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29/05/2010

Donner l’exemple…

Je vous laisse le soin de lire cet intéressant article étayé de commentaires révélateurs, avant de vous livrer les miens dans un prochain post.

Dominique Baud

 

Extrait de LEMONDE.FR | 29.05.10


"Lagarde, Torreton et Lellouche champions de l'absentéisme à Paris

"L'absentéisme scolaire", un "cancer" contre lequel "l'Etat doit se mobiliser" déclarait le 25 mai Nicolas Sarkozy, lors d'une visite du chef de l'Etat dans un collège de l'Oise. Mais les collégiens et lycéens ne sont pas les seuls adeptes de l'école buissonnière. En effet, de nombreux élus parisiens de gauche et de droite participent très irrégulièrement aux deux séances mensuelles du Conseil de Paris. La majorité municipale étudie la possibilité de moduler les indemnités des élus en fonction de leur participation (chaque conseiller reçoit

3.200 euros par mois).

CHRISTINE LAGARDE CHAMPIONNE DE LA CHAISE VIDE

Selon les comptes rendus des conseils, que les participants doivent émarger, 70 des 163 conseillers de Paris affichent déjà quatre absences lors des 22 conseils municipaux et 22 conseils généraux qui se sont tenus depuis la réélection de Betrand Delanoë.

Le Monde.fr a compilé, à partir des feuilles de présences au Conseil de Paris, la liste des élus les moins présents. Christine Lagarde, élue du 12e arrondissement et ministre de l'économie, est la championne de la chaise vide avec 33 absences sur 44 séances. Son collègue Pierre Lellouche, élu du 8e et secrétaire d'Etat aux affaires européennes, occupe la troisième place du podium avec 22 absences.

Entre les deux ministres UMP se classe un élu de la majorité municipale, l'acteur Philippe Torreton, qui cumule 23 absences avant la mi-mandat. De nombreux habitués de la feuille d'absence sont des parlementaires. Daniel Vaillant, député-maire socialiste du 18e, a été noté absent dix fois, comme David Assouline , sénateur socialiste et conseiller du 20e. Les parlementaires UMP ne sont pas plus assidus : Bernard Debré, élu du 16e, affiche 14 absences, Françoise de Panafieu, élue du 17e et candidate au fauteuil de maire en 2008, en cumule, ex-æquo avec Catherine Dumas, sénatrice UMP. Marielle de Sarnez, députée européenne Modem, était également une absente chronique du conseil (elle a démissionné de son mandat parisien en avril). "Certaines sessions de l'Assemblée mordent sur celles du conseil général", explique Sylvain Garel, président du groupe Verts au Conseil de Paris, pour qui "cela repose la question du cumul des mandats."

Philippe Torreton n'est pas l'unique élu "show-biz" a zapper les séances du conseil : Firmine Richard, comédienne, élue du 19e, est également fâchée avec la feuille de présence. Même certains membres de l'exécutif sont régulièrement absents : Yamina Benguigui, réalisatrice, élue du 20e et adjointe au maire de Paris chargée de la lutte contre les discriminations et Seybah Dagoma, élue PS du 1er et adjointe au maire chargée de l'économie sociale et solidaire, ont chacune été absentes dix fois. Dominique Bertinotti, maire socialiste du 4e arrondissement a été noté absente 12 fois.

Pierre Charon, conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée et élu du 15e, n'est pas plus assidu (15 absences). Danièle Giazzi, vice-présidente du groupe UMP au Conseil de Paris a pratiqué la politique de la chaise vide à 11 reprises, comme Lynda Asmani (Nouveau Centre) élue du 10e et Michel Charzat (MRC) élu du 10e. Katia Lopez (20e), Florence Berthout UMP (1er), Michel Dumont UMP (7e) ont également dépassé les 25 % d'absentéisme. La liste n'est pas exhaustive, il ne s'agit que des cas les plus notables.

En avril, le Conseil régional d'Ile-de-France a décidé de sanctionner les élus en cas d'absentéisme non justifié. Les élus Verts parisiens ont déposé un vœu pour que des dispositions similaires soient prises au sein de l'assemblée des élus parisiens. Les écologistes ont été soutenus par trois élus UMP : Pierre-Yves Bournazel, David Alphand et Géraldine Poirault-Gauvin. "Lorsqu'on a un mandat représentatif , la moindre des choses est de siéger", estime Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris UMP. "Il est temps de changer certaines habitudes". "Il est possible de pénaliser financièrement les élus parisiens dilettantes", estime Sylvain Garel.

