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24/08/2011

En seront-ils capables ?

Nous allons avoir ce soir la confirmation de mesures décidées par le gouvernement français pour tâcher de diminuer le déficit et améliorer la situation financière et économique de notre pays.

Espérons qu’il y aura plus de suites concrètes que celles données aux annonces faites en septembre 2008, car pour mémoire, un catalogue de très bonnes intentions qui n’a pas pour autant été suivi d’effet et c’est pourquoi, nous en sommes encore là aujourd’hui.

Réglementer les marchés financiers et la gouvernance européenne: A ce jour, aucune mesure concernant les bonus ou l’encadrement des marchés financiers n’est actée.

Encadrer la rémunération des dirigeants et des opérateurs : une proposition de loi visant à réformer le statut des dirigeants de sociétés et à encadrer leurs rémunérations ne passe pas la 1ère lecture au sénat et le texte a été enterré en commission des finances. L’excuse invoquée est qu’il est difficile de légiférer en la matière !!!. En 2010, les salaires des patrons du CAC 40 ont augmenté en moyenne de 24%, avec une moyenne de 4,2 millions d'euros de revenus, soit 190 fois le salaire moyen français.

Restructurer le secteur bancaire mondial : Pas grand-chose n’a été fait pour inciter les banques à développer le crédit plutôt que la spéculation et limiter les revenus des traders. Il n’y a pas eu de mesure forte pour plafonner le système des bonus, les traders touchent toujours des sommes fabuleuses. 

Réduire les paradis fiscaux : Au lieu de cela, le sénat a même évoqué la création de nouveaux, dans les DOM TOM.

Interdire les ventes à découvert : des interdictions épisodiques, en 2008, en 2011 mais pas d’interdiction définitive. On a vu les résultats cet été.

Contrôler les agences de notation : en 2009, le parlement européen vote un système de contrôle des agences de notation, mais rien dans la réalité. Or En 2008, il est apparu qu’elles s’étaient trompées dans leurs prévisions et en 2011, elles ont provoqué la crise

Garantir la sécurité et la continuité du système bancaire français : en 2008, un plan de sauvetage des banques est mis en place avec une enveloppe de 40 milliards d’euros. Les banques ont été sauvées sans rien donner en échange.

Interdire les hausses d’impôts et taxes : Cela a été respecté de façon directe mais non indirecte, car nous ne pouvons avoir oublié les augmentations des prélèvements sociaux, les taxations des capitaux décès, la suppression  du seuil d’imposition des cessions des plus values mobilières… Si ce n’est pas une atteinte au pouvoir d’achat, c’est quoi. C’est même pire puisque c’est une attaque directe sur les foyers qui font des efforts pour l’avenir et essaient de continuer à épargner.

Et c’est bien là le problème. Les seules mesures effectives sont celles qui ont touché les particuliers et non les institutions et les comportements des institutionnels. De quoi justifier beaucoup de pessimisme et peu de confiance pour l’avenir.

Voilà pour le bilan.

Maintenant voyons ce qui risque de nous être imposé ce soir : objectif, trouver 10 milliards.

Il est prévu de puiser dans les niches fiscales, de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires, de diminuer les avantages de la loi Scellier, de limiter le report des déficits ou de plafonner des déductions d’intérêts d’emprunt des entreprises,

Voire….de taxer les plus grosses fortunes françaises… à leur demande !!!

Mais les décideurs seront-ils capables de donner l’exemple, pour une fois.

Et je m’adresse bien sûr au gouvernement mais aussi à tous les parlementaires français et européens notamment, qu’ils soient de droite et de gauche.

Mais, apparemment sous prétexte que cela pourrait être considéré comme démagogique, ce ne serait pas prévu.

Et c’est ainsi que le français qui gagne 3.000€ par mois, se prive pour économiser 100€ par mois, pour sa retraite, pour ses enfants… sera taxé encore plus sur les plus values réalisées au titre d’une nouvelle augmentation des prélèvements sociaux.

Dans le même temps, nos parlementaires français continueront à toucher plus de 11.000€ par mois, sans compter en SUS les avantages annexes… soit la mise à disposition de 9.000€ pour les députés et plus de 7.000€ pour les sénateurs pour rémunérer leurs collaborateurs, les doter en micro-informatique, l’accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF en 1re classe, un forfait global de communications téléphonique, des chauffeurs et voitures de fonctions…

Sans parler du 1er ministre et des ministres du gouvernement qui peuvent toucher respectivement jusqu’à 40.000€ et 27.000€ par mois, auxquels il faut rajouter tous les avantages en nature tels que logement de fonction, accès gratuit au réseau SNCF, voitures de fonction et chauffeurs, déplacements aériens, jouissance de plusieurs résidences secondaires…

Sans parler des primes… Souvenez-vous des sénateurs et de leur prime de 3000 € en juin dernier. On en parle plus. L’ont-ils vraiment remboursée ?

Et souvenez-vous aussi des constats sur le parc automobile de l’Etat, publiés en 2010. On parlait de 75 000 véhicules en circulation dans les ministères et de 17 000 voitures de plus chez les opérateurs de l'État, avec un constat, une flotte automobile de l'État qui avait enregistré une hausse de 7 400 véhicules depuis 2006.

Où en sommes-nous avec les engagements de réduction ?

Alors, une diminution symbolique de 20% de leur rémunération, au moins jusqu’au retour des objectifs avancés seraient justes. Mais ils ne le feront pas.

Si seulement je pouvais me tromper.

Dominique Baud

 

08/08/2011

De quoi surprendre

 

En dehors de François Baroin, il ne semble pas que d’autres ministres soient rentrés sur Paris, malgré la gravité de la crise boursière boursière et économique qui vient de s’abattre sur notre pays, sur l’Europe et le monde d’entier.

Je ne pense pas qu’il n’y ait pas une certaine mobilisation mais tout de même, mois d’Août ou pas, période estivale au pas, et malgré les moyens modernes de communication et d’information qui sont les nôtres aujourd’hui, je suis surprise que ceux qui sont aux responsabilités n’aient pas rejoints leurs bureaux et leurs collaborateurs.

Mais la situation n’est peut-être pas encore assez grave…

Dans un autre registre, souvenez-vous de l’été de la canicule. Ce n’est pourtant pas si loin.

Dominique Baud