Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/03/2011

On ose encore parler de parité…

Ce matin, sur France info, j’entendais un commentaire de journaliste sur le petit nombre de candidates aux cantonales.

Ce constat ne me surprend plus, mais il serait tant de corriger les conclusions hâtives qui consistent à expliquer cette situation par le soi disant peu d’intérêt des femmes pour ces élections et pour la politique. Le discours ne change pas, pourtant la vérité est bien ailleurs.

Trêve d’excuses. Ces messieurs ne veulent pas lâcher leur mandat, on les remplace par d’autres messieurs, car ceux qui décident sont aussi des hommes. Et tant qu’on pourra payer pour éviter de respecter la loi, la situation n’évoluera pas.

C’est ainsi que  les conseils généraux sont composés d'hommes à 87 % et risquent de le rester.

En théorie cela aurait du s’arranger puisque chaque candidat doit se présenter avec un suppléant du sexe opposé. Mais comme les femmes ne sont que suppléantes, à 90%, elles ne seront amenées à siéger qu’en cas de démission ou de décès du titulaire. Belle perspective !

Mon regret c’est que bon nombre de femmes pourtant très compétentes, courageuses et volontaires se découragent dans cette cage aux lions. C’est difficile d’affronter le système dans la dissidence, alors, elles s’effacent, ne se présentent pas ou restent suppléantes. Quel gâchis. Quel mépris.

C’est ainsi que cette année, seulement 23% des candidats seront des femmes. Et combien seront élues ? Il faudrait aussi décortiquer les cantons où les partis politiques ont bien voulu leur donner l’investiture pour faire des pronostics.

Car je pense que c’est comme pour les législatives. On donne l’investiture aux femmes de préférence là où personne ne veut aller et on parachute des hommes là où la place est bonne.

Mais le monde est en train de changer et les pratiques devront aussi changer.

On fera les comptes au soir du 2è tour, mais à ce jour, une réalité incontestable : sur les 101 conseils généraux que compte la France, seulement 6 sont présidés par une femme.

Belle représentation pour 52% du corps électoral.

Dominique Baud

21/12/2010

“Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais.”

Une centaine de députés de la majorité ont déposé une proposition de loi visant à limiter le cumul de mandats d'administrateurs dans les sociétés cotées, dont le nombre maximum passerait de cinq à trois.
Le but :

«Renforcer les bonnes pratiques de gouvernance dans un souci d'efficacité, de transparence, d'indépendance, de responsabilisation, de professionnalisation, de disponibilité».
Ils jugent que l'exercice simultané de cinq mandats «peut nuire au bon exercice de chacun de ces mandats». De plus, selon eux, « limiter le nombre de mandats favoriserait la parité hommes-femmes dans les instances dirigeantes de 650 sociétés cotées ».

 Tout cela part d’intentions très avouables.

Du moins, elles le seraient si, avant de vouloir imposer des mesures à d’autres, les députés se les imposaient à eux-mêmes, ce qui ne correspondrait d’ailleurs qu’à un strict respect de la loi.

Et, ce qui vaut pour les députés vaut pour tous les élus et aussi pour les ministres.

On le voit à leur présence réduite dans les assemblées, dans les conseils d’administration…, dans le nombre de leurs interventions ou leur faible présence sur le terrain. Si ce cumul légal de deux mandats seulement était respecté (ce qui parait absurde, c’est de savoir qu’il y a une loi, et que les élus eux-mêmes ne la respectent pas…sans être sanctionnés ou démis…), on aurait, comme ils disent : « un renforcement des bonnes pratiques de gouvernance dans un souci d'efficacité, de transparence, d'indépendance, de responsabilisation, de professionnalisation, de disponibilité ».

Et oui !

Et nos ministres. Ces jours-ci, chacun d’entre vous a entendu parler du « scandale » du mediator. Sans juger le fond, attardons-nous simplement sur les commentaires visant à défendre les ministres de la santé concernés… « Ils n’étaient pas au courant… ».

Et bien il n’est pas normal d’absoudre ainsi si facilement le « chef »… sous prétexte… qu’on ne lui dirait pas tout… qu’il ne peut pas tout savoir »… Qu’il n’a pas le temps de tout faire… » Et pour cause.

