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20/12/2006

Audit budgétaire et financier demandé par le Groupe UMP

Conseil de Paris, 13 et 14 novembre 2006

2006-UMP-2 : Lancement d’un appel d’offres ouvert européen pour la réalisation de l’audit général budgétaire et financier de la collectivité parisienne. Audit budgétaire et financier demandé par le Groupe UMP en vue d’une information complète transparente et incontestable pour les parisiens sur l’ensemble de la gestion de la Ville de Paris.


Il est temps, M. le Maire de nous rendre des comptes précis de vos actions. Nous avons eu des effets de manches, nous avons maintenant des effets de chiffres. Et lorsque nous comptons, il se trouve que votre table d’addition ne semble ne pas être la même que la nôtre. Surprenant, car pourtant nos élèves apprennent encore à l’école aujourd’hui qu’une opération, c’est juste ou c’est faux. Que l’interprétation n’est pas de mise dans cette matière. Et bien aujourd’hui, on est dans l’interprétation. Et au lieu de comptabiliser ce que vous faites réellement, vous comptabilisez ce que vous auriez voulu faire ou ce que vous avez rêvé de réussir. Mais voilà, les familles parisiennes, confrontées à des difficultés toujours plus nombreuses ne sont pas dupes.

Cela va me conduire, dans mon intervention, à vous demander des comptes dans le cadre de cette démarche dite du « bureau des temps » pour laquelle avec regrets j’attends toujours de véritables avancées significatives.

Par ailleurs, il va s’agir de nous expliquer comment dans de nombreux arrondissements, vous pouvez continuer à faire des annonces de nouvelles places de crèches en nombre tout à fait spectaculaire, alors que dans le même temps, nos directrices de crèches nous assurent ne pouvoir satisfaire qu’une demande sur 8 ou 9 contre une sur 5 ou 6 en 2001.

Il est primordial que nous ayons un état précis des enfants à qui l’on refuse une place de crèche.

Il est vrai que la plupart du temps, dans vos décomptes, vous ne déduisez aucun des berceaux dans les crèches en travaux. Parfois même, après avoir oublié de les déduire, vous les rajoutez à l’ouverture. Avec une telle manière de compter, 10 équivaut à 20 tout de suite. C’est certes significatif sur le papier, mais combien décevant dans la réalité. De même nous constatons avec désespoir le départ de bon nombre de nos familles de Paris, essentiellement, les familles moyennes et celles de plus de 2 enfants. C’est lié à la pénurie des modes de garde et des choix proposés. C’est lié à la pénurie des logements. Certes vous en achetez, même très chers, mais ils sont occupés…

Quant à la carte Paris Famille, seule carte qui n’était pas soumise à des conditions de ressources et qui concernait toutes les familles de 3 enfants et plus, elle est aujourd’hui vide de bon nombre de ses avantages.


Le coût de ces réformes totalement démagogiques, intéresse au plus haut point lesdites familles, leur départ étant une perte tant en terme d’économie qu’en terme de dynamisme pour notre capitale.

Démagogie, Mensonge par omission…

Nous devons la vérité aux parisiennes et aux parisiens.


La vérité sur la situation des crèches parisiennes en terme d’accueil

Il va falloir compter les places en crèches, mais surtout compter les bébés accueillis, car avant d’accueillir les bébés il faut compter les membres du personnel. Mais ensuite, il faudra appliquer les 35 heures, prendre en compte les congés et l’absentéisme, et ensuite en ramenant le tout au niveau des ratio de sécurité, on se rendra compte combien, malgré les nombreuses annonces, on est loin d’optimiser. Et là on va pouvoir compter le nombre de bébés que nous pourrions accueillir si tout allait bien et le nombre de bébés réellement accueillis.

Dans le même temps et compte-tenu des impératifs évoqués, il est nécessaire de connaître le coût moyen de chaque berceau, tant en investissement qu’en fonctionnement et les critères qui justifient le montant des subventions, compte tenu de nombreuses disparités que nous ne comprenons pas.


Et les parisiens comprendront mieux pourquoi ils désespèrent de trouver un mode de garde pour leur bébé. A cela d’ailleurs, on peut ajouter le déficit en terme de diversité de modes de garde. Les assistantes maternelles sont de moins en moins nombreuses et les gardes à domicile de plus en plus onéreuses pour les familles.

