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18/11/2013

Toujours plus

Le Toujours plus… d’impôt qui caractérise notre société depuis quelques années et encore plus depuis plusieurs mois explique si besoin est Le Ras le Bol des Français dont je parlais récemment.

L’écotaxe en rajoute, alors même que sur le fond, l’idée semble bonne, notamment s’il s’agit de faire participer les gros poids lourds internationaux qui traversent notre pays, à l’entretien de nos routes et autoroutes et au respect de notre environnement.

Mais trop, c’est trop. Si on peut saluer l’imagination de ceux qui nous gouvernent pour trouver de l’argent, il n’en demeure pas moins qu’on a atteint l’insupportable.

Alors, que ceux qui nous gouvernent, que ceux qui votent les lois montrent d’abord l’exemple, et ensuite seulement ils pourront demander aux français des efforts supplémentaires..

Dominique Baud

 

13/12/2012

Quand même Miche SARDOU s’en mêle

Avant son concert de ce soir à Bercy, Michel Sardou a fait par de sa désapprobation quant au choix fait par Gérard Depardieu de se domicilier en Belgique, à quelques kilomètres de la frontière française. L’exil fiscal de Gérard Depardieu est selon lui très maladroit et à sa place, il ne pourrait plus se regarder dans la glace. Pour lui la fuite n'a jamais été une stratégie.

On peut être en désaccord avec les décisions du gouvernement de taxer à outrance les très hauts revenus. Mais si ces très hauts revenus quittent la France, ce sont d’autres qui devront payer.

J’espère quant à moi, que son séjour obligatoire de 6 mois dans ce village Belge sera comptabilisé jour après jour et qu’il y  sera contraint sans dérogation.

Et pourquoi garderait-il la nationalité française et tous les droits qui vont avec, le droit de vote, le bénéfice de la Sécurité sociale. Certes, il est libre d’agir comme il lui plait, la loi le lui permet. Mais même la liberté ne peut pas être sans contrepartie.

Chacun vit avec sa conscience. Mais où est la conscience devant un tel choix à l’heure où le salaire moyen des français est inférieur à 1800€ par mois, où le chômage frôle les 10% et où la crainte de plus de la moitié de la population est en premier lieu de se retrouver en dessous du  seuil de la pauvreté.

Dominique Baud

 

12/09/2012

La question

La question qui serait à lui poser avant tout serait :

Vous gagnez……. Millions d’euros par an, mais pouvez-vous nous dire ce quel est le réel montant de votre impôt….

Mieux, pouvez-vous nous montrer votre dernière feuille d’imposition…

Le seul moyen de se rendre compte et de faire des comparaisons.

Mais….secret d’état ?

Vous avez compris que je parlais de celui qui veut devenir Belge mais assure qu’il continuera à payer ses impôts en France… Pour combien de temps ?

Dominique Baud

27/01/2012

Qu’est-ce qu’on attend ?

 

Au lieu de continuer à épiloguer sur ses dettes fiscales, qu’on lui saisisse donc sa maison des Yvelines, il perdra peut-être l’envie de donner des leçons de « socialisme » à tous ceux qui veulent y croire.

Car, toute personnalité préférée des français qu’il soit, il semble qu’en terme de civisme et d’éthique, il y aurait à dire.

Pour mémoire, en 2006, il devait 1.037.827€ aux impôts, dettes des années 1993 et 1994. Et contre toute logique, le tribunal administratif saisi, qui pourtant lui a donné tord, a néanmoins réduit sa dette à 500.000€.

En ultime recours, c’est le conseil constitutionnel qu’a saisi Yannick Noah, vous l’aviez reconnu, et c’était en septembre. Qu’attend t-on depuis 4 mois, pourquoi n’a-t-il pas encore payé, pourquoi n’a-t-on pas encore saisi ses biens ?

En France on avoue qu’il y a de très nombreuses fraudes fiscales et sociales… Mais on n’arriverait pas à les enrayer, à trouver les coupables.

Pourtant, ce ne devrait pas être si difficile.

