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15/05/2008

Couac à l’Assemblée Nationale,qu’en penser?

325303429.jpgLorsque je prends position, je m’applique à le faire sur des sujets que je connais et que je maîtrise quelque peu. Personne ne peut avoir un avis sur tout au risque de manquer rapidement de crédibilité.
C’est pourquoi en aucun cas je ne me risquerai à quelque commentaire que ce soit sur le fonds s’agissant de la proposition de loi sur les OGM. Interpellée néanmoins par les nombreuses divergences de point de vue des scientifiques sur le sujet, je reste persuadée que les conséquences, dans un sens ou un autre, ne seront visibles que dans le temps.
Rester très vigilant et ce dans la durée me semble la vraie conduite à tenir.

Par contre, à l’occasion de ce débat, ce « couac » pour la majorité présidentielle met à nouveau en avant l’absentéisme en séance des députés. Certes, ce n’est pas un fait nouveau, mais j’en profite pour regretter que la proposition de Laurent VAUQIEZ, au début de l’été ait subi une fin de non recevoir.
Loin de moi d’affirmer qu’ils ne travaillaient pas au moment de ce vote, mais pourquoi n’étaient-ils pas plus nombreux en séance ?

Ont-ils préféré être absents plutôt que d’affirmer leur désaccord avec un texte qui ne semble pas faire l’unanimité.
Ils auraient pu être présents et s’abstenir comme l’ont fait deux députés de la majorité présidentielle. C’est cela l’expression de la démocratie.
Et c’est surtout cela l’ouverture. Savoir voter un bon projet présenté par ses adversaires, voire même rejeter un projet présenté sans vrai consensus par sa propre majorité.

Craignaient-ils une réprobation, voire une sanction ?
Si c’est le cas et je le crois pour certains, c’est un manque réel de courage.
Se font-ils élire pour nous défendre et nous représenter ou pour défendre leur statut dans le temps et la pérennité de leur mandat.

Il est vrai que c’est prendre un risque.
J’ai vécu cela au Conseil de Paris, lors de la dernière mandature.
Alors que nous avions pu obtenir « liberté » de vote sur le projet Beaugrenelle pendant des années, lors du dernier vote au Conseil de Paris, la Présidente du Groupe Politique auquel j’appartenais a voulu faire voter tout son groupe de la même manière, c’est à dire contre.
Apprenant que j’étais la seule présente en séance à avoir voté pour ce projet depuis le début de la mandature, on m’a demandé de sortir de l’hémicycle pendant le vote. Ce que j’ai refusé de faire…

Cette liberté et cette indépendance a un prix.
Mais je ne regrette en aucune façon d’être restée libre et crédible.

Dominique BAUD