28/12/2012
Ras le bol des chauffards
Il n’y a pas un jour qui passe sans que la radio ou la télévision ne nous informe d’un nouveau drame de la route.
Les enfants tués, alors même qu’ils traversent aux passages protégés ou à un feu autorisé, par des chauffards irresponsables, dangereux, parfois même fuyards, voire sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue, sont de plus en plus nombreux.
L’autre jour c’est une jeune femme de 18 ans qui a perdu la vie à quelques jours de Noël.
Et ce sans compter tous ceux qu’un tel accident rendra handicapé à vie. Automobiliste moi-même, il n’y a pas de jour où je ne me fais pas klaxonner voire même doublée ou dangereusement contournée… simplement lorsque je m’arrête pour laisser passer un piéton.
Et voilà que je lis dans la presse que récemment, un chauffard sous l’emprise de cannabis aurait été relaxé car l’infraction ne serait pas prévue de façon suffisamment explicite dans la loi.
Or, augmenter ainsi les risques que l’on fait courir à autrui alors même que déjà, sur la route, une erreur d’inattention peut si vite arriver est une faute grave.
Il est plus que temps de réviser la loi et de faire en sorte que soit sanctionné l’absorbation de toute substance pouvant rendre dangereuse la conduite d’un véhicule quel qu’il soit et par qui que ce soit.
Car en effet si une tolérance zéro doit interpeller les jeunes, elle ne peut leur être réservée et doit s’adresser à tous ceux qui se rendraient coupables de telles infractions souvent irréparables.
Dominique Baud
23:45 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité routière, alcool, cannabis, drogue, tolérance zéro, chauffards, crime
10/09/2012
Marre des chauffards
Tous les jours, les médias nous font part des accidents tous plus meurtriers les uns que les autres, dont sont victimes des innocents suite au comportement irresponsable de bon nombre de chauffards, souvent récidivistes, souvent sous l’emprise de l’alcool, de la drogue… Parfois continuant à conduire sans permis….
Y en a marre de ces chauffards qui déciment des familles, qui tuent et handicapent à vie des innocents qui plus est respectueux du code de la route, traversant à leur tour et utilisant les passages piétons.
Aucune indulgence ne saurait être de mise : plus de permis à vie, plus de voiture à vie pour ces gens là. Aucune indulgence car l’indulgence ne sert qu’à les inciter à recommencer.
Car au-delà d’être des dangers pour eux-mêmes, ce sont des dangers permanents pour les autres.
Dominique Baud
00:06 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sécurité routière, chauffard, alcool, canabis, accident
20/02/2012
Même pas responsable et surtout pas coupable
« Elle avait l’air vraiment désolée.. »
Encore heureux. Quand on est ministre, qu’on donne des leçons à tout le monde et la plupart du temps avec une virulence qui n’est plus à démontrer, être désolée du fait des circonstances est bien le minimum.
Certes, il s’agit d’un ministre, certes, elle devait rejoindre le 1er ministre à Villacoublay pour l’accompagner à Sarrebourg… et après… Preuve qu’elle n’était pas indispensable puisque finalement le déplacement s’est fait sans elle.
-Dans une période de crise, on peut se demander pourquoi nos ministres ne pourraient pas tout simplement prendre le train ?
-Dans une période de crise, on peut se demander pourquoi une escorte est nécessaire ?
-Mais surtout, comment après les leçons du gouvernement pour faire de la sécurité routière une de ses priorités, (ce que j’approuve), avec pour méthode de multiplier les radars, les pièges, les amendes en faisant exploser leur montant…Comment peut-on tolérer que la voiture d’un ministre puisse ainsi rouler impunément à contre sens en plein Paris, renverser un piéton, à hauteur d’un passage piéton, et expliquer, comme pour trouver une excuse, que le jeune homme blessé n’avait pas entendu le convoi car il portait un casque audio ( à priori, deux jours de coma, incapacité totale de travail de 3 mois)
-Et la ministre expliquant, qu’elle travaillait à l’arrière, que ce n’était pas elle qui conduisait… « On a l’impression que c’est moi qui ai conduit la voiture et qui ai percuté cet homme… » C’est tout de même un peu facile …
Et d’expliquer : « Les motards ne sont pas là pour faire beau dans le décor. Ils sont là pour des circonstances particulières. Les escortes sont justifiées. On n’a pas la vie des gens normaux. On est contraints par des dispositifs horaires, des éléments de sécurité, et les motards savent qu’ils peuvent courir des risques ».
