Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/02/2011

C’est toujours la même chose

Les importantes perturbations à la SNCF sont un lieu commun : grèves, problème de personnel, intempéries, vandalisme des voies, vols de câbles….

Et pourtant, dans le même temps, l’état continue à investir des sommes substantielles et les tarifs continuent à augmenter.

Une chose reste constante, de l’avis des utilisateurs, c’est le manque de communication. Heureusement, disait une dame hier, que nous avons tous aujourd’hui des téléphones et des liaisons internet. Ainsi, nous savions de ce qui se passait, car du côté de la SNCF, pas  d’information.

Installés devant notre poste de télévision, nous en savions plus que les infortunés voyageurs dans leur wagon. Le comble !

Génial, surtout lorsqu’on connaît les consignes qui consistent, au début de chaque voyage, à ce que chacun éteigne son portable pour ne pas déranger !!!

Dominique Baud

Retour à la case départ…

Dire que j’étais enthousiaste à l’arrivée d’Alain Juppé au gouvernement en novembre dernier serait très exagéré.

Certains ont pu avoir le même sentiment que moi car ils ne l’apprécient pas. Moi, c’est l’inverse. J’avais peur qu’en intégrant un gouvernement où de nombreuses décisions ne s’avèrent pas judicieuses ajoutées à des comportements plus que contestables, il ne perde tout le crédit qu’il s’était appliqué à se reconstituer depuis sa mairie de Bordeaux.

Mais au gouvernement, je l’attendais aux affaires étrangères.

Or il a été nommé à la Défense. Et, après à peine plus de 100 jours en poste, il laisse aujourd’hui un ministère orphelin dont la stabilité est fragilisée par son départ, et des regrets avoués des militaires de voir partir un vrai ministre représentatif en qui ils avaient confiance.

En coulisse, cette « mutation » est même considérée comme  un manque de respect du à un ministre de ce rang.

Aujourd’hui, il devient le Ministre des affaires étrangères, un poste où il a fait ses preuves. C’est tant mieux pour la France et son image dans le monde.

Mais, qu’on ne se trompe pas sur les vraies raisons de ce remaniement, en commettant une nouvelle erreur, celle de dire qu’il est du à la révolte des peuples Tunisiens… Egyptiens…ou autres…

Dominique Baud

24/02/2011

Communication de "l'Institut pour la Justice"

A la demande de l'Institut pour la Justice", je publie cette communication reçue par mail et vous invite à signer la pétition, si ce n'est déjà fait.

Merci

Dominique Baud

"Madame, Monsieur,

Cela fait déjà cinq jours que la "joggeuse" Patricia Bouchon a disparu et, vraiment, nous redoutons le pire.

Dans notre appel à pétition pour plus de fermeté contre les criminels dangereux, suite à la mort de Laetitia Perrais à Nantes, nous annoncions :

  "Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy parle de "sanctions" et les magistrats sont "en grève".Mais il y a une certitude :
Dans une semaine, un mois, trois mois au plus tard, un autre crime comme celui commis contre Laetitia fera la une des journaux."

Malheureusement, il ne s'est même pas écoulé une semaine que nous apprenions déjà la disparition de Patricia.

Pire encore, alors même que nous étions en train de préparer la vidéo, une jeune femme se faisait violer dans le parc Emile-Zola de Denain. Son agresseur lui a assené quinze coups de couteaux sur tout le corps et a tenté de l'égorger. La victime, Jenny, 19 ans, n'a survécu que parce qu'elle a feint d'être morte.
 
Faut-il le préciser, l'agresseur était un multirécidiviste "bien connu des services de police". Et il était, à 28 ans, libre comme l'air, lui aussi.
 
Ne restez pas sans rien faire alors que les drames s'accumulent. Appelez d'urgence votre entourage à signer notre pétition. Faites circuler la vidéo qui est à l'adresse suivante :
 
Car vraiment, nous approchons de notre objectif de 200 000 signatures. C'est réaliste. Nous en sommes à quasiment 140 000 déjà, ce nombre a doublé en six jours. Le mouvement est lancé mais seul votre relais pourra permettre de donner plus d'ampleur à cette pétition. Nous n'avons aucun autre moyen d'obtenir des signatures que grâce à vous, si vous en parlez à votre entourage.
 
Alors merci de copier le lien suivant : http://www.institutpourlajustice.com/video/index.html qui mène à notre vidéo et de l'envoyer à vos amis, par email.
 
Notre vidéo a été vue par plus de 300 000 personnes déjà. Nous savons qu'une personne sur quatre décide de signer notre pétition après avoir vu la vidéo. Pour obtenir une signature de plus, calculez que vous devez envoyer notre vidéo à quatre personnes minimum.
 
Nous comptons sur vous. Avec 200 000 signatures, nous pouvons obtenir des pouvoirs publics des mesures beaucoup plus fermes contre les délinquants et criminels multi-récidivistes. Il y a urgence.
 
Laurence Havel
Secrétaire nationale"

Et c’est parti…

Le 17 février dernier, sur RMC, Benoît Apparu, invité de Jean-Jacques Bourdin déclarait « qu’il était prêt à faire modifier la loi de 1905 pour que l’on puisse construire des mosquées avec des deniers publics »…

Tout cela dans le cadre du débat sur l’Islam que déclare lancer le Président de la République et qui, selon les propos retenus par les journalistes lors de sa visite au salon de l’agriculture aurait déclaré qu’il n’accepterait pas un Islam qui ne respecterait pas les règles de la république et de la laïcité.

