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26/06/2010

A lire: extrait de Agora Vox 25 juin 2010

Des choses très interessantes dans cet article qui mérite une lecture attentive.

Il clôturera ces quelques propos sur le foot, et j'éviterai de faire des commentaires sur les derniers évènements, à savoir les déclarations de Mme Bachelot après le dernier match des français à comparer avec les propos qu'elle a tenu juste avant... et la primauté d'un certain rendez-vous, le jour où, même si leurs raisons ne sont pas toutes, ni bonnes, ni exactes, des milliers de français étaient dans la rue.

Je concluerai comme cet article....

"Qu'on est loin des vraies préoccupations des Français et des vrais problèmes de la France?"

 

"Football professionnel, une crise annoncée

Un problème lié à la financiarisation du sport

Que dire aujourd’hui du psychodrame qui vient de se jouer en Afrique du Sud lors du premier round de la Coupe du Monde de Football ?

Nous avions écrit il y a peu, que le sport professionnel était utilisé par les politiques, comme au temps de la Rome Antique, pour détourner le peuple des problèmes du moment. Du pain et des jeux pour faire oublier les mauvais coups passés ou en préparation. D’où l’omniprésence de certains ministres sur le terrain de la polémique.

N’a t-on pas vu le président Sarkozy lui-même intervenir, puis se réjouir de l’attribution de l’Euro 2016. c’était bon pour une remontée dans les sondages.

Le football est l’illustration de ce que l’argent et le sport professionnel font de plus mauvais. Le sport est devenu un prétexte, les joueurs des instruments au service du profit. Le modèle est devenu celui de l’argent facile, même s’il provient de l’exercice d’un talent inné, perfectionné par un système élitiste.

Un modèle qui se délite

C’est ainsi que, loin du sport pour tous, loin des règles de respect de l’autre et de respect du jeu, impliquant correction vis-à-vis des autres joueurs comme vis-à-vis du corps arbitral et des entraîneurs, les joueurs sont devenus des mercenaires au service de l’argent.

Ne donnant pas l’envie de jouer dans une équipe nationale, passant d’un club à l’autre, d’un pays à l’autre, au gré des gains possibles et des avantages fiscaux, il sont devenus ces mercenaires tant adulés il y a peu, et tant décriés aujourd’hui. Ils sont le reflet de la société modelée par les gouvernements successifs, et aggravée par Sarkozy.

Anelka, après avoir eu de multiples problèmes relationnels dans la plupart des clubs où il est passé, vit en Angleterre et se vante d’échapper au fisc Français. Idem pour l’ex idole du mondial 98, Zidane, qui vit en Espagne.

Les salaires de ces joueurs sont hors du domaine commun. Pourquoi cet écart entre les salaires des footballeurs qui leur octroi un statut hors norme, et celui de la plupart des salariés qui apportent une réelle plus-value au pays, mais qui sont nettement inférieurs ?

Sont ils des modèles pour les jeunes ?

On peut en douter. En effet il suffit d’aller sur le terrain du monde de l’éducation sportive, où des jeunes en section sport – études, spécialité football, réclament d’être indemnisés pour jouer un match d’entraînement, afin d’en être convaincus.

Des joueurs qui insultent entraîneurs et journalistes à la manière de Sarkozy et son "casse toi pôv con".

Des joueurs qui ignorent leurs supporteurs.

Des joueurs qui donnent l’impression de ne pas prendre de plaisir à jouer.

Des joueurs qui se vautrent dans le clanisme, quitte à donner raison à ceux qui parlent de communautarisme.

Nous avons affaire pour certains à ce que d’aucuns nomment les voyous – milliardaires.

Pendant ce temps les dirigeants des petits clubs amateurs peinent à faire vivre leur sport favori. Panne de subventions, utilisation des véhicules personnels pour les déplacements, lavage et entretien des maillots à la charge des dirigeants, c’est à mettre en face des centaines de millions d’euros déboursés pour ces nouveaux jeux du cirque.

Dans ces conditions se pose la question de l’écart entre éducation sportive populaire et sport professionnel, censé être le sommet du modèle. Le football, comme le spectacle, donne l’illusion d’être un moyen de promotion sociale pour jeunes défavorisés.

La place du système financier dans le football

Mais ces joueurs, au demeurant pitoyables par le spectacle qu’ils offrent, ne sont que le reflet d’un système affairiste. C’est celui qui a transformé le sport et les joueurs en marchandise, en favorisant la génération de profits financiers.

Prenons le cas de l’affaire des grands stades. Il s’agit de faire payer l’Etat et les collectivités pour le plus grand bénéfice des dirigeants des clubs professionnels.