Et de rajouter que le convoi se serait immédiatement immobilisé. Encore heureux, sinon, on pourrait rajouter non assistance à personne en danger et délit de fuite .
C’est quoi ce grand cinéma. Un ministre a l’autorité pour donner des consignes à ses escortes, consistant en un strict respect du code de la route, et notamment le respect des feux et des sens interdits.
Article 1384 du code civil
On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.
…La responsabilité ci-dessus a lieu à moins qu'ils prouvent qu’ils n'ont pu empêcher le fait qui donne lieu à cette responsabilité…
Pour info, quelques exemples de sanctions établies par les textes…
Si plusieurs infractions sont commises simultanément, chacune donne lieu à un retrait de points, dans la limite de 8 points (art. L. 223-2 et R. 223-2 du Code de la route).
Accident ayant causé des blessures involontaires sans interruption temporaire de travail (art. R. 625-3 du Code pénal)/ Amende de 5ème classe, soit 1500 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans, des travaux d'intérêts généraux...
Accident ayant causé des blessures involontaires avec incapacité de travail inférieure ou égale à 3 mois (art. L. 232-2 et L. 232-3 du Code de la route et 222-20-1 du Code pénal) : Amende de 30 000 à 75 000 € d'amende et de 2 à 5 ans d'emprisonnement en fonction du nombre de circonstances aggravantes et/ou la suspension du permis de conduire pour 5 ans, l'annulation dupermis, la confiscation du véhicule, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers des stupéfiants, l'interdiction de conduire certains véhicules pendant 5 ans, l'immobilisation du véhicule...(6 points).
Accident ayant causé des blessures involontaires avec incapacité de travail supérieure à 3 mois (art. L. 232-2 et L. 232-3 du Code de la route et 222-19 et 222-19-1 du Code pénal) : Amende de 45 000 à 100 000 € d'amende et de 3 à 7 ans d'emprisonnement en fonction du nombre de circonstances aggravantes et/ou la suspension du permis de conduire pour 5 ans, l'annulation du permis, la confiscation du véhicule, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers des stupéfiants, l'interdiction de conduire certains véhicules pendant 5 ans, l'immobilisation du véhicule...(6 points).
Accident à l’origine d’un homicide involontaire (art. L. 232-1 et L. 232-3 du Code de la route et 221-6-1 du Code pénal) : Amende de 75 000 à 150 000 € d'amende et de 5 à 10 ans d'emprisonnement en fonction du nombre de circonstances aggravantes et/ou la suspension du permis de conduire pour 5 ans, l'annulation du permis, la confiscation du véhicule, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière ou aux dangers des stupéfiants, l'immobilisation du véhicule...(6 points).
Circulation en sens interdit (art. R. 412-28 du Code de la route) Amende de 4ème classe, soit 750 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans (4 points)
Défaut de maîtrise de la vitesse (art. R. 413-17 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 €
Dépassement de la vitesse inférieur à 20 km/h, si la vitesse maximale autorisée est inférieure à 50 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 € (1 point).
Dépassement de la vitesse inférieur à 20 km/h, si la vitesse maximale autorisée est supérieure à 50 km/ (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 3ème classe, soit 450 € (1 point).
Dépassement de la vitesse entre 20 et 30 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 € (2 points).
Dépassement de la vitesse entre 30 et 40 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 4ème classe, soit 750 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans (3 points).
Dépassement de la vitesse entre 40 et 50 km/h (art R.413-14 du Code de la route)/ Amende de 4ème classe, soit 750 € et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans ( 4 points).
