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30/10/2012

C’était dimanche… En direct

BFMTV, dimanche soir recevait Laurent Vauquiez. Longtemps j’ai apprécié ses discours. Mais c’est comme la Pub… C’était avant… Avant qu’il ne soit ministre.

Lors de cette émission, il a entre autres choses, dénoncé l’AME. L’AME qui se monterait cette année selon lui à plus de 800 millions d’euros.

Vous savez, L’AME, aide médicale de l’État, est « un dispositif de prise en charge des soins pour les étrangers en situation irrégulière résidant en France de manière ininterrompue depuis plus de trois mois et disposant de ressources inférieures à un plafond identique à celui exigé pour bénéficier de la CMU… ».

Laurent Vauquiez a contesté ce dispositif qui favorise les étrangers en situation irrégulière par rapport à ceux en situation régulière, voire même à certains nationaux…

Mais si on regarde un peu en arrière, on a le droit de se poser quelques questions :

AME 2007, 233 millions d’euros

AME 2008, 413 millions d’euros

AME 2009, 490 millions d’euros

AME 2010, 535 millions d’euros

AME 2011, 588 millions d’euros

Alors quoi d’étonnant que les socialistes maintenant au pouvoir en rajoutent…

Et pourquoi, alors même que le droite disposait, il y a encore peu de tous les pouvoirs, n’a-t-elle pas pu imposer, au minimum ces propositions, à savoir créer un droit d'entrée annuel par adulte bénéficiaire de l'AME,  limiter le nombre des ayants-droit aux seuls enfants et conjoints, restreindre le panier de soins aux seuls actes dont le service médical est important.

Dominique Baud

 

01/04/2012

Il faut porter plainte… Oui et après…

Quatre délinquants très jeunes (vous remarquerez que je tiens à ne pas faire d’amalgame sur la dénomination « jeunes »), de 15 à 17 ans sont encore à l’affiche du fait de l’horreur qu’ils ont commis, un meurtre froid et prémédité  sur un de ceux qui se croyait peut-être encore « leur copain »…

Par peur d’être dénoncés suite à un cambriolage dont ils étaient les auteurs, ils ont préféré tuer l’auteur de ce risque potentiel afin de l’en empêcher.

On lit que jusqu’à présent, ils n’étaient « connus des services de police », que pour des bagarres et des joints fumés dans les rues de leurs villages. Mais quand comprendra t-on que souvent cela commence ainsi surtout lorsqu’on « est déjà connus »… à 15 ans !!!

Qui plus est, un meurtre prémédité, un assassinat préparé…. Au cours duquel chacun avait son rôle à jouer : l’un chargé d’attirer la victime dans un guet-apens, les deux autres de lui tirer une balle dans la nuque et le dernier de l’asperger d’essence et d’incendier son corps.

Quelles excuses va-t-on trouver à ces jeunes désœuvrés qui, à quatre, ont ainsi commis froidement un meurtre ?

Une victime mineure, dont la famille avait pourtant déjà porté plainte contre l’un d’eux pour coups…plainte qui n’a apparemment pas eu les suites nécessaires…

Alors, et puisque nous sommes en pleine campagne présidentielle, voilà un sujet s’il en est qui devrait attirer toute l’attention des prétendants : le suivi des plaintes, leurs conclusions et les conséquences de ces dernières… Sans oublier la responsabilité des auteurs de telles décisions.

Quid de la notion de responsabilité dans le laxisme d’une décision de justice… ou d’un classement sans suite…notamment en cas de récidive ?...

Dominique Baud

 

 

04/02/2012

N’attendez pas que cela vous arrive, pour vous sentir concerné

Dans le même genre, cf Blog DB « Qu’est-ce qu’on attend ? » Janvier 2012 .

« Ça y 'est j'ai reçu mon excès de vitesse, 92 km/h au lieu de 90 sur une double voie à 23h28. Je suis un délinquant, et parce que je suis un délinquant j'ai dû m'acquitter de 45 euros et 1 point de mon permis m'a été retiré.

Ce permis m'avait été attribué en son temps à titre permanent ce qui n'est plus le cas avec la législation sur le permis à point qui est intervenue bien après l'obtention de mon permis. Ce qui tend à prouver que demain une législation nouvelle peut me supprimer partiellement ou totalement ma retraite, comme cela vient d'être fait en Grèce.

