Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/06/2012

Les femmes se réveillent

BFM TV, ce mardi 5 juin : on a vu et entendu Françoise de Panafieu, révoltée devant la caméra devant l’omniprésence des hommes, investis par l’UMP dans les circonscriptions de « droite » à Paris et de fait une quasi impossibilité pour les femmes investies, ailleurs, de gagner. Aujourd’hui, ayant renoncé à présenter sa candidature, elle soutient la candidature dissidente de Brigitte Kuster, Maire du 17ème arrondissement.

Mais ce vent de révolte n’est-il pas à ce jour un peu isolé ? De fait, il apparait que peu d’autres femmes ont ainsi osé bravé l’interdiction et pris de risque (que j’ai pris il y a 5 ans), de se faire exclure.

On dit que les parents doivent donner l’exemple devant leurs enfants, que les enseignants doivent être des modèles pour leurs élèves…

Mais en politique, ce sont « les gros », qui ayant de gros moyens, s’autorisent de fait (puisqu’ils votent les lois les autorisant à ne pas les respecter, en payant) à ne pas montrer l’exemple.

Député, je ferai une proposition de loi interdisant les partis politiques à se comporter ainsi comme « des délinquants électoraux » (cf terme utilisé récemment par Géraldine Poirault Gauvin très réactive sur ce sujet) en payant des amendes pour ne pas respecter la loi. Et comme ces amendes sont financées par des financements publics, je proposerai leur suppression lorsqu’ils sont acquis dans de telles circonstances.

Et si besoin était, rien qu’en entendant Bernard Debré se justifier…. On est convaincu du bien fondé de cette proposition et de l’obligation de ne pas voter pour lui.

Dominique Baud

Candidate dans la 13ème circonscription de Paris

XVème arrondissement

 

20/03/2012

Cela va finir comment ?

Il semblerait qu’elle soit bien décidée. Décidée à faire la campagne du président sortant mais aussi décidée à contrer l’UMP dans ses choix d’avoir donné l’investiture à Bernard Debré plutôt qu’à elle.

Ce n’est surtout pas moi qui vais contester sa détermination. Mais comment cela va-t-il finir Je n’imagine même pas que Bernard Debré puisse céder sa place. Et, j’espère que Brigitte Kuster va aller jusqu’au bout.

J’espère aussi que les électeurs iront jusqu’au bout de leurs convictions, de leurs déclarations, sachant reconnaître les qualités d’une élue de proximité, disponible et habitant au cœur de son arrondissement voire de sa circonscription

2012, ce n’est pas 2007. J’espère que les électeurs oublieront l’étiquette pour choisir un homme ou mieux une femme, là où ces dernières se présenteront. Que là où l’UMP les a balayées d’un revers de main, les électeurs les imposent par leur vote.

Et elles risquent d’être nombreuses à se manifester au lendemain des présidentielles. Vous l’aurez cherché.

Dominique Baud

 

26/01/2012

Elles menacent, elles menacent…

Elles menacent de se présenter en dissidence, elles ne décolèrent pas devant les choix imposées par la dictature masculine de l’UMP, planquée derrière une commission d’investiture qui n’a de commission d’investiture que le nom.

Mais iront-elles jusqu’au bout, se rendent-elles compte de ce que c’est que de braver le terrain seule, envers et contre tous ceux qui, bien rangés dans leur parti politique, les jugent, les condamnent, les insulteront, les accuseront, les menaceront.

Certaines savent en fait, car il y a 5 ans…

Aujourd’hui, quand Brigitte Kuster parle sur France info, on m’appelle de tous endroits du 15ème pour me féliciter, car on a reconnu dans ses interventions, la teneur de mes propos. A une nuance près, les mots sont les miens, mais ce n’était pas moi qui parlait.

De même aujourd’hui, lorsque Géraldine Poirault Gauvin s’exprime via la presse et son blog, on m’interpelle oralement et par écrit pour me dire combien toutes ces phrases sont semblables à celles que je prononçais… il y a 5 ans.

Alors oui, parce qu’il faut avancer, et que j’ai peut-être eu raison un peu trop tôt, soyez fortes Brigitte, Géraldine, Edith, Marie-Claire, et les autres…. tenez bon, allez jusqu’au bout, et gagnez. Ce serait une belle leçon de démocratie.

