23/11/2011
Il fallait lui laisser une chance
Voilà ce que j’ai entendu sur les ondes, à grand renfort d’argument pour expliquer, voire justifier la liberté laissé au meurtrier d’Agnès
J’ai même entendu certains assimiler ce crime à un braquage de banque…
Sans oublier, la minimalisation quant au fait qu’il n’arrive qu’une à deux fois par an seulement, qu’un mineur viole ou tue quelqu’un….
Mais c’est un ou deux fois de trop. Faudrait-il que ce soit leur fille, leur femme, leur mère, pour qu’enfin ils tiennent un autre discours ?
On recherche les responsables, mais ce sont ceux qui permettent à ce genre d’individu de pouvoir recommencer, les juges, les psychiatres…
Ce sont eux qui votent des lois sus lesquelles s’appuient la justice pour les relâcher?
On apprend qu’elle a été tuée de façon extrêmement violente et brutale, avec préméditation du fait des objets dont il s’était muni pour accomplir son crime.
Mais a t-on vraiment le droit d’être surpris ?
Il avait été mis en examen pour viol sur une mineure en août 2010, dans des circonstances identiques sauf que la victime était restée en vie ! Et pour cela, il n’a effectué que quatre mois de détention provisoire avant d'être placé sous contrôle judiciaire fin 2010. Et comme il le respectait, suivi par un psychiatre, puis un psychologue, on a oublié le danger. « Réinsérable » ont –ils dit !!! « Pas dangereux » ont établies les expertises…
Une question, ces « professionnels » auraient-ils mis leur fille dans de telles circonstances, en toute connaissance de cause, dans cet établissement scolaire.
Car, si au lieu de lui faire faire une peine provisoire de 4 mois, on l’avait jugé de suite, il serait actuellement en prison et Agnès encore en vie.
Mais, de grâce, faites taire ceux qui essaient de se justifier en déclarant aujourd’hui que … la psychiatrie n'est pas une science exacte
Dominique Baud
17:45 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : agnès, viol, récidive, justice, psychiatre
03/07/2011
Décevant, une fois de plus !!!
Communication de l’Institut pour la Justice En mémoire émue à Laetitia, Marie-Jeanne, Alexandre, Carla…. Dominique Baud
« Chers amis, Je vous le dis tout net : cette fois-ci, le Parlement n'a voté AUCUNE des propositions de l'Institut pour la Justice le 23 juin 2011, malgré nos 85 000 pétitions. Est-ce à dire que notre mobilisation n'a servi à rien ? Non, car nos actions ont fait changer le rapport de force de façon fondamentale en notre faveur Voici ce qui s'est passé exactement : Nicolas Sarkozy a annoncé dans les médias sa détermination à mieux lutter contre la criminalité. Puis, au moment crucial, quand il s'est agi de faire voter effectivement des mesures de fermeté, il a préféré une nouvelle fois remettre à plus tard. Mais devant l'énorme mobilisation organisée par l'Institut pour la Justice, nos manifestations publiques, nos 85 000 pétitions au Président de l'Assemblée nationale, et les amendements proposés par les députés, dont l'un voté par la Commission des lois, le gouvernement s'est senti pris au piège. Il a d'abord essayé de contre-attaquer sur le plan médiatique : le Garde des Sceaux Michel Mercier a écrit dans le Figaro, le 18 juin, une grande tribune qui dénonce notre proposition de créer un droit d'appel pour les victimes (et plus seulement pour les coupables), la présentant comme « source de grands dangers ». Voyant que l'impact sur l'opinion publique était proche de zéro, le gouvernement a essayé d'exercer des pressions directes sur les députés, pour exiger qu'ils retirent les amendements. Et comme les députés tenaient bon, le gouvernement a sorti sa dernière carte : il s'est servi des voix du Parti Socialiste lors du vote en séance publique, pour faire échouer les amendements présentés par les députés... de son propre bord !! Je sais, ce n’est pas glorieux pour le parti au pouvoir. Mais il faut aussi voir le bon côté des choses : Vous et moi, en mobilisant des centaines de milliers de nos concitoyens, avons réussi à pousser le gouvernement dans ses derniers retranchements. Cela faisait des dizaines d'années que cela ne s'était plus produit dans ce sens-là (dans le sens de lois plus fermes contre la délinquance). Nous avons fait changer le rapport de force : grâce à la mobilisation de députés courageux à l'Assemblée nationale comme Jean-Paul Garraud, Marc Le Fur, Etienne Blanc ou encore Bernard Gérard, des citoyens font entendre la voix des victimes du laxisme de la Justice, et stoppent le flux des mesures démagogiques. Le gouvernement, lui, a fait un très dangereux pari en bloquant nos amendements. Car ses électeurs n’acceptent plus les doubles discours. Ce qu'il vient de faire ressemble étrangement à ce qu'il avait déjà fait lors de la grande loi pénitentiaire de 2009 : alors que le Président de la République avait été élu par les Français sur des promesses de mieux lutter contre la délinquance, Rachida Dati avait fait voter une loi entraînant la libération quasi-automatique de tous les délinquants condamnés à des peines de moins de 2 ans de prison ferme. Soit exactement le contraire de ce qui avait été promis. Depuis cette loi, lorsque les tribunaux correctionnels prononcent des peines de deux ans de prison ferme, le condamné ne passe en général plus un seul jour en prison. Or, il faut savoir que pour être condamné à deux ans de prison ferme aujourd'hui, il faut déjà avoir commis des actes d'une extrême gravité. On ne parle pas d'un « simple » racket ou de « petits » vols ou trafics. Deux ans de prison ferme, c'est par exemple la peine qui a été donnée à un homme de 28 ans le 9 mai 2011 par le tribunal correctionnel de Nantes (Loire-Atlantique), pour avoir transmis sciemment le VIH à une mère de famille. Est-il juste que ce type de personnage ne fasse pas un seul jour de prison ? Pour l'instant, donc, cette situation va encore se maintenir quelques temps. Mais je vous fais le serment que nous allons continuer à tout mettre en œuvre pour changer la donne. Vous le savez déjà si vous connaissez notre programme d'action et si vous avez déjà participé à notre Référendum sur la Justice. Bien cordialement, et en vous remerciant de votre soutien à l'Institut pour la Justice, Laurence Havel |
10:23 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : institut pour la justice, récidive, meurtre, sanction, laxisme
15/06/2011
Un enfant est trop précieux
Un enfant est trop précieux
Encore une fois, la une de la presse nous relate l’enlèvement d’une petite fille et son viol.