J’ai peur que cela soit contradictoire.

Dans le même temps, des musulmans interrogés déclaraient que selon les règles de l’Islam, ce sont les pratiquants qui doivent souscrire pour qu’un tel bâtiment religieux soit construit.

Va-t-on alors leur proposer des terrains ?

Dominique Baud

22/02/2011

Un candidat de gauche pour la gauche ?


Certes, la définition de la gauche a évolué ces dernières années. Mais tout de même, de là à être représentée par Dominique Strass-Kahn n’y aurait-il pas un peu de marge ? Et si c’était plutôt Anne Sinclair qui rêvait de l’Elysée ?

Tout le monde l’attendait ce week-end... ! La France lui manquerait ? Il regretterait le dialogue avec les français ? Peu crédible pour celui qui est arrivé par un vol de nuit et dont les rendez-vous politiques diurnes sont restés secrets. A priori aucun bain de foule.

Pourrait-il vraiment être le candidat de la gauche pour 2011?
Vous le voyez tenir les discours traditionnels de la gauche…. Cette gauche qui voudrait faire croire qu’elle est plus à l’écoute, qu’elle a plus de respect des individus, que faire toujours plus de social plus exactement de l’assistanat, c’est aider les plus démunis, les plus fragiles….


A moins qu’il ne revienne pour distribuer tout ce qu’il aura réussi à amasser depuis 2007. Car, si on suit les principes de base de la gauche, celui qui a, doit partager. Alors, et sans aller plus loin, avec plus de 500.000€ de salaire annuel non imposable, une dotation annuelle en sus de presque 100.000€ et le remboursement intégral de ses frais, il pourrait faire des heureux...
Comme d'autres d’ailleurs….

Dominique Baud



18/02/2011

Mauvaise défense

Depuis quelques semaines, nous découvrons « Affaires » après « Affaires », parce qu’un ministre ne doit pas partir en vacances, qui plus est en famille, ni aux frais des contribuables français, ni aux frais d’un état étranger ou d’une personnalité ayant des liens étroits avec un pays étranger.

Parce que nier que cela ait coûté au contribuable français, c’est oublier l’évidence de factures voire d’obligations indirectes….

Parce que dire que les autres, avant, ont fait pire… C’est reconnaître que ce n’est pas bien mais que, comme les autres l’ont fait…On aurait le droit de faire pareil.

« République irréprochable… »…et à la moindre occasion …..

« Pour changer les choses, il faut changer les gens », ce slogan a été le mien lors des campagnes électorales législatives et municipales de 2007 et 2008.

Or, on parle de la longévité au pouvoir des chefs d’état en Tunisie, en Egypte, au Yémen…. Et en France, c’est comment. Il serait intéressant de regarder depuis quand, et sans interruption, nos ministres ont exercé une fonction élective ou une responsabilité gouvernementale.

Alors on ne peut avoir que peu d’espoir d’un changement de méthodes tellement elles semblent inscrites dans les habitudes.

« Pour changer les choses, il faut changer les gens », et cela vaut bien sûr à droite comme à gauche.

Dominique Baud

01:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie, mam, egypte, voyages

16/02/2011

Du vrai et du faux, qu’en pensez-vous ?

RMC /BFMTV  14 février 2011

« L’immigration déstabilise notre système de protection sociale » Marine Le Pen.

DB : « Si ce n’est pas la seule raison, il est certain que cela en est une ».

 « Si DSK est candidat, je serai en tête au 1er tour » Jean-Luc Mélenchon.

DB : « il ne doute de rien ».

« Il faut régulariser tous les travailleurs sans papiers » Jean-Luc Mélenchon.

DB : « Et puis quoi encore ! »

 « L’intégrisme musulman viole les règles de la laïcité en France » Marine Le Pen.

DB : « Je dirai même, que c’est à cause de l’intégrisme musulman qu’on parle sans cesse de laïcité et qu’on n’ose plus faire valoir notre culture judéo-chrétienne ».

 « L’Euro a asphyxié le pouvoir d’achat des français » Marine Le Pen.

DB : « Et chaque jour on s’en aperçoit un peu plus ».

 « Le parti de gauche va proposer une loi d’extension de la laïcité» Jean Luc Mélenchon.

DB : «Je crains le pire, car il serait opportun de savoir à qui il pense».

« Le FN existe depuis 40 ans, vous n’avez jamais servi à rien » Jean-Luc Mélenchon.

DB : « C’est peut-être un peu vrai et alors regrettable, car il apparaît que le vote FN est souvent un vote contestataire et je regrette que la droite n’en tire pas les leçons qui s’imposent au lieu de passer son temps à flirter par démagogie avec la gauche ».

15/02/2011

Provocation inacceptable …

Ce matin,  j’apprenais la tentative de suicide de Thierry Meilhon (pas de monsieur s’il vous plait !), qui je l’avoue n’a suscité chez moi aucune émotion.

Mais, ce soir, lorsque je lis, sur BFMTV que sa tentative serait pour dénoncer « la mauvaise qualité de ses repas  servis en prison »,  c’est de la colère que j’ai ressenti, de l’écœurement.

