles…

Quant aux valeurs essentielles que sont le Liberté, la Démocratie et la Justice, elles seraient transversales. Il va falloir le prouver.

Il est intéressant de s’attarder sur les propos du sociologue Raymond Aron, qui dit que la gauche est animée par trois idées différentes qui s'expriment plus ou moins fortement et peuvent entrer en contradiction :
• « liberté contre l'arbitraire des pouvoirs et pour la sécurité des personnes »,
• « organisation afin de substituer, à l'ordre spontané de la tradition ou à l'anarchie des initiatives individuelles, un ordre rationnel, »
• « égalité contre les privilèges de la naissance et de la richesse»

Tout est dit

Dominique Baud

09/04/2013

On est sauvé!!!!!

J’ai regardé « Mots croisés », écouté avec attention et pris des notes.

On est sauvé… Sûr qu’après cette émission, le score de 77% des français qui considèrent que les élus sont plutôt corrompus va s’améliorer.

Sans compter la cacophonie qui a pris le dessus durant tout ce débat.

Y participaient, Marielle de Sarnez (Député Européen Modem), Nadjat Valaud-Belkacem (ministre PS), Laurent Vauquiez (député UMP), Pascal Durand (Secrétaire National EELV), Louis Alliot (FN), François Delapierre (parti de gauche).

Cherchez les auteurs de ces paragraphes, je reviendrai sur ce post avec les réponses et mes commentaires dans quelques jours.

1- Une rupture, voilà ce qu’il nous faut aujourd’hui pour essayer de reconstruire un début de confiance. Déclarer son patrimoine, oui mais ce n’est pas suffisant. Il faut tout de suite, le non cumul des mandats, une vraie représentativité politique, et pour cela un changement des modes de scrutin. Il faut un référendum pour restaurer la confiance. Il faut réduire le nombre de parlementaires. Il faut mettre du fond dans le projet de loi de la moralisation des partis politiques. Si les parlementaires le votent, c’est parfait, mais à défaut, il faut faire un référendum pour y arriver. Celui qui n’a pas le courage de prendre le risque de demander son avis au peuple n’a pas sa place. Il faut ajouter une dose de proportionnelle pour éviter l’accaparation du pouvoir par deux partis politiques. L’automaticité du retour du député est mauvaise. Au fond, l’affaire Cahuzac retentit autant car elle arrive plusieurs décennies d’affaires et un ras le bol des français. Il faut que le président de la république prenne des mesures à la hauteur de la situation, qu’il ne donne pas le sentiment d’agir, mais qu’il agisse réellement et tout de suite.

2- Un gouvernement doit d’abord avoir une majorité, or celui que nous avons n’arrive même pas à s’unir sur la loi sur le cumul des mandats. Suite à l’affaire Strauss Kahn et à l’affaire Cahuzac, on a une vraie crise de représentativité. L’UMP et le PS se partagent le pouvoir depuis 30 ans, en toute connivence politique. Il faut ajouter une dose de proportionnelle pour éviter l’accaparation du pouvoir par deux partis politiques. Il faut une démocratisation de la vie politique française pour redonner confiance aux français. Des présidents de régions condamnés sont toujours en place…. Jérôme Cahuzac, chef de l’administration fiscale, pensait être au poste clef pour être protégé puisque c’était lui qui était chargé de juger les fraudes fiscales des autres. On pourrait par exemple retenir le paragraphe qui traite du conflit d’intérêt dans le rapport Jospin. Il faut agir sur les conflits d’intérêts mais ne pas oublier que lorsqu’un haut fonctionnaire s’arrête 5 ans, il retrouve son poste, mais que si un avocat quitte son poste pendant 5 ans, c’est plus compliqué pour lui de se refaire une clientèle.

3- Je réclame des excuses, un méa culpa (affaire Cahuzac, Trésorier de campagne de François Hollande). Aucune des mesures présentées ne répond au problème posé par l’affaire Cahuzac. Comment faire pour empêcher à un Cahuzac d’atteindre le poste de ministre. Il faut faire des investigations. Il faut mettre des mesures sur la table pour enrayer la corruption des élus face à l’argent, il faut une autorité chargée de vérifier la véracité des déclarations faites. Il n’aura aucun état d’âme à voter des mesures dans ce sens. Un autre souci est celui du conflit d’intérêt. Tout le monde doit balayer devant sa porte. « Vous avez nommé une crapule au ministère du budget… ». Il faut un référendum sur la question de la transparence, un rapport des politiques à l’argent. En fonction du résultat du référendum, François Hollande devra ou non quitter le pouvoir. Selon vous, toute personne qui vient du privé serait interdite de faire de la politique…. Il ne faut pas faire une république de fonctionnaires. Ce sont des propositions que j’ai déjà exprimées avant que le gouvernement ne les mettent à la sauvette sur la table. Il reproche le non méa culpa du gouvernement même s’il avoue que plein de choses auraient du être faites et ne l’ont pas été du temps où il était au gouvernement. Vous appartenez à un gouvernement qui vient de générer une crise comme jamais. On a changé d’époque. Il y a un cap à passer et cela vaut pour tous les partis. Il faut plus de transparence. C’est un devoir pour une nouvelle génération. Il faut basculer sur une démocratie intègre.