Le cas de l’Olympique Lyonnais dirigé par Aulas, est significatif. Seul club Français introduit en Bourse grâce à la complaisance de l’ancien ministre Jean-François Lamour, le club n’est qu’un élément de la nébuleuse regroupant diverses sociétés à but lucratif. A cela il faut ajouter les droits de retransmission télévision générant de généreux profits. Le football n’est devenu qu’un prétexte.

L’argent est omniprésent dans le football, et pourtant une association qui avait sollicité une subvention de 10 000 euros pour emmener des jeunes handicapés à la coupe du monde n’a obtenu aucune réponse de la FFF.

Dernièrement, à la hussarde, ce sont l’ouverture des paris en ligne qui s’ajoutent à cette dérive financière.

Pour y arriver, il est à noter que tout se passe dans l’environnement de l’Elysée, lequel adopte systématiquement les propositions de ceux qui ont voulu cette dangereuse évolution.

Frédéric Thiriez, Président de la ligue professionnelle, pourrait être Ministre des Sports et les amendements Aulas la règle pour diriger le football.

Gageons que d’ici peu resurgira ce qu’avait voulu JF Lamour, à savoir la professionnalisation des fédérations disposant de ligues professionnelles. Terminé les bénévoles et place aux professionnels appointés chez les dirigeants. Exit le sport amateur qui ira jouer dans la cour des petits. C’est la position de Franck Leboeuf ancien joueur de l’équipe de France.

Quand à madame Bachelot, il serait utile de lui rappeler qu’un président de fédération n’est pas à la botte d’un gouvernement, mais qu’il est élu, de manière peu démocratique certes, mais élu par les affiliés de l’association.

Et une fois de plus silence radio du CNOSF.

Il est regrettable que la majorité de nos concitoyens adhèrent à un système perverti.

L’accès des Sud Africains à la coupe du monde

Enfin dernier élément proprement scandaleux : l’éviction de la grande majorité des Sud Africains à cette soi-disant grande fête du football.

La plupart des habitants des township, ces quartiers où se regroupe la misère pour une grande majorité, n’ont pas les moyens de s’offrir une place lors des différents matchs.

Mais il n’ont pas plus le moyen de les regarder à la télévision. Les droits de retransmission imposés par la FIFA, étant tellement élevés que seules les chaînes privées payantes ont pu se les offrir.

Les Africains du Sud ne profiteront pas non plus des retombées économiques, en dehors du travail généré par la construction des équipements. Mais ils vont payer pour les notables de la FIFA, car cette coupe du monde à un coût supporté par l’ensemble du peuple. C’est la même situation que pour les Jeux Olympiques où un pays comme la Grèce, qui vient de défrayer la chronique économique, s’est retrouvé endetté pour des dizaines d’années, et des stades qui ne servent pas.

La dette pour les pauvres, les bénéfices pour les hiérarques du football.

Pour conclure il faudrait aussi évoquer la question du rôle, plus où moins maffieux, des agents sportifs, et celle du recrutement de jeunes joueurs africains pour la plupart. Dans des conditions douteuses ces jeunes, qui ont rêvé d’une brillante carrière en Europe, se retrouvent en grand nombre lâchés dans la nature, sans contrats, donc sans revenus ni aucun moyen de retourner chez eux.

Vraiment il y a quelque chose de pourri au royaume du football.

Ces dérives vont s’accentuer avec les décisions gouvernementales de séparer sport pour tous du sport professionnel ou assimilé, donc lié au système financier. C’est le symbole d’une France en crise.

C’est aussi un psychodrame loin des préoccupations du moment."

 

00:33 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

22/06/2010

Ras le Bol…

Pas terrible comme expression mais elle dit bien ce que je ressens, et ce que ressentent bon nombre de Français.

Déjà, le foot ne m’intéresse pas. La seule chose qui m’intéresse, c’est la France.

Et bien la France va mal, les français souffrent (économie, chômage, inondations, maladie…) et on ne parle plus que des caprices des bleus, de l’incompétence des dirigeants, et des millions qu’ils gagnent tous indûment depuis des années et continueront à gagner, quoi qu’on en dise et quoi qu’on veuille nous faire croire.

Alors cela suffit, rideau. J’appelle les médias au boycott … Arrêtons de parler de tous ces gens là, ils ne méritent pas toute cette attention.

Dominique Baud

L'ISF rapporte de moins en moins

Ghislain de Montalembert - Figaro Magazine - 18/06/2010

« Pour la première fois depuis dix ans, le nombre de contribuables assujettis à l'ISF a baissé l'an dernier du fait de la crise et de l'exode fiscal qui se poursuit. Quant à son produit, il continue de diminuer en raison des dispositions fiscales mises en place en 2007.