Je propose, en sus de sa condamnation à venir, qu’on lui facture son séjour en prison ainsi que les repas qui lui seront servis. 

La liberté d’expression a ses limites.

Dominique Baud

14/02/2011

Le saviez-vous ? Nul n’est besoin d'avoir travaillé en France pour toucher une retraite !

J'ai appris récemment que des retraites sont accordées à des étrangers n'ayant jamais travaillé en France. A partir de 60 ans, s’ils ne peuvent plus travailler et dans tous les cas à 65 ans, ils peuvent toucher l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), avec un simple permis de séjour. Ainsi, des personnes n’ayant jamais cotisé le moindre centime dans notre pays peuvent toucher 8507,49 euros par an de retraite (soit un peu plus de 700 euros par mois)

Vous pouvez vérifier en consultant le livret d’accueil « Vivre en France » délivré par le ministère de l'Immigration, en page 54, sous le titre « Vieillir en France ».

Souvenez-vous, dans le même temps, la récente réforme des retraites qui va obliger les Français et les étrangers travaillant en France à cotiser deux ans de plus pour pouvoir toucher leur pension.

Il serait temps, dans un souci de justice, de mettre fin à cette dérive !

Dominique Baud

13/02/2011

Echanges spontanés…

Jeudi dernier, une de mes amies me racontait avoir reçu un message de Jean-François Copé par internet, lui demandant de suivre l’émission avec le Président de la République et de laisser dans la foulée des commentaires… sur internet. Elle me demandait comment ce message avait pu lui parvenir, car elle n’a jamais adhéré à l’UMP, ni même milité…Je lui ai avoué de pas être au courant.

J’avoue ne pas y avoir accordé beaucoup d’importance, croyant à un épisode isolé, jusqu’à ce que j’écoute dans le courant de la journée, un journal télévisé sur BFMTV racontant l’énergie que semblait dépenser le secrétaire général de l’UMP, via internet, pour « contrer la désinformation et les campagnes de démagogie de certains médias orchestrées par l'opposition".

Pourtant, puisque cette émission était diffusée en direct, il aurait été difficile de transformer les propos des intervenants (rappelez-vous lorsqu’en direct au journal du soir, Ségolène Royal a incité les lycéens à descendre dans la rue…Souvenez-vous le tollé qui a suivi et son échec, lorsqu’elle a voulu faire croire qu’on avait déformé ses paroles… J’avais à l’époque fortement réagi sur ce blog))

"Je vous invite donc à réserver votre soirée pour la passer avec le président de la République", a écrit le secrétaire général dans une lettre adressée aux militants.

"Je compte particulièrement sur vous pour faire part de vos réactions et commentaires sur les différents sites d'actualités disponibles sur internet. Vous qui le soutenez avec force et fidélité, vous qui avez compris les enjeux et le courage que la situation de notre pays impose, vous serez les premiers à pouvoir relayer les messages qu'il adressera aux Français", a ajouté M. Copé.

"C'est un moment privilégié pour réunir vos proches et votre entourage afin d'échanger et de partager vos réactions sur les messages délivrés par le président de la République".

Faut-il avoir eu peur d’un échec de cette émission et de ses suites pour avoir ainsi procédé à une telle communication sur internet. Un exercice d’influence qui pourrait s’avérer fortement contre productif et qui de plus, n’a servi à rien. Il semble que regarder l’émission n’ait pas motivé les militants UMP à se ruer sur le net.

Et, quant à moi, qui ne reçoit plus rien de l’UMP depuis longtemps, même pas d’ailleurs de réponses à des lettres ayant un caractère officiel et non offensif, j’ai reçu aussi un mail, mais le lendemain de l’émission.

« Chère Amie, Cher Ami,

Vous trouverez en téléchargement un « argu-flash » concernant l'intervention de Nicolas Sarkozy lors de l'émission "Paroles aux Français".
Pendant plus de 2h30, le Président de la République a eu un échange direct et franc avec les Français. Il n’a esquivé aucun sujet et a tenu à apporter des réponses concrètes à ses interlocuteurs, en remettant en perspective et en expliquant notre action mais aussi en développant des propositions, en ouvrant les débats pour l’avenir. Alors que nos adversaires se complaisent dans les injures et les attaques de personne, nous devons tous nous mobiliser pour relayer le message d’espoir et de mobilisation du Président de la République. Et nous devons nous aussi aller à la rencontre des Français et échanger avec eux !
Sachant pouvoir compter sur votre mobilisation, je vous prie d'agréer, Chère Amie, Cher Ami, l'expression de ma sincère amitié. Jean-François COPE ».

 Les Français, qu’ils soient militants UMP ou non, ne seraient-il pas capables de se faire une idée par eux-mêmes… C’est faire bien peu de cas de leur propre jugement.

Au fait, les commentaires étaient-ils libres ou modérés (soumis à autorisation préalable) ?

Dominique Baud

10/02/2011

Communication de l’Institut pour la Justice (http://www.institutpourlajustice.com/

« Madame, Monsieur,

Depuis que le corps de la pauvre Laetitia a été retrouvé dans un lac près de Nantes, juges et responsables politiques se renvoient la balle comme des adolescents irresponsables.

Personne ne veut admettre qu'il y a une solution simple pour empêcher qu'un acte d'une telle barbarie ne se reproduise.

