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04/12/2008

Le service minimum à l'école aurait-il vécu?

 

greve.1174378090.jpgHier, le Ministre de l’Education Nationale, M. DARCOS, annonçait l’arrêt des procédures engagées contre les maires de petites communes n’ayant pas pu mettre en place le service minimum d’accueil (SMA), lors de la grève des enseignants du 20 novembre.

Mais il a aussi ajouté que « seules les communes prêtes à faire tous les efforts pour appliquer la loi sont concernées et que l’Etat maintiendra les actions contentieuses pour les communes qui ont manifesté explicitement leur intention de la pas appliquer la loi républicaine »

C’est le triste constat d’une loi qui ne peut pas être appliquée.

Dommage, car à mon avis, le principe même de mettre en place un service minimum d’accueil à l’école en cas de grève des enseignants était une heureuses initiative.

Mais, dans un état de droit, un ministre ne peut avoir des exigences sélectives dans l’application de la loi.

La loi doit-être respectée par tous, et si ce n’est pas possible, elle doit-être modifiée.

Je me suis déjà exprimée sur ce sujet. Le service minimum d’accueil à l’école est nécessaire, mais il doit être assuré par les enseignants.

A qui viendrait-il à l’idée, par exemple, en cas de grève des infirmières, de les remplacer par du personnel du service d’accueil.

Les exigences du service minimum à l’école, doit s’appliquer comme celui dans les transports, c’est à dire assuré soit par du personnel non gréviste qualifié, soit réquisitionné pour la circonstance.

Dominique BAUD

Commentaires

Bonjour,
Je réagis parce que je crois que le SMA est une formule pertinente.
Tout d'abord, il faut constater que le droit de grève dans les écoles s'est transformé en prise d'otage des parents. Qui est pénalisé par les grèves ? essentiellement les parents sens famille proche pour les aider. Ce sont eux qui devront prendre congés et RTT pour garder leur enfants.
Les parents ont-ils une responsabilité quelconque dans les conflits qui opposent ministère et syndicats ? : pas du tout.
Je crois qu'il est normal de ne plus leur faire supporter les conséquences de ces grèves.
Ensuite, la qualification des personnels qui pourront accueillir les enfants en cas de grève : nous savons que le recrutement de ces personnes se ferait exactement sur les même regles que pour les centres de loisir ou les surveillances de cantine. Pour quoi ces mêmes personnes , qui s'occupent des enfants à d'autres occasions, ne seraient-elles pas qualifiées pour le faire lors de grèves ?
Il y aussi le cas du XVeme : nous sommes dans un arrondissement avec des classes moyennes, souvent petitement logées, rarement avec de la famille proche (typiquement un couple de jeunes cadres, montés à Paris). Ce sont précisément ces personnes qui sont les plus génées par le refus d'accueil de leurs enfants lors des jours de grèves
Lors des denier mouvements de l'an passé, l'association de parents dont je fais partie a organisé un accueil avec des parents bénévoles. Je suis prêt à recommencer si nous devions connaitre à nouveau ce phénomène.

Écrit par : Benoit | 10/12/2008

Bonsoir,

Je comprends très bien les termes de votre commentaire et les approuve pour la plupart.
Comme vous j'ai des enfants et j'ai connu les difficultés à les faire garder, sans famille sur Paris.
J'approuve cette initiative du SMA, je l'ai écrit.
Mais ce que je n'admets pas, c'est que ce soit d'autres que des professeurs à qui on demande d'assurer ce service minimum.
Je ne conteste pas la compétence des personnels des centres de loisirs, au contraire, je pense même qu'ils sont très mal reconnus et considérés. Pour autant, un jour de classe, nos enfants doivent être gardés à l'école et avoir cours. ET à mon avis, c'est donc aux professeurs d'assurer un "tour de garde" en cas de grève.

Excusez-moi d'insister, mais en cas de grève dans les transports, on ne confiera pas le volant d'un bus à quelqu'un qui n'en a jamais conduit ou n'a pas le permis. Dans un hôpital, le personnel soignant ne sera pas remplacé par le personnel d'entretien, même en cas de grève.
Et bien, il devrait en être de même à l'éducation nationale.

Dominique BAUD

Écrit par : Dominique BAUD | 10/12/2008

Vous parlez tous d'or !

Mais vous avez sans doute oublié que l'Education Nationale, et ce n'est pas d'aujourd'hui, est un état dans l'état et que ce qui est valable pour les autres ne l'est pas pour elle !

Personne ne doit être au-dessus des lois me direz-vous ?

Eh bien si, la preuve !

Écrit par : Sèverine | 10/12/2008

Bonsoir Séverine,

On a rien oublié. c'est pourquoi nous persévérons dans nos convictions. ET même si je comprends bien qu'il faille trouver des solutions pour les parents, je redis que le service minimum doit être assuré par le corps enseignant lui même

Pour autant, ce n'est ni en insultant les enseignants, ni en refusant d'écouter les lycéens que les réformes avancent. Pour mener à bien une réforme, il me semble qu'un minimum de dialogue est souhaitable

Dominique BAUD

Écrit par : Dominique BAUD | 12/12/2008

@ Dominique Baud

Ne pas être d'accord sur tout, avoir l'esprit critique, est on ne peut plus sain et souhaitable, dans une démocratie. Mais être toujours contre tout et de façon systématique fait preuve d'un état d'esprit tout à fait détestable, et ce n'est pas insulter les enseignants, et bien d'autres, par ailleurs, que de le dénoncer.

Quant aux lycéens, il n'est pas question de ne pas les écouter ; mais parmi ceux qui manifestent combien sont-ils à connaître l'intégralité de la réforme des lycées ?

Pour ma part, je l'ai lue ; je n'y trouve rien à redire.

J'ai une grande confiance en Monsieur Darcos, qui me semble être un homme sérieux, sensé, mesuré et réflêchi et je ne doute pas que sa réforme ne soit dictée que dans l'intérêt des enfants.

J'espère qu'il ne reculera pas devant la pression de la rue, comme bon nombre de ses prédecesseurs.

Quant au dialogue, il a eu lieu.

Écrit par : Séverine | 12/12/2008

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