En 2009,559.727 Français ont payé l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), selon les chiffres définitifs que Bercy s'apprête à communiquer dans les tout prochains jours, et que nous publions en exclusivité. Soit 6.239 assujettis en moins par rapport à 2008 ! La baisse est, certes, dérisoire (elle est même moins importante que ce que laissaient penser les données provisoires de Bercy, qui tablait sur 539.000 assujettis en 2009),mais elle mérite d'être soulignée: c'est la toute première en dix ans (entre 1999 et 2009, le nombre de Français payant l'ISF a plus que doublé).

Où sont passés les 6.239 contribuables qui manquent à l'appel? La crise y est pour beaucoup. En 2008, le CAC 40, indice phare de la Bourse de Paris, a chuté de 43%! Or, le patrimoine des Français les plus fortunés, plus diversifié que la moyenne, compte une part importante de valeurs mobilières. Au 1er janvier 2009 (date de référence de la déclaration qu'ils ont remplie en juin 2009), ils étaient tout simplement un peu moins riches.

Autre explication, mais qui n'explique qu'une partie de l'énigme: l'exode fiscal des grandes fortunes s'est poursuivi, malgré le renforcement du dispositif du bouclier fiscal en 2007 (seuil de déclenchement à 50% des revenus au lieu de 60%, prise en compte de la CSG et de la CRDS dans le calcul). En 2008 (dernier chiffre disponible), 821 Français, soit 107 de plus qu'en2007, ont préféré se délocaliser sous des cieux plus cléments (pour 312 retours vers l'Hexagone) plutôt que de régler un chèque jugé trop confiscatoire au Trésor public. La France paye le prix de son exception: elle est le seul pays européen où subsiste encore un impôt sur la fortune! Et les exilés fiscaux ne seront- ils pas plus nombreux encore à l'avenir, alors que, première entaille au bouclier fiscal, une augmentation de la fiscalité sur les revenus du capital est envisagée pour combler le déficit des régimes de retraite, ainsi qu'un prélèvement supplémentaire qui frappera les ménages assujettis à la plus haute tranche d'impôt sur le revenu? «C'est fou le nombre de clients qui nous consultent sur les possibilités d'expatriation en ce moment!» confie un banquier privé. Autre phénomène tout aussi remarquable: la chute du rendement de l'ISF depuis trois ans:4,031 milliards d'euros en 2007, 3,810 milliards en 2008, 3,266 milliards en 2009. Soit une dégringolade de 17% pour cette seule année, beaucoup plus significative que la baisse de 4% du patrimoine net taxable à l'ISF des assujettis, passé de 987.069 euros en 2008 à 947.944 euros en 2009 ( 7,7% pour le seul patrimoine mobilier taxable, +1,4% pour l'immobilier).

A cela, deux explications. La première est à chercher du côté du bouclier fiscal, même si ce dernier n'a concerné que 16.350 contribuables l'an dernier, leurs impôts payés en 2008 dépassant 50% de leurs revenus de 2007. Soit un manque à gagner pour les finances publiques de 585 millions d'euros, légèrement supérieur à celui constaté un an plus tôt (578 millions d'euros pour 18.893 bénéficiaires du bouclier fiscal).

Deuxième explication: la montée en puissance des allégements fiscaux destinés à inciter les contribuables à investir dans les petites et moyennes entreprises (PME). Transformer les assujettis à l'ISF en «business angels»:c'est l'idée du dispositif mis en place par la loi Tepa du 21 août 2007, qui permet aux contribuables de déduire entre 50 et 75% de leur investissement réalisé dans les PME durant l'année écoulée, selon le mode d'investissement choisi (en direct ou via une holding via un FIP, un FCPI ou un FCPR). En 2009, 83.847 contribuables ont saisi cette opportunité, préférant donner leur argent aux PME plutôt qu'à l'Etat.«Le dispositif rencontre un vrai succès, se félicite-t-on à Bercy. Mais les gens veulent savoir où ils mettent leur argent: ils privilégient les investissements en direct.» Au total, grâce à cette mesure plutôt bien accueillie par l'opinion publique, les assujettis à l'ISF ont investi dans les PME 1,1 milliard d'euros en 2009, pour un montant total de réductions d'impôts déclarées de 773 millions d'euros. Une somme à laquelle il convient d'ajouter 54 millions d'euros correspondant aux réductions accordées aux 27.404 contribuables ayant fait le choix de verser leur ISF au profit d'un organisme d'intérêt général (fondation, association reconnue d'utilité publique...). Autant d'argent dont l'Etat s'est privé en 2009, au nom de la survie des PME et de la solidarité ».

Un impôt sur l’impôt qui coûtait déjà plus cher à récolter, que ce qu’il rapportait. Et aujourd’hui, cet écart se creuse encore.

