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13/03/2009

Pas si simple…

BEAUX PARENTS.jpgUn projet de loi sur le statut du beau-parent doit être présenté à l'Assemblée Nationale avant la fin du mois de mars avec, comme objectif affiché, celui renforcer les "liens affectifs qui peuvent se créer entre un enfant et le conjoint de son parent biologique" voire même, "reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs".

Il s'agit bien d’ouvrir la porte à l' "homoparentalité", et de donner une existence légale à un nombre indéterminé de "beaux-parents".

On connaît la position de Nadine MORANO ainsi que celles d’autres ministres ou ex ministres sur le sujet.

Valérie PECRESSE aussi affirmait hier qu’il fallait évoluer !!! et aujourd’hui, elle justifie que la création d’un statut de beau-parent concerne également les couples homosexuels pour selon elle, protéger l’enfant, dans son intérêt…

Quant à Xavier BERTRAND, secrétaire général de l’UMP, il prévient que si « on avance masqué » sur un sujet comme l’homoparentalité, le parti «  sera perdant » au sein de son électorat.

Quelle place qu’occupe les convictions, dans ce commentaire?

Mais la palme revient à Christine BOUTIN. Ce matin, sur RMC, en direct, elle ne voulait pas se prononcer sur ce sujet. Puis, finalement elle a précisé quitter son habit de ministre pour prendre, sur ce sujet précis, sa casquette de Présidente du FRS, et manifester timidement son désaccord…

Un enfant qui a un père et une mère responsables, même séparés n’a nul besoin d’un beau parent ayant des droits sur lui. C’est même, à mon avis une source de conflits potentiels supplémentaires en cas de désaccord et une fragilisation supplémentaire de la famille.

Et, combien de personnes ainsi, auraient-elles, ensemble ou successivement dans le temps, des droits sur les mêmes enfants, sans qu’on envisage aujourd’hui les dangers d’une telle loi dans son application dans la durée.

Le point de vue d’une belle fille est intéressant: « il est déjà assez difficile pour un enfant de voir ses parents divorcer et refaire leur vie pour qu’on lui impose une deuxième mère ou un deuxième père, alors même qu’il a un père et une mère. Une telle mesure ne ferait qu’accroître le malaise trop souvent présent au sein des familles recomposées. »

Bien sûr, l’absence du père ou de la mère biologique d’un enfant, le réel désintérêt de l’un d’eux ou son décès, pourrait justifier dans des cas très précis ce statut.

Mais ce n’est pas l’objet de ce projet de loi.

Ce dernier dilue l’autorité, au risque de diminuer celle des parents séparés même lorsqu’ils s’occupent bien et sans heurts de leurs enfants communs.

Amener une confusion en favorisant des tiers, au détriment de l’un des parents est dangereux.

Et, avant de légiférer sur les droits et devoirs des beaux parents, il serait utile de s’interroger sur les devoirs des parents lors d’un divorce.

Quant à la dérive sur l’homoparentalité, elle est tellement évidente, qu’elle crée une vraie confusion sur les réelles intentions de ce projet de loi.

Donc, je vote contre et compte sur le soutien de nos députés, à qui nous allons écrire et demander une position officielle, espérant qu’ils sauront apprécier le bien fondé de nos arguments.

Un seul objectif : l’intérêt de l’enfant.

Dominique BAUD

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