Et une fois de plus, on apprend que l’homme soupçonné était recherché… Cette fois ci pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire après avoir été condamné pour diffusion d’images pornographiques et à un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins.
Une petite fille « très courageuse » a pu t-on lire !!! Face à un homme qui a souffert de troubles psychiatriques pendant plusieurs années.
Aujourd’hui il serait passible de 20 ans de réclusion criminelle. Dont il fera combien avant d’être relâché et de recommencer ?
Et le mois dernier, c’était une autre petite fille du même âge qui avait été enlevée et violée par un homme déjà condamné à deux reprises pur des faits similaires.
Un enfant est trop précieux pour que l’on continue à entendre que « l’une des priorités de la prochaine présidentielle sera de rénover les prisons ». Que ce soit plutôt « Tout mettre en place pour qu’aucun autre enfant ne souffre ainsi dans sa chair de telles maltraitances… »
Que nos gouvernants arrêtent leurs grandes déclarations, agissent une fois pour toutes sans démagogie et gardent leur larme à l’œil uniquement pour les victimes
Dominique Baud
01:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : récidive, viol, présidentielles 2012, enfant, prison
Un enfant est trop précieux
Encore une fois, la une de la presse nous relate l’enlèvement d’une petite fille et son viol.
Et une fois de plus, on apprend que l’homme soupçonné était recherché… Cette fois ci pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire après avoir été condamné pour diffusion d’images pornographiques et à un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins.
Une petite fille « très courageuse » a pu t-on lire !!! Face à un homme qui a souffert de troubles psychiatriques pendant plusieurs années.
Aujourd’hui il serait passible de 20 ans de réclusion criminelle. Dont il fera combien avant d’être relâché et de recommencer ?
Et le mois dernier, c’était une autre petite fille du même âge qui avait été enlevée et violée par un homme déjà condamné à deux reprises pur des faits similaires.
Un enfant est trop précieux pour que l’on continue à entendre que « l’une des priorités de la prochaine présidentielle sera de rénover les prisons ». Que ce soit plutôt « Tout mettre en place pour qu’aucun autre enfant ne souffre ainsi dans sa chair de telles maltraitances… »
Que nos gouvernants arrêtent leurs grandes déclarations, agissent une fois pour toutes sans démagogie et gardent leur larme à l’œil uniquement pour les victimes
Dominique Baud
00:57 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : enfant, viol, maltraitance, récidive, prison, présidentielles 2012
09/06/2011
Communiqué de l’Institut pour la Justice
« Cette fois-ci c’en est trop !
Il y a quelques jours, une petite fille de 10 ans a été violée dans l’Essonne par un homme de 33 ans ultra-connu de la police et qui avait déjà été condamné 15 fois par la Justice.
Que faisait-il dehors, sans la moindre mesure de surveillance, sachant qu’il avait commis un viol un 2009 pour lequel il n’a écopé que de 2 ans de prison ?
C'est insupportable. Mais pour une fois, vous avez l’occasion d’agir pour que cela cesse.
Car le 15 juin prochain, votre député Philippe Goujon, membre influent de la Commission des lois, doit justement prendre position sur un texte de loi qui pourrait faire en sorte que les multirécidivistes ne soient plus remis en liberté aussi facilement.
C'est une coïncidence inespérée, et c'est l'occasion rêvée d’agir. Une telle opportunité ne s'est pas produite depuis plusieurs années, et il est certain que, d'ici les élections présidentielles, il n'y en aura pas d'autres.
La position de votre député le 15 juin est en effet d’une importance capitale :
- Soit il vote les propositions de l'excellent rapport Ciotti sur l'exécution des peines et défend les amendements déposés par les députés Garraud, Le Fur et Blanc et nous ferons un grand pas pour la protection des citoyens innocents
- Soit il refuse de voter ces avancées et aucune amélioration concrète ne verra le jour avant 2012, car c’est la dernière réforme de la Justice d’ici les prochaines élections !
Que nos élus tirent enfin les leçons des meurtres de Laetitita, de Natacha et de tant d’autres, et que la Justice fasse ce pour quoi elle existe : protéger les innocents ».
13:59 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : justice, récidive, institut pour la justice, ciotti, amendement, viol
11/05/2011
Communiqué:Institut Pour la Justice
L'Institut pour la Justice organise
la Journée nationale de lutte contre la récidive
Le mardi 17 mai à 14h30 au Champs de Mars, devant l’école militaire, l’Institut pour la Justice organise un évènement exceptionnel, la « Journée nationale de lutte contre la récidive ».
