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16/01/2012

Goujon dissident ? Et de deux… fois.

Le fait que la presse annonce l’intervention de Edouard Balladur au plus haut sommet de l’état, pour sauver le soldat Goujon, montre si besoin était, que les bruits qui circulent depuis plusieurs semaines sur l’éventualité qu’il ne soit plus à terme, réinvestit dans la 12ème circonscription de Paris, n’est pas sans fondement.

Et ce, quoiqu’en dise, un peu gênée ce soir, Nadine Morano sur LCI. Car selon elle, ce serait « fini »…La commission nationale d’investiture, dont elle fait partie, s’est tenue, et il n’est pas prévu d’en faire une nouvelle. Elle a même insisté sur le fait que l’UMP a des statuts… Même s’il ne semble pas que ces derniers ne soient pas toujours respectés… Alors.

En fait Rachida Dati se sert de la brèche que lui donne le redécoupage électoral. Car si ce dernier rend « meilleure » pour la droite, la 12ème circonscription de Paris, c’est au prix d’un empiètement sur le 7ème

Et malgré l’irritation qu’elle provoque, cette dernière bénéficie toujours d’une certaine popularité, dont le prochain candidat de l’UMP à l’élection présidentielle préférerait bénéficier plutôt que l’inverse. Nul doute qu’elle a des arguments…

Mais laissez-moi sourire lorsque je lis que Philippe Goujon refuse de « déménager » dans la 13ème circonscription. Que signifie déménager pour lui, car je ne crois pas qu’il habite même le 15ème arrondissement.

Et si c’est sans aucun regret que je verrais Jean-François Lamour quitter alors l’Assemblée Nationale, je n’ai pas envie pour autant de voir Philippe Goujon se présenter dans le 13ème circonscription de Paris. Ce qui fait que pour une fois et depuis longtemps, un point sur lequel nous sommes d’accord.

Et quant au fait que Philippe Goujon menacerait de partir en dissidence s’il n’obtenait pas gain de cause, là encore, il y a de quoi sourire. Ce ne sera que la 2ème fois. Sauf que la première fois ce n’était pas pour conserver sa place, mais pour prendre celle d’un autre. Et une fois qu’il a obtenu gain de cause, il a refusé qu’il soit dit qu’il avait été dissident, puisqu’avant l’élection, il avait été investi…

Elu sénateur, ayant pourtant affirmé pendant sa campagne, vouloir se consacrer à son poste, il n’a pourtant pas résisté à la tentation de devenir député. Elu, il a du démissionner de son mandat de sénateur, faisant perdre un siège de parlementaire au XVème, et ce au profit de Catherine Dumas, élue du XVIIème et dont on connait le sort qui lui a été réservé suite à la perte du sénat en septembre dernier.

Finalement, un parcours qui ressemble à ce que veut faire Mme Dati, et dont on peut apprécier, sur quelques années, les résultats électoraux.

Il leur sera difficile de nous faire croire qu’ils travaillent pour la France et les Français. Mais, la règle de l’UMP est de ne va pas fragiliser une équipe qui gagne et de reconduire les sortants… C’est ainsi que selon lui,  «  les hommes qui ont été investi dans les six circonscriptions de la droite à Paris sont les meilleurs. Il n’y avait pas de raison de les remplacer »

Quant à être « victime du redécoupage électoral ». Alors là, il y va un peu fort, car il appartient à la majorité qui a initié et voté ce redécoupage (JDD 12 janvier 2012).

 

Alors candidat investi… Oui, mais, pas encore réélu.

 

Dominique BAUD

 

28/11/2011

Elle est partout et elle veut tout

Dimanche dernier, elle répondait à Anne-Sophie Lapix.  Sur Le plateau, elle a assuré qu’elle avait simplement remplacé Martine Aurillac… Qui se souvient ? Martine Aurillac, Maire du 7ème arrondissement, qui une fois élue député a choisi de se consacrer à son mandat de parlementaire et a démissionné de celui de Maire. C’est alors que Michel Dumont, son premier adjoint est devenu Maire de l’arrondissement. Et c’est là que dimanche, elle expliquait que ce dernier n’aurait pas eu l’investiture et réduit l’histoire en assurant avoir remplacé Martine Aurillac. Difficile d’en douter devant un tel aplomb  et quand on ignore l’histoire.

Par contre, bien sûr, elle ne fera aucune allusion à un quelconque parachutage de circonstance dont elle aurait bénéficié en tant qu’ancien ministre. Pourtant, c’est une habitude de recaser des anciens ministres dans des arrondissements déjà acquis.

