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27/07/2011

Pauvre sénatrice

 

Quelle mésaventure pour une pauvre sénatrice de Paris appartenant au groupe Europe Ecologie les Verts. Sur le critère de ses revenus, une place en internat public lui a été refusée pour son fils.

Surprenant… Elle découvre que les revenus sont des critères de sélection et s’en étonne le jour où le lui oppose. Il serait intéressant de savoir, au cours de son mandat, combien de lois dans ce sens elle a soutenu et voté pensant que ce serait pour les autres…

Surprenant, elle a aussi essayé d’obtenir un passe-droit, en écrivant une lettre au ministre de l’éducation nationale et au recteur de l’académie de Paris.

Surprenant encore, elle conteste l’évaluation de sa situation financière, arguant de ses charges personnelles mais oubliant que ses revenus sont tout de même de plus de 5.000€ par mois. Il faudrait selon elle prendre en compte le fait qu’elle reverse chaque mois 1.200€ à son parti politique, qu’elle rembourse un crédit immobilier et qu’elle doit vivre ensuite avec seulement 2.000€ pour subvenir à ses besoins, ceux de son fils et de sa mère…

Quelle situation désespérée. Une majorité des français compatiront en comparant leur situation à la sienne…

J’ai en souvenir les remarques ironiques de ses compatriotes écologistes lorsque je siégeais au Conseil de Paris, et demandais, dans des dossiers où l’exécutif imposait des conditions de ressources, qu’il y ait une pondération en fonction des charges locatives ou remboursements d’intérêts d’emprunt et de la taille de la famille.

Comme quoi l’appréciation diffère lorsqu’il s’agit d’imposer aux autres ou d’y être contraint soi-même.

Mais je dois dire que les réactions portent aussi à réagir. Les deux députés du XVème arrondissement lui ont rappelé, certes à juste titre, que son salaire NET était de 5.400€ mais majoré de 6.240€ de frais de mandat non imposables…. Sauf que, elle semble t-il, utilise ses frais de mandat à payer une permanence….

Mais qu’en font les deux autres se demande t-elle, il serait intéressant de le savoir.

Car à défaut d’avoir une permanence et du personnel, il serait inconvenant d’apprendre que bon nombre d’élus gardent pour eux-mêmes cette indemnité.

Alors oui, cette affaire donne l’occasion de mettre en avant les contradictions de nos élus, mais aussi de demander plus de rigueur dans l’utilisation des frais de mandat donnés aux députés et sénateurs à charge à ceux qui seraient tentés de les garder pour majorer leur rémunération, de devoir les rembourser.

M.Dozières pourrait peut-être s’emparer de ce sujet.

Maintenant, tant que ce sont les députés et sénateurs qui voteront leurs propres rémunérations, la situation aura du mal à changer.

Je propose donc un référendum national pour voter sur la juste rémunération de nos élus, pondérée par le réel investissement qui est le leur, pour les autres… Sûr qu’il y aura moins de volontaires et qu’on aura le renouvellement qui s’impose, renouvellement des têtes, bien sûr, mais surtout, changement des méthodes.

Dominique Baud

13/07/2011

Des pratiques qui doivent changer…

 

La semaine dernière, nous vivions à l’heure de la prime des sénateurs. Une prime qui, le reconnaissait finalement Gérard Larcher sur LCI-RTL-Le monde ce dimanche, n’était pas tout à fait normale par ces temps de crise, mais légale !!!

Cherchez l’erreur ? Qui vote les lois ?

Cette semaine, le tollé est venu des conseillers de Paris, ceux qui sont aussi députés ou sénateurs, à qui on a voulu supprimer la possibilité de disposer auprès des élus de leur choix, d’une redistribution des sommes écrêtés de leur rémunération.

Une explication s’impose pour les non initiés même si je me suis déjà exprimée dans le passé sur ce sujet.

Un certain nombre d’élus du Conseil de Paris ont chaque année quelque 450.000€, perçus en trop sur leurs indemnités, soit le surplus au-delà des 8.300€ qu’ils perçoivent en cumulant plusieurs mandats.

On pourrait penser que ce surplus retourne au budget des collectivités locales. Et bien non, la pratique est toute autre. Ce sont les élus eux-mêmes qui redistribuent cet argent public aux collègues de leur choix.

Un bon moyen pour se rallier quelques soutiens.

Là encore. D’aucun seraient prêts à reconnaître que ces pratiques ne sont pas tout à fait normales… mais c’est la loi.

Alors !!!!! Mais qui votent les lois ?

Il est plus risqué aujourd’hui qu’hier, de prendre les français pour des imbéciles…

Dominique Baud

24/02/2011

Et c’est parti…

Le 17 février dernier, sur RMC, Benoît Apparu, invité de Jean-Jacques Bourdin déclarait « qu’il était prêt à faire modifier la loi de 1905 pour que l’on puisse construire des mosquées avec des deniers publics »…

Tout cela dans le cadre du débat sur l’Islam que déclare lancer le Président de la République et qui, selon les propos retenus par les journalistes lors de sa visite au salon de l’agriculture aurait déclaré qu’il n’accepterait pas un Islam qui ne respecterait pas les règles de la république et de la laïcité.

J’ai peur que cela soit contradictoire.

Dans le même temps, des musulmans interrogés déclaraient que selon les règles de l’Islam, ce sont les pratiquants qui doivent souscrire pour qu’un tel bâtiment religieux soit construit.

Va-t-on alors leur proposer des terrains ?

Dominique Baud