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23/02/2012

Les classes moyennes vous saluent bien

Je n’étais pas à Paris le week-end dernier mais j’avoue que j’ai apprécié de ne pas me retrouver, à deux pas de chez moi, dans un embouteillage monstre du fait de l’inauguration du QG de campagne de Nicolas Sarkozy.

Je m’interroge aussi sur les réactions à venir des riverains, déjà privés d’un nombre impressionnant de places de stationnement dans le quartier, au vu des nombreuses nouvelles barrières entreposées pour la circonstance.

J’avoue aussi que je n’aurais certainement pas applaudi en l’entendant justifier que, s’il avait choisi cet arrondissement et en sus ce quartier, c’était pour se retrouver au milieu des « classes moyennes », celles qu’il cherche parait-il à reconquérir. Je ne suis pas sûre que ce soit très valorisant… "C'est un quartier de classes moyennes"; "les gens à qui je veux parler d'abord".

Car tout de même, ne seraient que les mesures fiscales qui ont frappé leur épargne depuis 5 ans «  ces mêmes classes moyennes », ont de quoi les inquiéter et les appauvrir, ce qui est d’autant plus injuste que faire des efforts pour épargner, c’est demain, ne pas être à la charge de la société.

La gauche, sous la houlette de Jean Marie Le Guen s’est insurgée, expliquant que dans ce quartier, peu de deux pièces se louent à moins d’un Smic par mois.

S’agissant du privé, il a sans doute raison, mais ce n’est ni plus, ni moins que le prix du marché. Il omet de dire par contre, qu’il y a tout de même dans ce quartier beaucoup plus de logements sociaux que dans le Nord du XVème arrondissement et même que dans d’autres arrondissements de Paris

Car je quartier, j’y habite de plus de 20 ans, donc je le connais très bien. C’est un quartier globalement accessible à un grand nombre familles, et somme toute très agréable, même si ce n’est, malgré tout, pas tout à fait comme avant.

Les deux actuels députés de l’arrondissement n’ont pas été en reste bien sûr, bien qu’aucun des deux n’habite le quartier, ni même l’arrondissement en dépit de certaines déclarations ou promesses.

Et les entendre aujourd’hui vanter les 18.000 logements sociaux aurait même de quoi faire ironiser leurs adversaires…

Je n’ai pas réussi à trouver quelqu’un qui puisse me donner une définition intelligente de ce qui est communément appelé, « Les classes moyennes ».La lier seulement à un montant de revenus est simpliste, car nombreux sont les facteurs qui réduisent le pouvoir d’achat des familles : la ville, le nombre d’enfants, leur âge et les charges qu’ils représentent, le montant du loyer, la charge des transports….

Tout cela ne veut pas dire grand-chose, mais cette façon de nous montrer du doigt pour optimiser une opportunité de victoire est particulièrement déplaisant. Ce que veulent toutes les familles, sachez le, c’est du respect et des actes. Car ce seront les enfants de ces familles que l’on comprime aujourd’hui, qui demain paieront nos retraites et supporteront les effets gravissimes de la dette.

Je doute aussi que cela suffise pour reconquérir les familles de ce quartier, car pour avoir longtemps tenu des bureaux de vote, je sais combien les résultats électoraux y ont changé, année après année.

Seuls des élus réellement investis sur le terrain, en proximité permanente avec leurs électeurs peuvent gagner la confiance dans la durée, je sais que là aussi, le fossé s’est creusé. Et 2 mois, 3 mois, c’est court …

Dominique Baud

 

11/10/2011

Ouvrez les yeux

 

Décidemment alors que bon nombre d’hommes et de femmes politiques, même de droite, reconnaissent enfin aujourd’hui, qu’organiser des primaires est plus digne d’un pays démocratique que de vouloir imposer un candidat unique choisi par lui-même et son entourage et non par les français, Jean François Copé, lui, persiste et signe… Il fustige, et de fait se discrédite lui-même, mais entraîne de fait les autres avec lui.

Et bien je doute qu’avec ce qu’on entend tous les jours un peu plus fort, ce genre de propos améliore les chances de victoire de la droite en mai 2012.

Car tout de même, presque 2.500.000 de français qui se déplacent, alors même qu’à certaines élections récentes « officielles », on atteint pas toujours, voire même de moins en moins souvent, 50% de votants, c’est tout de même plutôt bien.

J’étais, je suis toujours et serai encore demain favorable aux primaires. Osez le faire, et vous verrez, vous obtiendrez des français beaucoup plus de respect et par ricochet, je veux le croire, beaucoup plus de discipline de vote une fois cet exercice passé, que de vouloir imposer un candidat, dont semble t-il seule une minorité de français veut encore.