Cette journée fait suite à la pétition lancée par l’association après le meurtre de Laetitia Perrais par un multi-récidiviste, et signée en un mois par plus de 300 000 citoyens (chiffre certifié par huissier).
Des familles de victimes, des experts, des professionnels du droit et des personnalités reconnues demanderont publiquement au Président de la République de prendre de vraies mesures contre la récidive sexuelle et criminelle.
Une mise en scène symbolisant visuellement la récidive, sera un temps fort de cet évènement.
00:15 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : institut pour la justice, récidive, laetitia
24/02/2011
Communication de "l'Institut pour la Justice"
A la demande de l'Institut pour la Justice", je publie cette communication reçue par mail et vous invite à signer la pétition, si ce n'est déjà fait.
Merci
Dominique Baud
"Madame, Monsieur,
Cela fait déjà cinq jours que la "joggeuse" Patricia Bouchon a disparu et, vraiment, nous redoutons le pire.
Dans notre appel à pétition pour plus de fermeté contre les criminels dangereux, suite à la mort de Laetitia Perrais à Nantes, nous annoncions :
Malheureusement, il ne s'est même pas écoulé une semaine que nous apprenions déjà la disparition de Patricia.
16:11 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : institut pour la justice, patricia bouchon, laetitia, récidive, meurtre, viol, sanctions
03/02/2011
Déjà entendu,
«…une réflexion autour de mesures et de dispositions complémentaires…pour éviter qu'un tel drame, aussi abominable, puisse se reproduire...Et, créer un nouveau service de police pour suivre désormais les délinquants dangereux.
Le figaro.fr a diffusé des articles édifiants sur le sujet. J’en reprends ici l’essentiel.
Quant à la qualification de « défaillance de la chaîne pénale », conjointement reconnue par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et le garde des Sceaux, Michel Mercier, doit-elle constituer l’excuse face aux défaillances multiples et inexcusables qui ont conduit cette jeune fille à être tuée, découpée et jetée au fonds de l’eau et qui ont plongé sa famille dans la détresse.
Et on collectionne malheureusement d’autres exemples…
« Alain Penin, qui a avoué avoir tué la joggeuse de Marcq-en-Baroeul fin 2010, après avoir essayé de la violer, était déjà fiché comme délinquant sexuel. En 2006, il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol sous la menace d'une arme. En 2009, il a bénéficié d'une libération conditionnelle. L'homme était astreint à un suivi socio-judiciaire.
Avant de violer et de tuer la joggeuse de Milly-la-Forêt (Essonne), Marie-Christine Hodeau, fin 2009, Manuel da Cruz avait déjà été mis sous les verrous. En 2007, il a bénéficié d'une libération anticipée après une condamnation à onze ans de réclusion pour l'enlèvement, la séquestration et le viol d'une fillette de 13 ans en 2000.
Le meurtrier d'Anne-Lorraine Schmitt, Thierry Devé-Oglou, avait été condamné en 1996 pour un viol commis sur une jeune femme en la menaçant d'un couteau dans le même RER D, au même endroit. À son procès, en décembre 2010, les psychiatres n'ont pas exclu la possibilité d'une nouvelle récidive.
Francis Evrard a été condamné à trente ans de réclusion pour l'enlèvement et le viol du petit Enis, en août 2007. Multirécidiviste, il avait déjà été condamné à trois reprises pour des attentats à la pudeur et des viols sur des mineurs. Libéré en juillet 2007, son contrôle judiciaire n'avait pas été appliqué et un médecin lui avait même prescrit du Viagra avant sa sortie de prison. Fin 2010, la famille d'Enis a annoncé qu'elle allait poursuivre l'État, qu'elle accuse de défaillances dans la prise en charge du pédophile.
Patrick Gateau, le meurtrier de Nelly Crémel, tuée en Seine-et-Marne en 2005, était censé purger une peine de réclusion à perpétuité pour un assassinat commis dans des circonstances similaires, en 1984, dans la région Rhône-Alpes. Détenu modèle, il avait été remis en liberté conditionnelle en 2003 ».
Et, que dire de cet individu qu’est Tony Meilhon et des constats qui laissent croire décemment aujourd’hui, qu’un fonctionnement NORMAL de la justice aurait évité ce crime et d’autres encore.
Personne ne se sent-il coupable, responsable, redevable?
Je vous invite à lire, c’est édifiant….
Et aujourd’hui, il est en prison, pour combien de temps… Que faudra t-il donc qu’il fasse pour être définitivement hors d’état de nuire, à qui faudrait-il qu’il s’attaque ?
« Les inspections des deux corps ont en effet mis au jour une série de plusieurs dysfonctionnements. La première enquête diligentée par la direction de l'administration pénitentiaire a mis à nu les graves difficultés du service pénitentiaire d'insertion et de probation de Nantes, un service chargé d'assurer le suivi des personnes placées sous main de justice, à leur sortie de prison, où en cas de peine alternative à la prison. En raison essentiellement d'un manque de moyens, près de 800 dossiers étaient relégués dans les placards, attendant d'improbables jours meilleurs.
C'est ainsi que, sorti de détention en février 2010, Tony Meilhon était astreint à des obligations dont le suivi n'a jamais été mis en œuvre. Les conseillers d'insertion et de probation opéraient un tri dans les dossiers, en fonction des profils des condamnés et des peines, et le cas de Tony Meilhon, dont la dernière condamnation était inscrite pour «outrage à magistrats», n'a pas suscité leur attention.