DES "CONSEILLERS EXPRESS"

"Ce serait une erreur de s'arrêter à une comptabilité de la présence des élus", estime pour sa part Jean-François Lamour, président du groupe UMP au conseil de Paris. "Certains conseillers ont d'autres charges politiques qui rendent leur assiduité difficile mais qui renforcent leur voix lorsqu'ils s'expriment su sein de notre assemblée", estime le député du 15e , prenant la défense des ministres UMP.

En ce qui concerne les cumulards, "on ne peut pas reprocher aux parlementaires d'être loin de leurs électeurs et parallèlement leur refuser un mandat local", plaide l'ancien ministre des sports. "Enfin, l'activité d'un conseiller parisien ne se mesure pas uniquement au nombre de fois qu'il émarge au Conseil, mais plutôt à son implication sur les dossiers, ses prises de paroles, son travail au sein des délégations", explique-t-il. Un point sur lequel s'accordent l'ensemble des conseillers de Paris interrogés.

Il existe pourtant au sein de l'assemblée parisienne des "conseillers express". "Ils arrivent en séance le lundi matin à 9 heures, cherchent un huissier pour signer la feuille de présence, serrent quelques mains, croisent les journalistes et s'évaporent après quelques minutes", témoignent plusieurs élus de droite comme de gauche. Rachida Dati, maire UMP du 7e, et Jean-Marie Cavada, élu Nouveau Centre du 12e, sont régulièrement cités par leurs collègues comme étant coutumiers de la méthode. "La liste d'émargement à l'arrivée est néanmoins le seul moyen de contrôler l'assiduité des conseillers", tempère Ian Brossat, président du groupe communiste. "On ne va quand même pas faire pointer les élus !"

Eric Nunès"

« Ce n’était pas une balle perdue »

article_fusillade2.jpgLors de la fusillade à Villiers-sur-Marne, Aurélie Fouquet, policière municipale, 26 ans, jeune maman, a été tuée. Cinq autres personnes ont été blessées.

Mais qu’on à craindre vraiment les coupables, s’ils sont retrouvés ? Quel est le poids du droit des victimes devant cet acharnement de violence et cette volonté de tuer ?

Un homme a été interpellé, un voyou aurait été blessé, des projectiles ont été retrouvés sur place, des recherches auprès des opérateurs de téléphonie et recueil de témoignages ont été entrepris…Et après.

Malek Khid, 42 ans, connu de la police et déjà condamné pour vol à main armée, séquestration et violences entre 1988 et 1998, fiché au grand banditisme, a avoué faire partie du commando à l'origine de la fusillade, mais nie avoir ouvert le feu. Une victime, sans doute, pourtant en possession d'un sac contenant une kalachnikov, un chargeur et un gilet pare-balles !!!
A l'issue de quatre jours de garde à vue, il a été déféré ce lundi au parquet de Paris qui a ouvert une information judiciaire pour assassinat de personne dépositaire de l'autorité publique, tentatives d'assassinat, vols avec armes, destructions de véhicules et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime. Il a été placé en détention provisoire. Et après…

Puis, c’est le ministre de l'Intérieur lui-même qui a annoncé qu'un deuxième homme a été «formellement identifié» par les enquêteurs. Selon les autorités, ce deuxième homme, âgé d'une trentaine d'années, est connu des services de police et de la justice. Comme par hasard ! «Les autres sont en cours d'identification. Je vous garantis que les membres de ce commando seront inéluctablement arrêtés», a-t-il ajouté dans une interview au Journal du Dimanche. Et après…

« Elle a donné sa vie pour la République», c’est une des phrases qui a été prononcée lors de l’hommage officiel qui lui a été rendu.

Non, elle servait son pays, certes, mais la vie, on l’a lui a prise gratuitement, avec violence, avec acharnement.

Je soutiens la colère de ce policier municipal dont l’écusson était barré d’un bandeau noir lorsqu’il a dit «Dans 10 ou 20 ans, celui qui a fait ça sortira, alors que le fils d’Aurélie a perdu sa mère». Intolérable…

Car, une chose est sûre, « ce n’était pas une balle perdue ».

