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21/12/2011

Pas cher payé…

Décidemment les fraudes électorales ne coûtent pas très cher à leurs auteurs. Certes, à Perpignan un peu plus qu’à Paris XVème, mais tout de même !

Souvenez-vous, mars 2008, Perpignan. Dans les chaussettes et dans les poches d’un partisan de  l’ancien maire UMP, président de bureau de vote, avaient été trouvés des bulletins de vote et enveloppes, provoquant, suite à un recours bien justifié, l’annulation des élections. Elections d’ailleurs remportées à nouveau en 2009, par cette même liste.

Ce 21 décembre, c’était au tour du tribunal correctionnel de se prononcer : un an de prison avec sursis, 3.000€ d’amende  et 3 ans de privation de ses droits civiques. Par contre, il a été relaxé pour les imitations de signatures sur la liste d’émargement. Les imitations des signatures n’étant pas prouvées, d’avis d’expert !!!

L’autre prévenu, 2ème de liste, quant à elle, a été relaxée pour tout…

Et quant au préjudice moral et financier, pourtant réel des listes candidates, il a été ramené à 1€ d’amende à verser à chacune des parties civiles : M Jean-Paul Alduy (UMP), Jacqueline Amiel-Donat (PS), Louis Aliot (FN), Clotilde Ripoull (ex-MoDem) et Jean Codognès (divers gauche).

Tant pis pour les frais qu’ils ont du engager pour une deuxième campagne du fait de l’annulation des élections.

Mais c’est tout de même mieux que dans le XVème, où le « ce bulletin, vous le jetez, celui là, vous le mettez dans l’urne » est devenue une phrase tristement célèbre d’une élue de Paris, toujours en place soutenue par tous ses colistiers…sans parler des accompagnements « intéressés » vers les bureaux de vote de nombreuses personnes âgées… Quant à la gauche, ayant gagné un siège de conseiller de Paris, elle n’avait aucun intérêt à contester les élections. Pas de condamnation, pas d’annulation… L’écart des voies était trop important pour considérer que les manœuvres frauduleuses aient changé le résultat.

Quant aux plaintes, elles ont été classées sans suite, voire vidées de leur substance par perte malencontreuse de procès verbal.

Mais à Perpignan, 3 ans après les faits, le sénateur a perdu son siège.

Qu’arrivera t-il dans le XVème, aux législatives? Qui peut le dire ?

Dominique Baud

 

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