Plusieurs courriers entre les mains des inspecteurs des services judiciaires attestent du fait que la situation du service était connue à la fois de la direction interrégionale, comme des chefs de juridiction. En mai 2010, Pascal Leroy, directeur fraîchement nommé du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) de Nantes, envoyait un courrier dressant un tableau sans concession des difficultés de son service aux responsables du tribunal de grande instance et aux juges d'application des peines. Il précisait : «Nous vous adresserons le 5 de chaque mois, par courriel, un état détaillé de la situation et la liste des mesures en attente d'affectation.» Ce qui fut fait en août, novembre et décembre 2010.
Mais ce n'est pas tout. En octobre, ce sont cette fois les magistrats chargés de l'application des peines qui prennent la plume : ils ne parviennent pas non plus à faire face à un afflux de dossiers… et préviennent les chefs de juridiction qu'ils comptent eux aussi opérer des tris. «Face à cette situation, écrivent-ils, nous nous trouvons dans l'obligation de faire des choix, dont nous tenons à vous informer et dont la mise en œuvre sera effective à compter du 1er novembre 2010.»
Une deuxième inspection a été diligentée, centrée cette fois sur les services judiciaires et non pénitentiaires, pour éclairer un autre point noir : pourquoi le premier sursis avec mise à l'épreuve auquel avait été astreint Tony Meilhon, lors de sa condamnation pour le viol d'un codétenu, a-t-il été classé alors qu'il n'avait pas été exécuté ? «Cela aurait pu changer le cours de l'histoire, car si cette donnée avait pu être prise en compte, Meilhon aurait été classé par les services d'insertion et de probation comme délinquant sexuel, et donc placé dans les dossiers prioritaires», explique un proche du dossier.
Les services de police ont également eu droit à leur enquête administrative. Avec quinze condamnations inscrites au casier judiciaire, l'homme de 31 ans a été visé depuis sa sortie de prison par sept plaintes, qui «n'ont pas été instruites avec l'attention qu'auraient exigé» ses antécédents, expliquent les ministres. Une plainte pour viol déposée en décembre 2010 n'a pas fait l'objet d'un compte rendu au parquet. Par ailleurs, un délai anormalement long se serait écoulé avant l'inscription de Tony Meilhon, qui n'avait pas répondu aux convocations des services de police, aux fichiers des personnes disparues. »
Dominique Baud
28/11/2010
Et une de plus…
Une négligence de plus qui permet à cinq trafiquants présumés de stupéfiants de se retrouver en liberté. Une erreur de date lors de la convocation de leurs avocats… Et les revoilà dehors, sans doute prêts à recommencer.
Pourtant impliqués dans trois trafics d’héroïne et de cocaïne sur la région d’Orléans, et suivis par trois juges d’instruction différents, ils ont déjà effectué un an de détention préventive.
Que s’est-il passé ? Le juge des libertés devait décider de leur maintien en prison, mais le courrier adressé le 10 novembre à leurs avocats n’a pas respecté le délai obligatoire de cinq jours ouvrables avant la date de l’audience.
Ils encourent pourtant une peine de dix à vingt ans de prison ferme.
Un problème informatique !!! Le coupable, c’est l’ordinateur. Il n’a pas, selon les usages, mis en action l’alerte permettant au juge de ne pas oublier les délais…
Quelle excuse trouvera ton s’ils récidivent ou devrais-je dire lorsqu’ils récidiveront ou s’ils ne se présentent pas au procès….
Et la police, qui prend des risques, je suis sûre qu’elle appréciera.
Dominique Baud
18:24 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, stupéfiants, drogue, récidive
09/09/2010
Et si la prochaine victime était…
Encore une femme mais laquelle ? La fille de qui… La mère de qui… La femme de qui… Qui pour qu’enfin les crimes de ces récidivistes cessent.
Natacha est victime d’être allée faire son jogging et de « s’être trouvée au moment endroit au mauvais moment ». Expression parfaitement scandaleuse s’il en est.
Victime de celui qui, suite à la décision conjointe des « autorités » a vu sa peine réduite de moitié, car « on » considérait qu’il justifiait de « bonne conduite », que « rien ne laissait supposer qu’il recommencerait… »
Et pourtant, les exemples nombreux de récidive dans ce type de crime devraient conduire les « spécialistes » à être plus prudents, plus vigilants, à envisager… « et si à cause de moi, de la décision que j’ai prise… la prochaine victime était… ma fille… ma femme… Ma mère… »
Par contre, celle qui n’a pas manqué de courage, c’est la dernière victime de ce criminel. Quelle émotion de l’écouter dire « je savais qu’il recommencerait… Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai pu revivre chaque instant de tout ce que Natacha a traversé. J’ai voulu témoigner pour que cela n’arrive plus… ».
Une belle leçon à ceux qui essaient vainement d’être crédibles en voulant justifier des raisons de sa libération.
Dominique Baud
22:40 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : viol, meurtre, récidive, joggeuse
29/05/2010
« Ce n’était pas une balle perdue »
Lors de la fusillade à Villiers-sur-Marne, Aurélie Fouquet, policière municipale, 26 ans, jeune maman, a été tuée. Cinq autres personnes ont été blessées.
Mais qu’on à craindre vraiment les coupables, s’ils sont retrouvés ? Quel est le poids du droit des victimes devant cet acharnement de violence et cette volonté de tuer ?