Alors pourquoi pas faire enfin le pas de le supprimer ?

Dominique Baud

 

18/06/2010

L'Appel du 18 juin

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"Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.

 

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l'ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.

Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres."

 

15/06/2010

Pour être crédible, une idée simple: savoir donner l’exemple

J’ai toujours réagi contre l’absentéisme des élus que j’ai vécu pendant 7 ans, notamment au Conseil de Paris. Je suis donc avec attention les propositions de M. Huchon, Président de Conseil Régional d’Ile de France et de B. Delanoë, de sanctionner financièrement les élus absents.

J’ai aussi répondu sur le blog d’un élu UMP, qui a soutenu ce projet :

« Relisez ce que j'ai pu dire ou écrire pendant mes 7 ans de mandat de conseiller de Paris, et vous retrouverez cette proposition à maintes reprises: exiger une présence réelle et active des élus en séances plénières, en commissions, dans les conseils d'administration, conseils d'écoles, jury.... A défaut, mettre en place des sanctions financières.... voire même davantage. Une enquête du perroquet de l'époque était révélatrice.
Comment marcheraient les entreprises s'il suffisait pour être considéré comme présent, de signer un registre et de rester les 5 minutes avant et les 5 après, comme je l'ai vu pendant 7 ans de mandat.
Aujourd'hui, on est d'abord ministre. Puis, on vous donne un mandat local ou national, lorsque vous ne l'êtes plus ou au cas où vous ne le seriez plus. Dans un cas comme dans l'autre, on fonctionne à l'envers et il ne faut pas s'étonner des résultats. Et qu'on essaie pas de nous faire croire que ce cumul est le fait du manque de candidatures ou du manque de personnes potentiellement compétentes.
Mais il est risqué de tenir et soutenir de telles thèses "non politiquement correctes", je sais combien en politique, la solidarité est un mot faible quand son propre avenir est en jeu.
Bon courage David

Amicalement

Dominique Baud
Conseiller de Paris
Elue du XVème 2001 à 2008

Et j’ai aussi choisi de publier cette information, car je crois en effet qu’il est temps que ceux qui ne tiennent pas leurs promesses soient sanctionnés mais surtout, qu’on interdise à un ministre de se présenter dans une instance locale, en occupant une place de façon inutile du fait de ses absences répétées voire permanentes.

En l’occurrence, les électeurs, les parisiens méritaient mieux, sans que je ne remette en cause les compétences personnelles de Mme Lagarde.

A lire…REUTERS/RICHARD CLEMENT

De la part d’Alexis Corbière, conseiller de Paris, élu du XIIème arrondissement, Front de Gauche, majorité municipale de Paris…

« Je suis un rustre. Une brute épaisse. Un australopithèque, sorte de chainon manquant entre le singe et l’homme, au front fuyant et à la visière osseuse. Bref, un type mal élevé. Et bien sûr, cela s’entend aussi quand je m’exprime. Fort heureusement mardi 11 mai, lors de la séance du Conseil de Paris, M. Jean-François Lamour, le Président du Groupe UMP, m’a remis à ma place. « Que de bassesses et de petit esprit politicien dans votre intervention M. Corbière » m’a-t-il dit.

Et toc, toujours fine lame ce Lamour, ça c’est envoyé.

C’est vrai quoi, j’exagère. J’avais osé, durant mon intervention lors d’un débat sur l’absentéisme des élus, évoquer (une nouvelle fois) la situation de Mme Christine Lagarde, notre toujours souriante Ministre des Finances. Elue du 12e depuis mars 2008, elle n’est jamais venue à la moindre séance du Conseil d’arrondissement. Pas une seule fois. Concernant le Conseil de Paris, elle n’y est passée que deux fois moins d’une heure en plus de deux ans. Je précise pour être définitivement mal élevé, que pour « accomplir » ainsi son mandat de Conseillère de Paris (l’équivalent de Conseiller général) Mme Lagarde perçoit tous les mois 3200 euros nets.

Dans mon intervention j’ai donc dit que, la concernant, à ce stade on ne pouvait plus parler d’absentéisme, mais de « vacance, ou même d’abandon de poste ». Et j’ai considéré qu’elle devrait démissionner. Scandale. Pour mes collègues UMP indignés, il semble que j’ai osé brûler une sainte.

Et pourtant j’insiste. Durant la campagne municipale, déjà Ministre, Mme Lagarde avait indiqué plusieurs fois dans la presse ou en réunion publique qu’elle siègerait, même si elle était battue, car elle était, disait-elle avec émotion : "très attachée à cet arrondissement dans lequel je travaille" (Bercy est dans le 12e).

