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14/09/2011

« Il y a les élus et les nommés »

Une phrase juste de Pierre Charon, à côté d’une autre réflexion de macho tout à fait regrettable…et pourtant si fréquente dans le milieu politique. J’ai un catalogue d’exemples qui pourrait gêner ceux là même qui s’insurgent aujourd’hui.

Mais dire « qu’il y a les élus et les nommés», même si cela peut porter à sourire car Pierre Charon en a bien profité dans le passé, correspond chaque jour davantage à la réalité des investitures et donc à ceux qui ont les responsabilités politiques dans notre pays.

Car, comment sont décidées les investitures ? Non pas au travail, au mérite, à la disponibilité, à l’enthousiasme, à la proximité… mais à la récompense, à la compensation, à la soumission…en remerciement…à l’ombre des chambres d’investiture des partis politiques que ne sont autorisés à fréquenter que les parlementaires et les anciens ministres.

Je m’étonne que certains soient aujourd’hui choqués à l’écoute d’une telle phrase ou plutôt, je comprends que cette phrase les gêne, tant elle est vraie et tant sa réalité a permis la mise en place de bon nombre des députés, des sénateurs, des présidents de…d’aujourd’hui.

En 2007, on mettait « une étiquette au cou d’un âne, l’âne était élu » avais-je dis avec désespoir et réalisme. Mais les choses seront-elles similaires aujourd’hui et en 2012 ? Pas sûr. Souvenez-vous, les DVD ont régné aux dernières cantonales. Ils pourraient créer la surprise aux législatives de 2012.

Le seul discours des chefs de parti, des candidats investis, est la menace de perdre pour valider ainsi des listes nommées en haut lieu, ne laissant plus aucune place à personne d’autre. Et au nom de cette unité qu’ils ont eux-mêmes maltraitée et fragilisée en n’écoutant personne, il faudrait que tout le monde cède.

Je ne peux pas souhaiter que le sénat passe à gauche. Mais qu’est-ce qui est le plus important. Que notre pays piétine chaque jour davantage la démocratie au travers de l’autoritarisme des chefs de parti et de leur intérêt personnel ou qu’on en prenne le risque, rien que pour montrer que ce n’est pas un risque, sauf à qu’il faudra ensuite compter avec des élus d’une autre trempe.

Pierre Charon est-il l’homme de la situation ? Je ne sais pas. Je n’ai pas pu apprécier son efficacité au Conseil de Paris tant il était absent. Mais aujourd’hui, il a un certain cran, ne serait ce parce qu’il a démissionné de ses autres fonctions pour être libre de se consacrer à sa campagne.

Quant à certains qui sont sur sa liste, j’ose à peine me souvenir de leur virulence, de leur désapprobation, de leur violence lorsque j’avais présenté ma candidature aux législatives en 2007, dans un contexte somme tout très différent. Pour mémoire, un député sortant de 75 ans qui ne devait pas se représenter, un engagement écrit du Président de la République de « donner » l’investiture dans ma circonscription à une femme ou à quelqu’un issu de la diversité allant même jusqu’à donner le nom de ceux qui ne seraient pas retenus… et pourtant…, bref, une candidature d’élue de terrain, active, disponible… face au parachutage d’un ancien ministre.

Et enfin, pour la première fois aujourd’hui, je constate sur internet que tout le monde n’a pas oublié : des internautes avisés se souviennent de la candidature dissidente aux sénatoriales de 2004 de Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris, … Et oui. Il voulait être tête de liste. A L’époque il dénonçait lui aussi, le « diktat »…, le manque de renouvellement…Force est de constater qu’il n’a eu de cesse de faire tomber le candidat pressenti pour prendre sa place et devenir in extremis, le candidat officiel. Puis, une fois sénateur, il y oublié ses promesses de candidat, n’a même pas terminé son mandat pour se faire élire député en 2007, passant ainsi d’une assemblée à l’autre au mépris des électeurs et faisant perdre au 15ème son 3ème parlementaire.

« Nemo auditur propriam turpitudinem allegans ».

Dominique Baud

 

 

19/08/2011

Une histoire de partis politiques…

 

Ne nous faisons pas d’illusion, tous les partis politiques ont le même comportement. Le dialogue, la démocratie… s’arrêtent aux portes des investitures décidées de façon unilatérale par des « princes » qui eux s’autorisent tout ce qu’ils interdisent aux autres.

Ce sont les explications des révoltes qui voient de plus en plus souvent le jour même si du fait des pressions exercées, certaines s’évanouissent avant d’avoir abouti.

Sauf que peut-être, le temps des manants obéissants est révolu !

Le risque prétendu que le sénat puisse passer à gauche du simple fait d’une liste dissidente à Paris est assez peu crédible.