C'est pourtant évident : Tony Meilhon, le principal suspect, était un criminel violent multirécidiviste qui avait déjà été condamné 15 fois par la Justice.

QUE FAISAIT-IL DEHORS ???

A 31 ans, Tony Meilhon était libre comme l’air, malgré 7 nouvelles plaintes déposées contre lui. Pourquoi ? Parce qu'à chaque fois, il a agressé des gens, il a été attrapé, jugé... puis relâché peu après.

Est-ce que la Justice manque de moyens ? Non. Elle manque de fermeté.

Est-ce que les magistrats devraient être sanctionnés ? Non, car dans la plupart des cas, ils ne commettent "aucune faute", comme ils aiment tant à le répéter.

Ils appliquent simplement la Loi française, qui ne prévoit plus de sanctions assez sévères, y compris pour les psychopathes les plus dangereux.

Ce qu'on appelle la "perpétuité" équivaut en moyenne à 20 ans de prison actuellement. L'horrible assassin de Laetitia ressortira probablement à 50 ans (il n’en a que 31 aujourd’hui).

Mais il y a pire : la loi française oblige les juges à accorder à tous les criminels des remises de peine. Quand ils sont condamnés au tribunal à 10 ans, cela veut dire qu'ils doivent pouvoir ressortir au bout de six ans (en moyenne). C'est leur droit.

Je n'invente rien. On ne le dit pas à la télévision mais ce sont bel et bien les lois qui ont été votées en France.

C'est une vérité qui est soigneusement dissimulée au citoyen "de base", car ces lois ont évidemment été votées contre la volonté de la majorité.

Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy parle de "sanctions" et les magistrats sont "en grève".

Mais il y a une certitude :

Dans une semaine, un mois, trois mois au plus tard, un autre crime comme celui commis contre Laetitia fera la une des journaux.

C'est un fait : un autre monstre, peut-être plus dangereux encore que Tony Meilhon, sera libéré par la Justice française, et assassinera une nouvelle personne. C'est inéluctable :

Tant que notre loi ne changera pas, et qu'on ne prévoira pas des peines adaptées, dissuasives, et qui permettent réellement de débarrasser la société des sadiques dangereux, nous sommes condamnés à voir encore et encore des jeunes femmes de notre pays se faire atrocement assassiner !!

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ne suis pas en train de faire campagne pour la peine capitale, ni de suggérer qu'il faille infliger aux criminels des peines dégradantes.

Mais il existe aujourd'hui de multiples solutions, respectueuses des droits de l'homme, qui permettent de neutraliser un individu ultra-dangereux, lorsqu'il a prouvé à plusieurs reprises qu'il n'hésiterait jamais à passer à l'acte.

Il n'y a pas besoin d'attendre qu'ils aient commis un assassinat avec acte de barbarie. C'est pourquoi nous avons lancé cette pétition aux pouvoirs publics.

En effet, le profil de ces assassins est presque toujours le même : ils commencent par des "petits" actes de délinquance, puis franchissent à chaque fois un cran supplémentaire.

Entre 1996 et 2003, Tony Meilhon accumule 8 condamnations pour vol avec dégradation, vol en réunion et violences aggravées. Il est condamné par une Cour d’Assises en 2001 pour un crime d’une barbarie que je ne peux même pas, par respect pour vous, vous décrire ici.

Mais le 25 août 2003, il est déjà libre de nouveau ! C’est là qu’il part à l’assaut, dans la même journée, d’une poste, d’une station-service et d’un bureau de tabac. Un braquage violent, sous la menace d’une arme de poing.
C'est à ce moment-là qu'on aurait pu, qu'on aurait dû agir pour le neutraliser.

En effet, l'évolution inquiétante de Tony Meihon crevait les yeux à ce moment-là. Ecoutez le témoignage du buraliste qu'il a agressé :
Il a sorti un flingue de son blouson. (…) Il m'a dit : "Donne-moi la caisse." (..). Puis quelqu'un est entré dans le magasin. Il a sorti une bombe lacrymogène et nous a aspergés. Il a dit quelque chose comme : "Tu bouges, je te bute".

Il raconte le procès :
A mes côtés, la gérante de la station-service était complètement traumatisée. Elle avait été frappée à coups de crosses et laissée à terre. Elle était sous médicaments.
Tony Meilhon, lui, "avait un air narquois. Je pense qu'il savait qu'il ne risquait pas grand-chose. Il se jouait du système, il était blasé. Il regardait souvent sa montre. On voyait bien qu'il s'en foutait. Je me rappelle qu'il avait dit que la prison était moins difficile que ce qu'il imaginait. »
Tony Meilhon encourt alors au moins 20 ans. La Justice le condamne à… 3 ans !!! Qu’il ne fera évidemment pas entièrement grâce aux remises de peine automatiques dont bénéficient tous les détenus.
Pourtant, les experts étaient formels : d’après eux, Tony Meilhon avait des « tendances psychopathiques », une « impulsivité » et une « facilité à passer à l’acte ». Bref, une extrême dangerosité.

Après 8 condamnations pour violences, quelles circonstances atténuantes la Justice a-t-elle pu retenir pour ne pas le condamner à 20 ans ?
Mais la loi française permet aux juges et aux jurés de choisir une peine entre zéro et vingt ans. Il n'existe pas de peine minimum.