Dominique Baud

20/05/2010

La vie interdite

bebe_berceau.jpg

Elle a été jugée il y a un an seulement !

Elle avait été reconnue coupable d’un triple infanticide!

Elle avait été condamnée à 8 ans de prison !

Et pourtant, elle a été libérée vendredi dernier !

Il semblerait qu’une loi du 9 mars 2004 permettrait de calculer par avance la date prévisionnelle de sortie d’un détenu non récidiviste, en fonction de la durée de la condamnation prononcée et non en fonction de la nature et la gravité de l'infraction.

Ce n’est pas un cas de récidive après condamnation, certes, mais tout de même, il y a eu trois infanticides. Le premier sur un nouveau-né mis au monde clandestinement au cours de l'été 1999 en Charente-Maritime, les deux autres sur deux bébés nés en septembre 2002 et décembre 2003.

La raison de cette loi serait de motiver le détenu à avoir une conduite exemplaire.

Par ailleurs, passer un examen en prison devient un acte vertueux qui permet une réduction encore plus importante.

Vous enlevez ensuite et là c’est normal, la durée de détention préventive.

Et voilà le résultat : 3 infanticides sur 5 ans, une condamnation à 8 ans de prison, un diplôme validé et au bout de 3 ans et demi, la personne est libre.

Son avocate, Me Hélène Delhommais a précisé que sa cliente «a interdiction de communiquer avec la presse». «Elle respectera ses obligations», a-t-elle souligné. Et de prévenir d'emblée : «Elle souhaite vivre au calme et si sa vie privée était violée, elle attaquerait en justice».

«L'avenir est devant nous» a déclaré son mari, les bébés congelés n’ont pas eu cette chance !

Et pour rassurer, « elle ne pourra pas recommencer », elle a subi une hystérectomie !

Dominique Baud

Un poème dédié à Philippe GOUJON

EXPRESSION LIBRE SUR INTERNET

Le Militant

Monsieur le Président,

Je vous fais une lettre

Que vous lirez peut-être

Si vous avez le temps.

Je viens de recevoir

Mes papiers militants

Pour faire mon devoir

En restant adhérent.

Monsieur le Président,

Je refuse l'inaction

Je ne suis pas dans l'Est parisien

Pour passer pour un bon à rien.

C'est pas pour vous fâcher,

Il faut que je vous dise,

Ma décision est prise,

Je quitte l'UMP.

Membre du parti depuis sa création,

Parachutages, départs des militants, j'ai tout supporté.

Gestion catastrophique de l'Est parisien

Nous avons déploré.

Le parti a tant souffert

Qu'il est dedans sa tombe

Et se moque des retombées...

Délégué de circonscription, j'avais dit la vérité,

Permanence on m'a fermée

Et on m'a suspendu

Comme le dernier des parvenus.

Remboursement des frais avancés

Malhonnêtement on m'a refusé,

Le tribunal j'ai dû saisir,

Comme tout cela est triste.

Ce soir je démissionne au nez des années mortes

J'irai sur d'autres chemins

Toujours à l'Est parisien

Où considération et enthousiasme je retrouverai

Et parachutages j'oublierai.

Je dis aux militants "refusez d'obéir

A l'incompétence et à la médiocrité

Considéré et respecté vous devez être".

Elus de la fédération de Paris,

Est parisien, vous avez sacrifié,

Militants vous méprisez,

Candidats vous parachutez.

Monsieur le Président

Et tous vos bons apôtres,

Prévenez Monsieur Bertrand de vos insuffisances

Pour qu'enfin d'autres puissent entrer dans la danse.

Malgré tous ces soucis,

Je soutiendrai encore Nicolas Sarkozy.

Cyprien LAURELLI

Ancien Délégué UMP 5ème circonscription

Ancien Adjoint au Maire du 10ème

Conseiller Prud'hommes

18/05/2010

Tout sauf innocent… ce volcan.

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Il y a plus de 200 ans, un volcan est entré en éruption en Islande, bouleversant le monde, économiquement, environnementalement et politiquement, pour les années, voire les siècles à venir. Petit voyage dans le temps.

Des milliers de passagers bloqués aux quatre coins du monde maudissent le volcan Eyjafjallajokull, qui, depuis quelques jours, crache vers l'Europe son nuage de cendres. Et, au fur et à mesure, que les jours de blocage se succèdent les conséquences du nuage de cendres se font connaître : pertes énormes pour le secteur aérien, impacts économiques également pour d'autres secteurs, menaces de pénurie de certains biens...