Dans le même temps où je me faisais flasher, une équipe de gendarmerie (que je paie) qui avait mis en place un radar mobile arrêtait Momo qui s'est fait radariser à 142 km/h au lieu de 90 dans une voiture volée et n'ayant jamais passé son permis.

Le lendemain, Momo en comparution immédiate assisté d'un avocat désigné d'office (que je paie) a été condamné par le juge (que je paie) à 2 mois de prison avec sursis et à 0 euro d' amende car non solvable. Cela fait des économies à la CAF (que je paie). Bien entendu il n'a pas eu de retrait de point sur le permis qu'il n'a pas encore passé.

Et Momo est rentré tranquillement à la maison, il n'a pas dépensé un centime et pourra recommencer jusqu'à ce que sa peine ait atteint au moins 2 ans de prison ferme (peine qui, en France, commence à être exécutoire). Ouf ! J’ai économisé les frais de prison (que je paie)

Ayons une pensée émue pour le propriétaire de la voiture volée qui se bat avec la justice pour ne pas payer les nombreuses contraventions de radar fixe qu'il a reçu ».


 

27/01/2012

Qu’est-ce qu’on attend ?

 

Au lieu de continuer à épiloguer sur ses dettes fiscales, qu’on lui saisisse donc sa maison des Yvelines, il perdra peut-être l’envie de donner des leçons de « socialisme » à tous ceux qui veulent y croire.

Car, toute personnalité préférée des français qu’il soit, il semble qu’en terme de civisme et d’éthique, il y aurait à dire.

Pour mémoire, en 2006, il devait 1.037.827€ aux impôts, dettes des années 1993 et 1994. Et contre toute logique, le tribunal administratif saisi, qui pourtant lui a donné tord, a néanmoins réduit sa dette à 500.000€.

En ultime recours, c’est le conseil constitutionnel qu’a saisi Yannick Noah, vous l’aviez reconnu, et c’était en septembre. Qu’attend t-on depuis 4 mois, pourquoi n’a-t-il pas encore payé, pourquoi n’a-t-on pas encore saisi ses biens ?

En France on avoue qu’il y a de très nombreuses fraudes fiscales et sociales… Mais on n’arriverait pas à les enrayer, à trouver les coupables.

Pourtant, ce ne devrait pas être si difficile.

Je n’ai pas pour habitude d’étayer mes propos d’anecdotes personnelles..Mais aujourd’hui, je vais le faire car c’est très significatif. J’ai reçu il y a une semaine, une lettre des allocations familiales m’expliquant que leur service avait fait une erreur en continuant à me verser 336€ par mois depuis septembre, alors même que mon 3ème enfant a eu 18 ans. En effet, avec 5 enfants dont 3 font des études supérieures, et 2 encore mineurs, l’allocation qui aurait du m’être versée aurait dû être de moins de 130€ par mois. Je ne ferai pas de commentaire sur le fond et la politique familiale très décevante. Je ferai simplement état de la manière la plus simple dont le problème sera réglé : on ne me versera plus rien jusqu’à que le remboursement du trop perçu soit réglé.

Dont acte.

Alors pourquoi n’est-ce pas aussi simple de faire payer M. Yannick Noah, alors même que cela dure depuis presque 10 ans et qu’il a usé tous les recours possibles. Et comment, a-t-on pu lui accorder à lui une exonération de sa dette de moitié, plus de 500.000 € tout de même.

Alors, on peut se moquer de lui. Mais aujourd’hui, c’est lui qui se moque vraiment de nous.

Dominique Baud

 

23/11/2011

Il fallait lui laisser une chance

Voilà ce que j’ai entendu sur les ondes, à grand renfort d’argument pour expliquer, voire justifier la liberté laissé au meurtrier d’Agnès

J’ai même entendu certains assimiler ce crime à un braquage de banque…

Sans oublier, la minimalisation quant au fait qu’il n’arrive qu’une à deux fois par an seulement, qu’un mineur viole ou tue quelqu’un….

Mais c’est un ou deux fois de trop. Faudrait-il que ce soit leur fille, leur femme, leur mère, pour qu’enfin ils tiennent un autre discours ?

