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15/06/2010

Pour être crédible, une idée simple: savoir donner l’exemple

J’ai toujours réagi contre l’absentéisme des élus que j’ai vécu pendant 7 ans, notamment au Conseil de Paris. Je suis donc avec attention les propositions de M. Huchon, Président de Conseil Régional d’Ile de France et de B. Delanoë, de sanctionner financièrement les élus absents.

J’ai aussi répondu sur le blog d’un élu UMP, qui a soutenu ce projet :

« Relisez ce que j'ai pu dire ou écrire pendant mes 7 ans de mandat de conseiller de Paris, et vous retrouverez cette proposition à maintes reprises: exiger une présence réelle et active des élus en séances plénières, en commissions, dans les conseils d'administration, conseils d'écoles, jury.... A défaut, mettre en place des sanctions financières.... voire même davantage. Une enquête du perroquet de l'époque était révélatrice.
Comment marcheraient les entreprises s'il suffisait pour être considéré comme présent, de signer un registre et de rester les 5 minutes avant et les 5 après, comme je l'ai vu pendant 7 ans de mandat.
Aujourd'hui, on est d'abord ministre. Puis, on vous donne un mandat local ou national, lorsque vous ne l'êtes plus ou au cas où vous ne le seriez plus. Dans un cas comme dans l'autre, on fonctionne à l'envers et il ne faut pas s'étonner des résultats. Et qu'on essaie pas de nous faire croire que ce cumul est le fait du manque de candidatures ou du manque de personnes potentiellement compétentes.
Mais il est risqué de tenir et soutenir de telles thèses "non politiquement correctes", je sais combien en politique, la solidarité est un mot faible quand son propre avenir est en jeu.
Bon courage David

Amicalement

Dominique Baud
Conseiller de Paris
Elue du XVème 2001 à 2008

Et j’ai aussi choisi de publier cette information, car je crois en effet qu’il est temps que ceux qui ne tiennent pas leurs promesses soient sanctionnés mais surtout, qu’on interdise à un ministre de se présenter dans une instance locale, en occupant une place de façon inutile du fait de ses absences répétées voire permanentes.

En l’occurrence, les électeurs, les parisiens méritaient mieux, sans que je ne remette en cause les compétences personnelles de Mme Lagarde.

A lire…REUTERS/RICHARD CLEMENT

De la part d’Alexis Corbière, conseiller de Paris, élu du XIIème arrondissement, Front de Gauche, majorité municipale de Paris…

« Je suis un rustre. Une brute épaisse. Un australopithèque, sorte de chainon manquant entre le singe et l’homme, au front fuyant et à la visière osseuse. Bref, un type mal élevé. Et bien sûr, cela s’entend aussi quand je m’exprime. Fort heureusement mardi 11 mai, lors de la séance du Conseil de Paris, M. Jean-François Lamour, le Président du Groupe UMP, m’a remis à ma place. « Que de bassesses et de petit esprit politicien dans votre intervention M. Corbière » m’a-t-il dit.

Et toc, toujours fine lame ce Lamour, ça c’est envoyé.

C’est vrai quoi, j’exagère. J’avais osé, durant mon intervention lors d’un débat sur l’absentéisme des élus, évoquer (une nouvelle fois) la situation de Mme Christine Lagarde, notre toujours souriante Ministre des Finances. Elue du 12e depuis mars 2008, elle n’est jamais venue à la moindre séance du Conseil d’arrondissement. Pas une seule fois. Concernant le Conseil de Paris, elle n’y est passée que deux fois moins d’une heure en plus de deux ans. Je précise pour être définitivement mal élevé, que pour « accomplir » ainsi son mandat de Conseillère de Paris (l’équivalent de Conseiller général) Mme Lagarde perçoit tous les mois 3200 euros nets.

Dans mon intervention j’ai donc dit que, la concernant, à ce stade on ne pouvait plus parler d’absentéisme, mais de « vacance, ou même d’abandon de poste ». Et j’ai considéré qu’elle devrait démissionner. Scandale. Pour mes collègues UMP indignés, il semble que j’ai osé brûler une sainte.