4- L’UMP a eu toute possibilité de faire voter des mesures de transparence au moment de l’affaire Woerth, cela n’a jamais été fait. Et, citant un des participants à l’émission : « il n’a jamais été plus vertueux que depuis qu’il n’est plus au gouvernement ». Il y a 15jours le groupe UMP faisait une proposition de loi d’amnistie fiscale. Le président quant à lui, s’engage à l’exemplarité, à avoir des institutions qui travaillent en toute indépendance. Pourquoi avant l’UMP n’a-t-elle pas fait plus de référendum, puisqu’elle en réclame aujourd’hui. Les élus doivent être mis devant leurs responsabilités. Faire un référendum, c’est se défausser de ses responsabilités envers le peuple. Il faut définir les conflits d’intérêts car ce n’est pas prévu dans la loi française. La particularité du droit français est que n’est constitué le conflit d’intérêt que lorsque le problème se pose. Il faut rendre incompatible une fonction de députés avec celle d’avocat, de chef d’entreprise….Ce n’est pas un vice d’avoir une fortune bien acquise. Il faut diversifier la représentativité des assemblées.

5- On ne peut vouloir faire croire que ce problème démarre avec l’affaire Cahuzac. Il y a eu un conflit d’intérêt : faire enquêter l’administration française sur le cas Cahuzac. Cette crise est une perte de confiance en la classe politique qui doit s’occuper des intérêts des français. Selon lui, si un ancien membre du gouvernement (présent à l’émission), avait voté les propositions de son parti en 2011, plutôt que de les annoncer siennes aujourd’hui, cela aurait été mieux. Il y aurait moins de problèmes s’il y avait moins de décalage entre la parole des politiques et leurs actes. Il faut qu’on puisse être sûr qu’il n’y a pas eu d’enrichissement des élus sur le dos des français pendant leurs mandats. C’est plus important que le patrimoine avant d’être élu. Il faut réfléchir à savoir comment redonner du sens et des valeurs à la politique. Faisons en sorte que le parlement vote les bonnes lois. Ce débat montre l’incapacité de discuter et trouver des solutions à des questions sérieuses. Il faut donner un vrai contenu au référendum, sinon il est instrumentalisé par les partis dans un esprit partisan. Il veut de la proportionnelle et du non cumul. Si un avocat devient député, il doit mettre entre parenthèses son métier mais cela s’applique aussi à d’autres professions. Mais en plus, on s’aperçoit que lorsqu’on quitte un ministère, on peut exercer une profession en lien avec ses précédentes activités. Cela porte un coup à l’intérêt général, on le voit dans l’affaire Cahuzac.

6- Le président de la république s’est trompé, c’est la faute du système. Qu’on arrête de dire « réglons cela entre nous ». Le système ne fonctionne pas normalement. La preuve, c’est l’abstention. Les propositions pleuvent : tout le monde doit publier son patrimoine, on fait des enquêtes, on rend les résultats publics…. Mais, la seule réelle force en démocratie, c’est le peuple. Par exemple, les électeurs devraient pouvoir refuser le retour de Jérôme Cahuzac. Mais ces gens là… Les élus… Les ministres… ne sont responsables devant personne. Les institutions de la Vème république ne prévoient pas que le peuple puisse se saisir du problème si le parlement ne le fait pas. Le problème est celui de la responsabilité des gouvernants et représentants du peuple

Si l’urgence de la moralisation de la vie publique est réelle, c’est tout simplement parce qu’on ne peut pas dire aux gens, faîtes des efforts, faîtes des économies, et tout et tout… et se comporter ainsi à la tête de l’état en toute impunité.

Le comble serait le retour de M. Cahuzac à l’Assemblée Nationale. Mais qui a voté ce texte de retour automatique d’un ministre se présentant pour être député, puis laissant sa place à son suppléant pour rester ministre et lui demander de lui rendre son poste quand on a plus de portefeuille (quelles qu’en soient les raisons…), si ce n’est les parlementaires.

Alors oui, donnons la parole au peuple si le parlement n’est pas capable de prendre les décisions qui s’imposent dans son intérêt.

 

Dominique Baud

06/04/2013

Il ne manquerait plus que cela,

Et oui, il ne manquerait plus que Jérôme Cahuzac décide de réintégrer l’Assemblée Nationale… Et pourtant, il en a le droit.

En effet, il n’y a pas si longtemps, un député qui devenait ministre faisait un choix, et ne pouvait réintégrer son mandat de parlementaire, s’il en avait un, que sous réserve de la démission de son suppléant et sa réélection.

Je reconnais bien là le souci de cette caste politique de protéger sa place. C’est ainsi qu’une nouvelle loi permet dorénavant à un ministre démissionnaire de reprendre sa place de député, de façon automatique, sans passer par la case élection. Au revoir, le suppléant, quelque soit son travail et sa compétence.

