Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/07/2013

Qui sont-ils

Des donneurs de leçons, des spécialistes inavoués du scrabble, ou simplement des députés qui s’ennuient à l’assemblée nationale ?

Une chose est sûre, c’est une image bien négative que donnent certains élus de la république, et malheureusement une fois de plus, lorsque les médias nous informent de leur assiduité à jouer au scrabble en plein hémicycle (photos à l’appui).

C’est grave à plusieurs titres :

-          Des donneurs de leçons qui jouent en pleine séance à l’assemblée nationale alors même que la situation est grave dans le pays.

-          Des élus de la majorité présidentielle donc de l’exécutif, soit ceux qui, pendant 5 ans feront la pluie et le beau temps dans notre pays. Et la période estivale n’a rien changé, c’est la grisaille pour bon nombre de nos concitoyens.

-          Des élus qui l’ont voulu cette place et qui non seulement ne l’assument pas mais qui plus est en veulent toujours plus…. Ce ne sont pas les derniers à cumuler.

-          Sans oublier ce qu’ils gagnent pour être normalement assidus et efficaces à leur tâche (plus de 15.000€ brut par moi, sans compter les multiples avantages liés à leur fonction).

Alors, si ces images sont vraies et nul doute quelles le soient, ces députés devraient être sanctionnés, comme le seraient n’importe quel salarié d’entreprise….

Mais ce sont les premiers à se protéger de toutes les règles qu’ils imposent pourtant aux autres.

Dominique Baud

21/12/2010

“Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais.”

Une centaine de députés de la majorité ont déposé une proposition de loi visant à limiter le cumul de mandats d'administrateurs dans les sociétés cotées, dont le nombre maximum passerait de cinq à trois.
Le but :

«Renforcer les bonnes pratiques de gouvernance dans un souci d'efficacité, de transparence, d'indépendance, de responsabilisation, de professionnalisation, de disponibilité».
Ils jugent que l'exercice simultané de cinq mandats «peut nuire au bon exercice de chacun de ces mandats». De plus, selon eux, « limiter le nombre de mandats favoriserait la parité hommes-femmes dans les instances dirigeantes de 650 sociétés cotées ».

 Tout cela part d’intentions très avouables.

Du moins, elles le seraient si, avant de vouloir imposer des mesures à d’autres, les députés se les imposaient à eux-mêmes, ce qui ne correspondrait d’ailleurs qu’à un strict respect de la loi.

Et, ce qui vaut pour les députés vaut pour tous les élus et aussi pour les ministres.

On le voit à leur présence réduite dans les assemblées, dans les conseils d’administration…, dans le nombre de leurs interventions ou leur faible présence sur le terrain. Si ce cumul légal de deux mandats seulement était respecté (ce qui parait absurde, c’est de savoir qu’il y a une loi, et que les élus eux-mêmes ne la respectent pas…sans être sanctionnés ou démis…), on aurait, comme ils disent : « un renforcement des bonnes pratiques de gouvernance dans un souci d'efficacité, de transparence, d'indépendance, de responsabilisation, de professionnalisation, de disponibilité ».

Et oui !

Et nos ministres. Ces jours-ci, chacun d’entre vous a entendu parler du « scandale » du mediator. Sans juger le fond, attardons-nous simplement sur les commentaires visant à défendre les ministres de la santé concernés… « Ils n’étaient pas au courant… ».

Et bien il n’est pas normal d’absoudre ainsi si facilement le « chef »… sous prétexte… qu’on ne lui dirait pas tout… qu’il ne peut pas tout savoir »… Qu’il n’a pas le temps de tout faire… » Et pour cause.

Si une bonne fois pour toute on considérait que le travail d’un ministre était même plus qu’un travail à plein temps et qu’il lui est interdit de cumuler avec tout autre poste électif ou non, on réduirait inévitablement toutes ces lacunes.

 Alors, oui, mesdames et messieurs les députés, ce serait une loi tout à votre honneur mais uniquement le jour où vous vous appliquerez à vous-mêmes et à tous les vôtres les mêmes contraintes.

Et quant à votre souci de favoriser la parité, laissez-moi rire.... Si vous voulez, je peux préciser et donner tant d’exemples que vous demanderez grâce.

Dominique Baud