Je n’ai pas pour habitude d’étayer mes propos d’anecdotes personnelles..Mais aujourd’hui, je vais le faire car c’est très significatif. J’ai reçu il y a une semaine, une lettre des allocations familiales m’expliquant que leur service avait fait une erreur en continuant à me verser 336€ par mois depuis septembre, alors même que mon 3ème enfant a eu 18 ans. En effet, avec 5 enfants dont 3 font des études supérieures, et 2 encore mineurs, l’allocation qui aurait du m’être versée aurait dû être de moins de 130€ par mois. Je ne ferai pas de commentaire sur le fond et la politique familiale très décevante. Je ferai simplement état de la manière la plus simple dont le problème sera réglé : on ne me versera plus rien jusqu’à que le remboursement du trop perçu soit réglé.

Dont acte.

Alors pourquoi n’est-ce pas aussi simple de faire payer M. Yannick Noah, alors même que cela dure depuis presque 10 ans et qu’il a usé tous les recours possibles. Et comment, a-t-on pu lui accorder à lui une exonération de sa dette de moitié, plus de 500.000 € tout de même.

Alors, on peut se moquer de lui. Mais aujourd’hui, c’est lui qui se moque vraiment de nous.

Dominique Baud

 

22/11/2011

Il ferait mieux de payer ses impôts

Les récents propos de Yannick Noah ne devraient pas surprendre. Il pratique la provocation avec une grande aisance depuis longtemps, mais en proposant la légalisation du dopage, il a dépassé les limites.  

Mais qui osera porter plainte, contre celui qui serait régulièrement considéré comme une des personnalités préférée des français.

On se demande bien pourquoi d’ailleurs. Sans doute car ils ignorent tout de ce dernier et notamment de sa situation fiscale.

De 1988 à 1993, le champion se déclarait en effet résident fiscal suisse voulant ainsi  échapper aux impôts. Mais c’était sans compter avec le fisc français, qui a estimé cette domiciliation comme étant fictive, et lui a réclamé plus d’ 1.000.000€ ramenés depuis à 500.000 €. On se demande bien pourquoi.

Et depuis, il multiplie les procédures pour ne rien payer.

Une enquête a prouvé l’existence de 17 comptes bancaires en France et 3 autres comptes non déclarés en Suisse, aux USA et aux Pays Bas. Vraiment pas de quoi penser à une volonté manifeste de dissimuler.

Débouté de son action contre l’enquête de l’administration fiscale, il a pourtant obtenu la diminution de sa dette de moitié.

En effet, au titre de déductions fiscales et après avoir obtenu le retrait d’une amende pour mauvaise foi, sa dette a été réduite de moitié. On se demande bien pourquoi.

Car malgré toutes ces faveurs, il a poursuivi devant le Conseil d’Etat. Mais la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale, la poursuite de l’intérêt général  lui ont donné tord et sa requête a été rejetée.

Et dans le même temps, au lieu de condamner, le ministre des sports se déclare «  tout à fait détaché de cette affaire…. Reconnait qu’il chante très bien… et déclare qu’il serait très heureux de le recevoir ».

Un malheureux électeur de gauche poursuivi par des méchants inspecteurs, et qui aurait pourtant gagné plus de 3,8 millions rien qu’en 2010.

Pourtant, il devrait y avoir une solution : saisir sa résidence des Yvelines et la revendre.

Imaginez seulement…  que cela vous arrive à vous… Vous devez… 1.000€, 2.000€, …10.000€….Nul doute que vous ne serez pas épargné….Lettre recommandée, huissier, saisie arrêt sur salaire….Mais peu de chance qu’on réduise votre dette de moitié, au mieux, elle sera étalée.

C’est sans doute une fois de plus, de l’équité à la Française. Mot galvaudé, qui ne signifie plus rien, et qui tente d’expliquer l’inexplicable, de justifier, l’injustifiable.

 Dominique Baud

 

06/11/2011

Un grand père fatigué

A méditer....

"Je suis fatigué. J’ai 75 ans. J’ai travaillé à l’école, réussi ma carrière sans l’aide de mes parents, fils d’ouvriers. Je n’en ai pas honte.