Dépassement de la vitesse supérieur à 50 km/h (art R.413-14 du Code de la route) : Amende de 5ème classe, soit 1 500 € (3 750€ d'amende et 3 mois d'emprisonnement en cas de récidive) et/ou la suspension du permis de conduire pour 3 ans, l'interdiction de conduire certains véhicules, l'obligation de suivre (à ses frais) un stage de sensibilisation à la sécurité routière, la confiscation du véhicule (6 points).
Mais… Le ministre était passager… Alors…
Et vendredi on a pu à nouveau constater à quel point Mme Morano, a décidemment une très haute opinion d’elle-même, lorsqu’elle a répondu en direct, à la radio, à une femme désemparée car après avoir suivi une formation… Elle n’avait pas davantage de boulot.
Mme le Ministre était en déplacement Officiel…Hors sujet… Elle a tout dit…
Il serait intéressant de savoir s’il y a un risque qu’elle reste ministre en cas de réélection du président sortant.
Dominique BAUD
01:19 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité routière, nadine morano, escorte, sens interdit, accident, paris, déplacement officiel
05/01/2012
Bien sûr que je suis pour
Pour qu’il y ait moins de morts sur les routes
Pour qu’il y ait aussi moins de blessés (car on oublie souvent de parler de tous ceux qui sont gravement blessés lors d’un accident et dont la vie ne sera jamais la même après).
Mais très sincèrement, on fait quoi aujourd’hui, la chasse aux dangereux automobilistes ou la course pour trouver de l’argent.
C’est déjà le cas s’agissant des contraventions de stationnement. A trois, nos policiers sillonnent les rues pour répondre aux exigences qui leur sont demandées et verbaliser les dangereux automobilistes qui n’auraient pas pris de ticket à l’horodateur ou auraient dépassé le temps prévu.
Pour répondre à ces questions, il serait utile d’avoir de vraies statistiques :
D’abord un état des sommes récoltées au vu des infractions, ainsi que l’utilisation qui en est faite. Sont-ce des millions d’infractions pour 5km de dépassement de limite de vitesse ou de lourdes amendes et autres peines pour un nombre plus réduits d’individus et quel est la part des récidivistes.
Ensuite un bilan quant aux circonstances de ces accidents mortels. A nouveau, ces accidents sont-ils provoqués par des automobilistes ayant dépassé de 5Km la vitesse autorisée ou d’autres ayant commis des infractions beaucoup plus graves (très grande vitesse, mauvais état de santé (âge, vision, audition…),alcoolisme, passage à niveau forcé, sens interdit, drogue…)
Tous les jours, en ville, je suis témoins de graves contraventions au code de la route, jamais sanctionnées : des voitures, des camions, des vélos qui circulent en sens interdit, des camions garés au milieu des rues (alors même que des places de livraison sont disponibles), portes ouvertes, cachant un feu, à l’angle d’une rue…, des véhicules déboitant sans clignotant, brûlant les feux, refusant de s’arrêter aux passages piétons ou klaxonnant d’impatience l’automobiliste qui s’arrête….
Mais aussi, comme ce matin à 8h, en moins de 20mn, donc de nuit et sous la pluie, une jeune fille qui a traversé en courant sans s’arrêter, au mépris des voitures, toute la largeur du boulevard du Montparnasse, espérant attraper son bus, au mépris des voitures, une maman, rue des Morillons, qui a zigzagué entre les voitures hors du feu tricolore et du passage piétions(pourtant quelques mètres plus loin), avec deux jeunes enfants à chaque main, un homme avec une valise à roulettes qui a coupé la rue Duranton en oblique tandis qu’une vieille dame marchait le long de même rue, en dehors du trottoir pourtant à proximité….).
Alors oui, il faut protéger la vie, mais pas non plus ne cibler que les automobilistes et tous les automobilistes.
Déjà aujourd’hui, le prix des autoroutes augmente et pourtant sur plus de la moitié d’un parcours, il est interdit de rouler à 130. Sans parler des nombreux panneaux… 130 … 110…130…90…130… qui sillonnent le parcours en permanence et focalisent l’attention sur la crainte de dépasser plus que sur la route elle-même. Mais s’est-on déjà posé la question ?