Mais plus fondamentalement, comme Ministre, elle ne cesse de tenir les propos les plus durs contre la grande majorité de la population active de notre pays, qui, selon elle, est trop absente ou ne travaille pas assez. Dès son arrivée, le 10 juillet 2007 à l’Assemblée nationale, elle avait assené ceci : « il faut que le travail paye. Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches. »

Il y a quelques jours, à l’Assemblée nationale encore, aux parlementaires du PC et du PG qui s’indignaient que la France s’enrichisse sur le dos de la crise grecque grâce aux taux d’intérêts, elle répondait qu’il est normal que « le taux d’intérêt rémunère le risque ». Qu’importe les conséquences pour le peuple Grec. Selon Mme la Ministre, il est hors de question de prêter de l’argent « à des conditions super attrayantes qui rémunèrent le vice ». Car, c’est bien connu, le petit peuple grec, peuple vicieux, est responsable. Les grandes fortunes grecques, et l’Eglise orthodoxe, principale propriétaire foncière du pays, vertueuses, sont quant à elles épargnées.

Je l’avoue, ce discours permanent, concernant la France ou les autres pays d’Europe, toujours si dur avec les faibles et si faible devant les forts, m’indigne et m’insupporte. Mme Lagarde est à présent l’incarnation vivante de l’injustice sociale et de la violence libérale de la politique de ce gouvernement qui vient encore, petite mesure mesquine, par la voix de François Fillon de supprimer la petite prime de 150 euros qu’il avait attribué aux 3 millions de ménages les plus modestes. Chacun est en train de le constater, la crise de leur système économique va être l’occasion de réduire encore plus les dépenses sociales.

Voilà pourquoi je m’en prends à Christine Lagarde, classée 16e personne la plus influente au monde, par le magazine « Time ». Une politique économique injuste au service des principales fortunes privées, un comportement vis-à-vis de ses électeurs qui n’honore pas notre démocratie et notre République, et disons le, un certain mépris quand des mal élevés et plein des bassesses dans mon genre veulent la mettre devant ses responsabilités.

Si Mme Christine Lagarde venait siéger parmi nous, modestes petits élus d’arrondissement, nous pourrions débattre des conséquences concrètes de sa politique à Paris. Des menaces qui pèsent sur les hôpitaux Trousseau et Saint-Antoine, des suppressions de postes dans certains lycées, du financement du tramway dans lequel l’Etat ne met pas un centime, des licenciements abusifs dans les commerces du 12e et de bien d’autres sujets encore…

Alors, que faire pour qu’elle vienne, entendu qu’elle répète qu’elle ne démissionnera pas ? J’ai lu qu’après avoir participé à un Conseil des Ministres allemand, elle avait déclaré, en toute modestie, que là-bas, à la différence de notre petite France : « le lieu est assez spacieux, il donne le sentiment de volume et de lumière. On ne se sent pas à l’étroit dans son siège… »

Message reçu. Mme Lagarde, si l’on agrandit les sièges, pour en proposer enfin un à votre réelle dimension, vous venez ? »

REUTERS/RICHARD CLEMENT

http://pubs.lemonde.fr/5/LEMONDE-POLITIQUE/articles/308053361/Middle/OasDefault/lm_rbs_livretasicav_pib05_m/rbs_livretasicav_pib05_m.html/35383739333237373462646537343430?&_RM_EMPTY_

14/06/2010

Irresponsables…

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Le Conseil de Paris s’est déjà distingué sur de tels votes, et on ne compte plus ceux qui prônent la libéralisation du cannabis.

C’est au tour de Eddie Aït, président du groupe PRG, qui a demandé mercredi, "dans une lettre ouverte à Jean-Paul Huchon, l'ouverture d'une salle de consommation de drogues à moindre risque en Ile-de-France (SCMR)".

Irresponsables… J’insiste. Ceci illustre les limites de la démocratie, là où sont exercice met en danger la vie des plus jeunes, des plus fragiles, des plus influençables.

Dominique Baud

(©AFP / 10 juin 2010 17h41)

09/06/2010

Livraison… à 240.000 euros

Livraison… à 240.000 euros

Mon expression est certes un peu cavalière, mais c’est le mot qui m’est venu à l’esprit ce matin, lorsque j’ai appris à la radio, qu’un avion spécial privé partirait pour l’Afrique du sud avec à son bord les épouses des joueurs de foot, et ce pour 4 jours.

Que d’égard pour des joueurs de foot, qui plus est qui ont largement les moyens de payer eux-mêmes un billet d’avion pour leur conjoint.

La fédération Française de Foot n’a-t-elle pas une mission de service public et ces 240.000 euros n’auraient-ils pas pu plutôt servir à aider des « petits » clubs qui ont tous les ans de vraies difficultés de financement.

Dominique Baud

06/06/2010

Rama Yade a encore raison.