Si une bonne fois pour toute on considérait que le travail d’un ministre était même plus qu’un travail à plein temps et qu’il lui est interdit de cumuler avec tout autre poste électif ou non, on réduirait inévitablement toutes ces lacunes.

 Alors, oui, mesdames et messieurs les députés, ce serait une loi tout à votre honneur mais uniquement le jour où vous vous appliquerez à vous-mêmes et à tous les vôtres les mêmes contraintes.

Et quant à votre souci de favoriser la parité, laissez-moi rire.... Si vous voulez, je peux préciser et donner tant d’exemples que vous demanderez grâce.

Dominique Baud

05/11/2009

Réforme des collectivités territoriales et Parité

Communiqué de Presse

L'Observatoire de la Parité, tire la sonnette d'alarme sur le risque important de régression pour la parité que représente le projet de loi relatif à l'élection des conseillers territoriaux.

L’Association FDS, dont je fais partie est particulièrement préoccupée par la question de la régression de la parité actuellement en France, et prépare un dossier complet à ce sujet.

 

Projet de Loi relatif à l’élection des conseillers territoriaux :

La parité mise en danger 

Mme Marie-Jo Zimmermann, Mme Michèle André et Mme Françoise Vilain , Présidentes des Délégations aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les femmes et les hommes de l’Assemblée nationale, du Sénat et du CESE, tiennent à alerter le Gouvernement sur le risque d’inconstitutionnalité du projet de loi relatif à l’élection des conseillers territoriaux.

Les rapports et études d'impact de l’Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, service du Premier ministre, montrent que dans le cadre des scrutins uninominaux, non soumis à des mesures paritaires contraignantes, les femmes sont toujours sacrifiées par les formations politiques. Pour rappel, toutes les assemblées concernées par le scrutin uninominal présentent des résultats déplorables en matière de démocratie paritaire. Au lendemain des élections on comptait 87,7% d’hommes au sein des conseils généraux, pour 12,3 % de femmes en 2008, alors que le scrutin de liste à la proportionnelle, avait  permis, en 2004 , l’élection de 47,6% de conseillères régionales.

Le projet de loi n° 61 (2009- 2010 ) « relatif à l’élection des conseillers territoriaux », prévoit l’élection de 80 % des conseillers territoriaux au scrutin uninominal majoritaire à un tour, dans le cadre de cantons, et de 20 % des conseillers territoriaux sur des listes départementales. Il présente un risque important de régression en matière de parité entre les femmes et les hommes. Il aura pour conséquence quasi-mécanique d’exclure les femmes des responsabilités départementales et régionales[i] et remet en question la parité des exécutifs régionaux pourtant garantie par la loi de janvier 2007 .

L’argument avancé d’un élargissement du régime électoral paritaire, aux communes de 500 habitants et plus, présenté comme une sorte de mesure « compensatoire » ne saurait être recevable. Bien au contraire, il risquerait de laisser penser qu’il s’agit de renvoyer les femmes aux tâches communales pendant que les hommes s’occupent des affaires d’importance territoriale.

Si l’écriture de l’article 1er de notre Constitution a conduit le Conseil constitutionnel à considérer, en 2003 , qu’il était « loisible » au législateur de favoriser « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions électives »[ii], il demeure que l’ensemble des données statistiques objectives, recueillies depuis, démontrent que le choix du scrutin uninominal pour désigner 80 % des conseillers territoriaux ne sera pas une mesure sans conséquence : cela défavorisera au contraire cet « égal accès », qui faisait, jusqu’à ce jour, la force de la vie démocratique régionale. C’est bien en ce sens que cette mesure pourrait être en violation d’un principe de valeur constitutionnelle.

Il est de la responsabilité des Délégations aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes d’être vigilantes sur ces questions. Il revient au Gouvernement et au Parlement de préconiser des mesures nécessaires au respect de cette exigence démocratique.


[i] Le calcul de projection prend en compte les proportions de femmes et d’hommes élus dans les conseils régionaux et généraux : respectivement 47,6 % de femmes élues au scrutin de liste (en 2004 ), pour seulement 12,3 % élues au scrutin uninominal (en 2008 ). Sur cette base, nous pouvons anticiper : 9,5 % de femmes et 10,5 % d’hommes élus au scrutin de liste en 2014 , pour 9,8 % de femmes et 70,2 % d’hommes élus au scrutin uninominal. Soit un total de 19,3% de femmes pour 80,7% d’hommes parmi les conseillers territoriaux, en 2014 .