Mon choix est fait, vous le savez, c’est Alain Jupé.

Dominique Baud

 

03/06/2009

Européennes 2009: Entretien avec Dominique Baud

Dominique Baud candidate sur la liste Île de France MPF-CNPT avec Libertas, a pris d un peu de son temps pour répondre aux questions de Medias Libres. Ils restent étrangement rares les candidats de cette campagne à vouloir ainsi jouer le jeu de l’information…..

Medias Libres: Quelle drôle de campagne ! A quelques jours de l’élection du 7 Juin (1 seul tour) L'UMP et le PS ne semblent pas pressé de la faire décoller , et les grands médias nationaux de leur côté n‘insistent pas, comme si cette absence de débat leur convenait. Que cela vous inspire t-il et comment dès lors arrivez-vous à vous faire entendre ?

Dominique Baud : On ne peut hélas que constater un vrai déni de démocratie comme en 2005, lorsqu’on refusait voire interdisait tout débat.

Il est clair que l’UMP et le PS ne veulent pas de campagne. Une campagne permettrait à d’autres, dont nous sommes, de s’exprimer davantage et il apparaît clairement que de permettre aux autres d’avoir la parole semble les inquiéter.

Quant aux grand médias nationaux, ils manient avec une grande dextérité le terme équité qui signifie étrangement pour eux : donner la parole aux « gros » ( télévision, radio, pages entières dans les journaux) … tout en se contentant au titre de l’équité obligatoire de simplement « citer » les autres ….
Heureusement, pour se faire entendre, nous ne manquons pas de détermination. Nous sommes très présents sur le terrain, sur internet et les jeunes multiplient les initiatives et traversent le France avec le bus Libertas. Philippe de Villiers quant à lui, saisit toute occasion qui lui est donnée pour intervenir même à des heures très tardives sur toute radio ou télévision qui le veut bien et il participe à de très nombreuses réunions publiques. Ce matin, par exemple ( Note de la rédaction : il s’agit du Vendredi 29 Mai ) nous manifestions avec lui devant l’assemblée Nationale, à l’occasion de la date anniversaire du non au référendum de 2005, avec pour toile de fond une immense banderole rappelant les 54% du Non.


ML: Tous les partis parlent d'Europe, sans évidement parler de la même Europe. Quelle est votre Europe ? Quel projet porterez-vous au Parlement européen et pour quels enjeux ?

Dominique Baud : Notre Europe est une Europe qui doit respecter les nations et les peuples. Et en conséquence directe, une Europe démocratique, respectant le vote des peuples, et au sein de laquelle les élus ont le pouvoir et le reprennent des mains des commissaires de gouvernement non élus qui décident de plus en plus, au détriment des volontés et nécessités des Nations.
Nous voulons de vrais élus. Des élus qui savent se lever pour dire non à certaines décisions et oui aussi fort pour d’autres. Des élus qui savent prendre leurs responsabilités et peuvent ainsi revenir devant leur peuple, expliquer et assumer au lieu de se planquer derrière des consensus permanents.


ML: Cette campagne européenne semble aussi être l'otage de la crise. Comment la relier-vous à celle-ci et avez-vous des exemples de solutions concrètes pour y remédier ?

Dominique Baud: Pour sortir de la crise, il faut protéger l’Europe du chômage crée par des délocalisations du fait notamment d’un libre échange sans régulation. La concurrence est déloyale entre un pays qui a une protection sociale et un autre non, entre un pays qui a de hauts salaires et d’autres de très bas. Il faut protéger nos emplois avec un juste échange et une préférence communautaire en privilégiant l’achat de produits fabriqués en Europe.

Que pensez-vous d’une directive Européenne qui permet ainsi à une entreprise de licencier trois chauffeurs français coûtant 3.700 euros par mois, contre l’embauche de deux salariés bulgares, qui pour le même travail, et à deux seulement, coûtent chacun seulement 700 euros par mois.

Philippe de Villiers qui avait tiré la sonnette d'alarme à l'occasion du débat référendaire de 2005 sur la Constitution européenne utilisant l'exemple du "plombier polonais" dénonce aujourd'hui "la directive Mac Creevy qui est la nouvelle directive Bolkestein" , et donne l'exemple du "dumping social organisé par la libéralisation du cabotage routier" depuis le 1er mai avec "l'arrivée du routier bulgare".

"La rafale d'arrêts de la Cour de justice européenne appliquant le principe du pays d'origine » menace les 70% des emplois de services, soit plus de 4.000 métiers sont directement concernés ; Il faut réagir nombreux contre ce type de mesures.