Mais je m’aperçois que tout de va de travers de plus en plus chaque jour.

Les semaines de travail étaient longues sans les 35 heures et les RTT.

C’était comme çà, on ne s’en plaignait pas vraiment.

Je n’ai pas hérité de biens substantiels, ma position professionnelle et sociale ne m’a pas été donnée non plus, j’ai travaillé pour çà.

Au soir de ma vie je suis fatigué.

Je suis fatigué de m’entendre dire que je dois partager ce que j’ai avec des gens qui n’ont pas mon honnêteté, fatigué de constater qu’en permanence, nos gouvernements, de quelque bord qu’ils soient, me prennent de l’argent pour donner à des gens trop paresseux pour travailler.

Bien sûr, je veux bien aider ceux que le sort a brutalement frappés : chômage, maladie grave.

Mais ce n’est pas le cas de la majorité des personnes concernées.

Je suis fatigué de m’entendre dire combien la France va mal, par la faute bien sûr de la droite, et aussi des socialistes (ou apparentés), millionnaires comme Mrs Fabius, Strauss-Kahn (avant la chute), Noah, Bouquet, Balasko…

Fatigué de recevoir des leçons des mêmes qui appellent de leurs voix une France ouverte à tous alors que tant d’entre eux résident à l’étranger pour ne pas payer d’impôts en France.

Dans 20 ou 30 ans, si on continue à les suivre comme on le fait déjà, nous aurons l’économie d’un pays sous développé, la liberté de la presse de la Chine, la violence du Mexique et la même intolérance que l’Iran.

Je suis fatigué du comportement hégémonique des syndicats qui ne représentent pas grand monde mais n’hésitent pas à paralyser tout le pays pour satisfaire des intérêts purement corporatistes, pour beaucoup hors du temps, sans strictement aucun souci du bien de la collectivité.

Je suis fatigué que de notre tolérance vis-à-vis des autres cultures nous amène à considérer comme normal que l’Arabie Saoudite finance chez nous des mosquées où l’on prêche la haine de l’occident avec les subsides qu’elle tire du pétrole alors qu’elle proscrit sur son sol la construction d’églises et synagogues.

Je suis fatiguée d’entendre à longueur de temps que je dois diminuer mes émissions de CO2 parce que c’est « bon » pour la planète alors que la Chine inaugure deux à trois centrales thermiques par semaine.

Je suis fatigué de m’entendre dire que notre tradition d’asile nous oblige à accepter tous les miséreux de la planète et à payer pour eux même quand ils sont clandestins ou n’ont jamais travaillé ni cotisé un centime chez nous.

Je suis encore plus fatigué de constater que nos personnages politiques de droite comme de gauche, trouvent apparemment çà très bien puisqu’ils ne font rien pour y remédier quand ils sont au pouvoir ou approuvent quand ils sont dans l’opposition.

Je suis fatigué des français prétentieux, donneurs de leçons, égoïstes, assez lâches et finalement pas sérieux.

Fatigué de devoir payer des impôts fonciers largement augmentés alors qu’on s’est privé pour payer notre maison et maintenant on paie un loyer pour l’état !

Je suis heureux d’avoir 75 ans.

Je ne verrai pas le monde que nous préparons consciencieusement par veulerie.

Mais je plains sincèrement mes descendants.

Et, si vous pensez comme moi, envoyez ce texte à tous ceux qui pensent comme vous.

Un grand père indigné".

 

 

 

 

 

06/09/2011

C’est ce qui a été annoncé… le 24 Août 2011….

Un Objectif,

Trouver un milliard d'euros d'économie en 2011 et onze milliards en 2012 pour réduire le déficit public à 3% du PIB en 2013, avec des prévisions de croissance ramenées de 1,75% du PIB, à 2% en 2011 et à 1,75% en 2012 contre 2,25% initialement prévu.

Une Promesse,

 « Ni rigueur, ni hausse d’impôts, ni perte de pouvoir d’achat… » !