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Ce n’est pas la première que nous entendons Rama Yade parler vrai. Je suis sûre qu’ils sont nombreux ceux qui, au fond d’eux-mêmes considèrent qu’elle a raison. Elle dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, mais n’ont pas le courage d’énoncer.

Pour autant, attendons nous à ce que très vite, on lui donne tord, car nous vivons dans un monde d’hypocrisie où toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.

En effet, en dénonçant le luxe dans lequel se complaisent les joueurs de l’équipe de France de foot, elle a eu raison. C’est indécent de leur part, de la part de leur entraineur, de la part des instances du foot. Comme si déjà leur salaire ne suffisait pas à faire hurler le plus fidèle des supporters.

Vouloir que la France gagne, ce que peut souhaiter tout français, même celui qui ne regardera aucun match, ne justifie pas qu’il ne faille pas dénoncer ce genre de pratiques, contrairement à ce que déclare déjà Mme Bachelot. Et ce, quelque soit d’où vient l’argent et quelque soit le résultat, à venir… de leurs prestations…

Finalement, entre certains politiques et certains sportifs, raisonnements et pratiques sont les mêmes. Et pourtant non, « la fin ne justifie pas toujours les moyens ».

Dominique Baud

04/06/2010

Culture pour tous.

Je me souviens en 2001, le positionnement fort du Maire de Paris nouvellement élu, sur la Culture.

La rendre plus accessible était une de ses honorables promesses.

Pour autant, je ne pensais pas qu’il souhaitait la rendre accessible aux criminels.

J’évoque ici le vol de 5 tableaux de maîtres, un préjudice de plus de 700 millions d’euros, et surtout, le constat, par les services chargés de l’enquête, d’importants dysfonctionnements, défauts d’alarme, de surveillance et donc une préservation de notre patrimoine culturel particulièrement sacrifiée, alors même qu’il apparait que ceci ait été signalé à maints reprises.

Humour noir, vous me direz, excessif même peut-être. Mais aujourd’hui, on pleure la perte de tableaux pour défaut de mesure de protection adaptée, demain, on pleurera la mort d’un enfant, par qu’on n’aura pas installé, à temps, le feu tricolore nécessaire à sa sécurité dans la rue.

Dominique Baud

03/06/2010

Absents, mais toujours candidats,

Hier, on comptait les nombreux et récurrents absents au Conseil de Paris. Vous savez, ceux à qui on donne une place dans une assemblée, que la collectivité paye, mais qu’on ne voit jamais, qu’on entend jamais. Et pour cause, ils n’y viennent jamais.

Et, s’ils viennent une fois, parlent 5mn, mais surtout sont repris par la Presse, alors on oublie le reste.

La caste protège la caste, et ainsi, on peut mieux se partager les places, avant même que les élections aient lieu.

Et aujourd’hui, c’est le grand rassemblement de cette caste pour parachuter un nouveau candidat à la Mairie de Paris pour 2014, François Fillon. Celui qui mettra tout le monde d’accord. Mais en a-t-il envie ?

On aurait oublié 2001 ?

Et je suis sûre que dès demain, on trouvera dans la presse celui ou seul qui le premier aura eu cette idée géniale, pour s’en prévaloir au cas, le moment venu.

Lisez cet article, c’est intéressant

Dominique Baud

« Le Figaro.fr Sophie de Ravinel, le 2 juin 2010

En attendant Fillon. Échaudée par ses échecs et ses divisions, la droite parisienne espère avec une impatience désormais non dissimulée que le premier ministre franchira le pas et se portera candidat aux municipales à Paris en 2014. Mercredi, lors du déjeuner du G8, qui réunit tous les mois les huit maires UMP de la capitale, les six présents ont demandé à François Fillon de se déclarer au plus vite.

«Il a la notoriété et la popularité, a souligné Jean-François Legaret, qui recevait ses confrères dans sa mairie du Ier arrondissement. Il est le plus à même de donner le coup de booster dont on a besoin.» «C'est un homme qui a les qualités intellectuelles, la solidité, la compétence. Ça ferait une très bonne image, j'y suis très favorable», a ajouté Jean Tiberi, lui-même ancien maire de Paris.

Le président du groupe UMP au Conseil de Paris, le député du XVe Jean-François Lamour, souhaite lui aussi que François Fillon dise son appétit pour Paris «d'ici à la fin de l'année ». «Franchement pas plus tard, dit-il, sinon, ça va devenir difficile pour nous… » La droite parisienne attend en effet un «chef d'orchestre » pour harmoniser la campagne des municipales de 2014 qui s'annoncent difficiles. De la décision du premier ministre dépend aussi l'architecture des prochaines échéances parisiennes, sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.

