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30/03/2013

La brèche est ouverte

En 2008, la crèche Baby Loup licenciait une employée voilée. Et voilà qu’il y a une semaine, la cour de cassation a annulé ce licenciement.

Motif, Il constituait une discrimination en raison des convictions religieuses.

On évoque le fait que cette crèche soit gérée par une association de droit privé, mais on oublie que pour fonctionner, elle reçoit très largement des subventions publiques.

Et puis quoi, les écoliers, collégiens et lycéens devraient être protégés par ce principe de laïcité et non les petits de 3 mois à 3 ans.

Si  ce n’est pas de la discrimination !!!

J’approuve les propos tenus ce soir sur BFMTV par Jeannette Bougrab. La laïcité est un principe constitutionnel et à ce titre, il n’est pas discutable et contrairement à ce qu’a laissé entendre le président de la république, il n’y a pas de négociation à avoir, la loi doit s’appliquer.

Et ce sans compter que cette action est loin d’être désintéressée pour son auteur qui réclame 100.000€ de dommage et intérêts et qui de ce fait risque faire disparaitre cet établissement.

Et au-delà, qu’elle ouvre une brèche tout à fait dangereuse pour les entreprises privées dont le règlement intérieur interdirait encore le port de signe religieux, de voile….

Attention, danger.

Dominique Baud

03/01/2012

Sauvetage… A quel prix ?

Sur toutes les ondes aujourd’hui, on parlait du sauvetage de la société Sea France par ses salariés…Un projet de création d’une scop (société coopérative ouvrière de production), soutenu par le gouvernement.

Ce projet était hier largement dénoncé par le ministre des transports, alors même qu’aujourd’hui ce dernier en expliquait les bienfaits au moyen d’un montage dont il est difficile d’en comprendre les méandres...

…Prévoir la liquidation pour que les salariés puissent toucher des primes non négligeables, qui pourraient être réinvesties dans la coopérative… Leur donner les moyens de le faire…quand on sait qu’il manque 40 à 50 millions d'euros pour boucler le budget ….Demander à la SNCF propriétaire de SeaFrance  de mettre en place une indemnisation «supra-légale exceptionnelle» en faveur des salariés licenciés.

J’avoue que tout cela m’interpelle à plusieurs titres :

La satisfaction, bien sûr à l’idée du sauvetage de nombreux emplois, …mais aussi du scepticisme quant à la validation de ce montage qui pourrait à terme être remis en cause par… la commission européenne

Mais surtout, que penser d’une aide financière  des salariés de seaFrance, par des indemnités hors du commun qu’ils pourraient réinvestir dans ladite coopérative… sans risquer des accusations de discrimination par rapport à tous les autres salariés licenciés tous les jours. Ce d’autant qu’il semblerait que cette filiale de la SNCF n’en soit pas à son premier renflouement.

Sans faire preuve de pessimisme à outrance, j’ai des doutes sur la viabilité d’un tel projet, à supposer que je le trouve équitable.

Dominique Baud

 

12/04/2011

Cela ne fait pas bon être le n°2

La fausse affaire d’espionnage de Renault a causé de nombreux remous dont le licenciement injuste de trois cadres.

Le rapport d’audit quant à lui, a épargné Carlos Ghosn, mais non Patrick Pelata qui a du démissionner. On lui ferait porter l’intégralité de la responsabilité de cette affaire. Et même si on projette parait-il de lui confier d’autres responsabilités dans le groupe, peu importe qu’il est été semble t-il le premier a avoir douté de cette thèse de l’espionnage, il faut un bouc émissaire.

Cette affaire est grave. Elle montre une désinvolture  particulièrement flagrante dans le service de sécurité de l’entreprise et le peu de vigilance du service juridique qui a validé les licenciements sans s’assurer de détenir de véritables preuves.

Et dans combien d’entreprises vit-on régulièrement ce genre de dysfonctionnements ou de pressions qui mettent à mal leur fonctionnement. Mais chut… il ne faut pas le dire… Sinon…

Carlos Ghosn qui est déjà le patron le mieux payé du CAC 40 pourrait peut-être même être augmenté… Au point où on en est… Un exemple pour la jeunesse.

Dominique Baud

 

16/03/2011

Pas besoin de s’extasier

Trois cadres licenciés pour espionnage, salis publiquement…. Et on s’aperçoit que finalement il y a des doutes quant à leur culpabilité, puis qu’en réalité, ils ne sont coupables de rien.

Un ancien cadre, licencié il y a 2 ans, voit des similitudes entre cette histoire et son dossier et demande à son tour des comptes, même s’il reconnait que Renault ait pu être abusé.

Et voilà qu’hier, M. Carlos Ghosn, au journal de TF1, fait des excuses publiques et à titre de réparation, explique qu’il ne touchera pas ses primes (1.600.000€) ni de stocks options pour 2011, et qu’il en sera de même pour Monsieur Pelata,  dont il a refusé la démission.

Quant à lui, pas question de démission. Il ne doit des comptes qu’à son conseil d’administration qui l’aurait confirmé très largement à son poste.

Et à la radio, certains s’extasient, font un parallèle avec les hommes politiques qui font des erreurs, ne s’excusent jamais, ne démissionnent que très rarement…. Carlos Ghosn s’est excusé publiquement, a expliqué que des leçons seraient tirées de cette situation regrettable, et accepté d’être moins rémunéré cette année. Donc tout va bien…

Faible prix face à l’affront public subis par lesdits salariés et leur famille.

Nous n’avions pas besoin de cette affaire pour savoir que le seuil d’erreur pour virer un salarié, voire même comme en l’état trois cadres de direction est XX fois supérieur à celui qui pourrait permettre le départ d’un PDG, payé plus de 9.000.000€ en 2009. Mais tout de même…

Dominique Baud