Je n’ai jamais été d’accord avec cette loi. Je pense en effet que dans la vie, il faut savoir assumer ses choix. Si on accepte d’être ministre, on doit prend les risques qui vont avec et renoncer alors à son mandat de parlementaire.

Mais voilà, les députés votent les lois pour se protéger eux-mêmes. De quoi douter que les choses puissent un jour changer.

Une fois de plus, cette loi aurait mérité d’être plus réfléchie, on en voit encore aujourd’hui les aberrations.

Dominique Baud

03/04/2013

Triple Honte

Un élu de la République, nommé ministre du Budget, qui donne des leçons de rigueur, explique avec intransigeance les économies à ses amis du gouvernement et les impose aux Français.

Un socialiste qui s’enrichit sur le dos de ceux qui croient aux valeurs de partage qu’il applique à tous sauf à lui-même.

Un menteur, qui devant l’assemblée nationale donc devant les français qui ont voté pour ceux qui y siègent, a juré être accusé à tort pour finalement reconnaître tous les faits quelques mois plus tard.

La France compte plus de 50% d’abstentionnistes à chaque élection. C’est à eux que je m’adresse ce soir afin qu’ils reprennent leur avenir en main et qu’à défaut de s’investir en politique, y soutiennent des personnes nouvelles avec des méthodes nouvelles afin de mettre un peu d’ordre dans cette pagaille, et de retrouver la voie qui devrait être exclusivement celle d’un élu, servir son pays et ses concitoyens.

Les municipales arrivent….

Saisissez notre chance.

Dominique Baud

20/03/2013

La larme à l’œil…

Jérôme Cahuzac a démissionné du gouvernement …suite à l’ouverture d’une information judiciaire contre X pour, notamment,  blanchiment de fraude fiscale.

Pourtant il affirme qu’il est innocent…

C’était peut-être la raison de cette larme. Mais alors, pourquoi a-t-il démissionné ? « Pour le bon fonctionnement du gouvernement et de la justice »…. Grandeur d’âme.

…Perception par un membre d'une profession médicale d'avantages procurés par une entreprise dont les services ou les produits sont pris en charge par la Sécurité sociale, blanchiment et recel de ce délit , compte en Suisse, transfert à Singapour, laboratoires pharmaceutiques….Cela fait beaucoup de suspicions contre un ministre du budget, socialiste, chirurgien, dans une république exemplaire…

Alors qu’en est-il vraiment ? La démission de M. Cahuzac est-elle un aveu ou pas ?

On dit aujourd’hui que l’enregistrement n’aurait subi aucune modification et qu’il y ait de réelles chances à ce que ce soit la voix de l’ancien ministre.

Les juges vont enquêter sur des faits présumés de blanchiment de fraude fiscale (délit qui consiste à réinjecter dans l’économie, l’argent provenant d’une évasion fiscale).

En effet une enquête sur la fraude elle-même doit-être soumise à un avis de la commission des infractions fiscales, qui est, devinez…. placée sous l'autorité du ministère du Budget. Problème !!!!

Un délit pour lequel on risque jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.

Mais, la Suisse va-t-elle accepter d’aider la justice française. Pas  sûr, mais espérons.

Car l’important, c’est la Vérité. Cela commence à faire beaucoup. Ces affaires au sommet de l’état ne vont pas contribuer à redorer le blason de la politique.

A la veille des élections municipales, ce n’est bon pour personne, sauf pour l’abstention. Et dans ces cas là, les électeurs qui votent choisissent souvent, l’UMP, le PS, ou les extrêmes.

Mesdames, Messieurs les électeurs, c’est le moment où jamais de vous intéresser aux personnes et non plus aux seules étiquettes.

Dominique BAUD

25/02/2010

Et un et deux et trois… dans la même journée.

Et UN socialiste, nommé en Conseil des Ministres, Premier Président de la Cour des Comptes. Une Fois n’est pas coutume, je citerai une déclaration de Louis Giscard d’Estaing, qui, dans le Figaro d’aujourd’hui, a déclaré qu’il demandait préventivement à Didier Migaud de « renoncer à sa fonction en cas d’alternance politique, pour que la Cour des Comptes continue à être présidée par un élu de l’opposition »

Et, DEUX socialistes : Michel Charasse, nommé au Conseil Constitutionnel par le Président de la République.

Et de TROIS socialistes, avec l’élection, par le groupe socialiste lui-même, en son sein, de Jérôme Cahuzac, à la tête de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale. Car en effet, selon le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée (article 39-3) en application d’une promesse électorale du Président de la République, la présidence de la commission des finances revient de droit à « un député appartenant à un groupe s’étant déclaré d’opposition ». Et l’élection ne se fait même par l’ensemble des membres de l’assemblée, mais par un vote interne dudit groupe d’opposition.

N’y aurait plus personne de compétent à droite ?

Dominique Baud