 

Projection F-H aux élections territoriales de 2014 , selon le mode de scrutin

 

Scrutin de liste

(Avec contrainte paritaire sur

projection élections régionales 2004

= 47,6 %F – 52,4 %H)

Scrutin uninominal

(Sans contrainte paritaire sur

projection élections cantonales 2008

= 12 ,3 %F – 87,7 %H)

Total

Femmes

9,5%

9,8%

19,3%

Hommes

10,5%

70,2%

80,7%

Total

20%

80%

100%

 

 

[ii] Dans sa décision n° 2000 - 429 DC du 30 mai 2000 , le Conseil constitutionnel déclare que, à la suite de la révision constitutionnelle opérée l’année précédente, il est désormais « loisible » au législateur d’intervenir pour favoriser l’égal accès. L’intervention étant, par principe, facultative, le législateur peut, lorsqu’il réforme un mode de scrutin, supprimer ou limiter certaines garanties de l’égal accès sans les remplacer nécessairement par des garanties équivalentes (décision n° 2003 - 476 DC du 24 juillet 2003 , concernant la Loi 2003 - 697 du 30 juillet 2003 portant réforme de l'élection des sénateurs). 

 

14/06/2008

Vérité


« La calomnie est en politique moins gênante que la manifestation de la vérité. »
Charles PEGUY (Ecrivain Français 1873-1914)


Le mois de Juin est propice aux rencontres : les jours sont plus longs, les gens plus détendus, les vacances approchent…
Goûters d’anniversaire, compétitions sportives, fêtes d’école, concerts, conseils d’administration autant de moments privilégiés où à l’heure du bilan, on parle du temps qui passe avec nostalgie et on dessine l’avenir avec espoir.

Et à un moment donné ou à un autre, la politique entre dans la conversation :
« Qu’allez-vous faire maintenant… C’est vraiment dommage que tu n’aies pas été réélue avec tout le travail que tu as fourni… Vous avez été bien mal récompensée du temps que vous avez passé pour nous… Je ne comprends ton score avec tous ceux qui m’ont assuré avoir voté pour toi, et … Si tu avais accepté d’être la suppléante de Jean-François LAMOUR, tu aurais la vraie place que tu mérites au sein de la Mairie du 15ème arrondissement… ».

On me dit souvent que toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire, mais laisser colporter et s’installer de telles fausses informations est contre nature.

J’ai été confortée dans mon désir de proposer ma candidature aux élections législatives dans la 13ème circonscription de Paris, tant par les nombreux soutiens reçus dès juin 2006 qu’en lisant les déclarations du Président de la République lui-même : « là où il y aura des successions à assurer, je privilégierai les femmes et les gens issus de l’immigration » (Le Nouvel Observateur, n° du 12 au 18 janvier 2006).
Et Il est vrai, que dans mon esprit, je n’avais aucune raison d’être suppléante.
Pour autant, qui peut dire ce qui ce serait passé si le rendez-vous que j’ai souhaité et sollicité à maintes reprises auprès du candidat désigné avait eu lieu.
PERSONNE ne le sait.

Mail du 18 avril 2007

Mais une chose est sûre, le rendez-vous que j’ai demandé au candidat n’a jamais eu lieu, pas davantage que la moindre rencontre avec les représentants de la commission d’investiture, malgré mes nombreux courriers
Et JAMAIS, le candidat désigné par l’UMP ne m’a proposé d’être sa suppléante.


A ce titre d’ailleurs, si on investissait plus de femmes titulaires (et non toujours suppléantes) l’UMP n’aurait pas été sanctionnée par une amende de plus de 4.000.000 d’euros pour ne pas avoir respecté la parité.
De plus, si l’UMP n’investissait pas les quelques femmes candidates de préférence dans des circonscriptions de gauche, on aurait une représentation féminine supérieure au sein de l’Assemblée Nationale (à peine plus de 18% pour un peu plus de 52% d’électrices) et de fait une meilleure représentation de la population française.

Alors, chacun a le droit de bâtir son histoire et sa légitimité sur des faits erronés, mais à partir du moment où je suis concernée, je dois rétablir la vérité et le ferai aussi souvent que nécessaire.