Ils ont donc choisi trois ans... mais il n'y a "aucune faute" de leur part !!!Après cette condamnation, Tony Meilhon a évidemment recommencé les violences. Il est à nouveau passé devant des magistrats, qui ont eu à plusieurs reprises l’occasion de le neutraliser pour longtemps.

La mort de Laetitia n'est donc pas causée par un manque de « moyens » !
Elus et médias nous disent que le seul problème dans cette affaire, c’est que Tony Meilhon n’a pas eu rendez-vous avec un éducateur une fois par mois.
C’est vraiment se moquer du monde : qui peut croire que cela aurait changé quoi que ce soit et que cela aurait pu empêcher un monstre de son espèce de tuer Laetitia ?
Il est temps de dire la vérité : nos lois doivent prévoir des peines beaucoup plus sévères et neutraliser plus longtemps des individus aussi dangereux. Et je compte sur vous pour le dire à nos gouvernants en signant la pétition ci-dessous.

Laurence Havel
Secrétaire nationale

Institut pour la Justice

140 bis, rue de Rennes75006 Paris

Signez : http://institut-pour-la-justice.pro-petition.fr/meurtre-de-laetitia-c-en-est-trop

00:34 Publié dans Justice | Lien permanent | Commentaires (8)

09/02/2011

DES responsables…

J’ai écouté avec beaucoup d’attention, sur BFMTV, ce vendredi 4 février à 19h20, Philippe BILGER, Avocat Général près la cour d'appel de Paris.

D’emblée, il a regretté que règne « une présomption de culpabilité des magistrats et d’innocence des politiques ». Et confirme que, «le système politique a été alerté et n’a pas bougé ».

A la question de savoir si « les magistrats ne pourraient-ils pas avoir la culture de la responsabilité ? », il répond « Oui, mais encore faudrait-il que les politiques prennent leurs responsabilités, car c’est un dysfonctionnement à l’origine, qui est responsable des carences successives ». Et il a rappelé un constat, « celui de l’inertie de la chancellerie en 2010 ».

Il regrette que « 800 dossiers aient été mis de côté par les magistrats », mais considère que « les magistrats ne sont pas coupables, car ils n’ont pas à assurer le fardeau de l’inertie politique ».

Philippe BILGER a déclaré « qu’il ne participerait pas à ces mouvements et que les magistrats n’honoreraient en ne portant pas atteinte à l’intérêt des citoyens, même s’ils doivent répondre aux attaques dont ils ont fait l’objet sur l’affaire du meurtre de Laetitia ».

Il a rappelé « avoir souvent défendu le candidat SARKOZY, quand il présentait des démarches positives ». Mais là, il n’est pas d’accord « que le président croit jouer sur du velours en attaquant les magistrats à l’occasion d’une affaire aussi dramatique ».

Il défend les magistrats de Nantes accusés de fautes qu’ils n’ont pas commises, alors même « qu’aucune enquête n’est d’ailleurs parvenue à établir de telles conclusions ».

Il comprend que « cette désignation de coupables, bien au delà des syndicats, ait provoqué l’indignation des magistrats ».

 A son tour, Yves Charpenel s’est confié au Parisien, ce samedi 5 février 2011

Avocat général à la Cour de cassation et ancien directeur des affaires criminelles et des grâces, il n’est pas surpris par la réaction des magistrats, « car ce n’est pas la première fois qu’ils sont mis en cause par le chef de l’Etat ».
S’il trouve « normal de vouloir sanctionner quelqu’un qui a commis une faute », il considère néanmoins que « le discours du chef de l’Etat va bien au-delà de cette évidence et qu’une nouvelle fois, Nicolas Sarkozy s’est emparé d’un drame qui nous afflige tous, en tant que citoyens, pour en faire porter le chapeau aux magistrats et aux fonctionnaires et que ce n’est pas acceptable ».
S’il trouve « normal de rechercher les responsables », il regrette « que le président de la république ne les recherche pas, il les désigne d’emblée » ! « A entendre le président de la République, les magistrats et les fonctionnaires sont même les complices de Meilhon ! C’est oublier que, bien avant l’assassinat de Laëtitia, les responsables du suivi de cet homme avaient demandé de l’aide à leur ministère de tutelle, expliquant qu’ils manquaient de moyens pour faire correctement leur métier… »

Mais, il reconnait aussi que « même si des moyens supplémentaires avaient été donnés aux magistrats et fonctionnaires, il n’est pas sûr que ce drame aurait-il été évité. »
« Souvenez-vous de Michel Fourniret », cite t-il, « il était libre et respectait scrupuleusement son contrôle judiciaire. Cela ne l’empêchait pas, en sortant du bureau du juge, d’assassiner des petites filles. Une chose est sûre, cependant : quand les moyens manquent à ce point, le risque augmente considérablement »
L’ampleur de la réaction des magistrats ne le surprend pas car « ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy les met en cause ». Mais cette fois-ci, il qualifie l’attaque « particulièrement violente et absurde » et déclare que « la réaction de ses confrères est à la mesure de leur sentiment d’injustice. »
Il aurait été préférable, « avant de désigner des boucs émissaires, de vérifier si une faute a été effectivement commise »…. « Forcément, il va y avoir de la rancœur ».

Je m’en tiendrai à ces deux interventions majeures même si bien d’autres ont suivi depuis.