ML: Michel Barnier la tête de liste UMP en île de France déclare soudainement être opposé à l’entrée de la Turquie en Europe, alors qu’il s’est inscrit au prochain Forum de Cran Montana qui se déroulera à Bruxelles dès le 24 Juin prochain . Or ce forum portera sur « l'entrée de la Turquie en Europe » et les termes du débat sont orientés tel que suit : "la destinée européenne de la Turquie est une évidence. Le Forum annuel de Crans Montana qui se tiendra à Bruxelles en juin 2009 consacrera une partie importante de son programme au processus d'intégration".
Que vous inspire ce double langage et en quoi la question turque est-elle si importante pour l’avenir de l’Europe ?


Dominique Baud : Ce double langage ne m’inspire que du rejet envers ceux qui l’utilisent, à savoir Michel Barnier et Nicolas Sarkozy.
En supprimant, dans le nouveau texte de la constitution l’obligation d’un référendum pour l’entrée d’un nouveau pays, en niant ainsi le vote négatif de 55% des français en 2005, en ouvrant depuis 2005 10 chapitres sur 35 dans le cadre des négociations d’adhésion, en donnant encore cette année à la Turquie 85 millions d’euros de crédits de pré-adhésion au nom de la France et aux frais des contribuables français, et enfin en acceptant dans son groupe parlementaire européen (PPE) que M. ERDOGAN, l’actuel premier ministre turc siège en qualité d’observateur, on comprend combien leurs déclarations sont mensongères.

LA TURQUIE est un pays dont seulement 3% du territoire est en Europe et 97% en Asie. Avec plus de 70 000 000 d’habitants, il deviendrait ainsi le second plus grand pays européen, et même le premier dans les années à venir.

En effet, le nombre de députés étant proportionnel au nombre d’habitants, la Turquie compterait alors plus de députés européens que la France.
Les arguments d’une nécessité de main d’œuvre supplémentaire ou de démographie ne sauraient suffire à justifier une adhésion. Nous sommes formels, et disons oui à une coopération privilégiée, mais non à une adhésion.


ML: En quoi votre victoire est-elle de votre point de vue primordiale ?

Dominique Baud : Elle l’est d’abord pour l’Europe elle-même, puisque Libertas formera un groupe important qui saura se faire entendre pour défendre une Europe des Nations.
Elle l’est tout autant pour la France, car ce serait un avertissement nécessaire au Président de la République avant qu’il aille plus loin et impose des lois retardées ou revotées du fait des nombreuses contestations voire pétitions qu’elles ont provoquées mais qu’il compte faire passer en force après les élections européennes (loi sur les beaux-parents, hadopi, location d’utérus…).
Seuls de mauvais résultats aux européennes pourront le conduire à un nouveau mode de conduite des affaires de l’état et feront espérer une remise en cause de ses méthodes de gouvernance.

De plus, ce scrutin proportionnel doit être l’occasion de voter pour un vrai choix et non par défaut. Une large représentation de nos listes ne serait que juste au regard des près de 55% de non à la constitution en 2005.



Propos recueillis par Jean Heron sur Média Libres

 

06/04/2009

Reculade calculée…

 

loi beau parents.jpgLe fait que ce texte divise le gouvernement et la majorité, les nombreuses actions et pétitions engagées, la proximité des élections européennes sont autant de raisons qui ont conduit au report du projet de loi sur le statut des « beaux parents.

Ce qui me dérange, vous le savez n’est certes pas ce recul momentané, encore que, à moins d’une révision importante de ce texte, c’est son abandon que nous souhaitons, c’est le fait que lorsque le parlement risque de ne pas adopter un projet, on le reporte pour le faire passer plus tard… Après les prochaines élections…de crainte qu’il augmente les votes hostiles ou encore plus d’abstention, un risque réel d’ailleurs du fait de la situation générale, du type d’élection dont il s’agit et ne l’oublions pas du vote négatif majoritaire au référendum sur la constitution européenne, ou à la rentrée de septembre et pourquoi pas un jour où il n’y aura que peu de députés présents, à moins qu’un remaniement ministériel dessaisisse Madame MORANO de ce dossier.

M. Jean-Paul Cluzel, président de Radio France, quant à lui, a assuré récemment que lors d’un entretien, Nicolas Sarkozy se serait engagé sur le mariage gay en mairie et sur l’homoparentalité, qu’il « tiendra ses promesses vis-à-vis de la communauté homosexuelles »

Mais de quelles promesses parle t-on ? Les promesses seraient elles différentes en fonction des interlocuteurs ? (20minutes.fr, 4 avril 2009 : cet article a été fermé aux contributions… Quid !)

 

 

Dominique BAUD