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13/06/2012

On en est plus à une contradiction près

Personne n’a pu oublier la récente prise de position pour le moins radicale de NKM face au Front National. Au nom de la démocratie et de la liberté d’expression, elle avait le droit.

Mais aujourd’hui, comment peut-elle s’insurger si violemment contre les déclarations de Marine Le Pen et s’étonner d’être particulièrement visée et de risquer très sérieusement de perdre son mandat.

Il lui est rendu la monnaie de sa pièce, dans un pays où on reconnait à l’extrême gauche d’avoir des députés mais non au Front National, bien que ce dernier ait réuni près de 20% des voix aux présidentielles.

Nadine Morano, qui elle, n’en est pas à une contradiction près pour conserver son mandat a bien moins de scrupules.

Quant à l’absurdité qu’elle dénonce que serait pour un parti politique que de « donner des consignes de vote », c’est bien de circonstance.

Et à gauche, ce n’est pas mieux si on en juge par la cacophonie qui règne à la Rochelle et ailleurs entre les demandes de retrait non respectées et les soutiens inespérés aux candidats légitimes devenus dissidents par le fait du prince.

Dominique Baud

 

09/01/2012

Article 49….

Des statuts de l’UMP :

Extrait :

« Titre IX : dispositions applicables, par dérogation aux Statuts, lorsque le Président en exercice de l’UMP devient Président de la République

• Article 49 :

Le Président de la République, à nouveau candidat, et qui souhaite le soutien de l’UMP sesoumet au vote du Congrès ».

Dès avril dernier, Hervé Mariton et Alain Lamassoure demandaient la simple application des statuts.Pourquoi avoir vu cette demande comme la marque d’une offensive interne ?

Pour  Alain Lamassoure, c’était aussi un moyen, de démontrer  que  si personne d’autre n’osait se présenter, la preuve sera faite que, «  pour représenter la majorité actuelle, Nicolas Sarkozy ne serait peut-être pas le meilleur des candidats, mais le seul.»

Même Nadine Morano, à la même époque, serait intervenue dans le débat en expliquant et à juste titre que  «le président a souhaité lui-même la rédaction de l'article 49 de nos statuts parce qu'il trouve légitime de solliciter le soutien de sa famille politique»,  «Talk Orange-Le Figaro».

Quant à Hervé Mariton, il défendait à juste titre une application de la procédure prévue par les statuts faute de primaires en bonne et due forme,

A défaut, et en application des statuts, le président sortant ne pourrait se prévaloir du soutien de l’UMP.

De l’ironie à l’absurdité de faire voter des textes et de refuser de les appliquer.

Dominique Baud

 

07/05/2010

Et les bébés dans tout cela…

esp_petite_enfance.jpg

Je me suis si souvent et si assidument préoccupée du problème des crèches (enfants, familles, et personnel) lors de la dernière mandature du Conseil de Paris, pour ne pas être interpellée par ce qui se passe aujourd’hui.

On parlait alors de la sécurité des enfants, des responsabilités des directrices, des qualifications des personnels, du respect des familles. L’opposition municipale à laquelle je faisais partie me soutenait lorsque je contestais certains termes d’une loi de 2000, à l’initiative de Ségolène Royal et qui déjà prônait la possibilité d’augmenter le nombre de personnels non qualifiés, pour répondre à la pénurie de formation. Aujourd’hui, je n’entends plus mes anciens collègues contester ces mesures !!!!!

Car voilà, aujourd’hui, c’est Mme Morano, qui initie un projet de décret. Son objectif est de créer de nouvelles places dans les crèches. Un objectif honorable, mais ce sont les moyens qui le sont moins, car ce serait en permettant aux crèches d’accueillir ponctuellement, dit-on aujourd’hui, plus d’enfants que les règles ne l’autorisent (un adulte pour cinq bébés et un adulte pour 8 enfants qui marchent). Ainsi, même si le décret ne modifie pas ces chiffres, les structures pourront accueillir plus d’enfants, mais sans personnel supplémentaire et au mépris des règles de sécurité.

Et les bébés dans tout cela, on y pensera plus tard. Le jour où un accident sera à déplorer.