J’appelle de mes vœux que puisse ainsi se construire enfin une vraie solidarité féminine, où chacune trouvera sa place et pourra mettre son énergie, ses convictions, son pragmatisme et son courage au service d’une nouvelle gouvernance.

Dominique Baud

 

 

 

14/01/2012

Ce matin, on m’a entendu sur France info…

Voilà ce que qui m’a été affirmé ce matin, à plusieurs reprises, dans le XVème arrondissement.

En fait, c’était Brigitte Kuster qui avait parlé. Mais bon nombre d’habitants du XVème, qui finalement me connaissent bien et reconnaissent aujourd’hui la réalité de mes combats, ont retrouvé en sa prestation, les termes de mes  propres discours. Comme quoi ils sont toujours autant d’actualité, plus de 5 ans après.

Souvenez-vous, élue de Paris pendant 7 ans, très active, très présente, face au départ prévisible de René Galy-Dejean, après avoir appris officiellement que la 13ème circonscription de Paris serait « réservée à une femme… et ne serait en aucun cas donnée à un ancien ministre, notamment pas à Jean-François Lamour… » (Valeurs actuelles…), je n’ai pourtant jamais été reçue par la commission d’investiture, et celle-ci sera donnée à un ancien ministre, parachuté, en mal de se recaser et de gagner sans effort une circonscription acquise à la droite.

Devinez…. Qui ?

« Candidature de pantouflage », dirait Rachida Dati.

A l’époque, tout le monde contestait ma « dissidence »…. Les temps changent.

Je suis contente de voir aujourd’hui, mes anciennes collègues décidées à se battre. Je suis sûre que seule une telle détermination, dans les mots et dans les actes, permettra d’avancer.

Car pour ma part, et vous le savez, car je me suis souvent exprimée sur ce sujet, payer pour ne pas mettre de femmes devrait être interdit. En 2007, ce sont « 4 126 899,9 d'euros de pénalité qui ont été payés par l'UMP en 2007 » (source, observatoire de la parité).

 Je citerai en appui les propos de Brigitte Kuster… Vous comprendrez mieux comment on a pu croire sans difficulté que ces propos pouvaient être les miens, à peu de choses près : « …Les deux tiers de la 4e circonscription sont dans le 17e, arrondissement dont je suis élue depuis 10 ans, maire depuis 3 ans et où je vis depuis 30 ans. J’ai toute la légitimité pour me présenter, d’autant plus quand l’UMP prône le renouvellement, la féminisation et le rajeunissement pour les législatives. Il faut arrêter de définir des règles et de ne pas se les appliquer à soi-même …».

 « …De façon générale, les femmes ne sont pas encouragées à se lancer en politique. Mais lorsque des femmes décident de se présenter, qu’elles ont la légitimité et les compétences, et que le parti ne les choisit pas excepté dans les circonscriptions perdues d’avance, cela est vraiment désespérant …».

Géraldine Poirault-Gauvin en rajoute. Je souscris, mais comprenez que cela me fasse un peu sourire, aujourd’hui, après tout ce que j’ai entendu et subi il y a 5 ans. Mais je suis bien décidée à aller de l’avant et heureuse de voir qu’il se passe quelque chose avec sa pétition, "les Parisiennes en colère"…, en représailles devant ce scandale …".

Mais tout de même, qu’on n’accorde pas à Rachida Dati, maire du VIe, d’être celle qui aurait « lancé la première la fronde sur le sujet, il y a quelques mois ».

D’autres ont réagi avant elle, même si elles ne bénéficiaient pas d’une même notoriété.

Et, n’oublions pas le parachutage de cette dernière, ex-ministre, dans le 7ème arrondissement de Paris, en 2008 et le fait qu’elle soit tout de même aussi député européen !!!

Il y va de la crédibilité  des femmes

Pour autant, je soutiens son expression de se présenter pour " tous ceux qui ne sont pas des héritiers de la politique ou ne bénéficient pas d'un système de cooptation politique ".

J’aime bien aussi les propos de Chantal Jouanneau, même si je les aurais d’autant plus appréciés en 2007 : " …On avait des femmes formidables à Paris qui ont été écartées…. J'ai toujours dit qu'il fallait leur faire une place, c'est dommage … ».

Aujourd’hui, allons de l’avant, servons-nous du passé pour avancer et saluons ces prémices de solidarité féminine auxquelles devraient se rallier, toutes les femmes, y compris celles investies… dans des circonscriptions difficiles à reconquérir.

Dominique BAUD