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01/06/2010

Décryptage, comme promis…

J’ai publié hier un article du Monde.fr, qui bien qu’assez explicite, mérite encore mieux.

Emarger, sitôt arrivés en séance, à la fois sur la feuille de présence du Conseil Municipal et du Conseil Général, permet aux élus d’être considérés comme présents.

Cela signifie que, lorsqu’il est écrit que « 70 des 163 conseillers de Paris affichent déjà 4 absences sur 22 conseils municipaux et généraux » depuis mars 2008, lors de ces 4 séances, ils ne sont pas venus du tout, sur les deux jours mensuels au cours desquels l’assemblée se réunit.

Par ailleurs, il est important de dire que l’assiduité, contrairement à ce qu’affirme Ian Brossat, Président du Groupe Communiste, ne peut se mesurer qu’avec un nombre d’émargements. En effet, certains Conseillers de Paris ne font que passer, 5, 10, 15 minutes, le temps de signer et de se montrer. Je doute que cela corresponde à leurs engagements de campagne.

Deux ministres, des comédiens, des députés, des sénateurs font partie de ceux qui brillent par leurs absences répétées. Deux d’entre eux ont même prétendu devenir Maire de Paris. Des noms connus, qui font vendre mais en quoi Paris les intéresse t-il ? Et pourtant, lorsqu’il s’agit d’être candidats, ils sont toujours là, et c’est à qui sera plus légitime (Cf. Le Parisien de ce jour, 30 mai 2010).

Mais aussi des conseillers de Paris qui au fil des mandatures sont toujours candidats, toujours réélus, mais toujours aussi absents. Finalement être absents, silencieux serait un gage de réélection, le comble ! Si les électeurs pouvaient enfin en prendre conscience, ils feraient sans doute un autre choix.

Alors, je salue les tentatives du Maire de Paris de vouloir sanctionner financièrement les élus absents. Il serait d’ailleurs intéressant de rajouter à cette comptabilité, les absences, et ce sont toujours les mêmes, aux commissions préalables au Conseil de Paris, aux Jury de crèches, d’écoles et autres chantiers, aux conseils d’administration, conseils d’école…

Il est « bien beau » de leur trouver des excuses expliquant qu’ils ne peuvent être partout à la fois et que leur voix est si importante, qu’à son moindre son, même 5 minutes sur deux ans, on oublie ce manque total d’assiduité.

Car si l’assiduité en séance plénière n’est pas en soi le seul témoin de l’activité d’un élu, il s’avère que ceux qui sont absents en séance, sont souvent aussi absents partout ailleurs, sauf parfois devant la presse.

Je crois qu’il est possible, utile, voire même indispensable d’avoir une activité professionnelle tout en assumant une fonction d’élu, pour autant, on doit savoir s’organiser, partager son temps, respecter les électeurs qui nous ont fait confiance. Ou alors, il faut savoir démissionner ou faire le choix de ne pas se présenter.

Ce défaut d’assiduité s’assimile à un défaut d’intérêt ce qui pour moi est encore plus grave lorsqu’on est dans l’opposition.

Parole de témoin…, car les mandatures se suivent et malheureusement se ressemblent.

Dominique Baud

30/06/2007

Le peuple répond …

d507500b189f6a8e3be46daa00a95002.gifUn sondage d’hier, sur les ondes de RMC donnait plus de 86% de personnes favorables à ce que des sanctions financières soient appliquées en cas d’absentéisme des députés à l’assemblée nationale.

Ce résultat est tout à fait cohérent. Pourquoi les élus seraient-il les seuls à ne pas avoir de comptes à rendre et notamment en terme de présence et d’interventions.

On ne devient pas député par hasard, on le veut, donc il est essentiel d’assumer la totalité de sa fonction et de rendre des comptes régulièrement à ceux qui vous ont élu.

Etre présent et actif quand on a une fonction exécutive pour moi devrait aller de soi. Mais être aussi présent lorsqu’on est élu d’opposition me parait essentiel lorsqu’on se bat vraiment pour ses convictions, sa ville, son département, sa région et son pays, et sans doute encore plus lorsqu’on siège au sein d’une collectivité.

Ceux qui me connaissent savent qu’il n’y a là dans mes propos, ni rancune, ni nouveauté. J’ai toujours dit que j’étais pour une vraie réforme qui valorise ceux qui travaillent, ceux qui sont présents, ceux qui reçoivent personnellement à leurs permanences… Bref, ceux qui aiment la fonction dans son ensemble et non pas ceux qui n’attendent qu’honneurs et avantages.

Maintenant je vais répondre dans cet article à celui qui signe 15ème et m’adresser personnellement à lui et à lui seulement, et ensuite qu’il sache (et je sais qui il est… que plus aucun message de lui , sous ce pseudonyme ne passera sur mon blog, et que s’il change de nom, je le reconnaîtrai vite…).

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