Rachida Dati sur les rangs 

Mais pour Fillon, élu de la Sarthe, quelle peut être la porte d'entrée à Paris? Les fillonnistes «canal historique» - autour du président de la fédération UMP Philippe Goujon, maire du XVe - espèrent le voir arriver aux législatives. Ils lui ont réservé une circonscription «en béton»: la 2e, qui regroupe le Ve arrondissement, la majorité du VIe et du VIIe. Mais Rachida Dati est aussi sur les rangs. La maire du VIIe ignore les intentions du premier ministre mais ne cache pas sa propre détermination. Mardi soir, lors d'un café politique organisé dans son arrondissement par les jeunes de GénérationFrance, le club de Jean-François Copé, celui-ci a jugé qu'il serait «incongru» que la maire du VIIe ne devienne pas députée sur son territoire. «D'ici à 2014, tout peut arriver», souligne-t-on dans l'entourage de la députée européenne. Si François Fillon devait être candidat à la mairie de Paris, «Rachida Dati pourrait vouloir former un tandem avec lui». «Ce serait excellent», indique François Lebel, maire UMP du VIIIe.

D'autres espèrent plutôt un duo François Fillon-Chantal Jouanno. La secrétaire d'État à l'Écologie, ex-tête de liste aux régionales à Paris, entend participer à la «reconquête» de Paris. Elle pourrait être candidate aux législatives dans la 11e circonscription, constituée du XIVe et d'une petite part de VIe. Mais la candidate «naturelle» Marie-Claire Carrère-Gée, conseillère de Paris, n'a nullement l'intention de renoncer.

François Fillon a, un temps, été annoncé rive droite, dans la 1re circonscription, constituée du Ier, du IIe, de la majorité du IXe et du VIIIe. Mais celle-ci est préemptée par le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche. «Lellouche ne se sent pas du tout menacé, indique un conseiller de Paris. Et tout le monde s'accorde sur le fait que Fillon est attendu rive gauche.»

Le maire du VIe arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, suggère à François Fillon de s'implanter à Paris «dès que possible, dès les sénatoriales de 2011» où la droite mise sur quatre sièges. Une candidature au Sénat qui arrangerait Rachida Dati.

Dans le XVIIe, la maire UMP Brigitte Kuster espère que François Fillon se décidera au plus vite. «Son autorité est incontestable, il doit nous aider à fédérer», indique celle qui s'«inquiète» des tensions dans son arrondissement entre Françoise de Panafieu et Bernard Debré. Les deux députés UMP briguent la même circonscription (XVIe Nord-XVIIe Sud) et leur bras de fer pèse sur la droite parisienne.

Dans le XIIe, d'autres tensions se profilent. Conseiller régional UMP, Patrick Karam souhaite être candidat, alors que le Parti radical place ses espoirs sur l'entrepreneur Charles Beigbeder. Mais faute impardonnable aux yeux des militants UMP, il ferait équipe avec le délégué du Parti radical du XIIe, Érick Orblin, qui, en 2001, avait appelé à voter à gauche contre le maire UDF sortant, Jean-François Pernin. Dans le XXe encore, Romain Mouton, du Parti radical, se prévaut du soutien de l'Élysée contre Anne Biraben, soutenue par la fédération UMP. La droite parisienne espère son Messie. »

02/06/2010

Un ministre qui a peur de rencontrer un député de sa majorité !

 

C’est la question qui m’est venue à l’esprit à la lecture de l’article de 20minutes.fr qui je publie aujourd’hui.

Et c’est ce manque de dialogue de plus en plus fréquent qui m’inquiète dans notre pays, car on le retrouve partout, dans le milieu économique, scolaire, au sein des entreprises… et même entre les responsables politiques qui plus est, du même parti.

Et pourtant, on trouverait de nombreux exemples où cela aurait évité de gros gaspillages et de graves erreurs.

Car même « s’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », que de temps perdu et d’argent gaspillé, faute à bon nombre de responsables de refuser le dialogue et l’objective appréciation de l’avis d’autrui.

 

« Une nuit chez Roselyne... Le député UMP de la Creuse, Jean Auclair, a poussé un coup de gueule mardi contre l'éventuelle fermeture d'un centre de radiothérapie à Guéret et a raconté à ses collègues UMP avoir campé une nuit au ministère de la Santé pour tenter d'être entendu par Roselyne Bachelot.

Selon des participants à la réunion à huis clos du groupe UMP à l'Assemblée, Jean Auclair a accusé, en son absence, la ministre de la Santé de pratiquer «la politique de l'autruche» sur ce dossier.