Ce qui apparaissait au début comme un petit événement ne concernant qu'une île perdue au milieu de l'Atlantique fait finalement frémir le monde entier. Et ce n'est peut-être pas fini...

D'une éruption...

Un petit retour dans l'histoire de deux bons siècles nous en apprend beaucoup sur les éruptions en Islande et leurs conséquences.

Ainsi, le 8 juin 1783, en début de matinée, la terre s'est ouverte sur une longueur de 25 kilomètres dans le sud de l'Islande, formant une fissure baptisée volcan de Laki. Ce volcan a déversé pendant les huit mois suivants 15 kilomètres cubes de lave et a libéré des tonnes et des tonnes de gaz dans la couche inférieure de l'atmosphère.

Le nuage toxique ainsi créé a fait son chemin vers le continent européen. Les témoignages rapportaient à l'époque la présence d'un nuage épais, sentant le soufre. De nombreuses personnes sont mortes en inhalant cette nuée empoisonnée.

Des circonstances météorologiques particulièrement défavorables et plusieurs autres éruptions du Laki ont installé une sorte de brouillard sur l'Europe jusqu'à l'automne. Les gaz libérés retombant peu à peur sur terre ont eu des conséquences terribles sur les cultures et les élevages islandais, et au-delà. Près d'un quart de la population de l'île est morte de faim.

... à la Révolution française

En Europe, l'été 1783 a été exceptionnellement chaud. Les hivers suivant ont été, eux, particulièrement froids. Les années suivantes l'éruption, c'est le monde entier, des Etats-Unis au Japon, qui a connu des dérèglements.

Dérèglements qui ont provoqué des phénomènes, comme des inondations ou de la sécheresse, et ont causé des pertes de récolte et la famine, l'une des causes principales du déclenchement de la Révolution française en... 1789.

Bien sûr, le monde est sorti du Moyen-âge depuis longtemps et le nuage de cendres libéré par le volcan Eyjafjallajokull n'est pas la nuée toxique libérée par le Laki. Il n'empêche, cela fait un peu froid dans le dos.

RTBF.be: le site de la Radio Télévision Belge Francophone

15/05/2010

L’immeuble du 180 rue de la Croix Nivert, 15ème arrondissement

Je n’irai pas rejoindre ceux qui ont manifesté devant cet immeuble depuis dimanche dernier.

Pour moi, ces manifestants, très ciblés, certainement pour partie manipulés, ne sont pas plus prioritaires que les dizaines de milliers d’autres familles parisiennes qui attendent un logement.

Pour autant je rejoins ceux qui, sur le fond, sont scandalisés par l’histoire glauque, obscure, incompréhensible de la vacance de cet immeuble entier depuis des dizaines d’années.

Je suis profondément attachée au respect du droit à la propriété et à la liberté d’un propriétaire de disposer de ses biens. Je me suis exprimée récemment sur le sujet dans un précédent post.

Mais cet immeuble est vide depuis aussi longtemps que j’habite le 15ème arrondissement, soit plus de 26 ans. Je l’ai vu délabré, muré, j’ai lu des annonces de prochaine réhabilitation, location ou vente, et comme vous tous, je le vois aujourd’hui remis à neuf et toujours aussi désespérément vide.

Alors, oui, il faut faire quelque chose. M. le Ministre du Logement, vous devez aujourd’hui vous emparer de ce problème et trouver le moyen d’exiger du ou des propriétaire(s) de cet immeuble, une solution pour le louer ou le vendre.

Car, vide plus de 26 ans, c’est indécent.

Dominique Baud

14/05/2010

Quoiqu’en dise le Conseil d’Etat…

Respect des valeurs républicaines, Jacques Myard.

"Monsieur le président, madame la garde des sceaux, mes chers collègues, c’était une belle journée de printemps dans un parc animalier des Yvelines, une journée paisible. Enfants, parents savouraient nonchalamment en famille la beauté du site et de la nature. Soudain, mon regard fut attiré par un spectre noir méconnaissable, entouré de quelques bambins qui virevoltaient. Devant, marchait fièrement un homme à la barbe abondante et au regard sévère.