On recherche les responsables, mais ce sont ceux qui permettent à ce genre d’individu de pouvoir recommencer, les juges, les psychiatres…

Ce sont eux qui votent des lois sus lesquelles s’appuient la justice pour les relâcher?

On apprend qu’elle a été tuée de façon extrêmement violente et brutale, avec préméditation du fait des objets dont il s’était muni pour accomplir son crime.

Mais a t-on vraiment le droit d’être surpris ?

Il avait été mis en examen pour viol sur une mineure en août 2010, dans des circonstances identiques sauf que la victime était restée en vie ! Et pour cela, il n’a effectué que quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010. Et comme il le respectait, suivi par un psychiatre, puis un psychologue, on a oublié le danger. « Réinsérable » ont –ils dit !!! « Pas dangereux » ont établies les expertises…

Une question, ces « professionnels » auraient-ils mis leur fille dans de telles circonstances, en toute connaissance de cause, dans cet établissement scolaire.

Car, si au lieu de lui faire faire une peine provisoire de 4 mois, on l’avait jugé de suite, il serait actuellement en prison et Agnès encore en vie.

Mais, de grâce, faites taire ceux qui essaient de se justifier en déclarant aujourd’hui que … la psychiatrie n'est pas une science exacte

Dominique Baud

 

06/07/2011

La Saga DSK continue

 

 

 

Rappelez-vous ce que j’ai écrit en mai dernier sur ce même blog…

« On se trompe de débat

Depuis plus de 48h, l’actualité française est quasi réservée à l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn.

Il est vrai que la découverte en direct des méthodes américaines a de quoi surprendre voire même indigner.

Mais lorsque j’entends les hommes et femmes politiques de notre pays, je pense que l’on se trompe de débat…. C’est honteux car il est traité comme tout le monde… Il a attendu car passait avant lui devant le juge un dealer…Il était menotté….

Mais le vrai débat, c’est, « Est-il coupable ou non ? ». Je n’aime pas DSK, je ne crois pas à la sincérité de sa candidature en tant que socialiste,  je n’avais en aucun cas prévu de voter pour lui, mais au-delà de tout cela, ce qui me choque aujourd’hui, ce sont les contradictions dans cette affaire.  Tout cela ressemble plus à un jugement… en attendant d’avoir des preuves…

On est dans le présumé coupable et non  dans le présumé innocent !!!

 Dominique Baud »

 

Aujourd’hui, les rebondissements de cette affaire mettent au grand jour ces contradictions. Sauras-t on d’ailleurs un jour de quoi il a été vraiment coupable, si c’est le cas ? Pas sûr.


Mais il me parait personnellement évident qu’à moins que des preuves formelles le lave de toute culpabilité, le contexte de cette affaire est trop grave pour qu’il puisse prétendre à se présenter à l’élection présidentielle.

 

Apparemment d’ailleurs, même chez les socialistes, les avis sont partagés

Mais tout le monde aura remarqué que Martine Aubry qui hier encore affirmait que Dominique Strauss-Kahn et elle-même ne seraient pas candidats ensemble mais que le choix du meilleur serait réglé avant leur candidature aux primaires, revendique aujourd’hui sa place et n’a plus l’intention de la céder.

Et oui, il suffit de s’investir dans la campagne pour y prendre goût.


Ceci dit, je ne voterais pas plus aux primaires socialistes que je ne voterai Martine Aubry, candidate aux présidentielles, mais je reconnais sa légitimité et même parfois quelques déclarations intéressantes.

La bataille sera rude. Les ambitions des uns et des autres se découvrant chaque jour davantage.


Mais j’aime bien le principe d’un vote des français pour désigner un candidat et beaucoup moins l’idée du candidat unique qui veut s’imposer à tout prix et décourager toute autre candidature. Exemple à suivre pour les législatives…

 

De toute façon, moi, vous le savez, pour les présidentielles,  je vote Alain Juppé.

 

Dominique Baud

09/06/2011

Communiqué de l’Institut pour la Justice

 

« Cette fois-ci c’en est trop ! 

 Il y a quelques jours, une petite fille de 10 ans a été violée dans l’Essonne par un homme de 33 ans ultra-connu de la police et qui avait déjà été condamné 15 fois par la Justice. 

