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28/11/2011

Démocratie à revoir

C’est aujourd’hui qu’Hervé Morin avait décidé de se déclarer officiellement candidat à l’élection présidentielle de 2012. Donc acte.

Quelque soit mon vote les 22 avril et 6 mai prochains, il y a une chose auquel je tiens, c’est le respect de la démocratie. Et la démocratie, c’est pouvoir se présenter à une élection dans notre pays, c’est avoir le choix de soutenir officiellement un candidat,  sans risquer menaces, représailles ou sanctions.

Mais il apparait que nous évoluons bien mal dans ce domaine.

Mais la peur n’évite pas le danger, et de telles manifestations risquent d’avoir des effets très contreproductifs.

Il y a tout d’abord cette exigence des 500 signatures pour pouvoir se présenter. C’est la loi, soit, donc il faut la respecter.

Mais alors une question me vient immédiatement à l’esprit, à savoir, est-ce qu’on peut payer pour ne pas la respecter, comme la loi sur la parité… ?

Inutile de vous préciser à nouveau (je me suis souvent et depuis longtemps exprimée sur ce sujet) combien je suis hostile à de tels procédés et à ce que je considère comme des détournements de la loi, même si de fait, ils sont validés dans le texte.

Il semblerait à ce jour que certains candidats aient du mal à obtenir leurs signatures, Les signataires ont peur de perdre une prochaine investiture, des crédits ou autres soutiens pour leur commune…Car en effet, une fois les signatures obtenues, le nom des signataires est publié au journal officiel.

Je ne peux que m’insurger contre cela. C’est pourquoi d’ailleurs, élue en 2007, j’ai donné ma signature à Nicolas Dupont Aignan, lui expliquant qu’il y aurait peu de chance que je vote pour lui (même si je partage bon nombre de ses convictions) mais que je considérai normal de l’aider à remplir les conditions pour se présenter. Cela n’aura pas suffit en 2007, nous verrons en 2012…

Mais l’actualité de ce jour a aussi relaté que l’UMP menaçait les députés du nouveau centre qui soutiendraient Hervé Morin, de leur opposer un candidat UMP lors des législatives de juin prochain.

J’espère vivement que cette information est du zèle de journaliste et qu’on ne l’entendra pas dans les jours des orateurs habituels …

Car souvenez-vous en 1995… 2 candidats aux présidentielles…. Souvenez-vous de qui a soutenu qui… et des conséquences que de telles sanctions auraient sur des personnalités bien accrochées à leur poste aujourd’hui.

Dominique Baud

 

24/09/2007

Réforme des Institutions… Des propositions

 

1bb53f7f70af789feffc4a52d86fdddb.jpg« Ce ne sont pas les bonnes intentions qui font une bonne politique, ce sont les bonnes institutions »

C’est ainsi que Gérard LONGUET a introduit ce mercredi 19 septembre, un débat organisé par le Nouveau Centre et les Réformateurs sur la réforme des institutions, animé par Arnaud ARDOUIN, et avec la participation de Philippe HOUILLON, Arnaud MONTEBOURG, Hervé MORIN, Patrice MAYNIAL, Pascal PERRINEAU, Jean-Christophe LAGARDE et Bastien FRANCOIS.

Il en ressort un certain nombre de constats :

- Le quinquennat sec déséquilibre les institutions. Les élections législatives sont alors anesthésiées par l’élection présidentielle.

- On constate une vraie faiblesse de la démocratie participative, de l’efficacité, de la représentativité du Parlement, et du droit du parlementaire de la majorité de pouvoir parler librement avec ses ministres.

- Le non cumul de mandat n’est pas suffisant, mais c’est indispensable. Mais, on peut aussi envisager deux mandats non exécutifs et des sanctions financières en cas d’absentéisme.

- Le mode de scrutin n’est pas représentatif sans une dose de proportionnelle.

- La société civile est sous représentée (en 2002, à l’assemblée Nationale, 40% de fonctionnaires, or, ils sont 11% de la population active)

Et une conclusion :

Ce n’est pas l’exécutif qui est trop fort, c’est le législatif qui est trop faible.

 

La conclusion de ce débat reviendra à Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre :

Il faut dégager un courant parlementaire. L’objectif n’est pas d’affaiblir le pouvoir exécutif, mais de renforcer la démocratie et le rôle du parlement. Il propose donc :

- Plus de cumul des mandats

- Limitation du cumul des mandats dans le temps afin d’oxygéner la politique

- La politique comporte des risques, et ce doit être le cas même pour les fonctionnaires.

- Il faut modifier le mode du scrutin et introduire une dose de proportionnelle.

- Il faut un contrôle des nominations faites par le gouvernement.

- Il faut réfléchir à l’utilisation du 49-3

 

Personnellement, je pense qu’on pourrait aller au delà :

- Des sanctions financières pour les parlementaires absents en séance

- Une limitation d’âge avec interdiction de compenser par une amende

- Un respect de la parité, sans possibilité de compenser par une amende

- Revoir les règles du CSA, pour une équitable promotion de tous les candidats et pas seulement ceux choisis par les partis politiques

- Interdire à un élu de se présenter à une élection s’il a déjà deux mandats ou alors l’obliger à démissionner avant de l’un d’eux.

- Comptabiliser les votes blancs et en tirer les conséquences sur la validité du vote.

 

Et puis avec humour, mais aussi beaucoup de sérieux, Messieurs, avec 52% d’électrices vous serez plus crédibles lorsque vous associerez les femmes, y compris sur la tribune.

 

Dominique BAUD
Conseiller de Paris