En justifiant le parachutage de François Fillon, Roselyne Bachelot a pourtant bien décrit les méthodes. Selon elle, Rachida Dati, car c’est d’elle qu’il s’agit, vous l’aviez compris, doit laisser cette place au 1er ministre… « On lui trouvera autre chose ».

La boucle est bouclée. En 2008, c’est sans doute ainsi qu’on lui a trouvé la Mairie du 7ème.

Puis ce soir, sur BFMTV après avoir fait la une du Parisien la semaine dernière pour une condamnation pour diffamation, elle a expliqué que la place de député lui revenait, car la place de député revient toujours au Maire de l’arrondissement.

Mais il y a toute de même une chose qu’elle oublie, c’est qu’elle est aussi député Européen, mandat qu’elle a l’air d’assurer avec une assiduité et un enthousiasme débordant. Qu’elle démissionne, assure son choix, perde ses indemnités de mandat de député européen et alors, avec 6 mois de carence, elle pourrait se présenter aux législatives de 2012.

…Si j’étais député, je ferai proposerai une loi en ce sens….

Mais cela, elle ne le fera pas. On tente de tout cumuler et ensuite, on démissionne si nécessaire. Quel mépris pour les électeurs. Ils devraient s’en souvenir avant de revoter.

On connait bien ce genre de pratique dans le XVème arrondissement, une après l’autre, on nous les a toutes imposées, en 2006, en 2007 puis en 2008.

Par contre, il y a au moins une chose où elle a raison, c’est qu’à priori, Paris devrait se passer d’un député femme de droite en 2012, si on en juge par les prévisions en terme d’investiture.

Ce, sauf si plusieurs DVD venaient semer le trouble. Les cantonales de 2011 ont crée des surprises.

Dominique Baud

 

 

14/08/2011

Menaces sur la 12ème circonscription de Paris

 

L’ambition de Rachida Dati est sans limite de même que son opinion d’elle-même. Comme si le fait qu’elle soit, comme on dit « issue de la diversité», lui donnait une valeur et des droits supplémentaires.

 Journal Sud Ouest, jeudi dernier :

 "Je n'imagine pas Nicolas Sarkozy me laisser tomber. Il a trop de sens politique pour cela. Et il sait l'impact que j'ai"…

Elle a déjà été imposée en mars 2008 dans le 7ème arrondissement de Paris, où elle a été élue conseiller de Paris puis Maire de l’arrondissement.

Il semblerait de plus, mais on pouvait s’en douter, que lorsque les journalistes sont loin de l’hémicycle du Conseil de Paris, elle ne brille pas par sa présence. Selon les témoignages requis, elle ferait partie de ces élus qui apparaissent dans la matinée du lundi (sur une séance traditionnelle de 48h), signent le cahier de présence et ont disparu avant la fin de la matinée.

(et aucune sanction financière puisqu’elle a signé !!!)

Puis, on lui a donné la 2ème place sur la liste UMP aux Européennes. On sent son intérêt démesuré pour cette fonction là encore à la hauteur de son investissement en tant que député européen. Une bonne place pourtant !

Et maintenant, elle veut être député français. Donc, elle va se présenter…Et peu importe où, du moment qu’elle puisse gagner.

Une fois élue, car il est clair qu’elle n’ira pas se battre dans l’Est Parisien pour essayer avec « l’impact » qu’elle s’octroie de conquérir une nouvelle circonscription, elle devra donc démissionner de son mandat de député européen.

Quel respect pour les électeurs !!!

Mais ses plans sont contrariés par la probabilité de l’arrivée imminente de François Fillon à Paris qui veut lui prendre SA circonscription.

C’est quand même dommage, mais tellement habituel, de voir parachuter dans des circonscriptions installées à droite, des personnalités qui pourraient ravir des circonscriptions de gauche. Quoi qu’on ait pu dire sur Philippe Seguin, lui au moins s’était présenté dans le 18ème, et tous ceux qui se revendiquent de lui devraient avoir la même audace aux législatives.

Et c’est là que le président de la fédération de Paris intervient pour annoncer qu’elle risque l’exclusion

Celui qui s’est présenté en dissidence aux dernières sénatoriales, puis est devenu la tête de liste de la liste officielle après avoir obtenu le départ du candidat initialement prévu.

Mais, il faut savoir qu’elle a osé le narguer en lui déclarant qu’à défaut de sa circonscription, elle irait se présenter dans la sienne… La 12ème circonscription rénovée depuis le dernier découpage, et qui mord maintenant dans le 7ème arrondissement.

Souvenez-vous, un nouveau découpage est initié. On décide que chaque circonscription devra compter environ 120.000 habitants. Le XVème arrondissement compte 240.000 habitants et deux circonscriptions. On aurait pu penser laisser les compte 240.000 habitants et 2 circonscriptions. On aurait pu laisser les choses en l’état. Et bien non, le XVème n’était plus assez sûr, même pour le maire. Pour assurer l’élection du candidat de la 12ème circonscription, les voix du 7ème seront les bienvenues.