 Que faisait-il dehors, sans la moindre mesure de surveillance, sachant qu’il avait commis un viol un 2009 pour lequel il n’a écopé que de 2 ans de prison ?

 C'est insupportable. Mais pour une fois, vous avez l’occasion d’agir pour que cela cesse. 

 Car le 15 juin prochain, votre député Philippe Goujon, membre influent de la Commission des lois, doit justement prendre position sur un texte de loi qui pourrait faire en sorte que les multirécidivistes ne soient plus remis en liberté aussi facilement.

 C'est une coïncidence inespérée, et c'est l'occasion rêvée d’agir. Une telle opportunité ne s'est pas produite depuis plusieurs années, et il est certain que, d'ici les élections présidentielles, il n'y en aura pas d'autres.

 La position de votre député le 15 juin est en effet d’une importance capitale : 

  • Soit il vote les propositions de l'excellent rapport Ciotti sur l'exécution des peines et défend les amendements déposés par les députés Garraud, Le Fur et Blanc et nous ferons un grand pas pour la protection des citoyens innocents
  • Soit il refuse de voter ces avancées et aucune amélioration concrète ne verra le jour avant 2012, car c’est la dernière réforme de la Justice d’ici les prochaines élections !

Que nos élus tirent enfin les leçons des meurtres de Laetitita, de Natacha et de tant d’autres, et que la Justice fasse ce pour quoi elle existe : protéger les innocents ». 

 

23/05/2011

Et maintenant le fric…

 

Décidemment…

Si on a pu à juste titre s’interroger sur le fonctionnement de la justice américaine depuis l’arrestation de Dominique Strauss Kahn, on peut tout autant continuer aujourd’hui sur sa libération  financièrement conditionnée … Et à un tel niveau que cela frise l’indécence. Des sommes ahurissantes pour la caution ou pour servir de garantie, et maintenant un loyer dont on dit qu’il dépasserait les 14.000 dollars par moi, sans parler de la charge de la société de surveillance dont le coût pourrait être supérieur à 200.000 dollars par mois.  

A tout point de vue, je crois que nous ne sommes pas au bout de nos surprises dont chacune risque d’être un peu plus chaque jour empreinte de désapprobation …

Dominique Baud

01:00 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dsk, justice, fric, usa

09/02/2011

DES responsables…

J’ai écouté avec beaucoup d’attention, sur BFMTV, ce vendredi 4 février à 19h20, Philippe BILGER, Avocat Général près la cour d'appel de Paris.

D’emblée, il a regretté que règne « une présomption de culpabilité des magistrats et d’innocence des politiques ». Et confirme que, «le système politique a été alerté et n’a pas bougé ».

A la question de savoir si « les magistrats ne pourraient-ils pas avoir la culture de la responsabilité ? », il répond « Oui, mais encore faudrait-il que les politiques prennent leurs responsabilités, car c’est un dysfonctionnement à l’origine, qui est responsable des carences successives ». Et il a rappelé un constat, « celui de l’inertie de la chancellerie en 2010 ».

Il regrette que « 800 dossiers aient été mis de côté par les magistrats », mais considère que « les magistrats ne sont pas coupables, car ils n’ont pas à assurer le fardeau de l’inertie politique ».

Philippe BILGER a déclaré « qu’il ne participerait pas à ces mouvements et que les magistrats n’honoreraient en ne portant pas atteinte à l’intérêt des citoyens, même s’ils doivent répondre aux attaques dont ils ont fait l’objet sur l’affaire du meurtre de Laetitia ».

Il a rappelé « avoir souvent défendu le candidat SARKOZY, quand il présentait des démarches positives ». Mais là, il n’est pas d’accord « que le président croit jouer sur du velours en attaquant les magistrats à l’occasion d’une affaire aussi dramatique ».

Il défend les magistrats de Nantes accusés de fautes qu’ils n’ont pas commises, alors même « qu’aucune enquête n’est d’ailleurs parvenue à établir de telles conclusions ».

Il comprend que « cette désignation de coupables, bien au delà des syndicats, ait provoqué l’indignation des magistrats ».

