Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/06/2012

Pour un modèle économique plus performant

Les français souffrent d’une baisse réelle de leur pouvoir d’achat depuis de nombreuses années. Les prélèvements toujours plus importants en sont une des causes les plus flagrantes.

Fotolia_40576835_M.jpgA titre indicatif et pour mémoire, il suffit de citer l’augmentation de fait des impôts du fait de la non revalorisation de la tranche des barèmes, sans omettre celles de certains contribuables (+ 3% pour les célibataires gagnant entre 250.000€ et 500.000€ et les couples gagnant entre 500.000€ et 1.000.000€ et 4% au-delà), l’augmentation des prélèvements sociaux de 12,3% à 13,5%, la diminution des plafonds des réductions d’impôts, la taxation des plus-values immobilières si la vente a lieu avant une durée de détention supérieure à 30 ans, la majoration du taux du prélèvement forfaitaire des dividendes (de 19% à 21%), la majoration du taux des prélèvements forfaitaires des livrets bancaires (de 19% à 24% avec en sus les prélèvements sociaux), sans oublier, l’augmentation des impôts locaux, de la TVA (5,5% à 7% pour les travaux dans les logements, les titres de transports, les restaurants….)…

Et malheureusement je ne cite là que quelques exemples.

Ces pertes de pouvoir d’achat créent ainsi une perte de confiance. La question légitime est de se demander à quoi sert « d’être fourmi plutôt que cigale », d’avoir le souci de son avenir et de celui de ses enfants, de rejeter l’assistanat, si c’est pour finalement se voir privé de ses efforts par des taxes.

Quant à la croissance, elle seule permettra de redonner confiance aux français en un avenir plus optimiste pour eux et les générations à venir. Pour y parvenir, il faudra multiplier entre autres choses, les offres de formation et donner au travail une plus grande flexibilité tant pour les employeurs que pour les salariés

Une prise de conscience déjà tardive qu’il ne faudrait pas tarder à concrétiser.

Dominique Baud

 

 

 

22/09/2008

Le bon sens

Descartes.jpgJe me souviens, il n’y a pas si longtemps, à l’occasion d’une réunion de formation organisée par la municipalité, sur ce vaste sujet qu’est « la gestion d’une situation de crise », j’avais osé intervenir, disant qu’en cas d’impossibilité de pouvoir se référer à des soutiens logistiques ou techniques, la gestion d’une crise nécessitait déjà du bons sens. Le bon sens de la mère de famille qui doit réagir vite et bien à une situation qu’elle n’avait pas prévu et à laquelle elle n’était pas préparée.

Quel tollé sur les rangs des quelques élus  présents. Caricature immédiate, « on ne peut, en tant qu’élu réagir ainsi, tout est technique… le bon sens n’a rien à voir avec tout cela ». m’avait-on rétorqué.

 

Il apparaît, qu’en dehors de ces quelques personnes idéologiquement conditionnées, d’autres aient adhéré à mon intervention et avoué avoir du, souvent, mettre leur bon sens en action devant une situation de crise quand la technique se faisait attendre.

 

Le bon sens, au niveau de notre gouvernement, ce serait, entre autre, que les membres qui le composent cessent de se contredire sans cesse. Quand elle dit oui lundi…, il dit non mardi…

Sur le financement du RSA, le plafonnement des niches fiscales, la liste des produits touchés ou non par le principe du bonus-malus écologique, la taxe pique-nique….

 

Cacophonie peu compatible avec les conséquences des annonces  prises, et avec leur niveau de responsabilité.

 

Dans une famille, on privilégie la cohésion et le respect de ceux qui ont l’autorité. Ce n’est  pas toujours facile mais pour y arriver, les parents doivent éviter de se contredire devant les enfants.

 

Pensez-y !

 

Dominique BAUD

 

 

30/08/2008

Travaillez plus : on a besoin des revenus de votre épargne…

taxe_impot.gifLa volonté de faciliter le retour à l’emploi et sa reconnaissance par une rémunération plus importante est tout à fait louable, souhaitable et ne peut être qu’encouragée.
Mais pour autant, aller taxer encore et toujours ceux qui se sont accrochés à leur travail et se sont levés tous les matins leur vie durant ou se lèvent encore, ayant jusqu’à 3 heures de transport par jour, subissant les grèves…est inacceptable.

Est-ce cela, ne pas augmenter les impôts et taxes, libérer le travail, améliorer le pouvoir d’achat ?

Pour le financement du RSA, on nous annonce une taxe de 1,1% sur les revenus du capital. C’est en fait une taxe sur les revenus de l’épargne. Capitalisés ou perçus, l’avenir nous le dira.
Mais une chose est sûre, ce sera sur l’épargne déjà constituée et non sur l’épargne à venir.

