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15/08/2008

Yves JEGO et les Femmes,

 

regionales2004france.gif Hier, je vous parlais des jeunes POP et de la prochaine élection (ou devrai-je dire désignation) de leur président.

Aujourd’hui, je ne résiste pas à commenter les récentes déclarations de Yves JEGO.

Comme vous le savez sans doute, il est candidat à la Région, et souhaite obtenir l’investiture à l’occasion de primaires internes à l’UMP face à un concurrent somme toute, légitime, Roger KAROUTCHI.

Et bien voilà, conscient qu’invoquer appartenir ou représenter une autre génération est insuffisant, il a décidé de faire preuve d’audace en proposant que « toutes les têtes de listes départementales soient des femmes : Valérie Pécresse dans les Yvelines, Nathalie Kosciusko-Morizet en Essonne, Rachida Dati à Paris, Rama Yade dans les Hauts-de-Seine… Et pourquoi pas la députée Chantal Brunel en Seine-et-Marne ? «On parle d'un tandem Jégo-Brunel, pourquoi pas un tandem Brunel-Jégo», annonce-t-il, sûr de son effet. Dans les Hauts-de-Seine, le tandem Yade-Karoutchi aurait alors sa préférence, cela va de soi. »

Vous noterez qu’il ne se contente pas de vouloir imposer des femmes têtes de liste partout, il les choisit et les nomme. Le TOP de la démocratie. Et qui sont ces femmes, presque toutes des ministres…Comme lui… Vive le renouvellement.

Cette annonce est grotesque et méprisante pour les femmes mais aussi pour les électeurs.

Mais elle est aussi risible. Permettez-moi de rappeler qu’à l’occasion des législatives de 2007, bon nombre de femmes compétentes, actives, pragmatiques, volontaires, ont essayé d’obtenir l’investiture de l’UMP. On en a trouvé des raisons de les écarter, et surtout dans les circonscriptions où elles étaient susceptibles d’être élues. Voire même, on ne leur a donné aucune raison, on les a tout simplement ignorées et ce souvent en dépit des promesses faites.

Résultat : seulement 153 candidates femmes, contre 435 hommes et finalement 42 femmes UMP élues. En flagrant délit de non respect de la loi, l’UMP s’est donc vu infliger une pénalité financière de 4.000.000 d’euros.

Je n’étais pas favorable à une loi sur la parité, mais je reconnais qu’elle était nécessaire. Et maintenant, il va falloir aller plus loin, et interdire le non respect de la loi contre une sanction financière…

Cessez cette démagogie qui dévalorise la politique aux yeux de nos concitoyens et rassurez moi, ministre, c’est bien un « boulot » à plein temps !

On veut vraiment gagner des régions ?

 

Dominique BAUD