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06/01/2009

«Il faut se serrer les coudes»

 

Telle est l’invitation de Claude Guéant, dans le Figaro d’aujourd’hui.

«Le plan de relance (26 milliards) que nous avons lancé est puissant», affirme le secrétaire général de l'Elysée. Et d'argumenter : «Tout compris ça fait à peu près 3% PIB, soit 60 à 70 milliards», c'est pourquoi, «sur quelques semaines ça peut produire des effets importants». Mais «il faut se serrer les coudes», considère Claude Guéant, «ce qui signifie mettre en place des moyens de solidarité qui permettent à nos compatriotes de passer cette phase dans les conditions les moins difficiles possible»…

Pour 2009, on prévoit un déficit de 79 milliards euros, soit bien au-dessus des 3% du PIB fixé par le Pacte européen de stabilité. Est-ce grave ? «Le choix politique» a été de ne «pas alourdir les prélèvements obligatoires» et de «faire de la dépense en faveur de la relance», explique Claude Guéant. «Ca se traduit par un déficit supérieur à ce qui était envisagé». Mais, ajoute-t-il, «cela n'empêche pas que nous sommes très rigoureux dans la dépense».

Dommage qu’il oublie de donner des exemples de « bonne conduite ». En effet, se serrer les coudes ne doit pas s’adresser aux seuls citoyens que nous sommes.

Le premier, c'est Eric WOERTH, qui, en décembre dernier, sur RMC a annoncé que bien que cela lui semble un moindre effort, il se devait de réduire les dépenses de son ministère. C'est ainsi qu'il a annoncé qu'il enverrait beaucoup moins de cartes de vœux par courrier et utiliserait davantage internet. Un discours pertinent.

Mais voilà, il a annoncé le montant de l’économie : 92.000 euros !!!

Comment peut décemment réagir le salarié qui entend cela et qui, même en temps normal, met plus de 2 ans, 3 ans, 4 ans, voire même davantage pour gagner cette somme en travaillant.

deficit_public.jpgMais je tiens aussi à souligner le courage de sa déclaration pendant que d’autres ne diront rien et dépenseront sans compter.

J’en appelle aux administrations ou collectivités locales de toute couleur politique d’oser annoncer leurs intentions d’économie sur 2009, notamment en ce début d’année et d’en publier les résultats réels.

Dominique BAUD