Hausse des prix du tabac, de l'alcool et des sodas, 6% en octobre et à nouveau de 6% l’an prochain pour les cigarettes, 90cts par litre en sus pour les alcools forts et une taxe anti-obésité pour 2012 soit, 1 milliard d'euros en 2012.

Taxation des plus hauts revenus au-delà de 500 000 euros de revenu fiscal annuel, taxe exceptionnelle pour 2012 de 3% soit, 200 millions d'euros en 2012.

Heures supplémentaires, abattements bénéficiant aux salariés maintenus mais allégements de charges des employeurs abaissés sur les bas salaires même si maintien des exonérations au titre des heures supplémentaires soit, 600 millions d'euros en 2012.

Niches fiscales, 10% de « rabot » sur une vingtaine de niches fiscales dont la loi Scellier sur l'investissement locatif, le crédit d'impôt sur les équipements écologiques et l'investissement en Outre-mer….soit, 5,7 milliards d'euros en 2013.

Contribution sociale généralisée (CSG), suppression ou réduction de certaines dérogations soit 800 millions d'euros en 2012.

Taxation des plus-values immobilières, suppression de l’abattement de 10% par an sur les plus-values immobilières (soit exonération au-delà de 15 ans), en cas de vente d'une résidence secondaire, d'un bien locatif, de logements vacants ou de terrains constructibles, pour les ventes réalisées à compter du 24 août 2011et taxation de la plus-value à 19% (moins l’inflation constatée depuis la date d'acquisition), soit, 2,2 milliards d'euros en 2012.

Revenus du capital, taux des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine (intérêts, dividendes, assurance-vie) de 12,3% à 13,5% dès 2011. 1,3 milliards d'euros en 2012.

Complémentaires santé, taxe prélevée auprès des mutuelles de 7% sur les contrats de complémentaires santé "responsables" et de 7 à 9% sur les contrats dits « non responsables » (Les contrats de santé «responsables» sont ceux qui ne remboursent pas les franchises (1 euro par consultation, 50 centimes par boîte de médicaments...) ni les suppléments pour les consultations chez les spécialistes hors parcours de soins, et ne fixent par leurs cotisations selon l'état de santé de l'assuré) 1 milliard d'euros en 2012.

TVA sur les entrées des parcs à thème de 5,5% à 19,6%, soit 90 millions d'euros en 2012.

Hausse du forfait social, prélèvement des entreprises 6 à 8% sur les sommes versées à leurs employés au titre de l'épargne salariale soit 400 millions d'euros en 2012.

Dépenses de l'Etat, un effort supplémentaire »…estimé à 1 milliard d'euros en 2012.

Véhicules de société, les plus polluants taxés, soit 100 millions d'euros en 2012.

Impôt sur les sociétés, harmonisation des règles en matière de fiscalité des entreprises entre la France et l'Allemagne.

Quelques commentaires…En attendant le verdict final, car il n’a échappé à personne que plusieurs mesures sont déjà abandonnées, d’autres suspendues, d’autres amendées…

Un peu de concertation préalable avec les parlementaires aurait fait meilleur effet et rendu les choses plus crédibles.

S’agissant de la suppression ou réduction de certaines dérogations de prélèvements sociaux, nous restons dans l’attente d’éléments précis, de même que s’agissant de l’effort supplémentaire des dépenses de l’état, le comble.

S’agissant de la taxation des plus hauts revenus, j’opterai plutôt pour un barème progressif, par exemple, une taxe de 2% pour les revenus de plus de 360.000€ mais pouvant aller jusqu’à 10% pour ceux qui ont un revenu fiscal annuel supérieur à 5.000.000€ avec des paliers intermédiaires (par exemple, 3% au-delà de 500.000€, 5% au-delà de 1.000.000€ et 7% au-delà de 2.000.000€). Cela répondrait aux offres de certains grands patrons, ce serait plus juste et plus significatif, et rapporterait bien plus que 200 millions d'euros.