À cet instant, pétri d’étonnement devant cette vision, deux images me vinrent à l’esprit.

La première est celle que je garde d’une visite à Riyad où, dans la salle de l’aéroport, soudain, des choses noires, immobiles, posées à même le sol, se mirent à bouger. C’étaient des femmes. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Mais, en parallèle, et en réponse, me vint avec force en mémoire les portraits des femmes qui dans notre pays, depuis des siècles et des siècles, ont concouru à instruire les hommes et leur ont transmis les principes et les valeurs qu’ils portent à leur tour. Chacun sait identifier, dans sa propre histoire familiale, ces femmes courageuses : la grand-mère, paysanne, ouvrière, qui garde les petits-enfants aux grandes vacances, la mère, l’institutrice, qui veille au jour le jour sur les enfants pour qu’ils deviennent des hommes.

Alors, oui, je vous l’avoue, dans ce parc animalier, je me suis senti offensé, insulté même, par cette pratique vestimentaire, véritable prison pour les femmes, offensé et blessé, car c’est tout le monde de mon enfance qui était nié, bouleversé, violenté. Que serais-je devenu sans ces femmes, la mère de mon père et celle qui a remplacé ma mère, hussard de la République, qui toutes deux m’ont fait grandir et m’ont transmis l’esprit de résistance pour devenir un citoyen ?

Oui, c’est au nom de cet esprit de résistance que m’ont inculqué les femmes qui m’ont élevé que je me suis fait le serment de tout mettre en œuvre pour bannir cette pratique, négation même de notre être politique et culturel. J’ai alors décidé de déposer une proposition de loi pour interdire cette pratique. C’était en 2006. Comme toujours, le temps législatif est long, pour que l’évidence de la vérité puisse prévaloir. Ce temps prévaut aujourd’hui, car le voile intégral n’est pas une simple pratique vestimentaire : il est la partie noire et visible d’une volonté politique d’imposer une vision communautariste et religieuse, intégriste, comme norme de vie au mépris des lois de la République.

Le voile intégral est l’expression même d’une démarche politique dangereuse, qui porte en elle tous les ingrédients d’un affrontement inéluctable car elle correspond à un processus de rejet de l’autre.

Je cache mon visage pour que les hommes ne voient pas ma beauté. Je refuse d’être examinée par un médecin homme. Je ne me baigne pas à la piscine avec les hommes. Je ne mange pas à côté de celui qui mange du porc. Voilà la vérité ! Voilà la logique politique inadmissible que nous ne pouvons pas admettre, au risque d’aller tout droit à des affrontements, voire demain à la guerre civile. Il faut y mettre un terme avec fermeté.

Ayant en mémoire toutes ces femmes de notre histoire qui ont fait ce pays ; avec la femme du Galate, notre ancêtre, qui combat à la mort avec son compagnon et qui est immortalisée dans la statuaire de Pergame dont une copie préside, ici, à l’Assemblée nationale ; avec Jeanne Hachette, défendant Paris contre les Vikings ; avec Jeanne la Lorraine boutant l’ennemi hors de France ; avec les munitionnettes de la guerre de 14-18 ; avec les femmes de la résistance et les Françaises décharnées de Ravensbrück, je voterai avec conviction le bannissement de cette pratique dégradante."

Assemblée nationale

Séance du 11 mai 2010



09/05/2010

« Les élections, ça se gagne pas avec des modes de scrutin »

facade-palais-bourbon.jpg«  Les élections, ça se gagne pas avec des modes de scrutin »

C’est François Fillon qui s’est ainsi exprimé pour exprimer son opposition au projet d’un bon nombre de députés, qui suite aux résultats catastrophiques des dernières élections régionales, pensaient assurer leur avenir en votant, pour eux-mêmes, la modification du mode de scrutin.

Il est certain qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Mais là, il y a avait un abus caractéristique et un conflit d’intérêt manifeste.

Il s’agissait, vous vous en souvenez, du vœu de certains députés, d’interdire les triangulaires, notamment à l’approche des législatives de 2012. Un moyen de limiter les échecs, mais aussi les efforts préalables pour mériter les suffrages des électeurs en réduisant au 2ème tour, leur choix aux seuls deux candidats arrivés en tête au premier tour.