 A son tour, Yves Charpenel s’est confié au Parisien, ce samedi 5 février 2011

Avocat général à la Cour de cassation et ancien directeur des affaires criminelles et des grâces, il n’est pas surpris par la réaction des magistrats, « car ce n’est pas la première fois qu’ils sont mis en cause par le chef de l’Etat ».
S’il trouve « normal de vouloir sanctionner quelqu’un qui a commis une faute », il considère néanmoins que « le discours du chef de l’Etat va bien au-delà de cette évidence et qu’une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy s’est emparé d’un drame qui nous afflige tous, en tant que citoyens, pour en faire porter le chapeau aux magistrats et aux fonctionnaires et que ce n’est pas acceptable ».
S’il trouve « normal de rechercher les responsables », il regrette « que le président de la république ne les recherche pas, il les désigne d’emblée » ! « A entendre le président de la République, les magistrats et les fonctionnaires sont même les complices de Meilhon ! C’est oublier que, bien avant l’assassinat de Laëtitia, les responsables du suivi de cet homme avaient demandé de l’aide à leur ministère de tutelle, expliquant qu’ils manquaient de moyens pour faire correctement leur métier… »

Mais, il reconnait aussi que « même si des moyens supplémentaires avaient été donnés aux magistrats et fonctionnaires, il n’est pas sûr que ce drame aurait-il été évité. »
« Souvenez-vous de Michel Fourniret », cite t-il, « il était libre et respectait scrupuleusement son contrôle judiciaire. Cela ne l’empêchait pas, en sortant du bureau du juge, d’assassiner des petites filles. Une chose est sûre, cependant : quand les moyens manquent à ce point, le risque augmente considérablement »
L’ampleur de la réaction des magistrats ne le surprend pas car « ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy les met en cause ». Mais cette fois-ci, il qualifie l’attaque « particulièrement violente et absurde » et déclare que « la réaction de ses confrères est à la mesure de leur sentiment d’injustice. »
Il aurait été préférable, « avant de désigner des boucs émissaires, de vérifier si une faute a été effectivement commise »…. « Forcément, il va y avoir de la rancœur ».

Je m’en tiendrai à ces deux interventions majeures même si bien d’autres ont suivi depuis.

Je suis la première à réagir contre le mauvais fonctionnement de la justice, ses lenteurs, les erreurs qui conduisent à des décisions qui mettent en danger la vie d’autrui, et un certain laxisme. Mais, la justice est censée respecter les lois. Et les lois, elles sont votées par les parlementaires, la plupart sous l’impulsion et avec l’accord du gouvernement en place.

Mais dans cette affaire, il y a d’abord une jeune fille morte dans des violences extrêmes, une famille en deuil, un village meurtri. Il y a ensuite des alertes multiples adressées avec insistance, multiplicité aux plus hautes instances de l’état sans aucun retour de quiconque.

Alors oui, devant cette situation, il faut chercher les responsables. Et pour trouver les responsables, il ne suffit pas de se décharger sur autrui.

Dominique Baud

12/12/2010

Justice pour tous

"Je serai toujours là pour défendre les magistrats qui ont toute ma considération", assure le ministre de la Justice Michel Mercier. (Source le Point.fr - Publié le 12/12/2010).

Si cette déclaration du Garde des sceaux me semble un peu partisane et manquant partiellement d’objectivité, …on se rappelle de bon nombre d’erreurs ayant conduit à relâcher des criminels (violeurs récidivistes, internés mentaux, trafiquants de drogue…), les déclarations du ministre de l’intérieur suite à la condamnation de sept policiers est tout aussi sujette à discussion.

Je cite :"Sans naturellement méconnaître la nature des faits qui ont été reprochés aux policiers, ce jugement, dans la mesure où il condamne chacun des sept fonctionnaires à une peine de prison ferme, peut légitimement apparaître, aux yeux des forces de sécurité, comme disproportionné", a jugé le ministre. "Notre société ne doit pas se tromper de cible : ce sont les délinquants et les criminels qu'il faut mettre hors d'état de nuire", a ajouté Brice Hortefeux.

Car, même s’il y a des erreurs inadmissibles, des oublis impardonnables…car il y va de la sécurité, voire de la vie d’autrui, il y a aussi des magistrats qui « effectuent leur travail avec sérieux et responsabilité », comme le dit Michel Mercier, et ce de la même manière qu’il y de nombreux policiers qui effectuent leur travail avec rigueur et une grande conscience professionnelle.