S’agissant de la hausse des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine(intérêts, dividendes, assurance-vie) de 12,3% à 13,5% dès 2011, ne pas faire de distinction en terme de montant du capital constitué conduit à taxer le « petit épargnant », celui qui fait des efforts pour gérer son budget, faire des économies, et préparer l’avenir de ses enfants et sa propre retraite comme le « gros rentier ». C’est donc très injuste d’autant que tous les ans, ce taux de prélèvement est relevé et touche donc toujours les mêmes et pas du tout éducatif… Pourquoi continuer à épargner.

Enfin, je trouve la suppression de l’abattement de 10% par an sur les plus-values immobilières en cas de vente d'une résidence secondaire abusive à plusieurs titres : son effet immédiat (24 Août 2011) mais aussi le fait qu’on taxerait ainsi la vente d’une résidence secondaire, sans distinguer celui qui n’a que cela. J’ai exprimé la même chose s’agissant de l’ISF, avec l’abattement de 30%. Ne pas être propriétaire de sa résidence principale n’est pas un choix, surtout dans une grande ville ou pour les familles nombreuses. Par contre des familles peuvent avoir l’opportunité de l’achat d’une résidence secondaire. Par ailleurs, taxer de la même manière, qui plus est en situation de crise, une vente de 3.000.000€ et de 150.000€ ne m’apparaît pas juste. Pas plus que de ne pas pondérer des travaux qui ont pu y être faits et permettre cette plus value.

En conclusion,

Une taxe exceptionnelle temporaire faible et sans pallier intermédiaire, pour les plus hauts revenus,

Des augmentations durables pour les autres,

Aucun exemple donné par les ministres et parlementaires sous prétexte que cela ne changerait pas grand-chose. Il est choquant qu’ils ne donnent pas l’exemple.

 

Quant au dossier de la dépendance… Il parait qu’il serait plus irresponsable de le traiter que de le suspendre….

Dominique Baud

22/06/2010

L'ISF rapporte de moins en moins

Ghislain de Montalembert - Figaro Magazine - 18/06/2010

« Pour la première fois depuis dix ans, le nombre de contribuables assujettis à l'ISF a baissé l'an dernier du fait de la crise et de l'exode fiscal qui se poursuit. Quant à son produit, il continue de diminuer en raison des dispositions fiscales mises en place en 2007.

En 2009,559.727 Français ont payé l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), selon les chiffres définitifs que Bercy s'apprête à communiquer dans les tout prochains jours, et que nous publions en exclusivité. Soit 6.239 assujettis en moins par rapport à 2008 ! La baisse est, certes, dérisoire (elle est même moins importante que ce que laissaient penser les données provisoires de Bercy, qui tablait sur 539.000 assujettis en 2009),mais elle mérite d'être soulignée: c'est la toute première en dix ans (entre 1999 et 2009, le nombre de Français payant l'ISF a plus que doublé).

Où sont passés les 6.239 contribuables qui manquent à l'appel? La crise y est pour beaucoup. En 2008, le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a chuté de 43%! Or, le patrimoine des Français les plus fortunés, plus diversifié que la moyenne, compte une part importante de valeurs mobilières. Au 1er janvier 2009 (date de référence de la déclaration qu'ils ont remplie en juin 2009), ils étaient tout simplement un peu moins riches.

Autre explication, mais qui n'explique qu'une partie de l'énigme: l'exode fiscal des grandes fortunes s'est poursuivi, malgré le renforcement du dispositif du bouclier fiscal en 2007 (seuil de déclenchement à 50% des revenus au lieu de 60%, prise en compte de la CSG et de la CRDS dans le calcul). En 2008 (dernier chiffre disponible), 821 Français, soit 107 de plus qu'en2007, ont préféré se délocaliser sous des cieux plus cléments (pour 312 retours vers l'Hexagone) plutôt que de régler un chèque jugé trop confiscatoire au Trésor public. La France paye le prix de son exception: elle est le seul pays européen où subsiste encore un impôt sur la fortune! Et les exilés fiscaux ne seront- ils pas plus nombreux encore à l'avenir, alors que, première entaille au bouclier fiscal, une augmentation de la fiscalité sur les revenus du capital est envisagée pour combler le déficit des régimes de retraite, ainsi qu'un prélèvement supplémentaire qui frappera les ménages assujettis à la plus haute tranche d'impôt sur le revenu? «C'est fou le nombre de clients qui nous consultent sur les possibilités d'expatriation en ce moment!» confie un banquier privé. Autre phénomène tout aussi remarquable: la chute du rendement de l'ISF depuis trois ans:4,031 milliards d'euros en 2007, 3,810 milliards en 2008, 3,266 milliards en 2009. Soit une dégringolade de 17% pour cette seule année, beaucoup plus significative que la baisse de 4% du patrimoine net taxable à l'ISF des assujettis, passé de 987.069 euros en 2008 à 947.944 euros en 2009 ( 7,7% pour le seul patrimoine mobilier taxable, +1,4% pour l'immobilier).