Projet antidémocratique et sans doute contreproductif lorsqu’on constate avec inquiétude la démobilisation des français pour se rendre aux urnes du fait d’une crise de confiance sérieuse envers les responsables politiques. Nul doute que François Fillon l’a compris…

Dominique Baud

07/05/2010

Et les bébés dans tout cela…

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Je me suis si souvent et si assidument préoccupée du problème des crèches (enfants, familles, et personnel) lors de la dernière mandature du Conseil de Paris, pour ne pas être interpellée par ce qui se passe aujourd’hui.

On parlait alors de la sécurité des enfants, des responsabilités des directrices, des qualifications des personnels, du respect des familles. L’opposition municipale à laquelle je faisais partie me soutenait lorsque je contestais certains termes d’une loi de 2000, à l’initiative de Ségolène Royal et qui déjà prônait la possibilité d’augmenter le nombre de personnels non qualifiés, pour répondre à la pénurie de formation. Aujourd’hui, je n’entends plus mes anciens collègues contester ces mesures !!!!!

Car voilà, aujourd’hui, c’est Mme Morano, qui initie un projet de décret. Son objectif est de créer de nouvelles places dans les crèches. Un objectif honorable, mais ce sont les moyens qui le sont moins, car ce serait en permettant aux crèches d’accueillir ponctuellement, dit-on aujourd’hui, plus d’enfants que les règles ne l’autorisent (un adulte pour cinq bébés et un adulte pour 8 enfants qui marchent). Ainsi, même si le décret ne modifie pas ces chiffres, les structures pourront accueillir plus d’enfants, mais sans personnel supplémentaire et au mépris des règles de sécurité.

Et les bébés dans tout cela, on y pensera plus tard. Le jour où un accident sera à déplorer.

Un souci d’économie ne peut justifier cette braderie en terme de sécurité et pas davantage en terme de qualification professionnelle. Car en effet, le projet consiste aussi à abaisser encore la proportion minimale de professionnels très qualifiés de la petite enfance de 50% à 40%, dans les établissements d’accueil d’enfants de moins de 6 ans.

Je croyais avoir pourtant entendu à de nombreuses reprises combien il était important de privilégier l’encadrement qualifié des enfants dès leur plus jeune âge.

On constatait hier les carences des jeunes élèves avant de rentrer en 6ème.

On constate aujourd’hui les carences d’un nombre de plus en plus important des jeunes élèves des écoles élémentaires voire même maternelles.

On veut s’attaquer à la violence à l’école dont on constate la virulence de plus en plus tôt.

Alors, ne laissons pas faire n’importe quoi dans le domaine de la petite enfance, pour des économies de bouts de chandelle qui nous coûterons bien plus cher à réparer, si cela s’avère encore possible après.

Dominique Baud

05/05/2010

Des logements vides… Combien ?

Ce week-end, TFI a présenté un reportage sur le problème du logement, insistant sur le problème des logements vides, mais aussi sur les raisons pour lesquelles ils le restaient ou le devenaient.

On a pu entendre tant les difficultés de ceux qui ne trouvent pas de logement que celles de ceux qui ont économisé pour acheter un logement dédié à la location et qui ont ensuite renoncé du fait de l’état d’insalubrité dans lesquels certains locataires les rendent au bout de seulement 3 ou 4 années d’occupation.

Là, ce n’est plus un investissement, cela devient une charge.

Mais voilà, on a oublié de parler des logements vides qui se comptent par dizaines, par centaines dans les offices HLM des villes.

Je l’ai souhaité, préconisé, proposé à Paris, mais rien n’y a fait.

Que ne fait on pas un inventaire systématique, jour après jour, des appartements vides des offices HLM. Je connais moins la situation aujourd’hui qu’il y a deux ou trois ans encore mais je peux raisonnablement douter que cela ait vraiment changé.

Après, et après seulement, on pourra montrer du doigt un propriétaire privé, qui en toute liberté, fait un autre choix.

Dominique Baud

04/05/2010

Polygamie, comme si c’était nouveau…

polygamyi.jpg

Un coup de maître, l’occasion rêvée de mettre de l’ordre dans ces pratiques. Je veux parler de cette femme voilée verbalisée au volant qui a décidé de contester cette contravention et dont on a découvert du fait de cette publicité, que son conjoint était en fait polygame.

« Il a au moins trois maisons et deux femmes. On le voit passer d’un endroit à l’autre », dit un riverain. Elles ont « chacune trois ou quatre enfants, plutôt en bas âge. Elles emmènent les plus grands à l’école », déclare un couple voisin.