On est dans la contradiction totale.
On a expliqué aux Français pendant des années qu’ils devaient se constituer un capital pour leur retraite car les cotisations obligatoires de toute une vie ne suffiraient pas.
On demande aux Français d’épargner et notamment d’investir dans les actions. Ceux qui l’ont fait subissent aujourd’hui de plein fouet les revers de la bourse avec des revenus très amoindris. Quant à ceux qui échaudés, ont préféré investir dans des supports en euros, ils ne verront bientôt plus de différence entre la rémunération de leur argent et l’inflation, du fait de l’augmentation de l’impôt.
Qui y gagne… Certainement pas celui qui travaille et qui a épargné.
Les retraités sont immédiatement sanctionnés (déjà sérieusement touchés par la réforme des pensions de réversion en 2004)
Les actifs à 15-20 ans de la retraite le seront encore plus demain.

Et tout serait taxé: assurance vie, PEA, portefeuilles d’actions, participation et intéressement.

En mai dernier, l’objectif était d’obtenir que « l’intéressement versé par les entreprises soit doublé… »
Et voilà maintenant que pour financer la sécurité sociale, Mme BACHELOT propose de taxer les entreprises sur les sommes versées au titre de l’intéressement.
Pas de doute que cette taxe en plus incitera les entreprises à distribuer davantage demain.

Et parce l’humour fait du bien, je reconnais que dans la très grande entreprise dans laquelle je travaille, peu nous importe que l’intéressement soit doublé ou non puisque depuis deux ans , il est de zéro.

Les Français ont compris. C’est une attaque directe sur ceux qui travaillent et ont fait l’effort d’épargner. Je n’y vois là aucun respect de la phrase que chacun garde en mémoire: Travailler plus pour Gagner plus…

On entend partout, le MEDEF en tête, que le seul moyen d’augmenter les salaires est de baisser les charges des entreprises. En effet, l’objectif devrait être de tendre à la diminution du nombre de ceux qui touchent des aides et allocations, au profit de la baisse du chômage de l’augmentation des salaires.
Or, on fait exactement l’inverse.
Et en plus, des doutes réels et justifiés existent quant à la viabilité de cette réforme, et les réelles intentions de ceux qui devraient en profiter.
Et en lisant la presse, on tombe sur l’expérience lancée à titre expérimental dans les Bouches du Rhône. 36.000 allocataires du RMI, seulement 550 depuis 6 mois qui ont intégré le système RSA et des commentaires du genre : « J’ai choisi de ne travailler que 10 heures par semaine, ainsi je rentre dans le RSA, et de 583 euros que je touchais avec le RMI, je passe à 823… » .
Et ce, alors même que l’objet n’est pas de permettre à un allocataire de se contenter volontairement de ne travailler que 10 heures par semaine, mais au contraire de l’inciter à obtenir un travail à plein temps.

Ne pouvait-on pas se donner un peu plus de temps et trouver des économies sur le train de vie de l’état qui auraient permis de financer cette réforme.

Des exemples, que m’ont rappelé si besoin était, tous ceux à avec qui j’ai eu l’occasion de discuter depuis deux jours. Les langues se délient. La grogne monte. Ces excès ne peuvent impunément être financés par les français.

- 138.000 euros dépensés par M. ESTROSI pour un aller retour à New York, tout cela pour ne pas manquer un cocktail à l’Elysée. Des excuses.. Mais aucun remboursement.

-18.000 policiers, gendarmes, CRS… mobilisés pour quelques heures, lors du sommet de « L’Union pour la Méditerranée ». Et on en est où ?

- Deux avions pleins et un aller de retour en quelques heures à l’occasion du voyage officiel pour les JO.

-Des conseils des ministres délocalisés : Strasbourg, Corse… Pourquoi pas DOM TOM…
« Si le principe de délocalisation ne peut être contesté sur le fond en restant une idée généreuse qui étend la démocratie à tous les territoires, son application pour un conseil des ministres reste injustifié face aux demandes faites aux citoyens français de contribuer à économiser les énergies, éviter la diffusion de CO2 inutilement et surtout, face à la situation actuelle du pays. Il faut donc rester logique. Quand on nous parle de restreindre les dépenses de l’Etat, que l'on nous demande d'être écolo responsable, que le pouvoir d’achat stagne, on ne peut demander des efforts aux Français si leurs représentants n’en font aucun. Il est donc nécessaire de rester dans la cohérence et le rationnel. »

- Et les niches fiscales. Pourquoi ne pas avoir attendu les conclusions du rapport pour faire l’inventaire et trouver ainsi des sources de financements.

« COMBIEN CA COUTE… »
Les Français ont le droit de savoir.
De grandes économies pourraient ainsi être opérées et financer les réformes dont personne ne conteste le bien fondé.

On ne s’en sortira pas en créant ainsi à chaque fois une taxe ou un impôt pour financer une idée, si bonne et si généreuse soit-elle.


Dominique BAUD