Un homme a été interpellé, un voyou aurait été blessé, des projectiles ont été retrouvés sur place, des recherches auprès des opérateurs de téléphonie et recueil de témoignages ont été entrepris…Et après.
Malek Khid, 42 ans, connu de la police et déjà condamné pour vol à main armée, séquestration et violences entre 1988 et 1998, fiché au grand banditisme, a avoué faire partie du commando à l'origine de la fusillade, mais nie avoir ouvert le feu. Une victime, sans doute, pourtant en possession d'un sac contenant une kalachnikov, un chargeur et un gilet pare-balles !!!
A l'issue de quatre jours de garde à vue, il a été déféré ce lundi au parquet de Paris qui a ouvert une information judiciaire pour assassinat de personne dépositaire de l'autorité publique, tentatives d'assassinat, vols avec armes, destructions de véhicules et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Il a été placé en détention provisoire. Et après…
Puis, c’est le ministre de l'Intérieur lui-même qui a annoncé qu'un deuxième homme a été «formellement identifié» par les enquêteurs. Selon les autorités, ce deuxième homme, âgé d'une trentaine d'années, est connu des services de police et de la justice. Comme par hasard ! «Les autres sont en cours d'identification. Je vous garantis que les membres de ce commando seront inéluctablement arrêtés», a-t-il ajouté dans une interview au Journal du Dimanche. Et après…
« Elle a donné sa vie pour la République», c’est une des phrases qui a été prononcée lors de l’hommage officiel qui lui a été rendu.
Non, elle servait son pays, certes, mais la vie, on l’a lui a prise gratuitement, avec violence, avec acharnement.
Je soutiens la colère de ce policier municipal dont l’écusson était barré d’un bandeau noir lorsqu’il a dit «Dans 10 ou 20 ans, celui qui a fait ça sortira, alors que le fils d’Aurélie a perdu sa mère». Intolérable…
Car, une chose est sûre, « ce n’était pas une balle perdue ».
Dominique Baud
00:23 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : villers sur marne, fusillade, aurélie fouquet, récidive
13/01/2010
Communiqué de "L'Institut pour la Justice"
Depuis sa création, l’Institut pour la Justice est mobilisé pour une protection juste et équilibrée de tous les citoyens.
Une fois de plus, malheureusement, l’actualité montre à quel point son action est nécessaire.
Vous avez dû en entendre parler : le week-end dernier, alors que tout indiquait qu’il était profondément dangereux, un malade mental nommé David G. H. a, d'après la presse : Tué à coups de couteaux un jeune retraité sans histoire, Poignardé à la gorge un voisin venu lui porter secours, qui est passé à deux doigts de la mort, Attaqué l’épouse de ce voisin, qui a été blessée à l’épaule
Ce drame n’est pas dû à la « faute à pas de chance », contrairement à ce qu’avance une certaine pensée unique, Il aurait pu et dû être évité. L'homme aurait dû se trouver en hôpital psychiatrique plutôt qu’en liberté.
Déjà en 2004, David G. H. avait gazé le gardien de son immeuble avec une bombe lacrymogène et mis le feu aux haies de la résidence. Extrêmement inquiet, le gardien avait alors averti – sans résultat – le procureur et le maire de la dangerosité de cet homme.
Quelques mois plus tard, David G.H l’avait lardé de 18 coups de couteaux. La victime n’avait survécu que par miracle, après 10 jours de coma et non sans de lourdes séquelles.
L’agresseur, reconnu fou et donc irresponsable pénalement, a été interné en hôpital psychiatrique.
David G. H. était à nouveau en liberté moins de 30 mois après sa tentative de meurtre.
Une fois dehors, son comportement était tellement menaçant que son ancienne victime a alerté les autorités par lettres recommandées :"Mon agresseur est dehors et revient sur les lieux de son massacre, ce qui me fait craindre le pire".
Mais cela n’a pas suffi. Et samedi soir dernier, une vie humaine a été fauchée.
Pour éviter de prochains drames, l’Institut pour la Justice demande de toute urgence au gouvernement :
- L’interdiction de sortie des malades mentaux hospitalisés d’office tant qu’ils présentent un risque modéré ou fort pour la société. Lorsqu’il y a doute, il doit profiter à la société.
- Une réelle sécurisation des hôpitaux psychiatriques, qui sont trop souvent ouverts à tous les vents, et offrent aux patients de multiples possibilités de fuguer.
3. Il a sensibilisé les responsables politiques sur le sujet. Au ministère de la Justice et devant de nombreux parlementaires, l’IPJ a défendu l’amélioration de l’expertise psychiatrique.
Mercredi dernier (6 janvier), les représentants de l'Institut pour la Justice ont été reçus par le président de la Commission des lois du Sénat. Il leur a promis que l'IPJ sera spécifiquement auditionné sur cette question de la prise en charge des malades mentaux dangereux.
L’action de l'Institut pour la Justice commence à porter ses fruits. Mais son succès passe par le soutien et la mobilisation de tous ceux qui refusent la fatalité.
00:48 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : justice, institut, récidive, viol, agression, meurtre
12/12/2008
La lettre de Cynthia
Je publie cette lettre pour répondre à la demande de ses auteurs, pour les soutenir dans leur action et espérer une véritable écoute, suivie d'actions concrètes, par nos pouvoirs publics.
"Philippe Schmitt vient d'être contacté par le chef du cabinet de Rachida Dati ; une délégation de l'Institut pour la Justice sera reçue au ministère, place Vendôme, mardi prochain."