Un souci d’économie ne peut justifier cette braderie en terme de sécurité et pas davantage en terme de qualification professionnelle. Car en effet, le projet consiste aussi à abaisser encore la proportion minimale de professionnels très qualifiés de la petite enfance de 50% à 40%, dans les établissements d’accueil d’enfants de moins de 6 ans.

Je croyais avoir pourtant entendu à de nombreuses reprises combien il était important de privilégier l’encadrement qualifié des enfants dès leur plus jeune âge.

On constatait hier les carences des jeunes élèves avant de rentrer en 6ème.

On constate aujourd’hui les carences d’un nombre de plus en plus important des jeunes élèves des écoles élémentaires voire même maternelles.

On veut s’attaquer à la violence à l’école dont on constate la virulence de plus en plus tôt.

Alors, ne laissons pas faire n’importe quoi dans le domaine de la petite enfance, pour des économies de bouts de chandelle qui nous coûterons bien plus cher à réparer, si cela s’avère encore possible après.

Dominique Baud

13/03/2009

Pas si simple…

BEAUX PARENTS.jpgUn projet de loi sur le statut du beau-parent doit être présenté à l'Assemblée Nationale avant la fin du mois de mars avec, comme objectif affiché, celui renforcer les "liens affectifs qui peuvent se créer entre un enfant et le conjoint de son parent biologique" voire même, "reconnaître des droits et des devoirs aux adultes qui élèvent des enfants qui ne sont pas les leurs".

Il s'agit bien d’ouvrir la porte à l' "homoparentalité", et de donner une existence légale à un nombre indéterminé de "beaux-parents".

On connaît la position de Nadine MORANO ainsi que celles d’autres ministres ou ex ministres sur le sujet.

Valérie PECRESSE aussi affirmait hier qu’il fallait évoluer !!! et aujourd’hui, elle justifie que la création d’un statut de beau-parent concerne également les couples homosexuels pour selon elle, protéger l’enfant, dans son intérêt…

Quant à Xavier BERTRAND, secrétaire général de l’UMP, il prévient que si « on avance masqué » sur un sujet comme l’homoparentalité, le parti «  sera perdant » au sein de son électorat.

Quelle place qu’occupe les convictions, dans ce commentaire?

Mais la palme revient à Christine BOUTIN. Ce matin, sur RMC, en direct, elle ne voulait pas se prononcer sur ce sujet. Puis, finalement elle a précisé quitter son habit de ministre pour prendre, sur ce sujet précis, sa casquette de Présidente du FRS, et manifester timidement son désaccord…

Un enfant qui a un père et une mère responsables, même séparés n’a nul besoin d’un beau parent ayant des droits sur lui. C’est même, à mon avis une source de conflits potentiels supplémentaires en cas de désaccord et une fragilisation supplémentaire de la famille.

Et, combien de personnes ainsi, auraient-elles, ensemble ou successivement dans le temps, des droits sur les mêmes enfants, sans qu’on envisage aujourd’hui les dangers d’une telle loi dans son application dans la durée.

Le point de vue d’une belle fille est intéressant: « il est déjà assez difficile pour un enfant de voir ses parents divorcer et refaire leur vie pour qu’on lui impose une deuxième mère ou un deuxième père, alors même qu’il a un père et une mère. Une telle mesure ne ferait qu’accroître le malaise trop souvent présent au sein des familles recomposées. »

Bien sûr, l’absence du père ou de la mère biologique d’un enfant, le réel désintérêt de l’un d’eux ou son décès, pourrait justifier dans des cas très précis ce statut.

Mais ce n’est pas l’objet de ce projet de loi.

Ce dernier dilue l’autorité, au risque de diminuer celle des parents séparés même lorsqu’ils s’occupent bien et sans heurts de leurs enfants communs.

Amener une confusion en favorisant des tiers, au détriment de l’un des parents est dangereux.

Et, avant de légiférer sur les droits et devoirs des beaux parents, il serait utile de s’interroger sur les devoirs des parents lors d’un divorce.

Quant à la dérive sur l’homoparentalité, elle est tellement évidente, qu’elle crée une vraie confusion sur les réelles intentions de ce projet de loi.

Donc, je vote contre et compte sur le soutien de nos députés, à qui nous allons écrire et demander une position officielle, espérant qu’ils sauront apprécier le bien fondé de nos arguments.

Un seul objectif : l’intérêt de l’enfant.

Dominique BAUD