Et pourtant j’insiste. Durant la campagne municipale, déjà Ministre, Mme Lagarde avait indiqué plusieurs fois dans la presse ou en réunion publique qu’elle siègerait, même si elle était battue, car elle était, disait-elle avec émotion : "très attachée à cet arrondissement dans lequel je travaille" (Bercy est dans le 12e).

Mais plus fondamentalement, comme Ministre, elle ne cesse de tenir les propos les plus durs contre la grande majorité de la population active de notre pays, qui, selon elle, est trop absente ou ne travaille pas assez. Dès son arrivée, le 10 juillet 2007 à l’Assemblée nationale, elle avait assené ceci : « il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »

Il y a quelques jours, à l’Assemblée nationale encore, aux parlementaires du PC et du PG qui s’indignaient que la France s’enrichisse sur le dos de la crise grecque grâce aux taux d’intérêts, elle répondait qu’il est normal que « le taux d’intérêt rémunère le risque ». Qu’importe les conséquences pour le peuple Grec. Selon Mme la Ministre, il est hors de question de prêter de l’argent « à des conditions super attrayantes qui rémunèrent le vice ». Car, c’est bien connu, le petit peuple grec, peuple vicieux, est responsable. Les grandes fortunes grecques, et l’Eglise orthodoxe, principale propriétaire foncière du pays, vertueuses, sont quant à elles épargnées.

Je l’avoue, ce discours permanent, concernant la France ou les autres pays d’Europe, toujours si dur avec les faibles et si faible devant les forts, m’indigne et m’insupporte. Mme Lagarde est à présent l’incarnation vivante de l’injustice sociale et de la violence libérale de la politique de ce gouvernement qui vient encore, petite mesure mesquine, par la voix de François Fillon de supprimer la petite prime de 150 euros qu’il avait attribué aux 3 millions de ménages les plus modestes. Chacun est en train de le constater, la crise de leur système économique va être l’occasion de réduire encore plus les dépenses sociales.

Voilà pourquoi je m’en prends à Christine Lagarde, classée 16e personne la plus influente au monde, par le magazine « Time ». Une politique économique injuste au service des principales fortunes privées, un comportement vis-à-vis de ses électeurs qui n’honore pas notre démocratie et notre République, et disons le, un certain mépris quand des mal élevés et plein des bassesses dans mon genre veulent la mettre devant ses responsabilités.

Si Mme Christine Lagarde venait siéger parmi nous, modestes petits élus d’arrondissement, nous pourrions débattre des conséquences concrètes de sa politique à Paris. Des menaces qui pèsent sur les hôpitaux Trousseau et Saint-Antoine, des suppressions de postes dans certains lycées, du financement du tramway dans lequel l’Etat ne met pas un centime, des licenciements abusifs dans les commerces du 12e et de bien d’autres sujets encore…

Alors, que faire pour qu’elle vienne, entendu qu’elle répète qu’elle ne démissionnera pas ? J’ai lu qu’après avoir participé à un Conseil des Ministres allemand, elle avait déclaré, en toute modestie, que là-bas, à la différence de notre petite France : « le lieu est assez spacieux, il donne le sentiment de volume et de lumière. On ne se sent pas à l’étroit dans son siège… »

Message reçu. Mme Lagarde, si l’on agrandit les sièges, pour en proposer enfin un à votre réelle dimension, vous venez ? »

REUTERS/RICHARD CLEMENT

http://pubs.lemonde.fr/5/LEMONDE-POLITIQUE/articles/308053361/Middle/OasDefault/lm_rbs_livretasicav_pib05_m/rbs_livretasicav_pib05_m.html/35383739333237373462646537343430?&_RM_EMPTY_

19/10/2009

Réduire la dette, l’affaire de tous… ou presque.

