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06/04/2013

Témoignage d’un « Père de famille en colère »

« J’étais lundi au jardin du Luxembourg avec mon épouse et mes six enfants au « pique-nique pour tous » qui s’y improvise depuis quelques jours. Devant y retrouver quelques amis rencontrés sur des réseaux sociaux, nous étions convenus, pour nous reconnaître, de porter le sweat-shirt rendu célèbre par les manifestations des 13 janvier et 24 mars dernier. Vêtement non militant puisqu’il ne comporte pas le titre de la « Manif pour tous », mais juste une famille « normale » symbolisée. Nous n’avions emmené aucun drapeau, sifflet, vuvuzela ou autre matériel de manifestant : seule une chasse aux œufs avec les enfants devait y être organisée. Les amis, jusqu’alors virtuels, que nous y avons retrouvés étaient nombreux certes, mais ni plus ni moins agités que la foule de badauds profitant de cette belle journée du 1er avril.

Moins d’un quart d’heure après notre arrivée, quelques agents s’approchèrent de notre groupe, agacés par nos vêtements, nous demandant de retirer ou couvrir ces sweat-shirts au motif, je suppose ô combien subversif, qu’ils représentent la silhouette d’un papa et d’une maman tenant par la main leurs deux enfants.

Refusant d’obtempérer, un des agents réclama mes papiers et m’emmena au poste pour m’y verbaliser.

Restait à trouver motif à contravention. On commença par« port d’une tenue contraire aux bonnes mœurs », mais devant ma réaction très amusée et les conseils de son collègue (plus gradé, donc plus réfléchi), il fut transformé en « organisation d’une manifestation ludique sans autorisation ».

La nature de la contravention invoquée me semblant fallacieuse, j’ai signé mon désaccord au bas du procès verbal, ce qui me vaudra d’être convoqué par le tribunal de police pour des poursuites judiciaires ultérieures.

Le brave agent qui m’a verbalisé n’a probablement jamais lu les penseurs du « gender » comme Judith Butler ou Nicolas Gougain, et aurait même du mal à mettre des mots derrière les initiales LGBT. Cependant, il a reconnu dans la famille stylisée de mon sweat-shirt un symbole à même de troubler le nouvel ordre public qu’imposera à tous le mariage homosexuel.

Chers pères de famille, une nouvelle résistance s’annonce : ce n’est pas celle des combats interminables dans des tranchées pour garder quelques mètres d’une patrie à transmettre aux enfants, ce n’est plus celle des maquis dont on ne revient que quelques nuits noires pour embrasser nos bien-aimées.

Non, la résistance des mois à venir est celle des parcs et des lieux publics, en famille, au bras de madame, arborant fièrement notre joie (et nos sweats) de vivre un mariage heureux. Ne craignons pas trop les amendes, car nous serons tellement nombreux qu’avec le maigre budget que le nouveau régime socialiste a laissé à la police et la justice, ils seront bien obligés d’abandonner avant nous".

04/02/2012

N’attendez pas que cela vous arrive, pour vous sentir concerné

Dans le même genre, cf Blog DB « Qu’est-ce qu’on attend ? » Janvier 2012 .

« Ça y 'est j'ai reçu mon excès de vitesse, 92 km/h au lieu de 90 sur une double voie à 23h28. Je suis un délinquant, et parce que je suis un délinquant j'ai dû m'acquitter de 45 euros et 1 point de mon permis m'a été retiré.

Ce permis m'avait été attribué en son temps à titre permanent ce qui n'est plus le cas avec la législation sur le permis à point qui est intervenue bien après l'obtention de mon permis. Ce qui tend à prouver que demain une législation nouvelle peut me supprimer partiellement ou totalement ma retraite, comme cela vient d'être fait en Grèce.

Dans le même temps où je me faisais flasher, une équipe de gendarmerie (que je paie) qui avait mis en place un radar mobile arrêtait Momo qui s'est fait radariser à 142 km/h au lieu de 90 dans une voiture volée et n'ayant jamais passé son permis.

Le lendemain, Momo en comparution immédiate assisté d'un avocat désigné d'office (que je paie) a été condamné par le juge (que je paie) à 2 mois de prison avec sursis et à 0 euro d' amende car non solvable. Cela fait des économies à la CAF (que je paie). Bien entendu il n'a pas eu de retrait de point sur le permis qu'il n'a pas encore passé.

Et Momo est rentré tranquillement à la maison, il n'a pas dépensé un centime et pourra recommencer jusqu'à ce que sa peine ait atteint au moins 2 ans de prison ferme (peine qui, en France, commence à être exécutoire). Ouf ! J’ai économisé les frais de prison (que je paie)

Ayons une pensée émue pour le propriétaire de la voiture volée qui se bat avec la justice pour ne pas payer les nombreuses contraventions de radar fixe qu'il a reçu ».


 

16/12/2010

La prime au PV

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La qualité… pas seulement la quantité…800 agents de surveillance de la ville de Paris, sur les 2000 qu’elle compte vont pouvoir toucher de 200 à 300€ de prime. Voilà la dernière trouvaille de l’exécutif parisien, mais qui a reçu l’approbation du groupe UMP au Conseil de Paris, et tout cela semble t-il avec le soutien de la Préfecture de Police, voire même à sa demande.

Ne doutons pas que les critères de qualité étant autant flous que difficiles à quantifier, c’est la quantité qui fera la différence. Un bon moyen de se faire de l’argent sur le dos des automobilistes en stationnement, délinquants par excellence s’il en est…

Je n’ai rien contre le fait que le travail des « pervenches » soit revalorisé, mais quoiqu’en disent certains, ce système va instaurer une prime à la contravention. Et évidemment, c’est pour cause de stationnement dépassé que le nombre des contraventions, déjà nombreuses, va s’envoler. Sans parler du prix. On parlait récemment de passer les contraventions de 11€ à plus de 20€.

Quant on sait le nombre de places de stationnement autorisées, supprimées depuis des années, quand on connait le prix des parkings et l’impossibilité de payer pour le temps passé mais uniquement par tranche horaire, quand on constate le nombre de délits ou de crimes restés impunis, on peut difficilement approuver la forme de cette décision.

Dominique Baud

24/11/2007

Sécurité dans la rue

228973f73ec0431af258c2a648d31e36.jpgVous ne pouvez ignorer combien la sécurité routière est pour moi essentielle. C’est dans cet esprit, appelant toujours à une meilleur cohabitation des piétons des cyclistes et des automobilistes que je suis intervenue à nouveau au Conseil de Paris le 12 et 13 novembre dernier.

Novembre 2007 - Sécurité dans la rue.pdf

Pour autant je ne peux que déplorer le peu d’indulgence des services de police envers les parisiens victimes des grèves, qui ont pris pendant ces 15 derniers jours contraventions sur contraventions et même vu leur véhicule mis en fourrière.

Un peu de clémence aurait été la bienvenue. Il n’est peut-être pas trop tard.

Dominique BAUD
Conseiller de Paris