Dominique BAUD

08/03/2008

8 mars 2008 : Journée internationale de la femme

1781351053.jpgChères amies, chers amis,

En ce 8 mars et ainsi que je le fais depuis de nombreuses années, j’ai une pensée pour toutes les femmes de notre pays et du monde.

J’ai une pensée pour les femmes heureuses car elles diffusent le bonheur autour d’elles, j’ai une pensée pour les jeunes filles en passe de devenir des femmes, et j’ai une pensée particulière pour toutes celles qui souffrent, qu’elles soient connues ou inconnues.

Et à l’occasion de cette veille d’élection, j’ai pour une pensée pour toutes les femmes courageuses qui se lancent dans le difficile combat politique pour nos libertés et celles de nos enfants, que ce soit en France ou dans le monde.

La place de la femme est en tout complémentaire à celle de l’homme.
La femme ne cherche pas à prendre la place de l’homme.
Mais elle a toute sa place à tous les postes, non parce qu’elle est une femme mais parce qu’elle est compétente, courageuse, et efficace.

Et bien, sachez le, en France, en 2008, dans un pays où il a fallu voter une loi sur la parité, 83,5% des têtes de liste aux municipales sont des hommes.
Et que l’on ne me réponde surtout que la raison est tout simplement qu’elles ne veulent pas s’engager.

Bonne journée à vous mesdames
Bonne journée à vous messieurs et à dimanche.

Dominique BAUD
Conseiller de Paris
Liste « Renouvellement & Proximité à Droite »
Municipales 9 et 16 mars 2008
8 mars 2008, Journée Internationale des Femmes
« Faire de la politique, c’est aimer les autres. »

11/01/2007

Les Français ne veulent plus de langue de bois….

 

Valérie PECRESSE, porte parole de l’UMP, répondait ce lundi 8 janvier 2007 aux questions des journalistes de France info sur le dossier des SDF: un blocage de l’administration sur ce dossier en cours d’être réglé depuis plusieurs mois voire même un miracle sont les explications données sur l’antenne à l’annonce des 27.100 places d’hébergement durable annoncées pour 2007.

Lorsque le journaliste l’interroge sur le regret unanime de cet ultimatum associatif, elle déclare que la société civile peut avoir un rôle… Que ce n’est pas illégitime.

Les déclarations qui m’ont quelque peu agacées, ne sont pas pour moi l’expression de la démocratie.

Pour moi, dans une démocratie, dans notre pays, le devoir des élus (élus par le peuple, je pense qu’il est bon de le rappeler) est justement d’écouter la société civile, de l’associer, d’analyser ses propositions et d’en tenir compte.

Et c’est mieux lorsque c’est en amont et non face à un ultimatum de la rue.

Une démocratie où les discours sont en harmonie avec les actes.

Une démocratie où les partis et ceux qui les représentent écoutent leurs concitoyens

Une démocratie où le partage du pouvoir ne tourne pas toujours entre les mêmes mains et où les «  jeunes talents » appelés de leurs vœux par tous les candidats, et notamment par Nicolas SARKOZY, ne se voient finalement relégués aux places dont personne ne veut.

Une démocratie où l’on donne aux femmes la place qui doit être la leur.

Valérie PECRESSE a d’ailleurs également évoqué la parité, la mixité, regrettant le faible taux de 30% à l’occasion des prochaines législatives.

En 2002 on aurait loupé le « coche » à cause de la création de l’UMP et en 2007, on ne pourrait demander le retrait de tous ces députés qui n’ont pas démérités. Cela est-il synonyme à avoir un bilan.

Le résultat affiné d’ailleurs de ces investitures est d’autant plus décevant que sur environ 150 femmes dont j’ai noté l’investiture, moins de 50 sont dans des circonscriptions dites « de droite »

On pourra donc, le 17 juin prochain apprécier la progression certaine du nombre de femmes de l’UMP élues à l’assemblée nationale.

Et que l’on ne me réponde plus, ni que les femmes «  ne veulent pas y aller », ni qu’elles préfèrent un mandat d’élu local proche du terrain…..

On ne gagnera pas la campagne présidentielle ainsi ! Pas de langue de bois !

Les Français veulent de la sincérité et des résultats concrets….. Et c’est aujourd’hui qu’ils jugent, avant de voter…

Dominique BAUD

Conseiller de Paris