Par ailleurs et cela vaut pour tout le monde, la Seine Saint-Denis est sans aucun doute un des départements les plus difficiles. C’est ainsi que comme partout ailleurs, ces professionnels doivent être aussi irréprochables qu’ailleurs.

Mais le fait pour 7 policiers « d'avoir reconnu établir un procès-verbal mensonger accusant un automobiliste d'avoir renversé l'un d'eux - alors que ce policier avait été touché par une voiture de police », ne peut rester impuni. Rappelons que l'homme dénoncé à tort encourait la perpétuité si le mensonge n'avait pas été dévoilé.

Que cette leçon serve à tous. Aux magistrats de Bobigny de retrouver de la crédibilité car il y a sans doute des raisons à ces accusations de laxisme faites par Synergie-officiers et aux policiers de se pas se laisser aller à des débordements lourds de conséquences, à tout point de vue.

Dominique Baud

28/11/2010

Et une de plus…

Une négligence de plus qui permet à cinq trafiquants présumés de stupéfiants de se retrouver en liberté. Une erreur de date lors de la convocation de leurs avocats… Et les revoilà dehors, sans doute prêts à recommencer.

Pourtant impliqués dans trois trafics d’héroïne et de cocaïne sur la région d’Orléans, et suivis par trois juges d’instruction différents, ils ont déjà effectué un an de détention préventive.

Que s’est-il passé ? Le juge des libertés devait décider de leur maintien en prison, mais le courrier adressé le 10 novembre à leurs avocats n’a pas respecté le délai obligatoire de cinq jours ouvrables avant la date de l’audience.

Ils encourent pourtant une peine de dix à vingt ans de prison ferme.

Un problème informatique !!! Le coupable, c’est l’ordinateur. Il n’a pas, selon les usages, mis en action l’alerte permettant au juge de ne pas oublier les délais…

Quelle excuse trouvera ton s’ils récidivent ou devrais-je dire lorsqu’ils récidiveront ou s’ils ne se présentent pas au procès….

Et la police, qui prend des risques, je suis sûre qu’elle appréciera.

 

Dominique Baud

22/11/2010

As t-il eu raison d’accepter ?

En juillet 2009, j’étais très sceptique quant aux suites qui seraient données à la décision de Philippe de Villiers de rejoindre le comité de liaison de la majorité présidentielle, convaincue, que, « les promesses n'engageant (selon la citation de Henri Queuille) que ceux qui les écoutent », les engagements électoraux ne seraient pas respectés. La suite des évènements m’a d’ailleurs donné raison, en province comme en Ile de France, où même aucun candidat éligible ne lui a été accordé.

Lors de l’annonce du « remaniement », je me suis interrogée sur l’opportunité pour Alain Juppé de rentrer dans ce gouvernement. Car, même si j’entendais ses arguments « tout faire pour que la gauche ne gagne pas en 2012 », je n’étais pas convaincue ni des raisons de ce choix, de part et d’autre, ni de ses conséquences sur Bordeaux.

Aujourd’hui, si vite pris à parti, sommé de donner des explications,

entre Bernard Cazeneuve qui affirme la nécessité absolue de lever le secret-défense sur cette affaire Karachi, et qui demande formellement à Alain Juppé d’accéder à cette demande,

Me Olivier Morice, avocat des familles qui indique : « Nous allons demander dès demain (lundi) au juge Renaud Van Ruymbeke d'entendre M. Juppé car il était Premier ministre en 1993 »,

Et aussi, le juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic qui a écrit lundi au ministre de la Défense pour obtenir des documents demandés en vain en mai  à Hervé Morin son prédécesseur sur une éventuelle corruption lors d'une vente de sous-marins au Pakistan.

On n’a pas fini de se poser des questions.

Dominique Baud

13/01/2010

Communiqué de "L'Institut pour la Justice"

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Depuis sa création, l’Institut pour la Justice est mobilisé pour une protection juste et équilibrée de tous les citoyens.

Une fois de plus, malheureusement, l’actualité montre à quel point son action est nécessaire.