ENFIN... Et merci à lui de son extraordinaire courage et de sa persévérance qui devrait servir afin de réduire le nombre des victimes.
Cher ami,
Merci de relayer auprès de tous vos contacts l'appel de Cynthia Sardou, la fille de Michel Sardou, à soutenir Philippe Schmitt et participer au Référendum sur la Justice. Un grand merci d’avance de votre aide et de votre participation.
Et SURTOUT, lisez bien la lettre de Cynthia ci-dessous.
Chère Madame, cher Monsieur,
Je suis la fille du chanteur Michel Sardou, mais je suis avant tout une femme comme les autres, sans protection particulière de la police ni gardes du corps.
La nuit de Noël 99, je rejoignais ma voiture devant chez moi, quand j’ai senti des bras qui m’agrippaient dans le noir. Quelques instants plus tard, des hommes m’emportaient en voiture, un capuchon sur la tête, un couteau sous la gorge.
Je ne vous écris pas pour vous raconter le viol collectif et les sévices atroces que j’ai subis cette nuit-là. J’avais 26 ans, et, quand ils m’ont abandonnée sur un terrain vague, ma vie était quasiment détruite.
Si je prends contact avec vous, c’est pour vous demander d’agir de toute urgence auprès des Pouvoirs Publics en remplissant le Référendum sur la Justice ci-joint, pour que d’autres jeunes filles et femmes ne subissent pas le même sort.
Car il faut que vous sachiez que le véritable chemin de croix pour la victime commence souvent après l’agression.
Dans mon cas, il y a d’abord eu l’angoisse abominable, quand le médecin m’a annoncé que j’avais probablement contracté le virus du SIDA.
Puis il y a eu l’incompréhension et la révolte, quand j’ai appris que deux de mes violeurs étaient des récidivistes, qui avaient été remis en liberté par la Justice peu de temps auparavant.
Mais j’ai connu le désespoir quand le procès s’est ouvert. Le choc a été presque aussi dévastateur que celui de l’agression.
Les rôles étaient inversés. Tout se passait comme si j’étais moi-même une criminelle : n’était-ce pas moi qui avais séduit mes agresseurs ? N’avais-je pas, par hasard, ressenti un plaisir secret à être violée ?
Pire encore, n’étais-je pas une « privilégiée », alors que mes violeurs venaient d’une cité défavorisée ?
Mon avocat m’a donné un seul conseil : « restez calme »… mais j’ai souvent eu l’impression que la justice en France avait moins d'estime pour les victimes que pour les bourreaux.
On m’a imposé des expertises psychiatriques, des examens psychologiques comme si c’était moi l’accusée. Les moindres détails de ma vie privée et de mon passé ont été disséqués, exposés publiquement, puis repris par la presse.
Au contraire, les « experts » ont reconnu toutes sortes d’excuses à mes violeurs : selon eux, ils avaient fait preuve d’une certaine « intelligence », ils étaient en « déficit affectif », c’étaient des « individus perturbés », ils « manquaient d’assurance »...
La question principale pour les magistrats semblait être de trouver un moyen de les « réinsérer » au plus vite, bien qu’ils n’aient manifesté aucun repentir, ni présenté la moindre excuse sincère.
Mais le pire, c’est que, bien que les jurés d’assise les aient tous condamnés à des peines de 10 ans de prison ou plus...
… la Justice a relâché le premier après deux ans seulement, en 2002 !!!.
Quand mon avocat m’a appris qu’il était en liberté, je n’ai plus osé sortir de chez moi. J’ai commencé à vivre dans la peur qu’il ne me retrouve, et qu’il se venge.
Rapidement, le deuxième est sorti, sans même qu’on prenne la peine de m’en informer.
Aujourd’hui, j’attends avec angoisse la libération, du dernier. Lui non plus, RIEN ne pourra l’empêcher de venir me retrouver.
C’est l’effrayant résultat de l’évolution de notre système pénal ces trente dernières années. De Fourniret à Pierre Bodein, en passant par Francis Evrard ou Francis Heaulme, on ne compte plus les affaires où des psychopathes relâchés ont immédiatement fait de nouvelles victimes.
Nous ne pouvons pas laisser notre système judiciaire continuer à mettre aussi gravement en danger la vie des jeunes femmes de notre pays.
C’est pourquoi je vous demande de remplir le Référendum sur la Justice (cliquez ici).
C’est le meilleur moyen de déclencher enfin une réforme de fond de notre système judiciaire. Les résultats seront transmis au Président de la République, au gouvernement, aux parlementaires, et aux médias.
J’ai écrit deux livres pour raconter mon effroi, quand je me suis aperçue que la « Justice » remettait dans nos rues des individus aussi dangereux.
Avant que ce drame ne m’arrive, je n’aurais pas pu le soupçonner.
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour que cela change : pendant sa campagne électorale, Nicolas Sarkozy m’a demandé de faire partie de la Délégation aux victimes.
Puis, sollicitée ensuite par Rachida Dati, j’ai accepté des responsabilités au ministère de la Justice. J’ai cru que c’était comme ça que j’allais pouvoir faire une différence.
Mais je me suis vite aperçue qu’aucun changement réel n’aurait lieu tant que des centaines de milliers de Français ne protesteraient pas, tous ensemble, auprès des pouvoirs publics. Et c’est pourquoi je fais appel à vous aujourd’hui pour participer au Référendum sur la Justice, organisé par l’Institut pour la Justice.