A cela, deux explications. La première est à chercher du côté du bouclier fiscal, même si ce dernier n'a concerné que 16.350 contribuables l'an dernier, leurs impôts payés en 2008 dépassant 50% de leurs revenus de 2007. Soit un manque à gagner pour les finances publiques de 585 millions d'euros, légèrement supérieur à celui constaté un an plus tôt (578 millions d'euros pour 18.893 bénéficiaires du bouclier fiscal).

Deuxième explication: la montée en puissance des allégements fiscaux destinés à inciter les contribuables à investir dans les petites et moyennes entreprises (PME). Transformer les assujettis à l'ISF en «business angels»:c'est l'idée du dispositif mis en place par la loi Tepa du 21 août 2007, qui permet aux contribuables de déduire entre 50 et 75% de leur investissement réalisé dans les PME durant l'année écoulée, selon le mode d'investissement choisi (en direct ou via une holding via un FIP, un FCPI ou un FCPR). En 2009, 83.847 contribuables ont saisi cette opportunité, préférant donner leur argent aux PME plutôt qu'à l'Etat.«Le dispositif rencontre un vrai succès, se félicite-t-on à Bercy. Mais les gens veulent savoir où ils mettent leur argent: ils privilégient les investissements en direct.» Au total, grâce à cette mesure plutôt bien accueillie par l'opinion publique, les assujettis à l'ISF ont investi dans les PME 1,1 milliard d'euros en 2009, pour un montant total de réductions d'impôts déclarées de 773 millions d'euros. Une somme à laquelle il convient d'ajouter 54 millions d'euros correspondant aux réductions accordées aux 27.404 contribuables ayant fait le choix de verser leur ISF au profit d'un organisme d'intérêt général (fondation, association reconnue d'utilité publique...). Autant d'argent dont l'Etat s'est privé en 2009, au nom de la survie des PME et de la solidarité ».

Un impôt sur l’impôt qui coûtait déjà plus cher à récolter, que ce qu’il rapportait. Et aujourd’hui, cet écart se creuse encore.

Alors pourquoi pas faire enfin le pas de le supprimer ?

Dominique Baud

 

29/03/2009

Du bien fondé du Bouclier Fiscal…

lechatriche.jpgSon but, plafonner à 50% des revenus le montant des impôts. Il est vrai que donner à l’état 50% de ses revenus est intolérable.

Son but, faire rentrer en France, les riches contribuables qui ont fui à cause de l’impôt.

Raté, les riches contribuables ne sont pas rentrés et une poignée de très très riches se partagent des remboursements.

Alors oui, je soutiens ceux qui veulent suspendre cette mesure du fait de la crise.

Alors oui, j’irai même jusqu’à soutenir ceux qui voudraient le supprimer, la crise économique terminée et supprimer dans le même temps l’ISF, impôt plus coûteux que rentable et qui sanctionne de plus en plus de français.

 

Dominique BAUD

04/09/2008

L’intérêt de l’ISF ?

h_4_isf.thumbnail.gifSatisfaire une idéologie (rappelez-vous, François MITTERAND, 1981, il faut faire payer les riches…Il faut taxer le CAPITAL… Il faut surimposer les signes extérieurs de richesse. Mais souvenez-vous …  « Les œuvres d’art…du moins certaines bien ciblées » on les a exclues) : Un impôt sur mesure.