Et ailleurs, il y a des associations qui leur trouvent des logements sociaux. Un homme, trois femmes, trois logements. Cela se fait au vu et au su des autorités et personne ne dit rien. Je me souviens d’une réunion à la mairie du XVème où j’ai du rappeler, mais j’ai été la seule, combien je trouvais ces pratiques scandaleuses, car d’une part elles cautionnaient la polygamie, interdite en France, et d’autre part sanctionnaient de fait, d’autres familles, privées du logement social dont elles auraient eu grandement besoin.

Un autre exemple, dans ma vie professionnelle cette fois. Une de mes clientes, française d’origine Algérienne, s’est mariée en France, en juin 1946, avec un français d’origine Algérienne. J’ai en ma possession une copie de certificat de nationalité, validé par le tribunal d’instance. Son mari s’est marié une deuxième fois en Algérie en 1990. Ce dernier est décédé en 1999. En 2006, ma cliente s’est vu notifier un nouveau montant de retraite au motif que sa deuxième épouse aurait fait valoir ses droits. Elle va vainement tenté de contester ce partage.

La caisse d’assurance vieillesse de Paris a refusé, malgré le certificat de nationalité validé par la justice, de considérer que ce monsieur était français et a répondu: « Bien que de nationalité française, vous étiez mariée à un ressortissant algérien. En tant que tel, M.B. pouvait contracter une seconde union dans son pays d’origine, avec une personne également de nationalité algérienne, sans être en infraction avec la loi française. La validité de ce mariage ne pouvant être mise en cause, nous considérons que votre conjoint était bigame lors de son décès et confirmons le partage de la pension de réversion entre les deux veuves »

On remarquera l’incohérence des termes de ce courrier : ressortissant algérien d’un côté, dans son pays d’origine, de l’autre. Il faudrait savoir, c’est son pays et sa nationalité ou son pays d’origine !!! Mais aussi en apprécier toutes les conséquences.

Et qu’on arrête de se voiler la face. Permettez-moi ce jeu de mots. Il s’agit ici de religion, et non de politique. Et, si la France, est un pays laïc, que ce soit pour tous, et que cela ne s’adresse pas uniquement aux chrétiens que nous sommes.

Dominique Baud

03/05/2010

Il y a de l’orage dans l’air…

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Yves Pozzo di Borgo, Président du groupe Centre et indépendants au Conseil de Paris (Nouveau Centre, parti politique membre de l’UMP) hausse le ton. Considérant que son parti a été mal représenté aux dernières élections régionales à Paris, il dénonce les parachutages, qui plus est, les parachutages de ministres.

Personnellement, je ne peux qu’approuver. Et, que ce soit d’ailleurs le parachutage d’un ministre en exercice ou celui d’un ministre déchu. Que ce soit d’ailleurs pour les élections régionales ou pour les élections municipales, voire législatives.

Cela porte d’ailleurs part à sourire que ce soit le président du groupe UMP au Conseil de Paris, Jean-François Lamour, qui qualifie ces propos de « regrettables ». Comme tout le monde le sait, il a profité de cette pratique en 2007, pour devenir député de la 13ème circonscription de Paris.

Et on a eu un autre exemple dans le 7ème, arrondissement de M. Pozzo di Borgo, à l’occasion des dernières élections municipales.

Pourquoi se réveille t-il aujourd’hui, je n’en sais rien. J’espère simplement que cette déclaration n’est pas simplement un effet d’annonce et qu’il saura continuer à être ferme sur ce sujet, dans les années à venir, pour la survie de la démocratie et la reconquête de Paris.

Il est peut-être vrai qu’il pense aux sénatoriales de 2011 et au renouvellement de son mandat, mais cela justifie t-il les propos du député maire du XVème…

Extrait du Monde.fr (AFP 27.04.10 – 14h13)

« De son côté, Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris, s'est déclaré mardi "stupéfait par la violence des propos qui dissimulent peut être une absence de projet et d'idée" et qu'ils sont dictés par son "ambition pour les sénatoriales de 2011".

