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03/01/2012

Sauvetage… A quel prix ?

Sur toutes les ondes aujourd’hui, on parlait du sauvetage de la société Sea France par ses salariés…Un projet de création d’une scop (société coopérative ouvrière de production), soutenu par le gouvernement.

Ce projet était hier largement dénoncé par le ministre des transports, alors même qu’aujourd’hui ce dernier en expliquait les bienfaits au moyen d’un montage dont il est difficile d’en comprendre les méandres...

…Prévoir la liquidation pour que les salariés puissent toucher des primes non négligeables, qui pourraient être réinvesties dans la coopérative… Leur donner les moyens de le faire…quand on sait qu’il manque 40 à 50 millions d'euros pour boucler le budget ….Demander à la SNCF propriétaire de SeaFrance  de mettre en place une indemnisation «supra-légale exceptionnelle» en faveur des salariés licenciés.

J’avoue que tout cela m’interpelle à plusieurs titres :

La satisfaction, bien sûr à l’idée du sauvetage de nombreux emplois, …mais aussi du scepticisme quant à la validation de ce montage qui pourrait à terme être remis en cause par… la commission européenne

Mais surtout, que penser d’une aide financière  des salariés de seaFrance, par des indemnités hors du commun qu’ils pourraient réinvestir dans ladite coopérative… sans risquer des accusations de discrimination par rapport à tous les autres salariés licenciés tous les jours. Ce d’autant qu’il semblerait que cette filiale de la SNCF n’en soit pas à son premier renflouement.

Sans faire preuve de pessimisme à outrance, j’ai des doutes sur la viabilité d’un tel projet, à supposer que je le trouve équitable.

Dominique Baud

 

05/08/2008

Une pratique d’un autre temps : distribution de l'écrêtement des élus.

gain des élus.jpgJe suis déjà intervenue sur le sujet lors de la dernière mandature, découvrant cette pratique puisqu’elle faisait l’objet d’une délibération votée en conseil de Paris.

Un récent article du Parisien (copie jointe) a interpelé bon nombre de nos concitoyens…

De quoi s’agit-il ? C’est la loi qui fixe un plafond pour les indemnités des élus. Ce dernier est de 8.547 euros. Pour cause de cumul de mandats, certains élus, en cumulant les indemnités, dépassent ce plafond.

On pourrait imaginer que ce trop perçu retourne obligatoirement dans les caisses de l’état. Et bien non, les élus peuvent décider de reverser ce surplus au profit d’un ou de plusieurs élus de leur choix, sous réserve qu’ils perçoivent déjà une indemnité. C’est ainsi que bon nombre de Conseillers de Paris, qui sont aussi Maires d’arrondissement ou Parlementaires, reversent des sommes souvent non négligeables au profit des élus de leurs choix. Sur Paris, ce sont les conseillers de Paris et les adjoints aux Maires d’arrondissement qui peuvent en bénéficier.

Un bon moyen de s’assurer de la fidélité sans condition des heureux bénéficiaires qui deviennent ainsi redevables.

Encore une réforme qui serait sans nul doute plébiscitée par les électeurs s’ils étaient informés et qui n’est pourtant pas près de voir le jour.

 

Dominique BAUD

 

Petits cadeaux entre élus (Sébastien Ramnoux| lundi 07 juillet 2008 | Le Parisien )

Certains élus perçoivent trop de revenus et doivent en reverser une partie. Comment se fait la répartition ? A droite ou à gauche, les règles du jeu différent.

UNE FORMULE mystérieuse fait l’objet de plusieurs votes aujourd’hui au Conseil de Paris : l ‘« écrêtement » . Un mot complexe qui recouvre une pratique bien peu connue du grand public qui se déroule une seule fois en début de chaque mandat après les élections : « Ecrêter », cela consiste, pour un élu qui perçoit trop d’indemnités, à en céder une partie à un autre élu de son choix… Un ami de préférence.

« Sinon le trop-perçu est perdu »

La loi fixe un plafond pour les indemnités de nos élus à 8 547 € brut par mois. Mais certains dépassent ce plafond quand ils cumulent plusieurs mandats et donc plusieurs indemnités.

C’est le cas des députés ou sénateurs qui sont aussi conseiller de Paris ou maire d’arrondissement. Soit dix élus à droite et huit à gauche (lire encadré). « La loi oblige à reverser à d’autres élus, sinon le trop-perçu est perdu », explique François Dagnaud, adjoint (PS) de Delanoë chargé de la vie du Conseil de Paris.

Aujourd’hui, le Conseil va donc valider les propositions d’écrêtement de dix élus de l’UMP et du Nouveau Centre. La droite a préféré la solution « individuelle » : chaque parlementaire a choisi à qui il allait faire ce joli cadeau pour les six années à venir. Président du groupe UMP au Conseil de Paris, Jean-François Lamour avait suggéré à ses collègues de « reverser plutôt à des élus de droite présents dans des arrondissements de gauche, dans l’est de Paris ». Il n’a pas été très entendu : Jean Tiberi donne ainsi les 2 600 € mensuels qu’il perçoit en trop entièrement à une de ses fidèles dans le Ve , Chantal Bach. Idem pour Françoise de Panafieu, qui offre 1 300 € à son directeur de campagne, élu du XVII e, Richard Stein. Seuls le député Philippe Goujon et la sénatrice Catherine Dumas ont suivi la consigne en reversant à plusieurs élus d’arrondissement de gauche.

Situation cocasse : Jean-François Lamour a décidé de donner une partie de son écrêtement, 250 € par mois, à Lynda Asmani, la fougueuse jeune élue du X e qui n’a pas hésité récemment à le couvrir de reproches sur sa gestion du groupe UMP ! « J’avais décidé ça avant, s’en amuse l’ancien champion olympique de sabre. Je me voyais mal lui retirer maintenant, ça aurait fait mauvais joueur. »