Il est important à ce stade que nous ayons un décompte exact du nombre des assistantes maternelles et du coût moyen tant pour les familles que pour la collectivité, et de même s’agissant des gardes à domicile.

Et ce à ce jour, mais aussi en 2001, à titre de comparaison.

Aménagement des temps de vie, mise en place de vraies réalisations au sein de cette structure du bureau des temps, voilà qui aurait pu être un beau projet pour la ville de Paris.


  • Favoriser le travail des femmes mères de familles, c’est surtout les aider à trouver le mode de garde qui leur convient, en toute sérénité pour elles et en toute sécurité pour leur enfant.
  • Diversifier, élargir l’offre de choix, permettre autant, une place de crèche, que le service d’une assistante maternelle ou la possibilité de faire garder son bébé à domicile, c’est cela, s’adapter mieux à la vie d’aujourd’hui.
  • Elargir les tranches horaires d’ouverture des crèches, dans toutes les structures et pas seulement dans les nouveaux établissements gérés par une association, et ne pas profiter des structures hospitalières pour se targuer d’une véritable évolution en ce domaine, c’est aller de l’avant.
  • Aménager les temps partiels tant pour les adultes que pour les enfants, c’est entendre les besoins des familles.
  • Favoriser les partenariats avec les entreprises, c’est avoir compris l’importance des liens des familles avec l’activité économique
  • Créer des jardins d’enfants, structures intermédiaires entre la crèche et l’école, pour des enfants de 2 ans et demi à 4 ans ; (structures moins chères que la crèche et moins contraignantes que l’école), c’est encore cela s ‘ouvrir sur demain.
  • Au lieu de tout cela les contraintes syndicales, le manque de personnel, le manque d’écoles de formation, le manque d’esprit d’initiative, nous oblige à constater l’inertie qui s’est substituée aux grands projets de mandature.

Et à l’école, c’est le même constat. Aller de l’avant, cela aurait été :

  • Améliorer le soutien scolaire.
  • Augmenter l’âge d’accueil des enfants dans les centres de loisirs (+ de 13 ans) et accueillir réellement les jeunes handicapés et avoir le personnel compétent et en nombre suffisant ( les animateurs continuent à faire cruellement défaut… )
  • Prévoir un accueil des enfants de maternelle et du primaire dès 8 h du matin.
  • proposer aux élèves des activités sportives et culturelles et les y conduire, afin de sécuriser les jeunes et leurs parents.
  • Accepter que des équipements tels que les écoles, conservatoires… puissent s’ouvrir en cas de besoin pour du soutien scolaire, même le soir ou le week-end.

Au lieu de cela, et par exemple dans le 15ème arrondissement, le plus important de Paris, les familles ont fait valoir que le dimanche, les gymnases ferment maintenant leurs portes à 18h au lieu de 20h;tant pis pour le match commencé qui se prolonge hors délais, les sportifs devront déclarer forfait.

Quant aux samedis, et sous l’autorité du responsable du centre, ce sera 20h ou 22h au lieu de 22h partout avant. C’est à la fois injuste et discriminatoire.

Soucieux de donner toujours plus et le meilleur aux familles parisiennes, nous demandons des comptes financiers précis sur la situation des crèches à ce jour : nombre d’enfants accueillis réellement, état du personnel, taux de remplissage et compte d’exploitation. La pérennité de ces structures, que l’on ne peut me reprocher de ne pas les soutenir est à ce prix. Le bureau des temps est lui aussi l’exemple parfait de l’effet d’annonce d’un début de mandature : des comités de réflexion, des comités de suivi, audits, des brochures somptuaires. Nous demandons à nouveau un bilan financier, un compte de résultat pour nous permettre d’apprécier à juste titre la dépense par rapport au résultat atteint et parallèlement une liste précise des opérations mises en place par les services de la ville et les coûts globaux de chaque opération ainsi montée.


Réponse de M. SAUTTER, adjoint au Maire de Paris chargé des Finances :

REJET de la demande d’audit faite par le Groupe UMP

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