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03/06/2008

Un couac, puis un autre couac… et après…

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Je n’ai jamais tellement cru à la solidarité féminine et Mme Rachida DATI me donne malheureusement raison dans ses récentes déclarations, mais ce sont surtout ses contradictions qui m’interpellent aujourd’hui.

Il y a quelques jours lors d’une intervention à l’Assemblée Nationale, elle veut s’opposer à l’amendement UMP de Marie-Jo ZIMMERMANN, visant à inscrire dans la constitution, la parité professionnelle hommes-femmes. Un texte préparé par la délégation parlementaire aux droits des femmes, ayant pourtant obtenu un large consensus gauche-droite et devant être adopté sans difficulté. Et on connaît le travail assidu de Marie-Jo ZIMMERMANN sur le sujet.
Les députés ont tenu bon, peu impressionnés par cette tentative d’intimidation. Ouf !

Depuis quelques jours, on parle beaucoup de ce jugement du Tribunal de Lille, début avril 2008, qui a annulé un mariage pour cause de « non-virginité » de la jeune mariée, Et voilà alors qu’unanimement, tout le monde s’insurge (pour des raisons parfois différentes) contre cette décision, Mme Rachida DATI déclare elle que « cette annulation serait un moyen de protéger la personne ».
Revirement aujourd’hui cette dernière a demandé au parquet de faire appel de cette décision…
Difficile de comprendre, difficile de la comprendre, peut-être aussi difficile pour elle de nous comprendre.
Et pourtant, cet après-midi, elle a déclaré aux députés de gauche à l’assemblée nationale qu’elle était « l’exemple de l’intégration réussie… » Quid.

Toute cette histoire m’a remis en mémoire le dernier roman de Jean-Louis DEBRE…

Je voudrai rappeler, que nous sommes en 2008 et que nous sommes en France. Attention, ne vous méprenez pas sur mes propos. Je me garderai bien de tout commentaire d’ordre moral ou religieux qui relève de la vie privée de chacun.

Mais, que dans notre pays, un tribunal républicain prononce l’annulation d’un mariage pour non respect d’un principe religieux est tout à fait inacceptable.
Cette décision crée un précédent et donc une jurisprudence.
Tout autant d’ailleurs que je dénonce les créneaux horaires de piscine réservés aux femmes… ou, le refus, toujours pour des questions religieuses que des femmes souffrantes et prêtes à accoucher refusent dans notre pays un médecin homme.

Malheureusement, aujourd’hui on découvre les suites et conséquences d’avoir cédé à de telles pressions ou exigences.

Dominique BAUD

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