Alors si en plus demain, on limitait les autoroutes à 110, plus personne ne les prendraient : autre risques : bouchons, pollution sans parler de pertes financières colossales.
Alors oui, sauvons des vies, évitons des blessés, mais par l’éducation, pas par une excessive ponction financière dont je doute de l’efficacité, notamment vis-à-vis des vrais coupables souvent récidivistes.
Dominique Baud
14:48 Publié dans Sécurité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité routière, amendes, autoroute, code de la route, récidiviste, automobiliste, cycliste, piéton
25/05/2011
Cacophonie
Les journalistes disent reculades…
En fait, se remettre en cause, changer d’avis, voire même reculer… Ce n’est pas grave au contraire, si cela est le fruit des discussions, des échanges, qui devraient précéder toute décision importante dans une démocratie. C’est à cela que devrait positivement servir les débats à l’assemblée nationale et au sénat.
Mais aujourd’hui on constate que souvent le processus est inversé et que des décisions importantes sont prises dans la précipitation, avec un manque évident de réflexion et de consultation et de ce fait ne s’avèrent pas viables.
Reculades, oui mais aussi cacophonie. J’en veux pour preuve et j’en passe, le bouclier fiscal, la formation des enseignants, la loi sur les jeux en ligne, la sécurité routière, les radars …
Dominique Baud
21:47 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cacophonie, reculade, radars, sécurité routière, jeux en ligne
10/05/2011
Un autre vrai danger sur la route
On a beaucoup parlé ces derniers jours, des mauvais chiffres de la sécurité routière.
On a évoqué l’alcool… Un fléau, même s’il y a tout de même de nos jours une réelle prise de conscience, elle n’est pas suffisante. Preuves en sont ces résultats accablants. Mais réduire le taux d’alcool autorisé dans le sang uniquement pour les jeunes de 18 à 25 ans ne me semble pas être une solution. Je veux bien croire les statistiques de jeunes, trop nombreux, qui se tuent. Mais n’oublions pas d’autres plus vieux sont aussi dangereux, pour les mêmes raisons et depuis plus longtemps…
Par ailleurs on a récemment parlé de discrimination s’agissant des tarifs des assurances, moindre pour les jeunes conductrices que pour les jeunes conducteurs. Cette nouvelle mesure serait une nouvelle discrimination, non plus en fonction du sexe, mais en fonction de l’âge.
Je propose une règle absolue, celui qui conduit ne boit pas…ce soir là !
On a évoqué aujourd’hui, le portable qu’on veut interdire, même en kit mains libres. Mais, est-ce plus dangereux que quelqu’un qui vous parle assis à côté ou derrière vous, avec la tendance de bon nombre de conducteurs de se tourner vers celui qui vous parle, est-ce plus dangereux qu’un chien non attaché ou qui aboie, est-ce plus dangereux qu’un enfant qui pleure ?
Mais ce dont on ne parle jamais, c’est l’inconséquence des panneaux de limitation de vitesse qui jalonnent routes et autoroutes. Aujourd’hui, j’avais un déplacement en province… 50…70…50…90…70…110…90…la limitation de vitesse change sans cesse. Et, sur l’autoroute, on ne sait jamais si on a droit à 130 ou si on est dans une courte zone à 110, tout juste signalée.
Le danger est là, une fixation sur les panneaux pour éviter la contravention, plus dangereuse qu’une attention soutenue à vitesse constante.
Et comprenez bien que mon intervention d’aujourd’hui, n’est surtout pas un plaidoyer du laisser faire n’importe quoi sur les routes. Je suis pour la vigilance extrême.
Pour autant je profite de cette occasion pour dénoncer l’arnaque qui consiste à infliger des contraventions très lourdes même pour un dépassement de moins de 5Km/heure. Et, le temps de chercher à prouver la validité ou non de ce dépassement, la contravention risque de doubler voire de tripler, donc celui qui a compris que c’est perdu d’avance, abandonne.
Dominique Baud
01:03 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sécurité routière, alcool, jeunes, portable