Je suis la première à réagir contre le mauvais fonctionnement de la justice, ses lenteurs, les erreurs qui conduisent à des décisions qui mettent en danger la vie d’autrui, et un certain laxisme. Mais, la justice est censée respecter les lois. Et les lois, elles sont votées par les parlementaires, la plupart sous l’impulsion et avec l’accord du gouvernement en place.

Mais dans cette affaire, il y a d’abord une jeune fille morte dans des violences extrêmes, une famille en deuil, un village meurtri. Il y a ensuite des alertes multiples adressées avec insistance, multiplicité aux plus hautes instances de l’état sans aucun retour de quiconque.

Alors oui, devant cette situation, il faut chercher les responsables. Et pour trouver les responsables, il ne suffit pas de se décharger sur autrui.

Dominique Baud

08/02/2011

Nouvelle Halde…

Voilà que la Halde se réunit pour « préciser sa doctrine sur le port de signes religieux dans le privé, notamment dans les crèches et les maisons de retraite ».

De quoi se poser des questions, voire même de s’inquiéter lorsqu’on se souvient de sa prise de position dans l’affaire « Baby Loup ». La Halde avait soutenu la salariée portant le foulard dans la crèche, mais heureusement le conseil des prud’hommes avait confirmé le licenciement décidé par la direction de la crèche.

Mais il semblerait que son nouveau président ait compris que de telles positions ne sont pas forcément les meilleures pour assurer la cohésion nationale. Il semble même qu’il soit soucieux de protéger les publics sensibles et dépendants (enfants des crèches et colonies, personnes âgées et malades des maisons de retraite), et que pour ce faire, il considère que la neutralité religieuse s’impose. A suivre…

De là à penser qu’il n’aurait peut-être pas soutenu la salariée licenciée de Baby Loup ???

La Halde pourrait-elle devenir l’alliée des chefs d’entreprise qui sont aujourd’hui préoccupés par les revendications de plus en plus fréquentes voire même virulentes des femmes voilées. Car céder aux demandes de salles de prière, à celles aménagements d’horaires pour le ramadan et pour les menus de cantine… pour ne pas avoir de complications serait le plus mauvais des comportements.

Dominique Baud

05/02/2011

4 février 2011

Un Rendez-vous prometteur à midi hier dans le XVème arrondissement… C’était la pose de la 1ère pierre du centre commercial Beaugrenelle, par Christophe Clamageran, Directeur Général de Gécina, Maurice BanBeaugrenelle.jpgsay, Président de Apsys et Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire de Paris, élue de l’arrondissement.

Je remercie Anne Hidalgo de m’y avoir conviée, ainsi que de son fair play lors de la cérémonie d’hier lorsqu’elle a rappelé le soutien actif, constructif et sans faille que j’ai apporté à ce projet lors de la dernière mandature, et le courage dont j’ai fait preuve pour résister aux pressions dont j’ai fait l’objet.

Ce projet, né en 2003, verra le jour en 2013. Dix ans, plus que prévu à l’origine, mais c’était sans compter certes sur certaines difficultés techniques rencontrées lors de la démolition, mais surtout sur les nombreuses procédures engagées par les adversaires du projet. Et même si ces derniers ont perdu recours sur recours, il est certain que cela a d’autant retardé le projet.

Trois îlots de verre pour redonner vie et dynamisme au quartier. Les îlots Pegase et Verseau, vont maintenant pouvoir être reconstruits. Des bâtiments lumineux qui vont remplacer des bâtiments vieillis des années 70, un pôle commercial qui a reçu la certification Haute Qualité Environnementale.

De nombreuses enseignes ont déjà signé, telles que Les Galeries Lafayette, Séphora, Darty, Esprit, Virgin…, un multiplex avec dix salles de cinéma, des restaurants…

Les deux ans à venir ne feront pas tous les jours le bonheur des riverains, car les travaux provoquent toujours du bruit, de la poussière, des embouteillages…. Et même si le maximum est promis pour réduire les nuisances, il faudra s’armer de patience.

Evidemment, cette cérémonie a réveillé les énergies des détracteurs du projet, et là, on retrouve pèle mêle les élus représentants la majorité à la mairie du XVème et un groupe de communistes très virulents depuis toujours.

Une absence remarquée et incomprise que celle du Maire du XVème, alors même que ce projet, producteur de plus de 1000 emplois est le plus important de notre arrondissement.

Je pense que René Galy Dejean, Maire de l’arrondissement, aurait été là, attaché qu’il était au XVème et à ses habitants et ce, malgré son désaccord à l’égard du projet : question de principe et de responsabilité.

Dominique Baud

4 février 2011

Un Rendez-vous prometteur à midi hier dans le XVème arrondissement… C’était la pose de la 1ère pierre du centre commercial Beaugrenelle, par Christophe Clamageran, Directeur Général de Gécina, Maurice BanBeaugrenelle.jpgsay, Président de Apsys et Anne Hidalgo, Première adjointe au Maire de Paris, élue de l’arrondissement.

Je remercie Anne Hidalgo de m’y avoir conviée, ainsi que de son fair play lors de la cérémonie d’hier lorsqu’elle a rappelé le soutien actif, constructif et sans faille que j’ai apporté à ce projet lors de la dernière mandature, et le courage dont j’ai fait preuve pour résister aux pressions dont j’ai fait l’objet.