Mais le fait que le Président de la Fédération UMP de Paris soit en colère car son autorité se fragilise de plus en plus, l’est beaucoup plus.

Il est dommage qu’il ne puisse admettre, comme pour d’autres élections, comme les municipales par exemple, que la présence de plusieurs listes au 1er tour, quitte à ce qu’il y est une fusion au 2ème, puisse enrichir un conseil municipal.

Pierre Charron affirme avoir le soutien de 174 grands électeurs. Sans doute bon nombre d’entre eux sont-ils déçus, blessés voire scandalisés par les méthodes internes utilisées depuis des années.

Maintenant, si Pierre Charron est élu, il conviendra qu’il s’engage à travailler et à intervenir au sénat plus qu’il ne l’a fait pendant les 7 années où je l’ai côtoyé au Conseil de Paris.

Tolérance zéro… selon le Président de la Fédération UMP de Paris. Dissidence = exclusion. Mais comment a-t-il pu, lui, échapper à ce traitement. Suis-je bête, c’est lui « le Prince ».

Car il serait simple d’éviter ces dissidences passées et à venir. Il suffirait d’accepter que le pouvoir soit partagé, meilleur gage de réussite que la concentration historique dans les mêmes mains depuis des décennies.

Mais ne croyez pas qu’à gauche ce soit plus simple. On y constate le même comportement et les mêmes raisons de dissensions entre le parti socialiste et les radicaux de gauche, en passant par les verts, les communistes et le Front de Gauche.

Mais, au delà des dissidences, le plus grand risque que court le sénat pourrait être le mécontentement latent des élus locaux, pas toujours respectés et de moins en moins entendus.

A suivre…

Dominique Baud

26/07/2011

Mémoire courte

Il parait que le Président de la fédération UMP de Paris est furieux et menace Pierre Charron d’exclusion. La belle affaire.
Mais qu’à donc fait Pierre Charron ? Il voudrait devenir sénateur. Une ambition normale pour un homme politique dans un pays démocratique.

Sauf que ce sont, à l’UMP, les chefs de parti qui décident des investitures et qu’il n’a pas été choisi. On a préféré parachuter une ministre, déjà parachutée aux régionales (58% de votes pour la gauche sur Paris).
Qui plus est, une ministre qui, pas encore élue sénatrice, lorgne déjà sur une circonscription législative dans le 12ème arrondissement semble t-il.
C’est ainsi qu’élue sénatrice, elle devrait démissionner de sa fonction de ministre comme l’exige le Président du Sénat Gérard Larcher.
Puis, elle démissionnerait à nouveau mais cette fois de son poste de sénateur, soit moins d’un an après son élection, si, dès le mois de juin prochain, elle était élue député.

Deux remarques :
-Savoir ce que compte faire Pierre Charron de son mandat de sénateur ?
Un exercice actif et productif dans la durée ou un exemple d’absentéisme et de silence comme lors de son mandat de conseiller de Paris dans la période où je peux en témoigner, soit entre 2001 et 2008 ?

-Quant au Président de la Fédération de Paris, pourquoi n’accorde t-il pas aux autres, ce qu’il s’est autorisé à lui-même ?
Créer une liste dissidente aux sénatoriales. Et oui, il l’a fait. Sauf que fort de son autorité, de dissident, Il a basculé candidat officiel à quelques jours du scrutin; éliminé la tête de liste désignée, le sénateur sortant, Roger Romani, pour finalement prendre sa place.
Et pourtant, une fois élu et en dépit de ses engagements et avant même d’avoir terminé son mandat, il s’est présenté aux législatives et une fois élu député, il a démissionné de son mandat de sénateur.


Et après, on s’étonne que rien ne change. Toujours les mêmes et donc toujours les mêmes méthodes.


Vous l’avez compris, et sans que je ne veuille prendre position sur la candidature personnelle de Pierre Charron ou d’un autre, c’est toujours pareil à l’UMP. La seule expression possible est de dire oui, et de s’effacer devant les autres. Sinon, quelles que soient vos qualités et votre travail, hier reconnus (j’en sais quelque chose), on vous traite de dissident et on vous exclut.


Les responsables du parti brandissent toujours les mêmes arguments : la commission d’investiture se serait réunie et elle aurait décidé… (mais qui est-elle, comment décide t-elle et quelles candidatures s’est-elle vraiment donnée la peine d’examiner ?), …une liste dissidente fait courir un risque à la majorité présidentielle (mais le risque aujourd’hui me semble être celui de refuser aux français un autre choix à droite que l’UMP)…l’arbitrage de ce choix, s’est fait en autre à l’Elysée… Tout est dit !


Pourtant, on ne peut pas dire que la droite ait brillée à Paris ces dernières années.
Mais, veut-on vraiment que la droite gagne à Paris ?
Dominique Baud