12/09/2007
BANALISATION ET DISCREDIT DU MOT « JEUNES »
Les radios diffusent ce matin en boucle l'affaire des Tarterêts et le jugement à Evry des auteurs de l'agression de deux CRS.
Comment peut-on tolérer que les auteurs de ces actes délictueux soient assimilés à notre Jeunesse et à nos jeunes dont 99% n'ont pas de démêlés avec à la justice ?
Pourquoi les journalistes utilisent-ils abusivement l'adjectif qualificatif "jeunes" comme un simple nom, sans ajouter un nom neutre comme « gens », « individus », « personnes », jeune mineur » ou « jeune majeur » à défaut de les qualifier de « délinquants » ?
Quand va-t-on cesser de banaliser des actes violents qui portent atteinte à l'intégrité physique et à la vie de jeunes citoyens qui font leur travail ou vaquent à leurs occupations dans le respect des autres et de la loi ?
Quand va-t-on arrêter de discréditer notre jeunesse en assimilant les auteurs de ces actes punis du Code Pénal à tous nos jeunes et à toute notre jeunesse sans histoire et exemplaire dans sa majorité ?
Les médias ne devraient-ils pas être neutres et soucieux des termes qu'ils utilisent pour caractériser les faits divers qu'ils portent à la connaissance du public.
Le choix des mots est de leur responsabilité et ils doivent être exemplaires.
Dominique BAUD
Conseiller de Paris
18:02 Publié dans Actualité, Famille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jeune, média, discrédit, violence, tarterêt, agression, Dominique BAUD
Commentaires
Mme Baud a tout à fait raison.
La régression du français affecterait-elle aussi désormais aujourd’hui les Hommes et les Femmes de plumes que sont les journalistes ? Les mots ont un sens et sans revenir au «Grand Jeu » de Daumal ou de Breton, je vous invite à faire un test en remplaçant dans toutes les dépêches et paroles, tous les mots « jeunes » par « anciens » et de réfléchir à l’impact à terme sur l’opinion publique et dans l’inconscient collectif
Quelle est la définition académique des mots "jeunes" et "jeune" ?
Peut-on demander à l'Académie Française, aux ministères concernés et aux organismes qui sont habilités à intervenir dans ce secteur (Associations de défense de la Langue française, Associations dont les statuts portent sur la Jeunesse ...etc.)
Pourquoi ne pas constituer une association de Défense des mots "Jeunes " et "Jeune" dans la presse et les médias (ADNJ) avec mise en observation permanente par ses adhérents, de la presse, radio, télé et avec formulation de demandes de droit de réponse aux médias manifestement approximatifs en français et si nécessaire au CSA voire par des actions en justice financées par cette Association qui serait normalement reconnue d'Intérêt Public et subventionnée à ce titre pour faire respecter les mots"jeunes" et "jeune".
Écrit par : Saint Juste | 13/09/2007
Hum....je ne comprends pas trop la polémique. Il faut donc saisir la nuance entre "les délinquants sont majoritairement jeunes", affirmation statistiquement vraie rapportée par les médias et "les jeunes sont majoritairement délinquants" affirmation totalement fausse mais qui n'a jamais été relayée ni même insidieusement glissée dans une presse quelconque.
Il se trouve qu'il y a un intérêt à préciser l'âge moyen des délinquants car cela pourrait être la cause de certains problèmes, crise d'adolescence, perte de repères et de valeurs etc......
C'est comme lorsqu'on précise dans des faits divers du même genre "issu de l'immigration". C'est une généralité très éloignée de la réalité, les origines ne pouvant strictement rien expliquer, on ne peut que penser à une intention malsaine et curieusement, cela ne vous dérange pas plus que cela qu'on utilise le même procédé dans des circonstances similaires.....selon les catégories de populations désignées.
Y-aurait il une sélection dans votre indignation?
Écrit par : babeil | 13/09/2007
Tu as tout à fait raison Dominique ! J'espère que tu as profité de tes vacances pour te reposer.
Bonne rentrée!
Écrit par : ALB | 13/09/2007
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