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04/12/2006

Délit de faciès…

C’est ainsi que j’appellerai la violence des propos dont j’ai été victime, devant témoin et devant mes deux plus jeunes enfants, ce samedi 2 décembre, boulevard de Grenelle, dans le 15ème arrondissement.

Je reprenais ma voiture et m’apprêtais à quitter mon emplacement lorsqu’une voiture a voulu se garer devant moi. Je lui ai fait signe que je partais, afin qu’elle stoppe son créneau, me laisse sortir avant de se garer.

Rien ni a fait, coûte que coûte cette personne tenait à se garer sans tarder. Et pour se faire, elle cogna mon véhicule, et fit manifestement de même avec le véhicule placé devant elle, au vu du mécontentement du propriétaire.

La conductrice fut interpellée par l’automobiliste ayant subi le même sort que moi, lui demandant pourquoi elle n’avait pas attendu que nos véhicules sortent de leur emplacement avant de se garer, plutôt que de les cogner l’un après l’autre.

Devant la grossièreté de cette dame et de sa fille, j’ai préféré me taire, écoutant, fenêtre ouverte ce flot d’agressivité.

A ma grande surprise, mon silence a déchaîné encore plus d’agressivité et j’ai eu droit à mon lot d’insultes : « Je me demande où vous avez appris à conduire… Evidemment, vous êtes une de ces bourgeoises au foyer qui ne fait rien et c’est certainement votre mari qui vous a payé une voiture. Mais vous feriez bien d’apprendre à conduire… J’ai le droit, moi, de vous parler comme cela… Moi, je suis une femme qui travaille… » Et je passe les grossièretés…

Et comme si cela ne suffisait pas, sa « fille », a continué… « C’est à cause de femmes comme vous que les femmes en sont encore là aujourd’hui… »

Les passants interloqués… continuaient néanmoins leur chemin…

L’autre conducteur était ahuri devant de tels propos grossiers et injustifiés.

Si je raconte cela aujourd’hui, c’est pour exprimer à nouveau mon indignation devant toute cette violence et tout ce mépris sans fondement.

J’ai vu dans les expressions haineuses et méprisantes de cette femme, toute l’expression du racisme qu’elle avait en elle.

Le comble…. Si vous voyez ce que je veux dire…

Je n’ose imaginer le monde dans lequel vivrons nos enfants si nous ne réagissons pas à tout cela.

Dominique BAUD

Conseiller de Paris

Commentaires

Je viens de vous lire avec une pointe d'intérêt et un sourire aux lèvres.
Je comprends bien votre déconvenue, mais voyez-vous, ce que vous décrivez là, ça fait des années que je le subis ou que j'en suis témoin passive.
Ne me dites pas que vous le découvrez ?!

C'est scandaleux ? Vous avez tout à fait raison.
Et alors ? On fait quoi ?

Écrit par : JASMIN | 06/12/2006

Décidement le délit de faciès...

Je suis malade en ce moment, et je me rendais chez le médecin hier. Je portais de plus un assez gros carton que je devais récupérer. Emmitouflé dans mon gros manteau et mon écharpe, je progressais dans la rue des Volontaires quand une jeune fille se dresse devant moi en criant "Shabat Shalom !" en joignant les mains.
Une quinzaine d'année, style vulgaire, grands yeux bleus trop maquillés. Avec une copine black et une copine maghrébine affalées sur le capot d'une voiture.
Un peu interloqué, je réponds :" Vous trouvez que je fais juif ?" La fille: "Et bah, oui."
Moi: "Je n'ai pas cette chance." S'ensuit quelques phrases sur les avantages respectifs d'être français ou pas. (Comme si les juifs n'étaient pas français, grrr !)

Puis vient à passer une vieille dame avec de grands cheveux blancs et son mari.
La fille s'exclame:" On dirait un caniche !"
La vieille dame, très digne, ne relève même pas.

Mon sang ne fait qu'un tour. Je lui dit tout net:
" Vous savez que ce que vous venez de dire mérite une claque ?"
" Et qui va me la donner ? Vous peut-être ?"
"Oui !"
" Je voudrais bien voir ça !"

Mon bras droit s'élança alors dans une trajectoire courbe en direction de son visage. Elle réussit à parer. J'en restai là.

"Ca va pas non ? Vous frappez souvent les gens que vous connaissez pas dans la rue ? Vous êtes pas mon père !"
"Et heureusement ! Le respect ça commence par ne pas insulter les personnes agées."

Ai-je eû tort de m'interposer ? D'aller jusqu'au bout de mon action en tentant de lui donner une claque ? Je pense que j'ai eû raison d'en rester à la tentative, l'acte lui-même étant répréhensible.
Mais comment donner des signes forts de respect quand on laisse tout faire et tout dire ? Ce n'est pas à la police de régler une affaire de respect aussi simple et basique. La remontrance verbale n'a absolument aucun effet et n'entraine que des moqueries supplémentaires. Je suis donc toujours en ligne avec mon idée des chatiments corporels.

Mais je suis preneur du retour des internautes.

Écrit par : GM | 06/12/2006

De toute façon, dans ces cas-là, que vous rétorquiez ou que vous vous taisiez, vous avez le même tarif.
Et ce que je propose? Le service civil obligatoire!

Le constat de cet épisode semble-t-il fréquent est simple. Il s'agit de personnes qui semblent voir des ennemis partout et qui ne croient plus en rien.
Et si elles avaient connu la réalité quotidienne de français qui souffrent? Si elles avaient rencontré des "bourgeoises" pendant au moins 6 mois, au service des plus faibles, lorsque tout le monde étaient logés à la même enseigne?

La réalité, c'est que nos liens sociaux les plus basiques sont aujourd'hui quasiment inexistants. Au point de perdre toute politesse et de perdre tous sens pratique, en voulant se garer le premier au lieu de patienter.

On se méfie de l'autre, de celui qui ressemble à un stéréotype par sa couleur de peau, ses vetements,... Et on l'accuse de tout les maux.

Bref, à quand un nouveau projet de société? A quand la lutte contre cet individualisme et cette fracture au sein de notre nation?

Et un réflexion supplémentaire: ça me fait penser à une remarque d'un conseiller vert de Paris, je ne me souviens malheureusement plus de son nom, qui avait dit que les familles nombreuses etaient soit catholiques soit pour avoir les aides de l'Etat.
C'était une accusation honteuse mais malheureusement commune.

Alors, à nous de changer les choses et de proposer!
Cordialement,

Écrit par : Guillaume | 07/12/2006

Je ne saisis pas trop où est le délit de faciès dans ce cas. Parce qu'elle vous prenait pour une femme au foyer .....??
Sexisme ? Féminisme exacerbé ?

Je ne comprends pas. Pourquoi parler de racisme? Car rien dans les propos de ces deux femmes ne fait allusion à cela. Ou alors il faudrait davantage expliciter et non faire des sous entendus....

Écrit par : babeil | 07/12/2006

Les commentaires sont fermés.