Le but de ce Référendum est de réunir des millions de signatures en faveur d’un changement radical de la politique pénale dans notre pays.( Cliquez ici)
Cet appel a d’abord été lancé par Philippe Schmitt, le père d’Anne- Lorraine, une jeune fille qui s’est fait massacrer dans le RER en novembre dernier, également par un homme condamné peu de temps auparavant pour viol, puis vite relâché.
Devant l’énorme écho qu’il a reçu – plus de 50 000 participants à la première vague de Référendums sur la Justice, en quelques semaines – d’autres victimes de criminels ont décidé de le rejoindre – dont moi-même.
Nous avons compris que nous pourrions démultiplier le nombre de participants et secouer la France entière, en nous unissant.
Mais nous avons besoin de votre voix et de votre soutien, pour acquérir la légitimité face aux pouvoirs publics, qui ne peut venir qu’avec le nombre.
C’est pourquoi nous vous demandons de remplir votre Référendum. De son côté, l'Institut pour la Justice s'organise pour :
- mener des actions d’information et de sensibilisation de l’opinion publique à grande échelle,
- préparer la publication d’un Livre Blanc de la réforme des procédures pénales,
- organiser des interventions dans les médias et auprès des parlementaires et des cabinets ministériels,
- et surtout décupler la diffusion du Référendum sur la Justice, dont l’objectif est de réunir 2 millions de participants pour obliger les pouvoirs publics à agir.
Nicolas Sarkozy nous a déjà reçus, mais nous voulons pouvoir revenir vers lui avec des millions de signatures de soutien.
Philippe Schmitt vient d'être contacté par le chef du cabinet de Rachida Dati ; une délégation de l'Institut pour la Justice sera reçue au ministère, place Vendôme, mardi prochain.
Merci de nous permettre d'arriver avec le maximum de signatures.
En vous remerciant d’avance de votre participation, je vous prie de croire, chère Madame, cher Monsieur, en mon total dévouement à ce combat pour protéger toutes les personnes innocentes et sans défense.
Bien à vous,
Cynthia Sardou
01:47 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : récidive, viol, violence, agression, prison
09/12/2008
Anne-Lorraine
Chère Madame, cher Monsieur,
Le matin du 25 novembre dernier, j’attendais ma fille Anne-Lorraine sur le pont qui surplombe les voies à la gare de la Borne Blanche, dans l'Oise. J’étais impatient de la retrouver parce que je ne l’avais pas vue depuis trois semaines. Mais quand le train de 10 h 30 est arrivé, Anne-Lorraine n’est pas descendue.
Ce souvenir me hantera jusqu’à ma mort. Car j’ai appris plus tard que ma fille était bien dans le premier wagon, mourante, incapable de crier au secours. Elle avait reçu trente-quatre coups de couteau d’un homme qui sortait de prison, pour avoir commis un viol quasiment au même endroit en 1995.
En tant que parent ou grand-parent, vous pouvez imaginer le nombre de nuits où ma femme Elisabeth et moi avons revécu, en cauchemar, la scène qui a eu lieu dans ce train, ce jour-là. Anne-Lorraine était l’aînée de nos cinq enfants. C’était une vraie battante. Elle voulait devenir journaliste et s’était donné tous les moyens pour réaliser son rêve. Elle ne se plaignait jamais, elle était toujours riante, toujours de bonne humeur. Sa perte est irréparable.
Mais le jour de son enterrement, Elisabeth et moi nous sommes engagés à ce que son sacrifice ne soit pas vain.
Une année s'est écoulée. Nous avons étudié la question en profondeur et nous sommes aujourd’hui certains que les pouvoirs publics pourraient prendre des mesures pour empêcher que des centaines d’autres femmes et enfants subissent le même martyre.
Mais encore faut-il qu'une forte demande se manifeste de la part des citoyens comme vous.
C’est pourquoi je vous écris cette lettre. Elisabeth et moi vous demandons de participer au Référendum sur la justice.
Il faut que vous sachiez que, pour les parents des victimes de criminels, l’horreur ne s’arrête pas le jour de l’enterrement. Le véritable calvaire commence quand vous réalisez que justice ne pourra que très difficilement être rendue.
Quels que soient les souffrances, les tortures, les actes de barbarie que votre enfant a subis, notre système judiciaire ne permet quasiment plus de donner une juste peine au coupable.
Comprenez-moi bien : je n’éprouve aucune haine à l’égard du meurtrier de ma fille. Je l’ai dit à l’époque et je le répète aujourd’hui. Je ne suis animé par aucun esprit de vengeance.
Mais les faits sont là : Cet homme avait déjà été condamné pour viol avec arme, dans les mêmes circonstances, ce qui lui avait valu d'être condamné à cinq ans de prison en 1996. Mais il avait été relâché après deux ans seulement. Il était revenu vivre à deux pas de sa première victime, sans que celle-ci soit jamais avertie. On lui a laissé toute liberté de décider, un matin, de recommencer.
Aujourd'hui, il a été de nouveau arrêté mais, d'après les lois actuelles, il sera libéré dans à peine quelques années !
A ce moment-là, il reviendra vivre près de chez nous. RIEN n'obligera les magistrats à nous prévenir, ce jour-là. Et il croisera peut-être une autre de mes filles dans le RER. C’est l’effrayant résultat de l’évolution de notre système pénal ces trente dernières années.