Début janvier 2009, avant même la mise en application du texte de financement du RSA, le gouvernement a décidé de majorer préventivement de 1,1%, les prélèvements sociaux sur les revenus des contrats d’assurance vie (soit 12,1% au total).

Cette nouvelle taxe est intervenue dans une conjoncture difficile et a défavorisé l'épargne longue, qui contribue pourtant largement au financement de l'économie productive et à l'emploi. Elle a pénalisé des millions de Français, environ la moitié des ménages de toutes catégories socio professionnelles, alors même que cette épargne sert au financement des retraites, objectif principal de souscription d’un tel contrat .

L’autre objectif de souscription d’un contrat d’assurance vie est la transmission successorale. Et bien là, c’est pour 2010.

En effet, l’assurance vie est à nouveau la cible du gouvernement. A partir du 1er janvier 2010, les plus-values de contrats multi-supports versés aux bénéficiaires après le décès du souscripteur, seront soumises aux prélèvements sociaux à 12,1%.

Et cette taxation s’appliquera à tous les contrats, quelle que soit leur date de souscription.

Une nouvelle récompense pour celui qui est prévoyant envers les siens et qui, ayant souscrit un contrat sous une loi, se voit imposer une nouvelle loi au dénouement de son contrat.

D’autres solutions ont été rejetées et c’est bien regrettable.

Quelques chiffres :

Moins de 14.000 foyers sur 35.000.000 ont bénéficié en 2008 du bouclier fiscal.

La moyenne de remboursement, en 2008 était de 33.000 euros contre 16.000 euros en 2007.

Je vous laisse apprécier le coût global pour l'Etat!

Mais  ce sont 10% des familles les plus riches de France qui ont bénéficié de plus de 83% de la restitution au titre du bouclier fiscal !

Et pourtant….

Même l’amendement proposé par un rapport parlementaire, composé d’autant d’élus de droite que de gauche, visant à retirer la Contribution au Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) des impositions prises en compte dans le bouclier fiscal ne trouve pas grâce devant le gouvernement.

« ...Lutter contre cette dette est une cause nationale qui suppose la solidarité de tous... »PS.png

Une évidence pourtant !

Dominique Baud

25/11/2008

Une vraie révolution !

 

Mais de quoi parle t-on ?

Mon blog n’est pas très actif en ce moment et je m’en excuse auprès de mes lecteurs toujours aussi assidus.

La crise financière me conduit, comme beaucoup d’autres à un emploi du temps particulièrement chargé.

Mais aujourd’hui, je découvre dans la presse un article sur ce qui serait une révolution.

Demain… Au plus tard en 2010, les emprunteurs seront libres de choisir leur assurance dans le cadre d’un prêt.

Je rappelle ici qu’aucune loi n’oblige un emprunteur à souscrire l’assurance que lui propose sa banque. Si ce n’est qu’avec le temps, les banques ont pratiqué des « abus de droit » : pas d’assurance, pas de prêt et ont ainsi imposé à leurs clients un « paquet complet », sans se préoccuper du surcoût, à fonds perdus, qui pourrait être le leur.

pourcentage1.jpgPendant des années, les assureurs ont pu vendre, notamment à des gens jeunes, en bonne santé, et mieux encore non fumeurs, des assurances décès individuelles pour couvrir leur emprunt, avec d’excellentes garanties et des coûts particulièrement compétitifs.

Mais avec le temps, le « chantage » des banques sur l’obtention du prêt, a conduit à ce qu’elles imposent leur assurance.

La majeure partie des clients croyaient cette double souscription dans le même établissement inévitable.

L’annonce faite aujourd’hui est certes particulièrement salutaire mais ne peut relever ni d’une révolution, ni d’une réforme législative

C’est le retour au libre arbitre de tout emprunteur dans le choix d’une assurance. Les exigences de la banque devant se limiter à la qualité et au montant des garanties.

On rend simplement aux citoyens français une Liberté que les banques leur avaient de fait enlevé.

Dominique BAUD