Ce projet, né en 2003, verra le jour en 2013. Dix ans, plus que prévu à l’origine, mais c’était sans compter certes sur certaines difficultés techniques rencontrées lors de la démolition, mais surtout sur les nombreuses procédures engagées par les adversaires du projet. Et même si ces derniers ont perdu recours sur recours, il est certain que cela a d’autant retardé le projet.

Trois îlots de verre pour redonner vie et dynamisme au quartier. Les îlots Pegase et Verseau, vont maintenant pouvoir être reconstruits. Des bâtiments lumineux qui vont remplacer des bâtiments vieillis des années 70, un pôle commercial qui a reçu la certification Haute Qualité Environnementale.

De nombreuses enseignes ont déjà signé, telles que Les Galeries Lafayette, Séphora, Darty, Esprit, Virgin…, un multiplex avec dix salles de cinéma, des restaurants…

Les deux ans à venir ne feront pas tous les jours le bonheur des riverains, car les travaux provoquent toujours du bruit, de la poussière, des embouteillages…. Et même si le maximum est promis pour réduire les nuisances, il faudra s’armer de patience.

Evidemment, cette cérémonie a réveillé les énergies des détracteurs du projet, et là, on retrouve pèle mêle les élus représentants la majorité à la mairie du XVème et un groupe de communistes très virulents depuis toujours.

Une absence remarquée et incomprise que celle du Maire du XVème, alors même que ce projet, producteur de plus de 1000 emplois est le plus important de notre arrondissement.

Je pense que René Galy Dejean, Maire de l’arrondissement, aurait été là, attaché qu’il était au XVème et à ses habitants et ce, malgré son désaccord à l’égard du projet : question de principe et de responsabilité.

Dominique Baud

04/02/2011

Ils n’en ont jamais assez

Bon nombre de responsables politiques sont tellement peu habitués à payer, qu’ils ont un comportement qui les disqualifient.
Et on s’étonnera ensuite que les Français n’aient plus confiance.


Je n’évoquerai pas les propos malheureux de Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle a offert les services de la France au président tunisien déchu.


Mais, il est difficile d’avaler ce surprenant concours de circonstance, qui aurait mis à sa disposition, un jet privé entre Noël et le Jour de l’An, qui plus est celui de Aziz Miled. Un concours de circonstance incluant leur départ simultané de la même ville, pour la même destination, voire le même hôtel !!!
Pourtant, il me semblait que cela ne ressemblait pas aux habitudes de Michèle Alliot Marie qui récemment s’était retrouvée coincée dans un train en retard, sans y avoir signalé sa présence..


Mais pour l’affaire qui nous occupe aujourd’hui et à ce niveau des responsabilités, (ministre des affaires étrangères, ministre d’état) il faut savoir dire non à ce genre de proposition. Et ce encore plus à l’heure où on impose des économies à tous les français (stagnation des salaires, augmentation des taxes, suppression d’abattements fiscaux, contribution toujours plus importante au financement de la sécurité sociale, des retraites…), à l’heure où on dénonce enfin les conflits d’intérêts…


On constate de plus en plus une vraie déconnection des responsables politiques des réalités quotidiennes. Il est urgent d’agir est de faire appliquer la loi sur la limitation du cumul des mandats, mettre une limite d’âge et une limite de durée d’exercice de mandats exécutifs.
Le jour où on interdira à un responsable politique plus de 25 ans de mandat (globalement et que ce soit une suite de postes électifs exécutifs ou de postes ministériels), on aura un vrai renouvellement de la classe politique et un vrai renouvellement des méthodes.


Et pas là peine de regarder ailleurs, ce qui se passe en France n’est plus un exemple.


Les millions de Français, qui vont en Tunisie, apprécieront. Et tous ceux qui ne peuvent y aller, encore plus.


Une lettre du Président de la République, du 28 juin 2010 , contiendrait des consignes strictes destinées à la recherche d’économies en temps de crise, mais aussi à donner une image d’exemplarité de l’État, dans l’optique d’une «République irréprochable», et le fait que «tous les frais liés à leur vie privée devaient être acquittés sur leurs deniers personnels» et que «La violation de cette règle sera immédiatement sanctionnée». Sera-t-elle suivie d’effet ?

Dominique Baud

03/02/2011

Déjà entendu,

«…une réflexion autour de mesures et de dispositions complémentaires…pour éviter qu'un tel drame, aussi abominable, puisse se reproduire...Et, créer un nouveau service de police pour suivre désormais les délinquants dangereux.

Le figaro.fr a diffusé des articles édifiants sur le sujet. J’en reprends ici l’essentiel.

Quant à la qualification de « défaillance de la chaîne pénale », conjointement reconnue par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, et le garde des Sceaux, Michel Mercier, doit-elle constituer l’excuse face aux défaillances multiples et inexcusables qui ont conduit cette jeune fille à être tuée, découpée et jetée au fonds de l’eau et qui ont plongé sa famille dans la détresse.

Et on collectionne malheureusement d’autres exemples…

« Alain Penin, qui a avoué avoir tué la joggeuse de Marcq-en-Baroeul fin 2010, après avoir essayé de la violer, était déjà fiché comme délinquant sexuel. En 2006, il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour viol sous la menace d'une arme. En 2009, il a bénéficié d'une libération conditionnelle. L'homme était astreint à un suivi socio-judiciaire.