Pierre Bodein, condamné à 30 ans de réclusion criminelle en 1994, s’est ainsi retrouvé en liberté dès 2004, ce qui lui a permis de torturer et d’assassiner Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, Julie Scharsch, 14 ans, et Hedwige Vallée, avant d’être rattrapé.
Guy Georges n’a été condamné qu’à une année de prison, après une agression sanglante au couteau sur une jeune femme, alors qu’il avait déjà quatre tentatives de meurtre derrière lui. A sa sortie, il a donc pu recommencer, violer et assassiner sept jeunes filles.
Michel Fourniret a été condamné à cinq ans de prison pour une dizaine de viols sur mineurs. Sorti après 3 ans seulement, il a pu commettre huit viols et assassinats supplémentaires.
Francis Heaulme a également eu maille à partir des dizaines de fois avec la Police et la Justice, avant que son cas ne soit considéré comme assez grave pour mériter 30 ans de prison. Mais entre temps, il avait commis 9 meurtres.
Francis Evrard, condamné trois fois pour pédophilie, a été relâché en juillet 2007, ce qui lui a permis presque immédiatement d’enlever Enis, un petit garçon de 5 ans. Il a ensuite évoqué“ une quarantaine d’enfants ”. Mais le magistrat qui l'avait libéré avait lui aussi agi en toute légalité.
Prison avec sursis, remises de peine, libération conditionnelle, semi-liberté, amnisties, liberté surveillée, et, depuis peu, bracelet électronique et même « prison hors les murs » ( !!! ), tout est fait pour diminuer les peines d’emprisonnement.
Malgré la récente loi sur la “ rétention de sûreté ”, le nombre de remises de peine et de libérations anticipées a augmenté de 34 % entre 2007 et 2008.
Pourtant, n’y a-t-il pas au moins une certaine catégorie de criminels que l’on pourrait définitivement écarter de la société ?
Qui a intérêt à ce qu’on relâche les violeurs et les assassins, quand on sait que le nombre de viols et de meurtres avec actes de barbarie a déjà augmenté de 200 % depuis 1981 ?
Mais regardons les choses en face : les citoyens concernés comme vous et moi, ont-ils fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher les pouvoirs publics de relâcher des criminels dangereux ?
Quand leur avons-nous exprimé concrètement notre révolte pour la dernière fois ?
Ce qui m’amène à vous poser la question : êtes-vous prêt à faire un geste aujourd’hui pour faire évoluer notre société vers une meilleure protection des citoyens innocents ? Il est impossible à un homme et à une femme seuls comme mon épouse et moi, de changer le système judiciaire. Mais si vous nous aidez, nous le pouvons.
C’est pourquoi Elisabeth et moi comptons sur vous pour participer au “ Référendum sur la Justice ” organisé par l’Institut pour la Justice.
C’est le meilleur, peut-être le seul moyen de mettre fin à la manière irresponsable dont on traite aujourd’hui les criminels dans notre pays.
Vous trouverez sur ce Référendum neuf questions sur des réformes qui pourraient passer immédiatement et épargner de nombreuses vies innocentes.
Ces réponses seront adressées aux médias, aux parlementaires, et à Nicolas Sarkozy. Il nous a déjà reçus, mais nous voulons pouvoir revenir avec 500 000, 1 000 000 ou même, si c’est possible, 5 000 000 de Référendums.
Avec votre participation à ce Référendum, nous déclencherons un soulèvement qui obligera les pouvoirs publics à réagir.
D’avance, je vous remercie de tout ce que vous pourrez faire pour soutenir notre mouvement. Faites-le pour ma fille Anne-Lorraine, pour toutes les jeunes filles qui se sont fait assassiner comme elle et, plus important encore, pour toutes les futures victimes que nous protégerons grâce à notre action.
Avec tout mon dévouement,
01:30 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : anne lorraine, viol, récidive, prison, famille
23/08/2007
Viol, réduction de peine et récidive…
Comment expliquer aux parents du petit Enis que le violeur de leur fils jugé apte à sortir de prison, faisait l’objet d’une mesure de surveillance à laquelle il s’est malheureusement soustrait et a agi trop vite pour que la justice réagisse avant le crime.
Fallait-il leur dire que c’était le destin de ce petit garçon !
Que sans doute s’était-il trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment… ?
NON, NON et NON.
C’est ce violeur, ce pédophilie récidiviste qui n’aurait pas du se trouver dehors, libre, libre de circuler, libre d’enlever un enfant, libre de lui faire du mal et de lui laisser des cicatrices physiques et morales à vie.
Je crois que beaucoup de Françaises et de Français, de mères et de pères, de grands parents, ne peuvent avoir d’indulgence pour un individu qui commet de tels méfaits, qui recommence en sortant de prison et qui plus est, n’en est pas à sa première récidive.
Alors, Madame DATI, M. SARKOZY, nous comptons sur vous afin que des mesures exemplaires soient prises pour que nous ne voyions plus, à la une des journaux « …. Une petite fille… Un garçon… de 5 ans a disparu… Elle…Il… a été retrouvé(e), a subi des violences sexuelles… Le coupable a été retrouvé… Il sortait juste de prison… Les médecins avaient déclaré qu’il était guéri, ou qu’il ne représentait plus de danger, ou qu’il était surveillé… Et pourtant il a recommencé…Et ce n’est pas la première fois… »
N’oublions pas les victimes et les futures victimes avant de penser aux assassins.Dominique BAUD
Conseiller de Paris
15:20 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : viol, récidive, dati, sarkozy, peine, enis, réduction de peine