Vous avez dû en entendre parler : le week-end dernier, alors que tout indiquait qu’il était profondément dangereux, un malade mental nommé David G. H. a, d'après la presse : Tué à coups de couteaux un jeune retraité sans histoire, Poignardé à la gorge un voisin venu lui porter secours, qui est passé à deux doigts de la mort, Attaqué l’épouse de ce voisin, qui a été blessée à l’épaule

Ce drame n’est pas dû à la « faute à pas de chance », contrairement à ce qu’avance une certaine pensée unique, Il aurait pu et dû être évité.  L'homme aurait dû se trouver en hôpital psychiatrique plutôt qu’en liberté.

Déjà en 2004, David G. H. avait gazé le gardien de son immeuble avec une bombe lacrymogène et mis le feu aux haies de la résidence. Extrêmement inquiet, le gardien avait alors averti – sans résultat – le procureur et le maire de la dangerosité de cet homme.
Quelques mois plus tard, David G.H l’avait lardé de 18 coups de couteaux. La victime n’avait survécu que par miracle, après 10 jours de coma et non sans de lourdes séquelles.

L’agresseur, reconnu fou et donc irresponsable pénalement, a été interné en hôpital psychiatrique.

David G. H. était à nouveau en liberté moins de 30 mois après sa tentative de meurtre.

Une fois dehors, son comportement était tellement menaçant que son ancienne victime a alerté les autorités par lettres recommandées :"Mon agresseur est dehors et revient sur les lieux de son massacre, ce qui me fait craindre le pire".
Mais cela n’a pas suffi. Et samedi soir dernier, une vie humaine a été fauchée.

Pour éviter de prochains drames, l’Institut pour la Justice demande de toute urgence au gouvernement :

- L’interdiction de sortie des malades mentaux hospitalisés d’office tant qu’ils présentent un risque modéré ou fort pour la société. Lorsqu’il y a doute, il doit profiter à la société.

- Une réelle sécurisation des hôpitaux psychiatriques, qui sont trop souvent ouverts à tous les vents, et offrent aux patients de multiples possibilités de fuguer.

3. Il a sensibilisé les responsables politiques sur le sujet. Au ministère de la Justice et devant de nombreux parlementaires, l’IPJ a défendu l’amélioration de l’expertise psychiatrique.

Mercredi dernier (6 janvier), les représentants de l'Institut pour la Justice ont été reçus par le président de la Commission des lois du Sénat. Il leur a promis que l'IPJ sera spécifiquement auditionné sur cette question de la prise en charge des malades mentaux dangereux.

L’action de l'Institut pour la Justice commence à porter ses fruits. Mais son succès passe par le soutien et la mobilisation de tous ceux qui refusent la fatalité.

01/10/2009

42 ans…

loi-anti-recidive.gifElle était jolie, elle était jeune et elle faisait du jogging près de chez elle. Elle a été enlevée. Aujourd’hui elle est morte.

A 47 ans, il a déjà été condamné pour le viol d’une adolescente en 2002. Condamné jusqu’en 2013, il était déjà dehors. Il avait été mis en liberté conditionnelle au bout de cinq ans.

Pire, depuis 2007, il s’était réinstallé dans le village de sa 1ère victime, à laquelle il avait d’ailleurs promis la mort pour l’avoir dénoncé.

C’est un déni du droit des victimes auquel on ne peut opposer la liberté de chacun dans un cas aussi grave. C’est du terrorisme à l’égard d’une famille marquée à vie.

 

Et son avocat d’assurer que la rencontre a été « un total hasard », son client ayant agi « sous le coup d’une pulsion ».

Comment peut-on oser ainsi banaliser la mort d’une femme, qui plus est par un récidiviste ?

Et si c’était votre femme… Et si c’était votre fille…

 

Dominique BAUD

03/06/2008

Un couac, puis un autre couac… et après…

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Je n’ai jamais tellement cru à la solidarité féminine et Mme Rachida DATI me donne malheureusement raison dans ses récentes déclarations, mais ce sont surtout ses contradictions qui m’interpellent aujourd’hui.