Avant de violer et de tuer la joggeuse de Milly-la-Forêt (Essonne), Marie-Christine Hodeau, fin 2009, Manuel da Cruz avait déjà été mis sous les verrous. En 2007, il a bénéficié d'une libération anticipée après une condamnation à onze ans de réclusion pour l'enlèvement, la séquestration et le viol d'une fillette de 13 ans en 2000.

Le meurtrier d'Anne-Lorraine Schmitt, Thierry Devé-Oglou, avait été condamné en 1996 pour un viol commis sur une jeune femme en la menaçant d'un couteau dans le même RER D, au même endroit. À son procès, en décembre 2010, les psychiatres n'ont pas exclu la possibilité d'une nouvelle récidive.

Francis Evrard a été condamné à trente ans de réclusion pour l'enlèvement et le viol du petit Enis, en août 2007. Multirécidiviste, il avait déjà été condamné à trois reprises pour des attentats à la pudeur et des viols sur des mineurs. Libéré en juillet 2007, son contrôle judiciaire n'avait pas été appliqué et un médecin lui avait même prescrit du Viagra avant sa sortie de prison. Fin 2010, la famille d'Enis a annoncé qu'elle allait poursuivre l'État, qu'elle accuse de défaillances dans la prise en charge du pédophile.

Patrick Gateau, le meurtrier de Nelly Crémel, tuée en Seine-et-Marne en 2005, était censé purger une peine de réclusion à perpétuité pour un assassinat commis dans des circonstances similaires, en 1984, dans la région Rhône-Alpes. Détenu modèle, il avait été remis en liberté conditionnelle en 2003 ».

Et, que dire de cet individu qu’est Tony Meilhon et des constats qui laissent croire décemment aujourd’hui, qu’un fonctionnement NORMAL de la justice aurait évité ce crime et d’autres encore.

Personne ne se sent-il coupable, responsable, redevable?

Je vous invite à lire, c’est édifiant….

Et aujourd’hui, il est en prison, pour combien de temps… Que faudra t-il donc qu’il fasse pour être définitivement hors d’état de nuire, à qui faudrait-il qu’il s’attaque ?

« Les inspections des deux corps ont en effet mis au jour une série de plusieurs dysfonctionnements. La première enquête diligentée par la direction de l'administration pénitentiaire a mis à nu les graves difficultés du service pénitentiaire d'insertion et de probation de Nantes, un service chargé d'assurer le suivi des personnes placées sous main de justice, à leur sortie de prison, où en cas de peine alternative à la prison. En raison essentiellement d'un manque de moyens, près de 800 dossiers étaient relégués dans les placards, attendant d'improbables jours meilleurs.

C'est ainsi que, sorti de détention en février 2010, Tony Meilhon était astreint à des obligations dont le suivi n'a jamais été mis en œuvre. Les conseillers d'insertion et de probation opéraient un tri dans les dossiers, en fonction des profils des condamnés et des peines, et le cas de Tony Meilhon, dont la dernière condamnation était inscrite pour «outrage à magistrats», n'a pas suscité leur attention.

Plusieurs courriers entre les mains des inspecteurs des services judiciaires attestent du fait que la situation du service était connue à la fois de la direction interrégionale, comme des chefs de juridiction. En mai 2010, Pascal Leroy, directeur fraîchement nommé du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) de Nantes, envoyait un courrier dressant un tableau sans concession des difficultés de son service aux responsables du tribunal de grande instance et aux juges d'application des peines. Il précisait : «Nous vous adresserons le 5 de chaque mois, par courriel, un état détaillé de la situation et la liste des mesures en attente d'affectation.» Ce qui fut fait en août, novembre et décembre 2010.

Mais ce n'est pas tout. En octobre, ce sont cette fois les magistrats chargés de l'application des peines qui prennent la plume : ils ne parviennent pas non plus à faire face à un afflux de dossiers… et préviennent les chefs de juridiction qu'ils comptent eux aussi opérer des tris. «Face à cette situation, écrivent-ils, nous nous trouvons dans l'obligation de faire des choix, dont nous tenons à vous informer et dont la mise en œuvre sera effective à compter du 1er novembre 2010.»

Une deuxième inspection a été diligentée, centrée cette fois sur les services judiciaires et non pénitentiaires, pour éclairer un autre point noir : pourquoi le premier sursis avec mise à l'épreuve auquel avait été astreint Tony Meilhon, lors de sa condamnation pour le viol d'un codétenu, a-t-il été classé alors qu'il n'avait pas été exécuté ? «Cela aurait pu changer le cours de l'histoire, car si cette donnée avait pu être prise en compte, Meilhon aurait été classé par les services d'insertion et de probation comme délinquant sexuel, et donc placé dans les dossiers prioritaires», explique un proche du dossier.

Les services de police ont également eu droit à leur enquête administrative. Avec quinze condamnations inscrites au casier judiciaire, l'homme de 31 ans a été visé depuis sa sortie de prison par sept plaintes, qui «n'ont pas été instruites avec l'attention qu'auraient exigé» ses antécédents, expliquent les ministres. Une plainte pour viol déposée en décembre 2010 n'a pas fait l'objet d'un compte rendu au parquet. Par ailleurs, un délai anormalement long se serait écoulé avant l'inscription de Tony Meilhon, qui n'avait pas répondu aux convocations des services de police, aux fichiers des personnes disparues. »

Dominique Baud