 

Le maintenir aujourd‘hui est de l’hypocrisie.

C’est de la démagogie, surtout lorsque l’on sait qu’il coûte plus cher à récolter que ce qu’il rapporte. D’autres l’ont déjà dit et écrit. En 2000 déjà, pour un gain de 12,5 milliards de francs de récolte, on prévoyait 25 milliards de rentrées fiscales en moins du fait de cet impôt.

J’approuve les propos de Laurence PARISOT et de Marc TOUATI, économiste, et j’espère qu’ils seront entendus (20 minutes de ce jour)

Alors, on attend quoi?

Que les autres pays européens donnent l’exemple? Mais c’est déjà fait depuis longtemps, tous gouvernements confondus.

 

En France, les envolées des prix de l’immobilier en a augmenté le nombre des redevables de façon importante et de nombreux foyers ont été touchés.

Mais, y exclure la totalité ou une partie de la résidence principale, serait particulièrement injuste car cela distinguerait les contribuables entre eux et en fonction du choix ou des opportunités de leurs investissements.

L’excuse de la conjoncture économique mauvaise est une fausse excuse.

Rien à voir avec ceux qui ont bénéficié du bouclier fiscal (d’ailleurs qui sont-ils et quel montant de remboursement sur combien de personnes ?)

Et quitte à continuer dans les disparités de traitement des contribuables, il n’y a qu’à maintenir tous ceux qui ont bénéficié du bouclier dans l’ISF et en sortir les autres.

Un moyen simple, si on refuse toujours de le supprimer, on peut alors en relever significativement le seuil, par exemple à 4.000.000 d’euros.

C’est la leçon que l’on peut tirer du document joint et qui date de 2004, où l’on s’aperçoit que sur 333.000 redevables, 317.000 représentent seulement 52,3% du montant récolté qui était de 2.65 milliards d’euros.

Et je suis sûre qu’en 2008, les chiffres sont encore plus significatifs.

 

A revenu égal, celui qui achète un bien immobilier ou qui en reçoit un en donation ou héritage est très vite pris dans le piège de l’ISF.

A revenu égal, on promet à celui qui fait ou a fait des efforts pour épargner, qui veut prévoir son avenir et celui de ses enfants, d’être demain celui qui sera taxé.

Alors oui, à un engagement d’une vraie baisse générale des impôts et taxes. Mais arrêtons de jouer aux chaises musicales. Les pigeons, ce sont toujours les mêmes.

 

Et qu’il est détestable de lire le commentaire d’un homme politique à ces contestations quant au choix du financement de cette mesure : « Quand on ne sait pas quoi dire, on parle des classes moyennes… »

 

A bientôt dans notre prochaine rubrique proposé par 1984, pour continuer à proposer des sources d’économies et donc de financement.

 

Dominique BAUD

16/03/2007

Nous le pouvons si nous le voulons !

Une solution pour le logement…
Le logement devient la première préoccupation des familles françaises.
Ma proposition : déduire du revenu imposable la moitié du montant des loyers ou des remboursements d'emprunts, majorée de 25 % par personne fiscalement à charge.

Une fiscalité plus équitable…
Les Français vivent une disparité réelle devant l’impôt, entre ceux qui vivent des revenus de leur travail qui sont imposés et d’autres, d’aides sociales du même montant, qui ne le sont pas.
Ma proposition : A revenu égal, imposer chaque français sur ce qu'il perçoit, que ce soit au titre de son travail ou d'aides sociales versées par l'Etat.

Un soutien aux familles…
Avec l’allongement de l’espérance de la vie et donc de la durée de la retraite, il devient primordial d’encourager les familles de 3 enfants et plus.
Ma proposition : Attribuer à chaque famille une part fiscale dès le premier enfant, majorée d'une demi part supplémentaire au 3ème enfant, et permettre aux parents de percevoir les allocations familiales jusqu'aux 25 ans du jeune encore à charge.