Il y a quelques jours lors d’une intervention à l’Assemblée Nationale, elle veut s’opposer à l’amendement UMP de Marie-Jo ZIMMERMANN, visant à inscrire dans la constitution, la parité professionnelle hommes-femmes. Un texte préparé par la délégation parlementaire aux droits des femmes, ayant pourtant obtenu un large consensus gauche-droite et devant être adopté sans difficulté. Et on connaît le travail assidu de Marie-Jo ZIMMERMANN sur le sujet.
Les députés ont tenu bon, peu impressionnés par cette tentative d’intimidation. Ouf !

Depuis quelques jours, on parle beaucoup de ce jugement du Tribunal de Lille, début avril 2008, qui a annulé un mariage pour cause de « non-virginité » de la jeune mariée, Et voilà alors qu’unanimement, tout le monde s’insurge (pour des raisons parfois différentes) contre cette décision, Mme Rachida DATI déclare elle que « cette annulation serait un moyen de protéger la personne ».
Revirement aujourd’hui cette dernière a demandé au parquet de faire appel de cette décision…
Difficile de comprendre, difficile de la comprendre, peut-être aussi difficile pour elle de nous comprendre.
Et pourtant, cet après-midi, elle a déclaré aux députés de gauche à l’assemblée nationale qu’elle était « l’exemple de l’intégration réussie… » Quid.

Toute cette histoire m’a remis en mémoire le dernier roman de Jean-Louis DEBRE…

Je voudrai rappeler, que nous sommes en 2008 et que nous sommes en France. Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos. Je me garderai bien de tout commentaire d’ordre moral ou religieux qui relève de la vie privée de chacun.

Mais, que dans notre pays, un tribunal républicain prononce l’annulation d’un mariage pour non respect d’un principe religieux est tout à fait inacceptable.
Cette décision crée un précédent et donc une jurisprudence.
Tout autant d’ailleurs que je dénonce les créneaux horaires de piscine réservés aux femmes… ou, le refus, toujours pour des questions religieuses que des femmes souffrantes et prêtes à accoucher refusent dans notre pays un médecin homme.

Malheureusement, aujourd’hui on découvre les suites et conséquences d’avoir cédé à de telles pressions ou exigences.

Dominique BAUD

09/12/2007

Une actualité riche, ce dimanche 8 décembre 2008, C'est à vous...

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- Que pensez-vous de la visite officielle du colonel KADHAFI à Paris, de ses exigences et des contrats de vente prévus ?

Les échanges commerciaux internationaux doivent-ils tout excuser ou tout justifier ?

 

- Et le travail le dimanche, qu’en pensez-vous ? Sur la base du volontariat, sur un nombre limité de dimanches et avec un salaire doublé, seriez-vous prêt à travailler vous-même ou à payer vos salariés ?

 

- Jack LANG, garde des Sceaux pour remplacer Rachida DATI ? Au titre de l’ouverture, ou du mécontentement du monde judiciaire, qu’en pensez-vous ?

 

Dominique BAUD

09/07/2007

Aministie zéro : 100 millions d’euros dans les caisses de l’état

3a20f6ecaac7b63fbda09ca942b26a01.jpgSi je suis réservée sur cette décision, ce n’est pas pour approuver les automobilistes qui ne paient pas l’horodateur, mais car il me semble que des fautes bien plus graves ne sont pas sanctionnées, de façon aussi régulière et systématique.

Et ainsi, l’automobiliste qui a mal calculé le temps de son rendez-vous, celui qui a oublié ou n’a pas voulu payé, voire celui qui après avoir essayé 3 ou 4 horodateurs n’en trouve aucun qui marche… est une proie facile.

Bien plus grave est pour moi, ceux qui brûlent allègrement les feux, accélèrent à proximité d’une école ou d’un passage piétons, conduisent sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue, malheureusement souvent sanctionnés qu’à l’occasion d’un accident.

c894d9a73fc6ca1aa30cb948d832dad1.jpgEt puis, si l’Etat a besoin d’argent, qu’il commence d’abord par mieux gérer ses biens.
Vendre en 2003, le site de l’imprimerie nationale à un fonds de pension américain, pour le racheter 4 ans plus tard plus de 4 fois plus cher, me semble plus lourd de conséquences que d’avoir amnistié les quelques contrevenants au stationnement dans une courte période « pré présidentielles ».

Dominique BAUD
Conseiller de Paris