Le député-maire UMP du XVe arrondissement "regrette cette démarche de division qui ne peut que nuire à l'intérêt de la droite parisienne qui fonctionnait de façon unie et unitaire". »

On a vu le résultat des régionales à Paris. Il y a vraiment de quoi continuer à donner des leçons, mépriser, voire même menacer ceux qui osent exprimer un avis différent.

Et quand les accords électoraux passés ne sont pas respectés, il est normal et nécessaire de le faire savoir aux électeurs.

D’ailleurs le groupe Nouveau Centre de Paris ne vient-il pas d’accueillir trois nouveaux élus au sein de son groupe au conseil de Paris, élus démissionnaires… du groupe UMP.

Dominique Baud

02/05/2010

Démocratie… Pour ou contre ?

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Deux exemples récents, l’un local, l’autre national, justifient de se poser la question. Mais, une chose est sûre, pour protéger sa tranquillité ou assurer son avenir, certains élus, malheureusement semble t-il de plus en plus nombreux, ne se posent même plus la question.

Le premier exemple concerne Claude Goasguen, aujourd’hui Maire du XVIème, pourtant hier, responsable de Démocratie Libérale et créateur d’un mouvement dit « Les Réformateurs », quelqu’un dont j’ai soutenu activement la candidature lors des primaires UMP pour Paris. Et bien voilà qu’il a voulu réduire au maximum le temps de parole des élus de son arrondissement lors des conseils, en limitant la durée dans le règlement intérieur. Mais, cela a soulevé une hostilité certains élus qui ne faisaient pas tous partie de l’opposition. Et bien, il a été contraint de renoncer.

David Alphand élu du XVIème arrondissement l’exprime clairement sur son blog.

Le Parisien.png Paru dans Le Parisien du jeudi 29 avril 2010 :

 

"Les élus du 16ème pourront finalement parler autant qu'il leur plaira lors des conseils d'arrondissement. Daniel Canepa, le préfet de la région Ile-de-France, a en effet retoqué la décision du maire (UMP) de l'arrondissement, Claude Goasguen, de limiter leur temps de parole à trois minutes. Ce nouvel aspect du règlement intérieur, voté lors du conseil du 25 janvier, a été jugé attentatoire à la liberté d'expression des élus. David Alphand, conseiller de Paris (UMP) et élu du 16ème, qui avait refusé de voter cette délibération, se réjouit aujourd'hui de cette décision : "On ne peut pas dire que les conseils dans le 16ème soient particulièrement longs. Ils durent rarement plus d'une heure et demie !"."

Le deuxième exemple sur lequel je veux revenir est ce projet scandaleux de certains, de vouloir supprimer les triangulaires et ne permettre, notamment aux prochaines élections législatives, qu’aux deux candidats arrivés en tête au premier tour, de pouvoir se maintenir au second.

Lorsque l’on sait comment fonctionnent les commissions d’investiture, comment les circonscriptions sont promises à l’avance, notamment aux ministres déchus… et combien il est difficile de faire un très gros score sans le soutien d’un parti politique important, cela reviendrait à enlever tout intérêt au premier tour et à la liberté des électeurs de faire un choix au-delà du nom de deux personnes.

Cette décision serait un désaveu public de la démocratie. Et la peur de ne pas être réélu ne justifie pas cela, enfin, pour ceux qui font de la politique par conviction et non par intérêt.

Dominique Baud

Mais si c’était possible…

En ces temps où les places de stationnement sont supprimées pour des raisons toujours meilleures les unes que les autres, Il m’est pourtant arrivé à de nombreuses reprises de faire des propositions à la Ville de Paris.

L’une d’elle consistait à Intervenir afin que les parkings parisiens mettent en place un paiement au plus, par tranche de 30 minutes. Une façon d’inciter les automobilistes à ne pas stationner n’importe comment en surface avec l’assurance de payer le juste prix dans les parkings. Ce n’était pas possible, m’a-t-on répondu !!!! Et pourtant, en Espagne, les parkings sont payables à la minute et ainsi utilisés au maximum de leurs possibilités. Moins d’embouteillage en surface, moins de pollution, moindre coût pour les utilisateurs, meilleur rendement pour les exploitants.

Une autre consistait à permettre un paiement par carte bleue aux horodateurs. Impossible m’a-t-on à nouveau répondu… Et pourtant, à Honfleur, j’ai pu constater le bon fonctionnement de ce moyen de paiement, facile, pratique, efficace…

Il n’est jamais trop tard…

Dominique Baud