Et revoilà l’habituel couplet sur la commission d’investiture. Celle qui ne reçoit que les ministres candidat ou les sortants. Celle qui vous dit que vous êtes quelqu’un de bien, mais seulement si vous n’avez aucune intention de vous présenter ou si vous retirez votre candidature.

Je cite le président de la fédération UMP de Paris : "Nous avons au sein de l’UMP une procédure qui permet d’investir des candidats et de les choisir de façon régulière". "Je pense donc que Rachida Dati se soumettra à la commission d’investiture. Et tout le monde doit respecter cette décision", "Toute autre candidature en dehors de cette investiture est considérée comme dissidente et donc sujette à l’exclusion. Je n’envisage donc pas qu’elle aille jusqu’au bout. Ce serait incongru".

Rachida Dati parle de parachutage. Elle a raison. Mais lorsqu’elle est arrivée dans le 7ème arrondissement, délogeant le maire en place … C’était quoi ? Ce qui était bon pour elle est mauvais pour les autres.

En cela elle partage le raisonnement et le mode de fonctionnement du Président de la Fédération de Paris

Et vous voudriez que cela change…

Rappelez-vous « POUR CHANGER LES CHOSES … IL FAUT CHANGER LES GENS ».

Dominique Baud

04/08/2009

Redécoupage démocratique et démographique… Pas toujours.

 

carte-circonscriptions-paris_223.jpgJ’ai suivi avec beaucoup d’intérêt depuis des mois, les grandes déclarations des uns et des autres sur le redécoupage législatif décidé par le gouvernement et orchestré par Alain Marleix.

Ce redécoupage législatif va modifier de façon importante la carte électorale de Paris, trois des 21 circonscriptions vont être supprimées et les frontières électorales redessinées.

Mon propos n’est pas de contester cette décision sur le fonds. Si la démographie des circonscriptions le justifie, il n’y a rien à contester. Un député représentera 122.300 Parisiens, contre 105.000 jusqu'alors. Cette répartition, liée au nombre d’habitants sera plus équitable.

D’ailleurs, à ce titre, il serait aussi opportun d’envisager une réforme sur les arrondissements qui irait dans ce même sens. Pour mémoire, certains arrondissements de Paris ont moins de 20.000 habitants et le plus grand, le 15ème, en compte 235.000…

C’est ainsi que 2.500 voix permettent au candidat à la Mairie du 1er arrondissement de faire un score supérieur à 45%, alors même que dans le 15ème, ce même nombre de voix, produit un pourcentage inférieur à 5%. Que ce soit au terme de l’équité pour se faire connaître ou élire ou en termes d’efficacité de travail, il est clair qu’une telle disparité nécessiterait une réforme dans le même esprit que celle imposée pour les élections législatives.

Par contre et comme vous connaissez mon attachement pour le 15ème arrondissement, vous ne pourrez être surpris, je voudrais souligner l’hypocrisie de certaines déclarations :

« L'UMP-Paris va ainsi perdre deux des 8 sièges qu'elle détient aujourd'hui et le PS aucun » plaide son président, le député-maire du XVème Philippe Goujon.

D’abord, ce calcul est contesté du fait même que ce redécoupage remodèle la circonscription de Yves Cochet dans le 14ème arrondissement et pourrait de ce fait permettre à l’UMP de la gagner à la gauche.

Mais surtout, il convient de souligner comment ce redécoupage peut contribuer à rassurer les deux députés d’un arrondissement, le 15ème en l’occurrence, de leur pérennité. On ne parle pas ici d’efficacité, de travail, de bilan, mais d’un simple nouveau partage des voix.

Ainsi que je le laissais entendre il y a déjà quelques mois, la 12ème circonscription va mordre maintenant sur le 7ème arrondissement. Une manière de la consolider à droite, mais surtout, par ricochet, la 13ème circonscription va mordre sur la 12ème, car l’ombre de Anne Hidalgo inquiète et un regard sur l’évolution des votes de l’arrondissement en démontre le bien fondé.

Mais cela suffira t-il ? Rien de moins sûr. D’autres candidats n’ont pas dit leur dernier mot, et les avatars subis par certains vont sans nul doute décupler leurs intentions déjà avouées.

Et pourtant, le 15ème arrondissement, tel qu’il est découpé, compte deux circonscriptions pour 240.000 habitants. Ici, l’argument démocratique ne peut tenir et M. Goujon oublie d’évoquer ces ajustements bien personnels. Mais, on n’est jamais mieux servi que par soi-même !

Dominique BAUD