Il y a une quinzaine de jours, il s'est rendu au ministère pour demander, en vain, à s'entretenir avec Roselyne Bachelot. Reçu par «un pseudo-conseiller», il a décidé de passer la nuit sur place. «J'ai un chien et il dort dans une panière. Moi, j'ai dormi par terre, sur la moquette, entouré de quatre personnes de la sécurité», a-t-il raconté à ses collègues, selon plusieurs témoins.

«Bachelot, elle, elle pantouflait»

«Moi, pendant que je me faisais casser la gueule aux régionales, Bachelot, elle, elle pantouflait», a-t-il encore lâché, dans une allusion au fait que la ministre ne s'est pas présentée aux régionales dans les Pays de la Loire.

Proche de Bachelot, François Fillon a pris sa défense en indiquant que si la ministre ne s'est pas présentée aux élections, c'est «à la demande» de Nicolas Sarkozy et de lui-même. Le Premier ministre a mis en avant son «boulot pas facile» et «les contraintes budgétaires» auxquelles elle est confrontée.

«Qu’on mette Estrosi à la Santé»

Alors que Bernard Kouchner (Affaires étrangères) a lui aussi été mis en cause par d'autres collègues, le député UMP Jean-Pierre Door a alors pris la parole pour expliquer que, face à un problème avec une usine dans sa circonscription, lui avait obtenu très vite un rendez-vous avec le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. «Eh bien, qu'on mette Estrosi à la Santé», a lancé Jean Auclair.

Sollicité par l'AFP, ce dernier n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce dossier. «Je n'ai pas encore perdu la partie! Mais si je la perds, vous pouvez compter sur moi pour que je communique en termes choisis...», a-t-il prévenu. »

01/06/2010

Décryptage, comme promis…

J’ai publié hier un article du Monde.fr, qui bien qu’assez explicite, mérite encore mieux.

Emarger, sitôt arrivés en séance, à la fois sur la feuille de présence du Conseil Municipal et du Conseil Général, permet aux élus d’être considérés comme présents.

Cela signifie que, lorsqu’il est écrit que « 70 des 163 conseillers de Paris affichent déjà 4 absences sur 22 conseils municipaux et généraux » depuis mars 2008, lors de ces 4 séances, ils ne sont pas venus du tout, sur les deux jours mensuels au cours desquels l’assemblée se réunit.

Par ailleurs, il est important de dire que l’assiduité, contrairement à ce qu’affirme Ian Brossat, Président du Groupe Communiste, ne peut se mesurer qu’avec un nombre d’émargements. En effet, certains Conseillers de Paris ne font que passer, 5, 10, 15 minutes, le temps de signer et de se montrer. Je doute que cela corresponde à leurs engagements de campagne.

Deux ministres, des comédiens, des députés, des sénateurs font partie de ceux qui brillent par leurs absences répétées. Deux d’entre eux ont même prétendu devenir Maire de Paris. Des noms connus, qui font vendre mais en quoi Paris les intéresse t-il ? Et pourtant, lorsqu’il s’agit d’être candidats, ils sont toujours là, et c’est à qui sera plus légitime (Cf. Le Parisien de ce jour, 30 mai 2010).

Mais aussi des conseillers de Paris qui au fil des mandatures sont toujours candidats, toujours réélus, mais toujours aussi absents. Finalement être absents, silencieux serait un gage de réélection, le comble ! Si les électeurs pouvaient enfin en prendre conscience, ils feraient sans doute un autre choix.

Alors, je salue les tentatives du Maire de Paris de vouloir sanctionner financièrement les élus absents. Il serait d’ailleurs intéressant de rajouter à cette comptabilité, les absences, et ce sont toujours les mêmes, aux commissions préalables au Conseil de Paris, aux Jury de crèches, d’écoles et autres chantiers, aux conseils d’administration, conseils d’école…

Il est « bien beau » de leur trouver des excuses expliquant qu’ils ne peuvent être partout à la fois et que leur voix est si importante, qu’à son moindre son, même 5 minutes sur deux ans, on oublie ce manque total d’assiduité.

Car si l’assiduité en séance plénière n’est pas en soi le seul témoin de l’activité d’un élu, il s’avère que ceux qui sont absents en séance, sont souvent aussi absents partout ailleurs, sauf parfois devant la presse.

Je crois qu’il est possible, utile, voire même indispensable d’avoir une activité professionnelle tout en assumant une fonction d’élu, pour autant, on doit savoir s’organiser, partager son temps, respecter les électeurs qui nous ont fait confiance. Ou alors, il faut savoir démissionner ou faire le choix de ne pas se présenter.

Ce défaut d’assiduité s’assimile à un défaut d’intérêt ce qui pour moi est encore plus grave lorsqu’on est dans l’opposition.

Parole de témoin…, car les mandatures se suivent et malheureusement se ressemblent.

Dominique Baud